PoPEitiNGHR, 15 Septembre. chefs leur ont adressé de k- tnonie qui s'approche, elle arrive et se range en bataille devant la façade principale du château.... Allocutions, discours, félicitations, etc. De toute part retentissent les cris de Vive le baron Mazeman Vive notre libéral sénateur Sur la grande pelouse du parc, s'élève un pitto resque kiosque verdure émailléé de fleurs, dra peaux Belges, écussonsaux armes du pays, du roi, de la province etc., lui donnent le plus gracieux aspect nos philharmonistessous l'habile direc tion de M. Klein, y prennent place et y donnent un concert réellement magnifique, aux applaudisse ments d'une foule innombrable! Il serait inutile d'insister sur le talent de nos artistes, tout le monde sait que notre philharmonie est un des meilleurs corps de musique du pays, et qu'elle est aujourd'hui aussi belle que bonne Pendant ce concert, M. le baron Mazeman, ses enfants et des amis font les honneurs du château, avec une grâce et une affabilité parfaites. L'air vif de la campagne a aiguisé les appétits, aussi le plan tureux buffet dressé dans la grande serre, se dégarnit-il rapidement, le vin eoule, le Champagne pétille, on fait circuler les mets les plus exquis et les fruits les plus savoureux rien ne manque, tout est servi en abondance, car toujours le baron Mazeman fait grandement les choses Un de nos plus habiles photographes M. de V..., a pris des vues des principaux tableaux que forment dés groupes pittoresques, encadrés au milieu des grands arbres du parc, il restera donc un souvenir matériel de ces fêtes... mais plus durable encore que la photographie, sera le souvenir qui restera gravé dans les cœurs de tous ceux qui ont assisté ces fêtes splendides et si amicales. Le Baron Mazeman doit être satisfait, l'estime et l'affection des honnêtes gens le venge des outrages des in grats, des sots et des fanatiques. Je crois inutile d'ajouter que tout s'est passé dans le meilleur ordre des désordres sont-ils craindre dans une société de vrais amis A dix heures, heure delà retraite réglementaire, chacun rentre chez soi, je retourne Poperinghe avec nos artistes, et avant de me jeter dans les bras de Morphée, je jette ces notes sur le papier. Demain, si je le puis, je retournerai Couthove et vous rendrai compte de la deuxième journée des fêtes tir la cible chinoise offert aux anciens pompiers (libéraux) de Poperinghe et de l'in grate commune dont un homme de cœur rougirait même de prononcer le nom. Réunir autour de leurs anciens chefs, victimes de la haine cléricale, deux groupes d'hommes restés fidèles et qui n'ont pas voulu servir sous des chefs nouveaux, était une idée excellente, et leur offrir une fête fraternelle, était rendre hom mage la fidélité. Aussi la réunion qui a eu lieu Couthove le 14 Septembre a-t-elle été unevéritable réunion de famille. A trois heures précises, heure militaire, sont arrivés au château, en bon ordre, commandés par leurs anciens officiers et tambours battants, les anciens pompiers de notre ville ceux de la com mune où se trouve Couthove les attendaient tous portaient une casquette uniforme et sur leur poi trine était placée la cocarde nationale, emblème de leurs sentiments patriotiques. A leur allure martiale, on reconnaît facilement d'anciens soldats-citoyens et leur attitude résolue permet de constater qu'à l'occasion ces vieux de ~a vieille rendront encore des services leurs vieux et bons amis. A près un cordial échange de protestations affec- euses, et les présentations des vins d'honneur, s anciens pompiers au nombre de 73, se sont ndus en corps et en rangs, tambours battants, u champ du tir. ans une prairie verte et fleurie étaient •sées deux cibles dites chinoises bientôt les été ouverts de deux côtés ils n'ont cessé inq heures(et demi, et on a pu constater les anciens n'ont pas oublié le manie- arme dont ils ne se servent cependant deux ans, car rarement, même rands tirs, les cibles ont été aussi que