la Prochaine session législative.
du soir est distribué le lundi dans la matinée. C'est
peu rapide mais nous devons bien reconnaître
que si l'intérêt public en souffre l'intérêt particu
lier en profite les employés peuvent aller faire
tranquillement leur estaminet.
(Echo du Luxembourg
On nous écrit de Frelinghien
Les libéraux viennent d'être vaincus dans le
Pas-de-Calais On avait organisé la terreur bona
partiste, comme aux plus mauvais jours de l'Em
pire. Ces populations de l'Artois honnêtes mais par
trop craintives, ont subi la pression des anciens
maires, valets du héros de Boulogne et du vaincu
de Sédan, de ces maires qui conseillaient aux
mobiles, pendant la guerre, de fuir en Belgique,
au lieu de défendre leur pays. Des électeurs de
Lestrem, près Béthune, m'ont dit On ne saura
jamais notre opinion politique, moins de nous
faire voter sous enveloppe, ou dans une autre
commune, où le président du scrutin ne nous
connaît pas. On ouvre nos bulletins avant de les
déposer dans l'urne et malheur qui vote pour un
candidat désagréable l'autorité locale. 11 attra
pera des procès tout bout de champ. Ce qui
nous console de l'échec subi par la république dans
la Corse du Nord, c'est que notre département plus
énergique et plus franc que notre voisin, élira
Dimanche M. Parsy, une grande majorité.
PS. L'honorable M. Duquesme, conseiller géné
ral pour le canton de la Gorgue vient d'émettre
le vœu de voir empoissonnerles rivières aux
frais de l'État avant dff les empoissonner, il fau
drait commencer par ne pas les empoisonner.
LA CLEBICALISATION DU PAYS PAU
LES NOMINATIONS.
Tous, dans le camp clérical, s'emploient
avec une ardeur persistante, réduire le pays
un état qui.lui fasse accepter sans trop de
résistance, le régime du Syllabus et de la
compression jésuitique.
L'université de Louvain les collèges épia—
copaux, les jésuites et les petits-frères élèvent
la jeunesse dans le mépris de nos institutions.
La chaire dite de vérité et les mandements
des évèques fulminent des anathème's contre
nos libertés.
Les journaux reprennent ces thèses liber—
ticides en sous-œuvre, les développent et
s'efforcent de les populariser.
Des quêtes et des souscriptions sont inven
tées tous les jours, sous les prétextes les plus
mensongerset les plus ridicules, pour procurer
nos adversaires le nerf de la guerre, l'argent
nécessaire l'organï»ation de la vaste intrigue
jésuitique.
Des cercles cléricaux se créent partout
les confréries se constituent en sortes de
régiments de Xavériens de stockslagers
future armée de la guerre religieuse et civile
qu'on médite.
Enfin le gouvernement sans paraîlre.én-
trer trop ouvertement dans la conjuration
veut fortifier les positions du cléricalisme, en
peuplant l'administration d'hommes imbus
de» idées de-la réaction.
Lorsque les cléricaux arrivèrent au pouvoir
en juillet 1870 ils ne donnèrent point com
me des capitaines Fracasse des avaleurs de
places ils se firent humbles modérés et
surtout impartiaux.
La collation det emploi* dirent-ils dans
leur manifeste officiel se fera avec impar'
tialiXé. Les fonctions publiques ne doivent
jamais être la récompense des services poli-
tiques. Quiconque est honnête et capable
doit pouvoir aspirer servir son pays, dans
toutes les carrières officielles.
^promesses d'impartialité^ne lardèrent
être prolestées, comme toutesles autres,
ilre de nomination détint un lilïf d'ex-
nominations, 4 lit
[làce devant M, le mi]
La pro>orlion devint plus grande sous le
ministère de M. de Lanlsbeere.
C'est peine si deux ou trois libéraux, sur
cent nominations, se virent conférer des fonc
tions judiciaires.
m
Mais le système du gouvernement ne viole
pas seulement le droit des particuliers, il ne
tend pas seulement mettre hors la loi toute
une nombreuse classe de citoyens, certaine
ment les plus intelligents et les plus patriotes,
il ne méconnaît pas seulement le principe de
l'égalité des Belges devant la loi, il a, au point
de vue de la masse, un côté plus important
encore.
Que fait le gouvernement en peuplant
systématiquement les administrations et la
magistrature de cléricaux déterminés Il con
fie la garde et le fonctionnement île nos.
institutions des ennemis décidés les fausser
et les détruire.
Il y a un danger énorme pour la nation dans
la collation des fonctions judiciaires exclusive
ment des fanatiques qui ne voient, comme
certains prédicateurs, que des malhonnêtes
gens, des filous, des Spilzbouves dans tous
ceux qui ne relèvent pas politiquement du
clergé.
Quelle garantie de justice existe-t-il chez
une magistrature nourrie de préventions aussi
absurdes et pénétréede l'idée quel'obéissance
envers le clergé est le premier des devoirs P
s>
Mais en casant toutes les créatures de
l'épiscopat dans les fonctions publiques en
écartant tous les éléments indépendants, le
ministère travaille au plan d'asservissement du
pays au joug ullramontaiu il veut mettre
toutes les influences aux mains du clergé,
afin qu'au jour suprême de l'attentat contre
les libertés, toutes les positions soient en pos
session de ses ennemis.
