6 FKANCS PAIS AN. IV»iivclle§ de l'éleaiiger. I N° 3,476. Dimanche, 34° ANNÉE. LE PROGRÈS JOUKNAL D'YPKES ET DE L'AIUVONDISSEMEJN'I', PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires dcçolittr ecnuo ABONNEMENT l'Ait AN: Pour l'arriHiil1 administratif et judiciaire d'Ypres. l'r. 6-t/U IiIkiii Pour le restant du pays. n 7-Ott Tout ce tfiii concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, B3. •xs. 1NSE11TI0NS Annonces la ligue ordinaire (r. 0-15 ltéev.*.«KS la ligue fr. 0-50 Lfes annonces de Bruxelles ot de l'étranger sont reçues chez MM. LfçimlN et Picahu, 15, Montagne des Aveugles, Biiuxki.lks. Les résultats de l'éleeliou qui a eu lieu avant-hier dans 1e département du Calvados, ont prouvé une fois de plus qu'il n'y a pas d'autre alternative pour la solu tion du problème gouvernemental en Fratree que la république Ou l'empire. Le nombre relativement iHBra gnifiant des suffrages obtenus par le candidat royaliste, montre que les légitimistes et les orléanistes en per sistant dans leurs aspirations utopiques, ne feront que favorisée la solution qui leur tépugnode jdus savoir une nouvelle rcstauraliun de l'empire.Combien faudra- t-il encore d'élections comme celles du Pas-de-Calais, ■de la Nièvre et du Calvados pour leur ouvrir les yeux A la séance de la commission de ■permanence qui doit avoir beu jeudi le gouvernement sera interpellé Siir l'évasion de Bazaine et sur les-arrestations qui ont été opérées Marseille. Il est probable aussi qu'on-lui demandera de prolonger le délai pendant lequel tes électeurs sont admis produire leurs réclamations contre la confection des listes électorales il y a. eu.un -nombre si considérable de radiations ot souvent du radiations inexplicables que le délai jusqu'au 26 août est trop court pour que les électeurs puissent faire valoir leurs dioits d'inscription. Les nouvelles d'Espagne continuent être assez peu satisfaisantes. Le correspondant madrilène du Journal des Débals considère une crise ministérielle comme im minente. L'élément sugustiste, en d'autres tenues l'ëlé- •ment aiiti-répubhcain, serait renforcé dans le gouver nement ce qui arriverait, il faut l'avouer, assez mal à-propos au moment de la reconnaissance de la répu blique espagnole par les puissances. Un journal américain prétend que le gouvernement de Madrid est eu négociations avec l'Allemagne pour la cession de Porto-Ilico cette puissance, et que l'é- vcntualté de cette transaction n'est pas étrangère aux dernières démarches du cabinet de Berlin: Ce bruit causera sans doute quelque émotion eu Angleterre Il parait du reste peu vraisemblable. Le télégraphe signale l'imminence d'une guerre en tre le Japon et la Chine, celle-ci exigeant le départ, de l'île de Fonuosc, du corps expéditionnaire que le gou vernement de Yeddo y avait envoyé, I ml H—MX— fiiatcricui*. Vt-aiNM, le 22 Août. g Les nouvelles que nous recevons au sujet de la lutte électorale qui doit avoir lieu Furnés- Ostende, pour un siège au Sénat, continuent être favorables au candidat libéral. Ce n'estjias la faute pourtant de nos adversaires qui n'ont jamais exercé une pareille, contrainte, ni surtout une corruption morale aussi grande. A Ostendè, ôn coûrt d'électeur en électeur dire, "que si M. Behaghel est élu, tel on tel travâil d'uti lité publique ne sera point exécuté la jettée ne sera plus prolongée, les travaux du port ne seront pas achevés le Journal de Bruxelles pousse plus loin encore l'ou trecuidance, il va jusqu'à imprimer que la noblesse n'ira plus passer la saison des,bains, àOstende. 3 Dans l'arrondissement de Furnes, toutes les routes projetées sont mises au prix de sa future élection. Jamais, nous le répétons, corruption morale n'â été exercée sur une aussi vaste échelle Tinter-, vention gouverijjnentale se' pratique comme on n'én a pas eu d'idee jusqu'ici. Nous |^mes convaincus néanmoins tjue le êôrps^j^^lfi ne se laissera pa&êéduire par ces finesses. M. Dubus serait un Bie- v s- buyck de plus au Sénat, et nous savons par expé rience ce qu'un arrondissement peut obtenir par des illustres nullités de cette espèce aussi, nous espérons bien que tous les libéraux, quelque nuance qu'ils appartiennent, voteront et einploie- féht leurs influences en faveur de l'honorable bourgmestre de Furnés. M. Behaghel est un en fant du pays, il représente la foi» l'agriculture, té Commerce et la propriété (ce qui ne gâte rien ta chose), et par Ses couiiaissa'n'cës administratives et la longue pratiqué des affaires, il est a même de 'défendre mille fois mieux lès intérêts des arron dissements de Fumes et Ostefadè que Tiilustre nullité que l'on cherche leur imposer. v .L -Il .111 r - Il n'est pas exact, comme l'affirme le Journal â'Ppfes, qu'un membre du Conseil communal de 'notre ville, a donhé sa démission, et d'après les renseignements qije nous avons recueillis, rien hè justifie cette rumeur ét infiîhs encore les inter prétations malicieuses,qiie le Journal d'Ypres semble avoir pour but dé semer dans le public. Jeudi soir, vers huit heures, toute la ville fut mise en