lors du tir de Couthove. tireurs se sont rangés en patriotiques allocutions et d'affectueuses paroles auxquelles ont répondu les plus chaleureuses pro testations de fidélité et de dévouement puis a eu lieu la remise des prix et nos pompierssont rentrés, tambour battant, Poperinghe mais avant de quitter le champ du tir, M. J. Van Merris leur ancien commandanta invité les camarades de la commune rurale une nouvelle fête de fraterni sation qu'il donnera dans quelques jours en notre ville. C'est ainsi qu'on maintient etqu'on resserre les liens] de fraternité qui unissent des hommes de cœur, fidèles et toujours dévoués. A leur retour en ville, ?ios anciens ont été accla més par la population et conduits, en cortège, au local de la philharmonie là, jeunes artistes et vieux serviteurs ont cordialement fraternisé, en buvant la santé des amis de Couthove et de M. J. Van Merris, ancien et généreux commandant du corps des fidèles Pompiers qui s'est volontaire ment dissous. On sait que M. le baron Mazeman n'oubliejamais les déshérités de la fortune restés ses amis, par ce que, eux du moins, ont la mémoire du cœur. Aujourd'hui, 15 Septembre, des jeux populaires ont donc clos la première série des fêtes, et cette occasion, une abondante distribution de couver tures, de chemises et d'objets d'habillement, etc., a été faite aux indigents. La foule était grande et grande aussi était la joie de ces braves gens qui témoignaient leur grati tude par les cris de Vive le Baron c'était un spectacle émouvant et qu'il serait difficile de décrire Demain Mercredi, repos Jeudi, représentation dramatique dans la salle des Vrais Amis de Cout hove les notables de la localité sont invités y assister. La salle, quelque vaste qu'elle soit, sera trop petite pour recevoir tous les vrais amis du Baron. Dimanche, dernier jour des fêtes, grand con cours de jeux de boules, dans un rustique kios que, déjà préparé. Ce concours est donné pour inaugurer une nouvelle société qui se compose déjà de 60 membres puis bal, enfin, pour clôturer ces réjouissances amicales, sera tiré un brillant feu d'artifice préparé par un habile amateur d'Ypres véritable artiste-artificier. Quelle charmante position auraitla Belgiquedans le concert des nations européennes si le gou vernement s'inspirait des journaux cléricaux comme X Univers et le Bienpublic. On nous objestera peut- être que X Univers n'est pas belge mais il est romain et nos feuilles cléricales naturalisent chez nous ses plus grossières diatribes et se les appro prient, par l'approbation qu'elles leur donnent. Comme il doit être agréable par exemple, aux représentants accrédités près la cour de Belgique par l'Allemagnel'Italie l'Espagne d'entendre appeler M. de Bismarck hyène altérée de sang Victor-Emmanuel brigand couronné Serrano M.. Alphonse un ribaud pis qu'un galérien en exercice. On comprend que ces affreux portraits sont faits pour mieux faire ressortir les mérites des Jésuites persécutés par M. Bismarck, du gouvernement pa pal et des carlistes qui aiment mieux mourir et surtout faire mourir les autres que de porter les lois et le blason de l'homme du lit de service. La reconnaissance du gouvernement Espagnol c'est l'avilissement, la destruction du droit dans l'esprit des rois et dans l'esprit des peuples. Heureusement que le mépris des chancelleries s'élève plus haut que ces injures s'il en était au trement, la Belgique, si souvent menacée naguère par la France impériale pourrait bien payer la peine des orgies déplumé des scribes cléricaux. Comment les gouvernements attaqués avec une telle violence, doivent-ils accepter ces injures ve nant d'un pays dont ils ne peuvent se venger les traités leur commandant de le respecter. Dieu veuille qu'en agissant ainsi la presse cléri cale n'amasse pas contre notre patrie des rancunes qui, plus tard, pourraient nous être funestes {J. de Bruges.) Une nouvelle démonstration en faveur du Pape- Roi va avoir lieu en Belgique. Le