6 FRANCS PAU AI*.
-i de Cqpthove. a ammucm -
N° 3.479. - Jeudi,
34e ANNÉE.
3 Septembre 1874.
LE PROGRÈS
JOURNAL D'YPItES ET DE L'AI!IH>NDISSEMENT,
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT EflNDO
ABONNEMENT l'Ail AN: Pour î'arroiul' administratif et judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout oc qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85.
INSERTIONS Annoncbs la ligue ordinaire fr. 0-15 IUci.amks la ligue Ir. 0-50
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger Sont reçue» chez MM. Lkciiiin et
Picaiio, 15, Montagne des Aveugles, 4 Bkuxki.i.ks.
nouvelle «le l'étranger.
Depuis que le maréchal de Mac-Mahon est revenu,
les journaux officieux de Paris se demandent s'ils
doivent ou non se féliciter dé son voyage, et ils sem
blent cruellement embarrassés. Certains discours et
acclamations républicaines les gênent car ils ne
peuvent se flatter de faire passer, comme les compen
sant le moins du monde, les banalités adressées au
chef de l'Etat par les préfets ou les maires.
Le gouvernement italien paraît résolu i recourir
des mesures exceptionnelles pour mettre fin la déplo
rable situation de la Sicile. Dans une circulaire aux
préfets siciliens, le ministre de l'intérieur, comte
Cantclli, annonce la prochaine suspension des cours
d'assises qui seront remplacées par des cours martiales.
Le gouvernement a reconnu l'impuissance de la loi
commune dans les conditions actuelles où se trouve ce
pays, dont la statistique criminelle augmente dans une
progression effrayante, en même temps que l'impunité
devient la règle, lleste savoir si des mesures répres
sives suffiront pour rendre II cette province la sécurité
et la prospérité qui en ont disparu.
La Russie a fait connaître les motifs qui l'ont décidée
ne pas s'associer aux autres puissances pour recon
naître officiellement le gouvernement du maréchal
Serrano, par une dépêche dont la Presse de Vienne
public une analyse. Si le résumé de la feuille viennoise
est exact, le ton de cette dépêche, qui porte la date du
19 août est bien accentué. Le cabinet russe envisage
le gouvernement présidé par le maréchal Serrano
comme une dictature provisoire et constate que ce
gouvernement n'est pas même reconnu par son propre
pays. Do plus, il est d'avis que la reconnaissance diplo
matique du gouvernement de Madrid constitue une
immixtion dans les aiîaires intérieures de l'Espagne par
le fait qu'elle favoriserait un des deux partis actuelle
ment eu lutte. La Russie n'a point d'objection ce que
les cabinets de Berlin et de Vienne agissent comme ils
l'entendent quant elle, elle n'entrera en rapports
officiels qu'avec un gouvernement espagnol qui repose
sur des bases légales et offre des garanties de durée.
lailci'lciir.
vpitKfl, i« n Septembre.
Voici les aménités que le Journal du neveu
adresse ^on oncle, M. le baron Mazeman de
Couthove, notre honorable sénateur
UNE FAUSSE POSITION.
Ce n'est pas seulement que M. Behaeghel au
quel les électeurs catholiques de Furnes et d'Osten-
de ont cherché noise Mardi dernier.
0 Jugez donc de la position qu'ils ont faite ce
Lui imposer lui tout séul, la charge de re
présenter les intérêts libéraux des Flandres- au
sein du Sénat
C'est un manque d'égards dont ces damnés
cléricaux seuls sont capables et qui peut .tout au
plus s'expliquer par une confiance illimitée de leur
part dans les talents de notre Démosthène.
pôjsl
bon et rare Sénateur libéral qui a nom Mazeman
m.
^Toutefois que M. Mazeman ne se mette pas
en JÇte pour si peu de choses.
i II a torfjoui'Tcru que nous étions mal inten
tionnés son éggpT
Forts de la rectitude de notre conscience, nous
n'avons, opposé ces suppositions calomnieuses et
'"s surtout pour un citoyen qui aime-son
silenqgd^sif et endurant, sachant
les circonstances nous
Vn
offriraient l'occasion de venger notre honneur et
notre dignité.
Non, M. Mazeman de CoUthove, cher et véné
ré Sénateur, il ne sera pas dit que quelques cala-
tins de Fumes et d'Ostende viendrontimpunément
tenir le fou avec vous.
Non nous ne voulons pas
A nous aujourd'hui d'éprouver combien vous
aviez mal jugé de nos intentions
NOUS VOUS PROMETTONS SOUS SER
MENT QU'A LA PREMIÈRE OCCASION NOUS
CONTRIBUERONS PUISSAMMENT A VOUS
FAIRE SORTIR DE CETTE FAUSSE POSI
TION..ET DU SÉNAT.
