Re soyons donc pas trop surpris et bornons-nous rappeler, dit VÉcho du Parlement, un petit souve nir historique. En avril 1841, fut nommé commis au ministère des finances un personnage qui avait fait partie de la valetaille du nonce du Pape Bruxelles. Peu de temps après le même individu fut nommé re ceveur des contributions il ne faisait rien son directeur demanda son déplacement. Il obtint une promotion et 6,000 fr. d'appointements c'est-à- dire une des plus belles recettes du royaume Cet homme vendait des reliques il faisait passer le crâne d'un fumeur pour celui de sainte Dorothée. Un beau jour il mit la main dans la caisse qui lui était confiée. Le tribunal correctionnel de Mons le condamna cinq années de prison, c'est-à-dire au maximum de la peine. La cour d'appel con firma le jugement. Voilà donc cet individu condamné 5 années d'emprisonnement. Il déclara qui voulait l'entendre qu'il ne resterait pas six mois en pri son. Une requête en grâce fut adressée au Roi. Le parquet émit un avis défavorable. Quelques semaines après, de par M. le ministre de la justice, ce misérable sortit de prison, puis il alla se montrer partout Mons narguant ses juges et leur disant Vous voyez bien qu'on a dû me laisser sortir de prison mes amis sont au pouvoir voulez-vous des places Cet individu s'appelait Retsin. Le ministre de la justice était le baron d'Anethan. L'histoire est consignée tout au long dans les annales parle mentaires. On comprend qu'après celaau nom de la mo ralité publique les jésuites s'indignent de ce que l'on puisse songer faire grâce M. Charles Fon- tainas. La presse ultramontaine dit le Journal de Ganda vécu deux mois sur l'affaire Fontainas. Elle y revient et ses colonnes en sont remplies de nouveau c'est l'occasion de la demande en grâce adressée au Roi qu'elle reproduit toutes les indi gnités quelle a déjà imprimées cent fois ce sujet. C'est cette même presse qu'on voit demeurer muette d'ordinaire sur les nombreux et affreux scandales dont le clergé et les corporations ensei gnantes nous donnent le spectacle. Ceux-là ses lecteurs les ingnorent. Ils ne connaissent même pas les arrêts par lesquels la justice les flétrit, car ces arrêts ne sont pas mentionnés dans la presse catholique et il leur est interdit de lire les feuilles libérales. La longue indignation de cette presse sied bien des gens qui, lorsqu'il s'agit des plus mons trueux attentats commis par des religieux aux quels l'instruction et l'éducation de la jeunesse ont été confiées conspirent l'envi pour soustraire les coupables non-seulement au châtiment de la publicité mais encore la vindicte publique qui les aident dans leur fuite, qui les cachent decouvent en couventqui leur fournissent les moyens de quitter le pays, et ce qui passe tout peut-être, les envoient dans d'autres écoles continuer leur enseignement. On saitpar la chronique des tribunaux combien ces attentats sont fréquents la plus faible partie de ceux que la statistique signale de vrait suffire pour imposer silence cette presse qui peut bien les cacher mais qui ne peut douter de leur réalité et il faut qu'elle ait perdu toute pudeur et toute honte pour oser, devant le renou vellement presque quotidien de ces abominations cléricales, élever la voix comme elle le fait. Le jour même où la presse ultramontaine écrivait tant d'indignités au sujet des premières lémarches faites pour la demande en grâce de M. 