perte totale qu'éprouve la société par les armées" permanentes. Il faut encore y ajouter la perte du travail de 2,505,000 soldats dont le bras vigou reux s'épuise dans des luttes stériles, et qui rai son d'un franc par jour, enrichirait l'Europe d'un capital annuel de 911,325,000 francs. Le Hainaut qui en sa qualité de journal clé rical est plus même que tout autre de savoir quoi s'en tenir sur les faits et gestes du prince de Caraman-Chimaygouverneur du Hainaut annonce que celui-ci ne s'est poiut démis, et n'a aucune intention de se démettre de ses hautes fonc tions administratives. Le Conseil communal de Mons avait autorisé le collège échevinal traiter pour la conclusion d'un emprunt d'un million de francs. Le collège a fait des démarches et il en a rendu compte au Conseil dans le cours de la séance tenue samedi par cette assemblée. Il n'a pu s'entendre ni avec les banquiers ni avec les sociétés financières avec lesquels il a été en rapport, et, finalement, il a traité avec le Crédit communal, la condition de se libérer en soixante-six annuités. Cette solution a reçu l'approbation du Conseil. Laconférence internationale siégeant Bruxelles a terminé ses travaux. Les délégués ont signé le protocole des séances excepté ceux d'Angleterre et de Turquie, dont la signature est ajournée. APPEL AUX LIBÉRAUX Des devoirs plus grands que jamais incombent aux libéraux, dit avec raison le Précurseur d'An vers. Partout l'armée cléricale est en campagne elle s'organise et se discipline avec un ensemble et un soin qui prouve qu'elle est décidée ne rien épargner pour maintenir sa domination ou pour la conquérir là où elle lui a échappé. Les informations officieuses que nous recevons prouvent que le travail clérical qui se fait partout est immense c'est un travail continu et silencieux qui s'applique toutes les influences, et qui est con duit d'une main sûre et exercée. Si les organisateurs de ce mouvement réaction naire sont nombreux, une seule et même pensée les guide et les inspire, un seul et unique but est devant eux. Le parti libéral n'a pas et ne peut avoir cette cohésion et cette discipline mais, du moins, en présence des menaces de plus en plus insolentes des ultramontains en prévision du grand assaut pour lequel ils préparent leurs forces, les libéraux devraient-ils unir tous leurs effortsfaire œuvre d'abnégation et de dévouement pour soustraire l'avenir àl'action funeste d'un parti qui n'a point de patrie et qui ne connaît point de liberté. VAssociation libérale et constitutionnelle d'An vers, pénétrée de cette vérité frappée des dangers et des anomalies de la situation actuelle, vient de prendre une initiative dont nousattendons les meil leurs effets pour l'avenir. On sait que le triomphe des libéraux. Anvers a été préparé par l'organisation admi nistrative permanente du parti, qui est en vigueur depuis 1868 c'est entr'autres faits, grâce au fonc tionnement de ce système, que les libéraux ont fait admettre plus de 2,0()0 réclamations relatives la confection ou plutôt la falsification dés listes électorales par nos adyersaires. Forte de l'expérience acquise, Y Association libé rale de cette ville transmet aux autres associations du pays des explications complètes sur les moyens d'établir une organisation sérieuse des forces libé rales. File les convie une action commune, un échange d'idées et de renseignements elle deman- qu'une»noble émulation s'empare de tous les upes de libéraux pour que chacun apporte sa rre l'édifice du progrès et l'y apporte d'une ière efficace. Les libéraux se reposent trop facilement sur lauriers leur enthousiasme tout sincère qu'il rayonne pas assez en dehors du cercle qui oure et qui n'a plus besoin d'être convain- ropagande n'est pas assez active c'est raut est l'action, au mouvement, la dif- véiités, la recherche des caractères hésitants, au dénombrement des amis et des enne mis, aux préparatifs de la lutte Sans préparatifs de longue main, point de combat