N° 3,489. - Jeudi,
34e AIMÉE.
8 Octobre 187
0 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DÉ L'ARRONDISSEMENT,
Hou t elles <le l'étranger.
Intérieur. -
ABONNEMENT PAU AN
ttleui
POUVOIR ÉPISCOPAL.
LE PROGRÈS
.ABAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
vires acolhrit éunuo
Puur l'iirrnuil1 ailuiiniglratif et judiciaire d'Y près; il'r. 6-00
Pour le restant du pays. i v -7-00
Tout ce qui concerne lo jouriiul doit être adressé l'éditeur, rue Au Beurre, «3.
INSERTIONS AnÉonckS la ligne ordinaire fr. O*13 TIiIclasks lu ligue Ir. 0-30
Ji Lus annonces de tlrUxcUes et de l'étraugei- sont reçues «lie/. .MM. Lhciihin et
Piexito, 15, .Montagne des Aveugles, Ruuxkli.ks.
M. Tliicrs a quitté Milan pour Se rendre Venise,
Le télégramme qui nous apporte cette nouvelle ajoute
que dans la capitale de la Lombardic on attache uite
très-grande importance l'entrevue très.prolongée que
l'ancien président de la république française a eue avec
le roi Virtor-Einiuanuel. A quel point de vue .Nous
n'en savons rien, mais il se pourrait bien qu'il y eût
été question du S' Siège, en vue peut-être do faciliter
un mouvement des légitimistes vers la république. Ce
qui est certain, c'est qu'eu ce moment on s'occupe de
nouveau beaucoup eu France, dans le inonde religieux,
de l'avenir do la papauté. Le Monde a parlé d'une con
vention relative ce sujet, qui aurait été signée entre
la France et l'Italie. Une note officieuse dément l'exis
tence de cette convention ainsi que du désir témoigné
par M. de Corcelles de déposer sas fonctions d'ambas
sadeur près du Vatican, raison de YOrènoque.
La Gazelle de Spener annonce la publication d'un
décret impérial qui convoque le Parlement allemand
pour le 18 octobre. La session aura une grande impor
tance outre le budget de l'empire le Parlement Sera
saisi de projets de lois judiciaires, qui sont déjà en
partie imprimés et distribués.
Nous avons mentionné l'avis d'un journal de Vienne
qur, jugeant ht question du Sclrteswig septentrional
insoluble dans les termes où elle est posée, proposait de
la soumettre l'arbitrage de la reine Victoria, nalurcl-
lement indiquée pour ce rôle par ses relations de
famille avec les maisons royales de Prusse et de Uane-
inarck. 11 faut croire que cette idée a trouvé de l'écho
Londres, si même elle n'y est pas née, car le Morning
Post annonce son tour que l'Angleterre fait des
démarches |H)ur ménager une transaction entre Berlin
et Copenhague. Nous nous bornons signaler l'asser
tion sans en garantir l'exactitude.
Les mesures que le gouvernement français vient de
prendre ab irato contre le Siècle et le XIXSiècle ne
soulèvent Paris que- des critiques, métne chez des
journaux qui ne sont nullement sympathiques la
cause républicaine. La Gazette de France s'applique
démontrer qu'en frappant la presse, le cabinet perd sa
peine, accuse sa faiblesse et va par conséquent Ren
contre du but qu'il vise. La Liberté envoie aux victimes
des rigueurs administratives un témoignage de sympa
thie d'autant plus sincère qu'elle ne se dissimule pas
que le coup qui les frappe peut l'atteindre demain. Le
Journal de Paris trouve la mesure regrettable et
estime que l'autorité, en la prenant, a été mal inspirée.
Le Pays lui-même, tout en se réjouissantavec assez
peu de vergogne, de voir deux de ses ennemis politi
ques maltraités, déclare cependant qu'il a peu dégoût
pour les excès d'un arbitraire-qui frappe successive
ment, tous les partis, excepté les orléanistes,
ïpkks, le 7 Octobre.
Le Conseil communal de notre ville S'ëst réuni
lundi l'effet de procéder au tirage au sort des
noms de i'éçb^vin et dés membres du Conseil qui,
conform^JMkux articles 190 et 191 du Code
électofl ^^somMis réélection au mois
ksort comme faisant partie
cabres sortants MM. le
jjohevin, le chevalier
anden Bogaerde,
f, Becuwe et Brun-
pris dans la deu-
1878 MM.
Bossaert,
Rchaeve,- De
Nous avons déjà annoncé les brillants résultats
obtenus par l'élève LEBOUCQ Eugène, du Collège
communal de cette ville, tant au conepurs génér al
de mathématiques supérieures qu'à l'examen de
gradué éb lettres. Ce jeune homme vient d'obtenir
un nouveau et remarquable succès il est admis le
quatrième l'école du génie civil de Gand (section
des ingénieursavec 765 points sur 1000.
Le correspondant du Journal de Gand après
avoir apprécié les dernières nominations faites par
M. Lantsheere et principalement celles faites par
M'. Delcour dans l'enseignement moyen fait le
portrait suivant du ministre de d'intérieur et de
ses collègues
M. Delcour est l'homme des évêques il re
présente i'épiscopat au département de l'intérieur.