'Fontainas, elle fermait les yeux pour ne point voir L l'afl'aire d'tm vicaire surpris en flagrant délit d'a- l dultère. Ce n'était qu'une peccadille en effet, .côté des attentats ordinaires des instituteurs ax. «V gociation libérale du canton de Gembloux V >ublier ses statuts et elle a adopté le pro- lu Congrès libéral de 1846. ^vamme-là c'est l'indépendance réelle civil et on y revient toujours parce iVn quatre mdts toutes les réformes px v'euleht et pourront réaliser. Tout est là, en effet, et sur le principe tous les libéraux sont d'accord. Ce n'est que lorsqu'on veut en tirer les applications qu'on se divise les uns voulant aller plus vite, les autres plus lentement ceux-ci avec prudence, ceux-là plus hardiment. Aussi comprenons-nous que les libéraux de mbloux soient retournés au programmede 1846. t la meilleure base d'entente et d'union qu'on i-ouvëe et on y reviendra encore longtemps car il restera toujours quelque chose réaliser dans la voie indiquée. /1U Ggnb ^tl GRANDE NOUVELLE. On nous assure que samedi prochain, lOOctobre, arrivera Ypres, pour s'établir sur la Grand'PIace, le grand Cirque des variétés et de la femme deux têtes dont MM. Jos. P. Smith et c'0 sont les directeurs. Cette troupe ne donnera que trois représentations. Les journaux des villes où ce magnifique cirque a séjourné, sont upanimes pour proclamer quec'est le plus grand établissement du monde et parlent de son succès, non-seulement parce qu'on y admire miss Millie-Christine, mais encore cause de l'adresse incroyable des artistes dont cette troupe est composée, et de laquelle on peut dire qu'elle est la meilleure qu'on ait vue jusqu'à ce jour. D'après une feuillecléricale, et malgré les efforts inouïs faits par le département de la guerre, il n'a pu procurer que 1,145 remplaçants, tandis que les demandes s'élevaient 1,600. Il y a donc 465 fa milles qui devront se pourvoir de remplaçants leurs risques et périls et après que le gouverne ment a mis vainement tous les raccoleurs en cam pagne On écrit de Bruxelles au Journal de Gand Vous êtes je crois, débarrassé définitivement de M. Loise. Les brillantes connaissances dont il a fait preuve au jury central et sa façon ultra fantai siste de traduire le latin ont fait reculer M. Delcour le délégué de l'épiscopat au département de l'inté rieur a renoncé au projet de conférer M. Loise une chaire de l'Université de Gand. Mais M. Delcour est ainsi fait. Une idée sau grenue a-t-elle quitté son cerveau, qu'une idée non moins saugrenue la remplace immédiatement. Il est question maintenant d'envoyer M. Loise Mons, en qualité d'inspecteur provincial en rem placement de M. Courtois qui sera mis la re traite. Les administrationscommunales ayant un incon testable intérêt être informées des jugements qui refuseraient d'appliquer les dispositions de leurs règlements de police par le motif que ces disposi tions sont contraires la loi. M. le ministre de la justice vient d'inviter les procureurs généraux donner des instructions pour que ces administra tions reçoivent, l'avenir, copie des jugements de cette espèce passé en force de chose jugée. Le 21 septembre dernier l'IIôtel de ville de Bruxelles, en présence d'une commission nommée par le gouvernement il a été procédé au tirage au sort, pour la désignation des miliciens, qui ayant versé 200 fr. en temps opportun et pris un mauvais numéro, seront remplacés par les soins de l'État, moyennant un nouveau versement de 1,400 francs. Le résultat de ce second tirage a été porté la connaissance, de ceux que la chose concerne et ils peuvent dès maintenant se faire une idée du mérite de la loi de 1873 et des améliorations sensibles, qu'elle devait prétendument procureraux familles. Tant que les élections n'ont pas été terminées les journaux et les candidats cléricaux, et le gou vernement lui-même ont fait espérer aux pères de famille que celui-ci serait très-probablement même de satisfaire en octobre toutes les deman des de remplacement. Or, il n'en est pas ainsi. Le Moniteur n'a pas fait connaître le nombre de ceux qui ont versé en janvier les 200 fr. prescrits, ni celui des miliciens qui, ayant opéré le versement, ont pris un mauvais numéro, ni enfin le nombre de ceux qui ont obtenu un remplaçant de l'État. Quant ce dernier chiffre, il ne doit pas