NÉCROLOGIE.
;*oiil^llcs diverses.
La question nous paraît beaucoup plus délicate
résoudre que ne l'imagine notre confrère.
Ce n'est pas, en effet, comme il le suppose, la
loi française qui doit nous servir de guide en cette
matière, mais la loi belge et rien que la loi belge.
Ainsi, pour prendre un exemple, la loi française
aurait beau déclarer que tel fait criminel ne con
stitue pas un délit politique, mais un délit de droit
commun si la loi belge, au contraire, considère
ce fait comme ayant un caractère politique il est
évident que l'extradition ne peut pas être ac
cordée.
Le gouvernement belge n'aurait donc pas exa
miner, au point de vue de l'extradition de Bazaine,
si le Conseil de guerre a condamné l'ex-maréchal
raison d'un fait envisagé, en France, comme un
crime de droit commun, mais bien et exclusive
ment si ce fait constitue, au point de vue de la
législation belge, un crime ordinaire ou un crime
politique.
La législation belge, il est vrai, n'a pas défini
le crime politique. Mais il nous semble extrême
ment malaisé de refuser ce caractère aux faits qui
ont motivé la condamnation de l'ex-maréchal.
Enfin, il ne faut pas oublier non plus que la loi
belge sur les extraditions dispose formellement que
l'étranger dont l'extradition sera réclamée ne
pourra être recherché, même pour un fait con
nexe un délit politique et que, dans aucun cas
ce sont les termes même de la loi il ne pour
ra être poursuivi dans son pays pour aucun des
crimes ou délits non prévus par la loi sur les
extraditions.
Or, nous avons beau chercher le crime qui a
fait condamner Bazaine ne figure pas dans la no
menclature des délits donnant lieu extradition.
Nous n'entendons pas trancher la question ex
prof esso. Mais la solution contraire celle que
donne Y Etoile nous paraît réunir en sa faveur des
arguments difficiles écarter.
<SST"
La chronique judiciaire doit enregistrer depuis
deux jours, plusieurs événements sinistres.
Hier matin, les magistrats du parquet de Bruges,
M. le substitut Hynderick, M. le juge De Blauwe
et le greffier De Schepper se sont transportés
Varssenare, où un assassinat venait d'être commis
la veille au soir. Le nommé Pierre Derre, fils de
cultivateur, âgé de 25 ans, a assassiné le nommé
Charles Van Poucke, âgé de 21 ans, également fils
de cultivateur avec lequel il était brouillé depuis
peu. Ce dernier portait des entailles profondes au
cou et au bas-ventre, blessures auxquelles Van
Poucke n'a pas tarde de succomber.
L'assassin a pris la fuite mais il a été arrêté le
lendemain par la gendarmerie et il a avoué son
crime.
Les carlistes ont détruit 36 kilomètres de rails
du chemin de fer Saragosse Madrid et huit
locomotives.
Les dégâts sont évalués 3 millions de réaux.
Ils ont commis d'autres atrocités en quittant les
environs de Segorbe.
L'armée- du Nord a été renforcée par l'arrivée
de 17 bataillons,- de 20 canons et 700 chevaux.
'I, -
Samedi matin, M. Ameye-De Gheus, conseiller
provincial et bourgmestre d'Iseghem, se trouvait
l'église de cette commune, lorsque, se préparant
accompagner la procession, il tomba foudroyé.
Tous les secours qu'on lui aprodigués immédiate
ment n'ont pu le rappeler j.a vie.
L'intrusion de l'état dans les affaires du culte
est parfois bien singulière. Le Moniteur d'hier
publiait un arrêté royal autorisant le conseil de
fabrique de l'Église de Çrainheni acquérir, et le
conseil de fabrique de l'Église de N.-D. du Sablon,
Bruxelles, vendre, moyennant la somme de
200 francs, les autels de SS. Crépin et Crépinien
et de S'0 Wivine.
Je vous demande un peu ce que cela peut bien
faire l'état que l'église de Crainhem achète et que
l'église du Sablon vende les autels de SS. Crépin
et Crépinien.
