N° 3,483. Jeudi,
34e ANNÉE.
16 Septembre 1874.
0 FRANCS PAU AIV.
JOU11NAL D'Y PU ES ET DE L'AIUIONDISSEMEJNT,
Inférieur.
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT EUNUO
AHMNNKMK.NT J'AH AN Pour l'arroud1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour lo restant du pays. 7-OQ
Tout ce qui concerne lu journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS AaiUMdM la ligue ordinaire fr. 0-15 IUcumbs la ligne fr. 0-3(1
Les annonces do Uruxullcs cl dp l'étranger sont reçuus «liez MM. LbpMsin t
Picaiiu, 15, Montagne des Aveugles, A IIiiuxbli.es.
\oiivpIIp.h «le l'étranger.
La France vient de perdre un de ses hommes d'État
les plus célèbres, un de ses orateurs les plus éloquents,
une de ses plus glorieuses illustrations littéraires. Le
télégraphe nous annonce la mort de M. Guizot, décédé
en sa propriété du Val Richer, âgé de près de 88 ans.
Depuis quelques jours, les nouvelles do sa santé avaient
fait pressentir sa fin prochaine. Sa mort n'en fera pa?
moins eu France et en Europe une grande sensation
car M. Guizot a joui pendant sa longue carrière d'une
renommée universelle, et il a eu celte fortune de con
quérir par la merveilleuse puissance de sa parole par
son talent d'écrivain et par ses travaux historiques
l'admiration de ceux-là même qui combattaient ou
déploraient sa politique.
Les discours qui ont été échangés entre lo maréchal
de Mac-Malion et le marquis tic la Vega-Armijo
l'occasion de la présentation des lettres de créance de
cet ambassadeur ont été nécessairement empreints
d'une grande réservo. Cependant le représentant du
gouvernement espagnol a cru devoir caractériser la
portée du rétablissement des relations officiel les de
son pays avec la France en disant que cet événement
lie pouvait manquer de contribuer l'extinction de la
guerre civile au-delà des Pyrénées.
Le président de la république française a évité ce
point délicat et s'est borné exprimer d'une manière
toute générale, des vœux pour la prospérité de l'Espa
gne. Eu somme, toutefois, son langages été sympathique
pour ce pays et. pour son gouvernement.
Le président de la république française, poursuivant
le cours de son voyage dans le Nord, est arrivée hier
Itéthunc, où il a reçu l'accueil le plus chaleureux. Il y
a entendu de la bouche du maire de la ville, un dis
cours où se trouve répétée cette vérité devenue banale
maintenant l'avoir qu'il est grand temps de consti
tuer un pouvoir défini. Le maréchal a, d'ailleurs, très-
explicitemeut reconnu cette nécessité, en répondant au
magistrat municipal J'espère a-t-il dit que
l'Assemblée votera promplcmenl les lois constitution
nelles.
Ypixks, le 16 Septembre.
Le Moniteur donne un démenti aux assertions
que l'Avenir des Flandres a faites au sujet de la
pression ou pour employer une expression plus
propre, de la surveillance que le clergé exerce sur
les boites des facteurs. Il y a quelques exceptions
sans doute, mais dans la plupart des communes, le
clergé sait exactement quel journal chacune de
ses ouailles est abonnée. Or, comptent le sâurait-il
si parfois il ne trouvait occasion dq visiter la boîte
des /acteurs. On nous so.mméra, comme toujours, de
nommer les coupables, mais nous ne sommes pas
assez niais pour nous placer dans /alternative ou
d'être poursuivi comme calomniateur ou de jouer
le rôle méprisable de dénonciateur. Nous laissons
ce joli rôle nos adversaires, et ne voulons pas
an "ce «nous rendre leur complice. Mais le fait que
ninsulc énonçons, est de notoriété publique et la noto-
rics .dlè'èst uqe preuve contre laquelle les dénégations
du Moyêfcur ne^puvent rien.
nons que l'Association libérale de
bt d'Y près tiendra sa séance annuelle
Samedi, 26 de ce mois. Outre le
le cn^rtiel du Comité l'assemblée
aux puissanccs'ation d'un fonds, destiné
itor'ales.
La distribution des prix aux élèves de l'Ecole
professionnelle aura lieu le Dimanche, 20 Septem
bre 1874, midi, l'ffôtel-de-villç.
Nous pensions bien que la religion de'T Avenir
des Flandres avait été surprise par son facétieux
correspondant. Rien, en effet, n'autorisait ce drôle
écrire que l'Association libérale d'Ypres n'existe
plus et moins encore qu'elle cherche écarter la
jeunesse. L'Association, en effet, a vigoureusement
lutté dans les dernières élections, avec des chances
diverses, il est yrai, mais alors môme qu'elle a
succombé sous le nombre des ruraux, elle a encore
fait preuve de vie et de force par le nombre des
suffrages qu'elle a su réunir autour de son drapeau.
Depuis lors, elle continue se réunir une fois par
année, comme le prescrit son règlement ainsi, si
nos renseignements sont exacts elle doit avoir sa
réunion annuelle, Samedi, 26 de ce mois, et déjà
plusieurs nouveaux membres sont présentés pour
cette séance. Il y a loin de là, comme on le voit,
ne plus exister. Et le reproche dè vouloir écarter la
jeunesse est encore mieux démenti par les faits,
car parmi les cinq nouveaux conseillers élus en
1872, deux avaient peine vingt-sept ans. Nul
doute que si le correspondant de l'Avenir eut été
parmi les élus tout eut été pour le mieux, dans le
meilleur des mondes possibles. Mais qui la faute
si son impopularité en fait un candidat malheureux
il devrait s'en prendre, nous semble-t-il, lui-
même, au lieu de déverser sa bile et son dépit sur
des hommes qui ont consacré leur vie entière la
défense des principes libéraux.
