6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelles «le rélraiigcr. N° 3,490. Dimanche, 34e ANNÉE* 11 Octobre 187 Ivlcriciir. V LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQDIRIT ECJNDO ABONNEMENT PAR AN Pôllr I'iut'oihI* Ailiniiiistrntir et Idem Pour le restant <10 pays Tout ce qui cuueerne le journal doit êléc adressé l'é< judiciaire d'Ypres. fr. »i-00 7-00 liteur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligno fr. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues eliet Al M. Leciikin et Picaud, 15, Montagne des Aveugles, A IIhuxkli.ks. Les organes de la presse républicaine française sont unanimes protester contre le classement indiqué par la Correspondance Ifavas et d'après lequel leur parti n'aurait obtenu que 500 nominations contre 800 assu rées au parti conservateur. Pour le moment; le contrôle est difficile il finit attendre de plus amples renseigne ments pour rectifier dans un sens ou dans l'autre lès relevés contestés. Le ministre des affaires étrangères en France îi trouvé, paraît-il, une combinaison qui lui permettra de rappeler COrênoqne sans encourir la disgrâce des dépu tés de l'extrême droite. La mission dévolue au navire stationné actuellement dans les eaux de Civita-Vccehia passerait un autre bâtiment, te Kléber, mais celui-ci resterait attaché au port de Baslia. Le Journal des Débats tire de ces arrangements la conclusion que l'Agence Havas s'est trop bâtée de démentir le Monde lorsque cclui-ci a dénoncé l'exis tence d'une convention spéciale signée entre la France et l'Italie et eu vertu de laquelle l'Italie se serait engagée ouvrir ses ports A tout navire français qui pourrait en demander l'entrée pour prendre le Pipe A son bord. Mais ou sait que Pic IX n'a nulle envie de quitter Rome et qu'ainsi la convention, si elle existe, restera proba blement sans application. L'émotion causée par l'arrestation du comte d'Arnim est toujours très-grande dans toutes les capitales de l'Europe mais surtout A Berlin. Les versions les plus contradictoires circulent A ce sujet. L'arrestation de M. d'Arnim a été décidée en conseil des ministres en pré sence de M. le procureur général. La Gazelle de la Croix fait remarquer que le comte d'Arnim reste toujours ambassadeur en disponibilité et que, par conséquentil est encore fonctionnaire de l'Etat. Les bruits qui couraient depuis deux jours sur la blessure de don Carlos et même sur la mort du préten dant, sont démentis aujourd'hui par un article du Cuartel Real. Le journal carliste affirme que le Roy se porte A Merveille et qu'il est A la lête de ses troupes. La même feuille explique le remplacement du général Dorregaray, en disant qu'il a obtenu un congé justifié par l'état do sa santé. ïprks, le 10 Octobre. Alors, dit la Vérité, qué le.programme de 1846 rallie encore tous les libéraux, il est assez curieux de constater combien le parti clérical a peu de fi xité dans ses doctrines ou du moins avec quel soin il -/ait certains moments faire taire ses suscepti bilités pour se glisser dans la liergeïàe. - Il y a dix ans rarement une voix s'élevait dans le camp clérical pour protester contre nos libres itions si quelque fanatique disciple des jé- vis-o.it d'invoquer l'autorité du Syllabus le parti n'avait garde d'y on voyait même toute la droite ver hautement les vues réac- gme dont les âccusait M. les feuilles dévotes talembert qui aux dangers, nu cotiale el religieuse voué pef aucun de ceux qui pensent comme inui eu France, en Angleterre, en Allemagne, en Italie. Je viens ensuite, attiré par la publicité par ce grand air de la vie publique qu'on respire avec tant de bonheur quand on s'échappe du pays qui a bien voulu devenir le moius libre de tout l'Occidcut. Je viens au sein de l'heureuse Belgique de cette nation si res treinte dans ses dimensions matérielles, d»ns ce qu'on peut appeler son corps, mais la plus grande de toutes par son âmepuisqu'elle est la plus libub de l'euuope je viens goûter la charmante plénitude des facultés soeiales, politiques et morales do l'Iioinine, délivrées des entraves d'une police traeassière ou d'un pouvoir égoïste et soumises uniquement au frein de la eou- scienee et du respect des honnêtes gens pour eux-mê mes. La vie publique, ce glorieux apanage des nations adultes ce régime de liberté et de responsabilité qui enseigne l'homme l'art de se confier en soi et de se contrôler soi-même, c'est IA ce qui manque le plus, en dehors de la Belgiqueaux catholiques modernes. En faisant allusion aux quelques fanatiques qui commençaient alors crier l'oppression M. de Montalembert ajoutait, l'ironie aux lèvres Ne vaut-il pas mieux être persécutés comme en