Qu'on laisse quelques années encore le
pouvoir dams les mains perfides qui le détien
nent, et tout ce qui sera suspect de civisme et
d'indépendance aura disparu des régions
officielles.
Cette perspective pourrait effrayer tous les
amis de la liberté, s'ils n'avaient pas confiance
dans la grande loi du progrès.
Loi providentielle qui a si souvent dérangé
les savantes combinaisons de Loyola, et l'a
réduit l'impuissance l'heure où il espérait
toucher au triomphe.
Que de fois n'a-t-il pas vu perdre, en un
jour de réveil populaire, le fait de ses longues
et patientes machinations! Celait la loi du
progrès qui faisait sentir son irrésistible
action.
Cette loi, c'est encore notre espérance.
Quoi que fassent les jésuites quelle que
soit l'habileté de leurs manœuvres, la Belgique
ne deviendra pas leur proie définitive.
Ce iiffst pas lorsque la liberté triomphe
partou^^jJrMIe succombera chez nous.
LoAr 'jf et les exactions de nos
clérict ïfi !l.« la patience de la nation,
elle s£ùrareprendre4>u»«trainement sesdroits
ellq n'est point faite pour être ét^^Rfement
le se- Ve-douleur et la victiq£etJ
ultraiYontaine.
a réaction
prochaine session législative sera simple-
ne session d'affaires et se fera sans discours
ne. i c'est en ces termes empreints d'une
,tior vraiment touchante que toute la pres-
oliqie a annoheé il y a huit jours quel
le^jractére dJ travaux qui pendant neuf
vo^tre l'objetVe la sollicitude de nos goul
J)
ment
du ti
rési
se
se!
uit jours
ifla
buvelle a paq
ine religieuse
tention tous nos pieux confrères entendre encore
la moindre protestation contre la politique anodine
ou plutôt l'absence de politique qu'on attribue au
ministère.
L'anjionce donnée par les journaux officieux ne
serait-qlle qu'un simple canard lancé pour tâter
l'opinion publique On bien les écrivains de sacris
tie comprendraient-ils que les temps ne sont pas
venus pour inaugurer complètement et radicale
ment cette politique de réparation dont l^s jésui
tes sont les dévots inspirateurs
Quoi qu'il en soit, l'attitude de nos adversaires
montre bien la faiblesse de leur pouvoir.
Eh quoi ils ont la Chambre une majorité des
plus respectables numériquement parlant
aucun homme politique de la droite n'ose plus
aujourd'hui, déclarer avoir des sympathies en nos
institutions et nos libertés tous les journaux
catholiques célèbrent chaque jour les doctrines du
Syllabus et des Encycliques tous les ultramon-
tains c'est-à-dire tout le parti catholique ap
plaudissent aux atrocités du fanatisme espagnol
aux actes anti-libéraux du gouvernement français
et aux surexcitations insensées des révolution
naires allemands les chefs du parti catholique se
flattent d'attirer aux pèlerinages et dans les con
grégations, l'immense majorité du pays ce n'est
plus seulement le cri il nous faut des couvents
mais celui plus d'enseignement de l'Etat et
coupons les vivres aux libéraux qui sortent
aujourd'hui des cercles noirs et au moment où
nos adversaires narguent avec tant de dédain le
libéralisme ils viennent piteusement avouer
disons-nous que loin de réparer les prétendues
erreurs des libéraux le pieux ministère qui nous
gouverne va pour la quatrième fois nous gratifier
d'une session d'affaires.
Si nous ne considérions que ie bien de notre
parti, nousne pourrions,certes, jusqu'à un certain
pointque nous féliciter de cette attitude qui
montre la faiblesse du parti clérical en Belgique
mais nous considérons aussi le bien du pays et
comme nous savons, par les sessions précédentes,
ce que messieurs les cléricaux entendent par les
affaires nous ne pouvons qu'avoir des craintes
pour notre situation financière déjà si compro
mise.
Aussisi la nouvelle donnée par les feuilles
langrandistes au sujet du caractère de la prochaine
session législative n'est qu'un ballon d'essai pour
connaître l'opinion publique nous pouvons aver
tir tous nos jésuites robe courte ou robe longue,
que le pays verra avec infiniment de satisfaction
une session vraiment digne de nos institutions
parlementaires c'est-à-dire une ..session où les
grandes questions de politique qui sont l'ordre
du jour dand tous les pays civilisés soient l'objet
des discussions de nos législateurs.
Le gouvernement italien qui en 1872 su Congre?
des stalislicienstenu a S' Pétersbourg s'était changé
de faire une statistique des caisses d'épargne de l'Eu
rope vient déterminer son travail. Les principaux
résultats de cette enquêterelative aiix trois années
finissant le 31 décembre 1872, confirment les données
que nous avions recueillies l'Exposition universelle de
Vienne la somme totale des dépôts existants dans les
caisses d'épargne de lïurope la fia de 1872 s'élevait
5 milliards de francs,
Aujourd'huid'après des informations plus récen
tes, nous voyous que l'excrciïe 1872 a porté ce chiffre
déjà énorme 3 milliards 300 millions somme dans
laquelle le Royaume-Uni (32 millions d'habitants) fi
gure pour 1 mdliard 542 millions de francs par acc
sement de $2-.. millions de francs, et l'Autrif
millions d'ha'^jants sans la Hongrie) pouj
207 millions dAkancs, par accroisseinej
lions. En
dernière!
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de l'Aulj
tre ans J
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