émoi par le tocsin qui fii.entendre sà lugubre sonnerie pendant dix minutes environ. On crut d'abord Un violént incendie eh Ville, mais on apprit bientôt qu'il ne s'agissait, que d'une meule de fromentplacée près du Panfien-huiis et laqdéltéle feu avait été communiqué par un enfant de cinq ans, moyen d'allumettes phôépho- riques. Nos braves pompiers n'ont pas eu grande peine éteindre le feu, mais nous devons constater et rendre hommage la célérité avec laquelle ils se sont trouvés Sur le théâtre de llhcéndie. La guerre est déclarée l'enseignement officiel et ceux qui le donnent. Une manifestation avait été organisée par les pères de famille la distribution dés prix au col-"- lége de Nivelles. Us ont applaudi la proclama tion des prix dans toutes les branchés excepté pour les prix de religion ce cours étant donné, pa rait-il, dans un esprit qui de'plaitauxfarnilles, parce qu'il est pïù'tôt uh cours dé politique qu'un 'cours d'instruction religieuse. On a dit sôuvéiit que le silence des pèuples était là lèçon des fois. Le; silence qpi a accueilli la proclamation des prix de Veligion était une leçon l'adresse dujeune vicaire chargé -d'inculquer aux élèves autre chose que la politique de parti. Que pouvait faire le directeur de l'établissement Devait-il enjoindre aux parents et aux élèves d'applaudir Non, sans "doute, il n'en avait pas le droit. Tout ce qu'il, pouvait faire, c'était Je rester impassible la proclamation dés résultats du cours de politique ultramontaine, et,c'est çe,.qu'il fit.. Aujourd'hui-on veut faire retomber sur le fonc- tidnnâîfe la responsabilité de l'attitude prisé par les pères de famille; blessés dans leur foi politique. Et voilà pourquoi la presse cléricale sommé le préfet dès études du collège fie Nivelles fie donner Sa démission, bien qu'il n'ait plus qu'hne année, attendre pour aYôir'droit Sa pension. v Ainsi, sérvir dti chocolat d'originè libérale aux élèves d'une école Permettre aux élèves de se rafraîchir, pendant une promenade la campagne, dans un estaminet Assister l'enterrement d'un libre-penseur; Ne pas organiser une claque pour applaudir lorsqu'pn .proclame les prix de religion - Voilà des crimes qui entraînent une destitution. Mais qulune institutrice Se permette de faire un cours contre les journaux libéraux et ceux qui les lisent, c'est un titre aux sympathies d'un parti qui -met le corps enseignant sous la surveillance des gardes-champêtres. Ne marcàons-nous pas vîte vers le désert intellectuel? Nous avions trop présumé du bon sens et de l'im partialité de M. le ministre de la justice. Malgré les faits qui Ont été portés sa connaissance ët qui rendaient impossible la nomination de M. Schey- vaerts en qualité de président du tribunal de Mali- nes, M. de^antsheere a proposé au Roi cette nomi nation insensée. L'ex-féculiér de pommes fie terre - qui étaitféculier au moment de son entrée dans >la magistrature et qui a siégé cOrtjme juge alors qu'il était encore féculier de pommes de terre est élevé la présidence d'un tribunal de première instance Les passions politiques l'ont emporté sur le mé rite, les titres,les droits acquis Sur Tordre de l'ar chevêque, on mis la tête d'un tribunal de pre mière instance un ex-marchand ayant sollicité sô'n entrée dans la magistrature parce que la fécule ne lui procurait pas Tes." avantages qu'il eu attendait Ce féculier de pommes de terre a renoncé depuis deux ans au négoce pour vouer ses talents ineûn- nas l'administration de la justice, dépiils deux ans il n'a pas montré plus d'aptitude dans sa nou velle profession que dans son ancienne. Qu'importe 1 C'est ce féculier de pommes de terre que par esprit ïe parti, par haine politique le ministre de la justice imposé àu tribunàl dé Malines En signant cette nomination M. de Lantsbeere a commis une méchante action il n'a même pas reculé devant le ridicule pour accomplir une œuvre de-haineuse rancune il 'est fait l'instrument des meiiéurs du parti Wéric'al de Maiines il a sacrifié les intérêts et la dignité de la justice la satisfac tion d'ahé basse vengeance. Celà lui vaudra sans doute un bon point de l'archevêque de Malines, mais cela ne contribuera ni relever le prestige du gouvernement clérical ni rehausser la considéra tion personnelle du hiihistre fié la justice. {Echo du Portement.) <*1 I-à f Le Journal de Bruxelles publie un nouveau et long plaidoyer en Faveur de la nomination de M. Sçhey vaerts la présidence du tribunal de Malines. C'est une bien mauvaise cause que celle qui J être.si longuement défendue. £fj Cette nomination se caractérise par quelqi: •mots G'ést un scandale public et un acte propre faire perdre Injustice sa considération et au ministre qui l'a proposée au roitoute espèce de confiance. .1 Dans nôtre appréciation, nous faisons abstrac- «tion complété de la personnalitédeM. Scheyvaeris, jque nous tte connaissons pas, mais nous- voyous avec douleur qu'un ministre du Roi ait,assez peu de soucudes intérêts les plus sacrés de la nation ta J !*CT- T x-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1