Ceci dit, voici la rectification que l'Avenir publie
l'endroit de sa correspondance Yproise
<1 Dans notre dernier numéro, nous avons accueilli
une correspondance d'Ypres relativement l'inaction
dans laquelle se complaisent les Associations libérales
de notre province et notamment celles d'Ypres cl de
Courtrai qui, ap dire de ce correspondant d'occasion
n'existeraient plus.
Nous avons eu raison de faire quelques réserves
au sujet des assert ions de l'Yprois; celui-ci, d'après plus
amples renseignements que nous avons pris bonne
sourcene serait pas complètement désintéressé dans
la question et aurait même, nous assuru-t-ou, trompé
moire bonne lui.
Nous avons appris en effet que l'Association
d'Ypres composée de 210 membres est pleine de
{Vitalité elle l'a prouvé dans les dernières élections et
.notamment dans les élections communales alors que
ses candidats ont éié élus 550 voix contre 300 soit
une majorité libérale de 250 voix.
Si le parti libéral a échoué dans l'élection provin
ciale, c'est que, grâce la réforme électorale introduite
par le ministère clérical le nombre d'électeurs ruraux
des cantons d'Ypres s'est accru de 450 2000 1
Or, pour qui connaît l'élemeut électoral la carnpar-
gne, il n'est nullement étonnant qu'un renfort de plus
de 2,000 électeurs campagnards nouveaux ail donné la
victoire leurs saints pasteurs.
Enfin ou nous assure que l'Association libérale
fi'Yprcs existe si bien qu'elle se prépare vigoureuse
ment la grande lutte de 1876 et qu'elle a beaucoup
d'espoir d'eu sortir triomphante.
D'autre part ,on nous affifmc qu'elle ne mérite
pas le reproche d'écarter constamment la jeunesse.,
puisque certains conseillers communaux n'ont pas
trente ans. .s. r
Nous nous félicitons.de pouvoir enregistrer ces
bous renseignements et nous formons le vœu que l'As
sociation de Courlr«i s'organise sur les mêmes bases,
afin que lu Flandre Occidentale suit tout entière de sa
torpeur
On nous prie d'annoncer que la musique du lr
régiment de ligne donnera le Dimanche, 20 Sep
tembre, la Concorde d'été, un concert extraordi
naire qui commencera cinq heures et demie
très-précises.
wpl m—
Monsieur le Directeur du journal le Progrès.
Popeiu.vghe, le 13 Septembre 1874.
Monsieur,
Aujourd'hui ont commencé au hameau de
..Couthove, les fêtes dont yous m'avez prié de faire
le compte-rendu.
Malgré l'incertitude du terpps, la première jour
née de ces fêtes a parfaitement réussi et leur
succès a surtout été assuré par suite les violentes
prédications du clergé des paroisses rurales, prédi
cations qui ont produit un effet tout opposé celui
qu'en attendaient leurs auteurs. Il serait difficile
de résumer ces prêches, exclusivement politiqueset
d'ailleurs on n'oserait répéter ici les expressions
ordurières dont un de ces doux pasteurs n'a pas
rougi de se servir..., mais passons, ces extrava
gances ne sont plus qu'un objet de risée et tout le
monde répété Wy spotten met de zottenen
français les sots sont faits pour nos menus
plaisirs.
Dès onze heures, de nombreuses voitures traver
sent notre Grand'place encombrée par une foule
de hoppeplukkers ce sont des archers de diverses
communes qui se rendent au tir de Couthove.
Bientôt on entend la musique de notre philhar
monie qui, avant de se rendre au château de M.
Mazeman, va donner son président, M. Van
Merris, une brillante aubade. Ces artistes portent
crânement leur nouvelle et magnifique tenue.
Je ne décrirai pas ici ce riche et coquet uniforme,
la place et le temps me font défautd'ailleurs les
feuilles de Bruges et de Blanckenberghe en ont déjà
donné une description aussi enthousiaste qu'exacte.
A l'arrivée du train, vers midi, la foule est telle
la station qu'on peut peine la percer.
A une heure j'arrivç la salle de la société des
amis, au hameau de Couthove, en même temps que
les tireurs étrangers. Salle charmante avec ses
blanches voûtes ornementées, ses peintures de bon
goût et ses jolis lustres en bronze ornés de dorures,
etc.
Deux cents archers sont inscrits c'est un beau
succès la pluie n'a pu empêcher ces deux c§
amis 4e Couthove de venir témoigner leurs synn
thies M. le sénateur baron Mazeman. Lt.
.commence deux heures, il est des plus ani'
Quatre des cinq oiseaux supérieurs sont tirés
les archers de S1 Sébastien d'Ypres.
Vers deux heures, la pluie cesse la foule
inonde le parc du château, et quelle foule jf*
aussi nombreuse que celle des pèlerins vr
grand pèlerinage électoral oa politique.
Dans les^ salons du château prend
élégante compagnie de dames d'Ypr
ringhe, de Rousbfxigge et autres lie
a fourni un gràcieux conting
Mais au loin retenti*
échos répètent leurs faut-