en règle et point de Victoire Avenir des Flandres.) La multiplication des Cercles. Les associa tions libérales ne.se multiplient pas. Mais les Cercles cléricaux se multiplient pour deux et deux ans l'avance encore. Le Bien public nous l'apprend Les Cercles catholiques se multiplient. Il y a huit, jours, Cou vin a été doté d'une de ces institutions. La ville de Philippcville aura avant très-peu de temps aussi son cercle. Il est permis d'espérer que, grâce ces deux cercles et l'organisation dont ils vont deve nir le pivot, les catholiques de l'arrondissement de Philippcville entreront en lutte, dans deux ans, avec des chances sérieuses de succès. 11 y a là deux sièges parlementaires conquérir M le comte de Baillet et Al S Mineur, mettre au rancart politique, Est-ce pour faire une place M. Brasseur LA VERTU CLÉRICALE. Les feuilles cléricales répètent tous les jours que leur parti a le monopole de la moralité publique et privée, et que les libéraux sont les êtres les plus immoraux de la terre. Chaque fois qu'un libéral commet un fait contraire la loi ou la morale, ces journaux le traitent sur leur claie, sachant bien que leurs outrages peuvent avoir les plus terribles conséquences, comme on l'a vu dans le duel Fon- tainas. Nous sommes curieux de voir ce que ces jour naux, si indignés naguère contre M. Fontainas, vont dire de l'affaire suivante dont les journaux français nous apportent le récit Un déplorable scandale vient de causer, dans toute la commune de Chevreuse, la plus triste im pression. Un jeune vicaire, en fonctions depuis environ un an a été surpris la nuit dernière, deux heures du matin, en conversation criminelle avec la femme d'un riche marchand de toile âgée de vingt-deux aus et mère de deux enfants. Le mari, qui, paraît-il, avait conçu des soup çons, malheureusement trop justifiés, était parti dans la journée et vers sept heures du soir avait écrit sa femme. Conformément au procédé sou vent usité en pareille circonstance, il arrivait dans la nuit et surprenait les coupables, sur lesquels il déchargeait successivement les cinq coups de re volver dont il s'était armé. Le jeune vicaire a reçu quatre balles dans le corps. Trois ont été extraites quelques heures après par M. le docteur Duprello, de Chevreuse, qui croit pouvoir répondre de la vie du coupable. Quant la femme, elle n'a reçu qu'une balle dans la cuisse, et son état, bien que grave, n'est pas non plus désespéré. Nous lisons, d'autre part, dans le Libéral de Seine-et-Oise Chevreuse a été hier, pendant toûte la journée, le théâtre d'un indicible émoi. Voici ce qui s'était passé dans la nuit Un dès principaux négociants de la ville, M. X... a une femme agréable et deux enfants. Au- dessus de lui, dans la même maison, .demeure le premier vicaire de la ville, très-bel homme, fort éloquent en chaire, et ces deux titres, particu lièrement goûté des dévotes de Chevreuse. M. X... partit pour un voyage qui devait durer deux ou trois jours. Mais le hasard fit qu'il revint le lendemain même de son départ, dans la nuit,' ayant terminé toutes les affaires qui l'avaient appelé en dehors du'toit conjugal. Il était deux heures dumatin. Selon sa coutume, quand il rentràit tardivement, M. X... frappe au carreau de la chambre de sa bonne, qui se lève et lui ouvre. Mais sur lè seuil de sa chambre couchpr, il rencontre sa* femme en toilette nocturne et tout effarée, q'ui lui dit Viens voir si tes enfants sont couchés. j> Mes enfants dormefit, répond le mari. Je n'ai que faire d'aller les voir et vais me coucher. Il entra dans sa chambre, suivi de sa femme, muette de terreur, et, près de son lit aperçoit M. le vicaire blotti dans un coin. M. X... se retire, ferme la porte sur les deux coupables puis, comme isa chambre est au rez-de- chaussée, donnant sur la rue, il ressort pour em pêcher le vicaire de sortir par la fenêtre. C'est en effet ce qu'essaye presque aussitôt le délinquant. M. X.. s'y oppose, prend son revolver dans