Souverain Pontife a délégué Mgr l'archevêque de Malines, pour cou ronner solennellement en son nom la statue mira culeuse de Notre-Dame de Hal. A cette cérémonie, qui aura lieu le dimanche, 4 octobre prochain assisteront entre autres les évêques de Liège de Namur, de Tournai et de Constance. La présence de plusieurs autres prélats parait également cer taine. U s'agit de solliciter la toute-puissante inter cession de Notre-Dame de Hal en faveur de l'Eglise et de Pie IX le Pape de l'Immaculée- Conception. i-rnm i htm i On lit dans un journal clérical propos des ré formes que M. Beernaert introduit dans son dépar tement Qu'il continue dans cette voie et avant peu l'administration de nos chemins de fer pourra rendre des points celle des voies ferrées an- glaises. On avait exploité la longanimité de M. Moncheur. Cette exploitation a cessé et la cama- rilla occulte qui trônait au ministère des travaux publics et dont la loge maniait les ficelles s'af- faiblit visiblement. Encore quelques mois et p elle aura passé de vie trépas. C'est donc le régime destitutionnel en plein qui règne au ministère des travaux publics et ce pour cause d'opinion politique. Encore quelques mois et ils auront passé de vie trépas moins qu'éclairés comme M. Beernaert, sur le chemin de Damas ils ne se re pentent et se convertissent. SCANDALIÎS RELIGIEUX. A propos des condamnations du curé de Cool- kerke, le Progrèsde Charleroi, émet les réflexions suivantes, auxquelles nous nous rallions complè tement Lorsque quelque scandale, du fait de personnes que le caractère dont elles sont revêtues, les fonc tions qu'elles exercent, la position qu'elles occupent, éclate quelque part, la presse libérale, dit notre confrère n'hésite pointmême lorsque cette per sonne appartient au parti dont elle est l'organe, donner satisfaction à- l'opinion publique et faire tomber sur le coupable, le blâme nominal le plus sévère. U n'en est pas de même dans la presse cléricale. Elle n'a de sévérité que pour les scandales laïques elle ne se contente pas de les signaler et de les flétrir elle y revient avec une insistance qui de vient elle-même un autre scandale elle aggrave la faute et ses articles ont parfois, on l'a vu récem ment, les plus déplorables conséquences. Ce n'est pas tout encore elle en demande compte toute une classe decitoyens, elle en étend la solidarité au régime constitutionnella soci été laïque toute entière. On la verra prolonger ses attaques au-delà des arrêts de la justice. Elle ajoute la rigneur de ceux-ci, elle poursuit avec un acharnement inouï et pendant longtemps, ceux quelajustice a frappés et ceux-làmême qu'elle n'a point mis en cause. La répression la plus sévère ne la satisfait point, elle est impitoyable et n'est pour calomnier des innocens qu'elle s'appe santit sur les coupables. Mais, dès qu'il s'agit de prêtres ou de religieux, son silence est acquis elle le pousse jusqu'à la complicité morale et lorsqu'il faut qu'elle rompe ce silence elle ne le fait que pour prendre la dé fense des prêtres ou des instituteurs congréganistes les plus compromis et les moins défendables. Puis, elle ne manque pas alors de repousser toute soli darité pour l'enseignement catholique le clergé et les couvents. Le scandale donné n'est pour elle qu'une rare excéption, et elle s'indigne la pensée qu'on puisse rendre cet enseignement, ce clergé et ces couvents, responsables d'indignités qui, pourtant, résultent souvent de l'atteinte portée par des vœux témé raires aux lois de la nature. Il ne tient donc qu'à ses lecteurs de croire que les scandales ne se produisent que'.dans le mond laïque, et que tout ce que couvr^TS^cfôk®^'®8^' tique est par ià mis l'abri de/roùtes lestîttÊâS^S humaines. f Or, nous savons que c'est1 là vérité, que rien n'est malheureu* quent que les scandales qui religieux, et que ces scandalpsY^oht a de plus révoltant au monde venan^/^^B

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2