Vraiment on n'est pas plus aimable Et quand
ces jolies choses vous arrivent d'un neveu, elles
charment doublement. Heureusement ce n'est pas
la première fois que le JourUetl (T Ypres vend la
peau de fours avant de l'avoir abattu. C'était en
1867, croyons-notis, que notre hohorable sénateur
était également condamné son élimination était
certaine et M. Mazeman obtint 219 voix de plus
que son compétiteur, la grande confusion de ses
adversaires. Plus tard M. Vanden Peèreboom lui-
même fut frappé d'ostracisme par les patrons du
Journal d'Ypres, et il fut élu malgré eux. Mais un
fait plus récent a prouvé que ces gens ont toujours
les mêmes hâbleries leurs services. Tout le monde
doit se rappeler en effetque lors des dernières
élections pour Iacommune,le Journal duneveu
publia sur tous les tons qu'il allait balayer notre
hôtel-de-ville c'était l'expression consacrée or,
il n'y eut de balayé que ses propres candidats,
qui succombèrent honteusement avec 250 voix de
minorité et le parti libéral qui trônait déjà en
maître l'hôtel-de-ville, se vit encore renforcé par
des hommes jeunes, ardents et dont leurs adver
saires ne peuvent espérer aucune transaction.
'Eh bien que le Journal d'Ypres le croie bien,
il éprouvera encore bien des déceptions de ce genre;
sans doute quelques fanatiques lui obéiront aveu
glement ils voteront per verba magistri mais
la partie sjaine de la population, celle qui pèse
avec calme et intelligence les intérêts moraux et
matériels du pays, se rappelleront qu'en toute cir
constance notre honorable sénateur a vaillamment
défendu nos intérêts. Chaque fois, en effet, qu'il
s'est agi de routes, de canaux, de chemins de fer,
etc., noys avons vu M. Mazeman sur la brèche et
tout le moncje reconnaîtra que chaque fois que nos
intérêts ont été en jeu, notre honorable sénateur
les a défendus avec mille fois plus de zèle, d'intel
ligence et de talent que les Biebuyck et ci0, "qui
sont là muets comme des carpes et dont on n'aper
çoit la présence la Chambre, que par la signature
qu'ils apposent lors de l'émargement de leur
indemnité mensuelle.
Nous tenons encore dire au Journal du
neveu que ce n'e§t pas tout de savoir babiller au
milieu d'une assemblée, composée en majorité de
crétins lorsqu'on veut développer une question
il faut la traiter sérieusement et ne pas lancer eîi
l'air des données, qui vont-précisément Tencontre
du but qu'on se propose. Ainsîexemple qu'on le
croie bien, M. Mazeman eut été incapable de dire
la tribune que la ville d'Ypres comptait cent
aliénés jamais surtout il ne se serait prévalu.d'un
chiffre aussi absurde pour démontrqr que la pro
vince avait intervenir largement dans les frais
d'aggrandisSeraent de notre maison d'aliénés.
Un pareil raisonnement va l'encontre du bon
sens et le Journal «du neveu nous permet
tra de lui dire que, quand on aspire avoir l'auto
rité nécessaire pourîiéfaire ainsi des représentants
et des sénateurs, il faut au moins un peu d'in
struction et beaucoup de jugement, et nous procla
mons hardiment que M. le neveu n'a ni l'un ni
l'autre.
M. René Gorrissen, élève du Collège communal,
vient de passer, avec beaucoup de succès, l'examen
de gradué en lettres, devant le jury de Bruges.
CH O M Q UB~ÉL ECTO R A LE
On lit dans la Vedette du Limbourg
La décision prise par M. de Montpellier de con
fier M. Prosper Cornessele siège que M. le comte
de Theux occupait au Parlement, rencontre une
vive opposition de la part de la famille de Pitteurs
qui désire ardemment que cette succession soit dé
volue l'un des siens, M. Henri de Pitteurs, con
seiller provincial du Limbourg et fils de M. le
sénateur de Pitteurs-Hiegaerts.
Il paraît que l'évêque aurait cédé trop légèrement
aux instances de son chef Prosper et aurait perdu
de vue que lors de la première élection de M.
Thonissen, les gros bonnets du parti clérical réunis
S' Trond, avaient déjà été obligés de prendre des
engagements vis-à-vis de la famille de Pitteurs,
afin d'éviter les complications qui se présentent de
nouveau aujourd'hui.
Le Courrier du Limbourg nous apprend que M.
F. Caïmo, conservateur des hypothèques àTongres
et chevalier de l'ordre de Nicham Ittikar (Tunis)
est le président du Cercle catholique de cette
ville, une société essentiellement politique.
Nous espérons que nos fonctionnaires libéraux
auront le courage d'imiter l'exemple que leur
donne M. Caïmo, et qu'ils oseront aussi afficher
publiquement leurs opinions politiques.
Errata. Dans notre article bibliographique
Morceaux choisis de Poètes belgesdu 50 Août,
Au lieu de Poètes, lisez Poètes
Au lieu de: Morceaux choisis! Ouivruiment, lisez
Morceaux choisis ouivraiment
Au lieu du (belge uniquement- lisez (belge,
uniquement
Au lieu de prend le talent, où il se rencontre, liscx
prend le talent où il se rencontre
Au lieu de muses, lisez Muses
Au lieu de vint nous le dire, lisez vint nous le
dire.
Etc.
Une petite statistique qu'il est toujifbrs bonf
mettre de temps en temps sous les yeux des cor
buables directs et Indirects
La dépense totale entraînée annuellement
Edrope par les budgets de la guerre montés_S||
pied de paix, se Chiffre 5 milliards de fjj
somme laquelle viennent's'ajouter plus d<j
liards anéantis en comptant 1,000 frai;
personne depuis le gécéreil jusqu'au
.depuis la pièce de canon jusqu'à la gil]
.plumet.
Et oependant cette somme de 9 milli
sur le travail do l'Europe est loin de r