Le.liii^^s^muse faire de bien mauvaises plaisan
teries
Hier, vers trois heures, un invrogne évoluant
devant la poste de Bonne-Nouvelle, Paris, chantait
tue-tête la petite chanson que voici
J'suis saoul comme un Polonais,
Mais les gens de la police,
Ils n'm'arrétcront donc jamais...
Non, jamais, jamais, jamais
Un agent s'approcha et l'invita bénévolement pas
ser au large
Jamais de la vie, hurla l'ivrogne, j'vcux qu'on
me mette au poste, et on m'y mettra. J'vcux m'offrir
ça pour mou dimanche.
Voyons, fit l'agent, allez-vous en chez vous.
Non riposta le pochard, faut que vous m'ar
rêtiez. Fait's vot' devoir C'est un père de famille qui
vous en requiers... Y a-l'y une loi, on y en a-l'y pas
Eu même temps, il prit l'agent au collet. On se
décida l'insérer au poste, où l'on demanda cet ama
teur de en pli v i té ses nom et prénoms, il répondit
Je m'appelle Bazeiuuc, Bazcinnc, Jean-Pierre,
demeurant, 32, rue de Puehla.
En voilé un du moins qu'on u'accuscra'pas de vouloir
s'évader.
Au risque de ranimer l'émotion qu'avait causée chez
les amateurs de Irucn l'apparition de la malle des Indes,
nous mettrons sous les yeux de nos Iccreurs l'explica
tion qu'on en donne aujourd'hui.
Sur des tréteaux qui empêchent toute communica
tion avec le sous-solon place une énorme malle en
chêne.
Aprèsavoir fait visiterla malle, l'opérateur attache
la corde solidement applique quelques cachets de cire
sur les nœuds et la recouvre d'une housse qui boucle
puis il fait retomber sçr le tout une sorte de tente de
campement, sous laquelle se place la personne que nous
retrouverons tout l'heure dans la caisse.
Cette tente sert cacher au public les opérations
successives que voici
On commence par retourner la caisse en lui
faisant faire un quart de tour Sur elle-même, de telle
façon que le dessous soit perpendiculaire nu parquet,
pu is on la déboucle en dessous et non en haut comme
on le fait pour les malles ordinaires.
Une fois débouclée, sur ce côté seulement,
on pousse un ressort invisible qui fait jouer un pan
neau, lequel rentre intérieurement, comme il en serait
d'une case dont in porte, au lieu de s'ouvrir l'exté
rieur, s'ouvrirait l'intérieur. Il ne reste donc que les
cordes qui, elles, ne sont pas défaites. Il suffit de les
écarter légèrement et enfin d'entrer dans la malle par
cette ouverture.
Une. fois dans la malle et pour remettre le tout
son état primitif, on rapproche les cordes, on rcbourle
la housse en passant les mains par l'ouverture, puis...
d'un vigoureux coup d'épaule on fait retomber la malle
sursoit fond.
Il est facile de comprendre que cette opération
peut être exécutée très-vivement.
La complication de l'homme qui se fourre dans un
sac est très-simple une fois la dans malle, il pénètre
dans le sac et lire intérieurement deux cordons qui se
ferment au-dessus de sa tête.
Voilà
On écrit de Tournai
Tout travail a cessé depuis quelque temps déjà la
nouvelle station.
Les fondations du bâtiment des recettes sont ache
vées depuis longtemps et elles resteront là jusque
l'année prochaine, plus tard encore peut-être.
Quant aux autres ouvrages, qui devaient permettre
de formrr sur ce point les trains de marchandises, ils
sont également abandonnés. Et dire qu'il n'y a proba
blement qu'une somme minime dépenser pour
achever ces travaux et débarrasser ainsi la station
actuelle où l'encombrement est de plus en plus grand
et où chaque instant des accidents sont craindre.