son cabriolet et menace le vicaire de fairefeu, s'il persiste vouloir se sauver. La femme et son nocturne ami parlementent, se "disputent, se barricadentsé'rediputent, etc. Bref, la scène dure près de deux heures, ce qu'on raconte, et, enfin, le mari bout de fureur, de résistance et probablement de crainte de, voir les coupables échapper tire sur éiix les six coups de son revolver. La femme en reçoit deux sans gravité le vicaire, quatre dont une très-grave, dans le pou mon ou derrière l'omoplate, on ne sait, car hier au soir, la balle n'avait pas encore pu être extraite. Ce matin, M. X... a été arrêté en vertu d'un mandat délivré par M. le juge d'instruction de Rambouillet. Inutile d'ajouter que le canton tout entier et celui de Rambouillet par contre-coup sont dans un indicible émoi. Cfétait jour de marché dansles deux villes. La nouvelle a rapidement circulé, avec force commentaires, exagérations et récits de toute sorte, qui, comme on le doit penser, ne sont pas l'avantage des blessés, surtout de monsieur le vicaire. La Patriede Paris, journal très-catholique, après avoir raconté ces faits, flétrit énergiquernent la conduite du prêtre qui a causé ce scandale. II est triste, dit-elle, de voir ce prêtre, c'est-à-dire un homme chargé de donner l'exemple, oublier ce point ce qu'il doit la dignité de son caractère. Vous verrez que nos feuilles, non-seulement ne flétriront rien du tout dans cette affaire, mais n'en parleront même pas. Des libéraux, on peut tout dire et tout raconter mais quand il s'agit d'un clérical, il faut tout cacher. Voilà la morale de ces gens-là. M. le général Guillaume, qui comme ministre de la guerre, n'a pu faire admettre par le cabinet dont - il faisait partie ni par la Chambre l'idée du service obligatoire, et s'est retiré avec dignité le jour où il a vu que cette idée n'avait pas de chance de préva loir, vient de publier dans la Patria Belgica une monographie intitulée Histoire et étal militaires, dans laquelle, propos de la loi de milice, il sou tient que la réforme des bases du recrutement de la force publique est une mesure de la plus haute gravité qui s'imposera invinciblement dans un avenir prochain. Il est constaté dans ce travail que, dans les an nées de 1867 1870 inclusivement, le norffbre des miliciens qui ont servi en personne a été de 30,730 pour les quatre années, a Si l'on compare, dit l'au teur, ce total celui des contingents, qui pendant cette période, a été de 44,000 hommes, on voit qu'il n'y a que 0,69 du contingent incorporé dans l'ar mée qui soient composés des jeunes gens que le sort a désignés. Le reste, c'est-à-dire 0.31, est iluirc" composé de remplaçants. Une pareille situation doit nécessairement exercer de l'influence sur l'in struction et sur la moralité de l'armée. Enlever d'une classe de milice, jusqu'à concurrence d'un tiers, ce qui en forme l'élite, c'est-à-djre les jeunes gens qui, raison de leur position sociale, ont pu recevoir une certaine éducation et acquérir une in struction supérieure celle de la moyenne des mi liciens, c'est évidemment amoindrir la valeur mo rale de toute la classe ;"et si, de plus,.on remplacer? comme on le fait aujourd'hui ce tiers d'élite par des sujets sortis polnv la plupart des bas-fonds de - la société, qui apportent dans les rangs de la milice l'ignorance et tous les vices que trop souvent en gendre la misère, on prépare fatalement l'amoin- •d'rissemcnt ét la ruine de l'armée. Le ministre de la guerre parait vouloir entrer dans la voie des uniformes bon'Q'vliEhé et de couleur terne et sombre. Le trai;.™^ groiAyic va être vêtu peu près comme les i et le personnel de l'administratio il n'y a que deux compagnies d'octobre il y en aura six ~cTo"" tachées au bataillon d'admriiis boulangeries, boucheries et hôpi également la compagy^ des télégrapïnsj, pagne du régiment du gjyj^ruirt p <1ENT naturel, arrfin. (roulage. Wrs et de Cmise aux

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2