Belgique que d'être pr otégés comme en France, avec un bâillon sur la bouche. Aujourd'hui que le parti catholique est revenu au pouvoir on sait par quels moyens il n'est pas de jour qu'il ne fasse entendre des récrimina tions contre ces mêmes institutions qu'il est chargé de défendre et dont il se félicitait autrefois. Et toutes les feuilles dévotes, sauf peut-être le Journal de Bruxelles, réprouvent ouvertementnotre régime constitutionnel et nos libertés. Il a donc suffi au jésuitisme de dix atinées de travail* pour extirper peu près complètement de son sein l'élément catholique libéral. Ces progrès effrayants dans la voie de la réac tion ouvriront-ils bientôt les yeux au corps élec toral il. n i— Les indications des journaux officieux sont d'ac cord pour donner penser que la prochaine session législative sera consacrée aux questions d'affaires. On dit aujourd'hui que les nombreuses excursions de M. Beernaert n'ont d'autre but que de préparer l'honorable ministre aux discussions de la session, dont il supporterait en grande partie le poids. La Chambre aurait s'occuper de nombreux projets de loi concernant les voies ferrées et le ministre méditerait de sérieuses améliorations. On parle d'une augmentation considérable de l'outillage et du matériel des gares principales, et de la suppres sion radicale du contrôle des coupons pendant la marche des trains. On lit dans le Journal de Courlrài du 7 cf M. Van Kemmel Charles, d'Ypres, déjà si favo rablement connu et apprécié des connaisseurs et dont les œuvres ont figuré avec honneur l'Expo sition universelle de Vienne, a envoyé au salon de notre ville des tableaux de grand mérite. Un coin de rue en Flandre, intérieur, la Lessivé perduo-«t le Marchand de bric brac, acquis par M. Lapiere d'Ypres, sont des compositions qui annoncent chez 'ce peintre un grand talent et des qualités remarj- fquables, aussi les ouvrages de cet artiste sorft bien lires au salon de Courtrai. Le Moniteur publie la correspondance qui a été échangée entre le cabinet de S1 Pétersbourg et le gouvernement du Roi avant la réunion de la confé rence chargée de rechercher les moyens d'adoucir les maux de la guerre. II annonce en même temps que les protocoles de la conférence seront égale ment Reproduits par lui, mais, qu'à raison de leur étendue, ils paraîtront successivement sous forme de suppléments. Nous publierons cette correspondance, qui con stitue un témoignage d'estime et de sympathie dont la Belgique a lieu de se flatter. On dit que la récente visite de M. le ministre de la guerre Anvers se rattache des projets de travaux complémentaires de fortifications. Le Moniteur commence, ce matin, la publication Au tableau général du commerce de la Belgique avec les pays étrangers pendant l'année 1873. En transmettant au Roi ce tableau, le ministre des finances fait remarquer S. M. que l'ensemble du mouvement commercial présente sur les résultats constates en 1872 une augmentation du 4 p. c. On lit dans le Journal de Liège Une question très-intéressante de droit commu nal qui se présente Maeseyck est soumise au gouvernement. On sait que depuis le renouvellement des con seils communaux Maeseyck n'a pas de bourg mestre et que M, l'échevin Nagels en remplit les fonctions. Pour le tirage au sort des deux séries du Con seil, une situation exceptionnelle se produit. Le Conseil est au complet il compte onze membres. M. l'échevin, faisant fonctions de bourgmestre, peut-il se prévaloir des dispositions de l'article 191 du Code électoral qui rangent le bourgmestre de droit dans la seconde série La question ne nous paraît pas douteuse. En effetle Conseil au complet est en nombre impair. D'après l'art. 191 du Code électoralla moitié des conseillers doit faire partie de la première série, le bourgmestre appartenant la dernière. Si la disposition applicable au bourgmestre ne doit pas profiter celui qui est bourgmestre de fait, qui pourra s'en prévaloir Il n'est pas possible de soumettre tout le Con seil ail tirage, car le nombre des conseillers étant impair; il est-impossible dérégler la sortie par moitiécomme le veut l'art. 191 du Code élec toral. D'ailleurs, si on pouvait admettre que M. l'écli vin faisant fonctions de bourgmestre serait au tirage au sort avec le second échevin, rait lieu de soumettre au tirage, entre 'c les neuf membres restants du Conseil Supposons un moment que les qua du Conseil dont les noms sortiraient de l'urne seraient dassés dans la pie il resterait cinq noms pour la sec<>- serait alors en réalité un conseilla jouirait des prérogatives du bouro application de la loi ne serai t..pas

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1