Cet état de choses est dû, assure-t-on, la situation
du trésor. S'il ne doit cesser que lorsque celte situation
sera devenue meilleure, nous avons le temps d'attendre
Une bien curieuse affaire vient de se dérouler
devant les assises de Bristol. M. Broad, gentleman de
Falmoulh, tombait éperdûment amoureux, il y a quel
que temps, d'une jeune personne qui répondit d'abord
ses sentiments, mais céda bientôt aux sollicitations
de sa famille et en épousa un autre.
Du coup, l'infortuné M. Broad devient fou et on l'en
ferme dans l'établissement du docteur Lyle. Un jour,
dans un accès de démence, il s'échappe des mains de
ses gardiens, saute parla fenêtre, se casse les deux
jambes et se trouve frappé de paralysie dans toute la
partie inférieure du corps.
Le plus curieux, c'est que la raison lui est revenue
instantanément et que le choc t'a guéri absoluinenl.de
sa folie, mais il intente aujourd'hui une action au doc
teur Lylc pour obtenir des dommages-intérêts fondés
sur ce que l'on n'a pas pris assez soin de lui pour l'em
pêcher de se jeter par la fcnêirc, ce qui lui a enlevé
l'usage de ses jambes pour le reste de ses jours. Pas
du tout, répondit M. Lylc, et vous devriez être fort
reconnaissant de ce qui est arrive, puisque vous nvez
subitement recouvré la raison. Auricz-vons prcléié
conserver vos jambes et rester aliéné
Cet argument a prévalu auprès du tribunal qui a
débouté purement et simplement M. Broad, de sa de
mande.
On lit dans le Précurseur d'Auvers
Lr mrurtrk dk Br.ssuikt. Nous l'avons annoncé dans
noire u° d'hier. En voiei les détails
Il y a oinq ou six semaines, quelques soldats artilleurs ivre#
s'étaient passé la fantaisie de démolir et de oasser le mobilier
d'un cabaret de Brasschaet. L'autorité militaire, après enquête,
avait puni sévèrement les soldats coupables et avait décidé en
outre, que le montant des dégâts serait retenu de la solde des
délinquants deux.ci, aigris par la me.->u<e ourdissaient depuis
lors une revanche.
Dono, dimauche dernier, vers le soir, nue trentaine de sol
dats, parmi lesquels ou remarquait quelques sous-oiiioiers, se
dirigèrent sur brasschaet aveo des iuteuliuus manifestement
hostiles car, avant d'arriver au village, ils reucontrèreut un con
seiller oommunal, M. Verbaeneu, accompagné de sa demoiselle,
qu'ils bousculèrent de parti pris et sans le mo.udre motif.
a Ils arrivèrent au village. C'était jour de kermesse au ha
meau De Kaart il y avait là beaucoup de monde, surtout
l'estaminet tes Trois finis. Ce fut vers 9 heures que les soldats,
agissant par préméditation firent irruptiou daus cet estaminet
et s'y mirent aussitôt chercher querelle aux persouues pré
sentes. Eu moins de quelques iustants, ily eut altercation et mê
lée. Bientôt ou se battit de tous les côtésà la fois et le Ilot des
combattants mal l'aise daus l'iulérieur de l'établissement
s'éparpilla dans la rue pour oontiuuer cette rixe qui prenait des
proporlious terribles. Au bruit de la lutte, d'autres soldats, dis
séminés dans les cabarets d'aleulour, accoururent pour prêter
main forte aux camarades. Les gens de J'eudroit eu firent autaut
et oe fut bientôt uue lutte générale.
Un ouvrier de Brasschaet, le nommé J.-B. Meyvis, avait
été assommé un des premiers et se traînait, sérieusement ble.-sé,
des pieds et des mains pouf échapper cette bagarre homicide.
Les soldats provocateurs s'étaient inopiuémeut armés rie
pieux arrachés d'une baie voisine et frappaient de droite et de
gauohe, comme des forcenés.
En apercevant Meyvis, les assaillants eurent un regain de
férocité brutale et se ruereut de recbef sur lui pour le mattiaiter
davantage encore...
ri A la fin pourtant, ces scènes de sauvagerie cessèrent et la
nuit vint.