être très-élevé, en juger par ce que nous connaissons de particulier Verviers. Si nos informations sont .exactes, dix miliciens seulement, sur dix-sept ont, été remplacés par le gouvernement. La proportion n'est pas rassurante. Ceux qui n'ont pas été favo risés auront se mettre en quête d'hommes qui consentent marcher leur place, ou servir en personne. Un répit de trois mois leur est accordé. Le gouvernement se dégage de toute responsabilité envers eux, en leur remettant les 200 fr. qu'ils ont versés il leur dit cherchez vous-même des rem plaçants que je n'ai pas pu me procurer au prix de 1,800 fr. Mais en même temps, il garde par devers lui l'argent des miliciens qui ont pris de bons numéros au tirage de la milice. Reste voir si c'est hon nête, et si l'État n'est pas dans l'obligation morale d'employer toutes les sommes qui ont été mises sa disposition, pour fournir des remplaçants ceux qui lui en ont fait la demandé. Il serait par trop commode qu'il fit une spécula tion financière avec la loi de la milicequ'il gardât les 200 fr. de ceux que le sort a favorisés sans être tenu aucune obligation envers les autres. Le gouvernement ne peut décemment réaliser de bé néfices sur l'opération. Tout l'argent versé pour le remplacement doit être affecté faciliter le rem- placement. Nous verrons si cette règle a été obser vée, quand le gouvernement daignera parler Dans tous les cas, il est avéré qu'un grand nom bre de miliciens se trouvent sans remplaçants. A quelles conditions s'en procureront-ils main tenant que le gouvernement a fait main basse sur la plus grande partie de ceux qui étaient disponi bles On dit que le prix des sociétés est actuellement de 2,400 fr. sans garantie pour les cas de déser tion, et de 3,000 avec garantie. Nous souhaitons vivement que les circonstances fassent aux pères de famille les conditions les plus douces. Mais nous voyons dans les faits acquis la confir mation de toutes nos prévisions et la réfutation des déclarations optimistes que les feuilles cléricales répandirent pendant la période électorale. Nous demandons aux pères de famille qui vont se livrer la recherche de cet oiseau rare qui se nomme remplaçant, rare cause de la sévérité des dispositions de la nouvelle loi nous leur deman dons ce qu'il faut penser de ce fameux discours de M. Simonis félicitant avec chaleur le gouverne ment de M. Malou des améliorations sensibles introduites dans la législation. Nous leur demandons qui de nos adversaires ou de nous avaient raison dans la polémique électo rale. L'odieuse loi militaire de 1873 n'a pas cependant dit son dernier mot. Nous prédisons que son appli cation aura l'année prochaine et les années suivantes des conséquences bien'plus fâcheuses. Cette année étant une année d'élection, le gou vernement s'est donné beaucoup de peine pour pallier les mauvais effets de la loi. Il a mis en réquisition tout son personnel administratif pour trouver des remplaçants. Et pourtant le nombre dont il dispose est de beaucoup insuffisant. Que sera-ce plus tard, lorsque le zèle ministériel ne sera plus stimulé par les appréhensions d'une prochaine échéance électorale Que sera-ce lorsque la, loi fera sentir tous ses effets naturels et logiques Voici, paraît-il, ce qui s'est passé cette année. Dans la crainte de.voir porter trop brusqu le taux du remplacement 4 et 5 mille ministère, aurait en juillet dernier, incorporé visoirement dans des régiments d'infanterie, le miliciens qui ayant versé 200 fr. ont pris un vais numéro. De cette façon, on leur permettait de trouver défaut du gouvernement, des iM&ëants un taux relativement modéré^ Car un remplaçant pourj avec un service pliis Ions plus cher. Mais cette facii catégorie de mi!i| servent en perso" pour le cavalec "Ce serait organes mhj cations sa einenti

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2