Il est l'homme de paille des évêques. En réalité ce
sont les évêques qui gouvernent, M. Delcour n'est
qu'un instrument entre leurs mains, un instrument
qui exécute les décisions qu'ils ont délibérées. Il
y a longtemps que M. Delbour est l'agent épiscopal
il l'était comme avocat, comme professeur l'uni
versité comme dépositaire de l'eau de la Salette.
Pourquoi ne le seràit-il plus comme ministre
de l'intérieur Il n'a le portefeuille que parce qu'il
est l'homme-lige des évêques. Chaque jour apporte
des faits nouveaux qui prouvent l'exactitude de
cette allégation. Il y a des pays où les évêques
sont ministres. Le système suivi par nos cléricaux
est bien plus commode.
Les évêques ont des agents qui font leurs
affaires tous les degrés de la hiérarchie politique.
Les évêques ont dans les Chambres une majorité
composée d'agents dévoués ils sont représentés
au ministère par d'autres agents. Us ont les
avantages du pouvoir sans en avoir les désagré
ments ils exercent le pouvoir temporel et le
pouvoir spirituel ils déplacënt les professeurs
leur gré ils font les nominations ils dictent les
arrêtés royaux.
Nulle part ils n'ont une pareille puissance.
Qu'ils se hâtent d'en profiter car en vérité cela
ne peut durer un peuple libre ne supporte pàs
longtemps le jong de la prètraille.
Lès feuilles cléricales y compris le Courrier,
qui en est le plus prodigieux compilateur ont
toujours sous la main quelque cliché servir
leurs lecteurs sacristains quand il y a disette de
nouvelles politiques.
Pour le quart d'heure, les voilà rééditant le
fameux thème s le libéralisme c'est la révolu-
tion.
Oui, le libéralisme a fait des révolutions mais
loin d'y trouver matière accusation, l'impartiale
histoire rend hommage l'esprit qui l'a guidé
chaque fois qu'il a renversé un trône, car toutes les
insurrections qu'il a dirigées étaient des revendi
cations légitimes de droits trop longtemps mécon
nus. C'est ainsi qu'au seizième siècle le libéralisme
a donné le signal de ces luttes héroïques contre la
tyrannie espagnole et l'Inquisition c'est ainsi en
core qu'un siècle plus tard il a. affranchi l'Angle
terre du joug des Stuartset donné aux Royaumes-
Unis cette libérale constitution'de 1688 c'est le'
ibéralisme enfin qui, il y a cent ans, a détruit lès
derniers abus du moyen-âge et proclamé les droits
imprescriptibles de l'homme, du citoyen.
Chacune de ces révolutions a eu pour but de faire
acquérir aux hommes une plus grande somme de
bonheur et de liberté.
Nous noûs en glorifions.
Mais depuié 44 ans que la Constitution belge re
connaît tous le droit la liberté, le libéralisme,
chez nous, est devenu essentiellement conservateur,
il veut avant tout maintenir le régime dont nous
ont dotés les révolutionnaires de 1830.
Les ennemis de nos institutions se trouvent au
jourd'hui dans le camp clérical c'est là qu'on en
tend des déclarations semblables celle-ci quê pu
bliait il y a quelques mois le Bien public de Gand
A ces déclarations nous répondons en nous
basant sur le texte des enseignements pontiflcâux
nous ne sommés partisans ni de la liberté de la
presse, ni delà liberté d'association, ni de la liberté
d'enseignementni de la ljberté des cultes parce
que, non-seulement dans l'état actuel de la société,
mais d'une manière générale, ces libertés présen
tent beaucoup plus d'inconvénients que d'avanta
ges, et qu'elles sont également funestes la société
religieuse et la société civile. Vérité.)
Bientôt le libéralisme ne sera plus qu'un
souvenir dans les Flandres.
Cette expression dé M. Woeste, dans sa RevUe
générale, rappelle cellë-ci des chauvins français
t La Belgique est une expression géographique.
Et cependant la France impéHale n'existe plus.
Elle été vaincue, ruinée-, amgutée. Deux de ses
départements ont changé de dénomination géogra
phique pour devenir allemands tandis que la
Belgique existe encore intacte.
Cette expression rappelle encore celle-ci mais
cette fois ce fut un journal belge qtli l'imprima
La Belgique est une tâche rouge sur la carte de
l'Europe et cette tâche doit disparaître malgré
cette sinistre prophétie la Belgique figure encore
sur la carte de l'Europe.
Il enserademême de la prédiction de M. Woeste,
qui l'on pourrait répondre en lui demandant ce
que deviendra la devise nationale L'union fait la
force» quand un représentant clérical en wallonnie
ne sera plus qu'un mythe.
Le Rédacteur de la Revue générale répliquera
sans doute, avec un superbe dédain' que le parti
conservateur n'a plus rien craindre des entre
prises libérales.
Ce qu'il y a de certain c'est que même en
l'absence de toute entreprise libérale, la force des
choses suffira pour faire du souvenir qui rest
aux Flandres du libéralisme, une réalité puissant;
Le progrès est comme l'eau, if ne rebçousse pas, u
avance. U peut rencontrer une entrave passagère^
on peut lui opposer un barrage artificiel, mais bij
tôt il reprend son cours avec d'autant plus de
qu'il a rencontré de résistance.
Journal de
FONTAÎNAS ET RETSl>j
Les organes des jésuites sont pris
épileptique propos du bruit que T.*"
ces jours derniers, d'une requêtées
sée au Roi en faveur de M.
On sait ce qu'il eutïo de fieldau» Vît»