Mais, vers trois heures du malin, des passants trouvèrent
sous un hangar un corps iuauimé et tout maculé de sang. C'était
le cadavre du malheureux Meyvis qui gi-ait là, le crâue fracassé
et porlaut sur le rorps les traces de coups violents et multipliés...
Cet infortuné n'avait que 21 ans.
On avertit immédiatement le parquet d'Anvers et l'auloiité
militaire du polygone. Les truupes du camp fureut cun-iguées
sur l'heure et l'on procéda une confrontation pour découvrir
les fauteurs de ce lâche atteutat.
L'inslruotiou a duré hier pendant toute la journée. Elle a
abouti déjà I arrestation de oiuq soldats qu'ou a incarcérés
daus notre prison cellulaire. Ce matin, oes individus ont subi un
premier interrogatoire daus le oabinet de M. le juge d'instruc
tion Lejeune.
Il est impossible de rendre l'impression que ces abominables
excès ont produite Brasschaet. Oes témoins oculaires nous
assurent qu'il serait dillicile de se faire uue idée de la rage de
cette soldatesque se démeuaut au milieu de la fête villageoise et
menaçant d'y mettre tout feu et aaug pour y exercer da stu-
pides représailles et s'y venger soi-disaut d'uue punition mili*
taire que la conduite sauvage de quelques-uns d'entre eux avait
fort justement méritée.
Nous aimous croire que les autorités compétentes sauront,
cette fois, sévir exemplairement. Il faut, il faut absolument,
que ces faits scandaleux ne puissent plus se renouveler. Us sont
la honte de l'armée d'une naliou civilisée.
Onguent et Pilules (V/followuy. Rédemption des Maladies.
La cause cachée, la source non soupçonnée de beaucoup de
maux rongeurs ou de défaillances, ont été mises jour par ces
admirables Pilules et l'applicatiou de cet Ongueut, eu maintes
occasions, a préservé des existences précieuses de tortures con
tinuelles et d'une mort prématurée. Les hémorroïdes, daus
toutes Les formes nombreuses sous lesquelles elles affeoteut le
genre humain, telles que fistules, étranglement, inflammation,
ulcérations internes ou externes, récentes ou chrouiques sous
amenées promplement et sûrement un état de soulagement,
puis guéries d'uue manière permanente. L'un et l'autre de ces
remèdes sont d'une composition innocente, calmante, dépurât ive
et furtiGanle. Tous deux ont une action douce, s'assistaut l'un
et l'autre toujours aidant mais ne truublant jamais les lois in
connues de la nature. 14,
Eu veute Pilules et Onguent, uliec Favsoo-V«a OuTavvs, iue
je Oixiuuile, 55, Ypres.
M. CROMMELINCK, Traitement des maladies chro
niques réputées incurablesdes Votes utusiities
(Epuisement, catarrhe vésicat rétrécissements viola
tion du sang affections cutanées, etc.). Auteur du
Vitat Tiiésor de la santé ou Traité des maladies des
voies urinaires, écrit par les gens du monde,
édit. Iti5 fig. Prix 12 fr- chez l'auteur A
BRUXELLES 18 rue Notrc-Damc-aux-Neigcs et M
chez M. Lambin, fil9, rue au Beurre, Ypres. V
Consultations tous les jours, de 9 h. 1 h. Il ne rcçÈt^
ni les dimanches ni les jours de fête, moins de cohvll
ventiou spéciale préalable.
N. B. Il est souverainement imprudent de confie*
sa santé un médecin que l'on ne connaît que pur
une annonce, alors surtout que toute annonce de l'cs-^J
pèce est d'avance taxée de charlataneSque. Le docteur 1
Crommelinck engage virenjci^t quiconque se propose
de le consulter lire d'abord son ouvrage. Il ose se j
flatter que nu^nc regrettera de l'fvoir lu. G'est un
ouvrage unique eu sou genre.