V
localité, les sommes nécessaires pour faire aux
pauvres qui assisteront aux obits fondés par ie
défunt, une distribution de pains.
Cet arrêté est inconstitutionnel.
L'art. 15 de notre Constitution dispose en effet,
que nul ne peut être contraint d'une manière quel
conque de concourir aux actes et aux cérémonies
d'un culte. Dire un pauvre qu'il ne pourra
prendre part une distribution de pains, s'il n'a
préalablement pris part une cérémonie religieuse
déterminée, c'est évidemment le contraindre
concourir l'acte d'un culte. Les pauvresjouissent
des bienfaits de la charité publique quelle que soit
leur religion et on ne peut être secouru pas plus
qu'on ne peut être exclu des secours publics, parce
qu'on concourt ou qu'on refuse de concourir telle
ou telle cérémonie religieuse.
Si pareil leg était admis en faveur des pauvres
qui assisteraient une manifestation de la Libre-
Pensée, quels cris d'indignation pousseraient les
feuilles dévotes. Et elles auraient raison.
Mais la logique demande que l'égalité sous ce
rapport existe pour les catholiques comme pour les
protestants, les juifs ou les libres-penseurs.
La session parlementaire de 1873-1874, ouverte
le 11 novembre 1873 a été close le 29 mai 1874.
Le Sénat a tenu 22 séances, la Chambre des repré
sentants en a tenu 93.
On lit dans le Précurseur d'Anvers
Nous avons démontré il y a huit jours, que là
députation permanente s'était réservée un triomphe
facile en ordonnant la radiation de nombreux élec
teurs morts, ou d'incapables inconnus, ou même
d'électeurs qui n'étaientabsolument pas inscrits du
tout sur les listes électorales. Nous avons démon
tré aussi quant aux inscriptions qu'elle a ordoqjiées,
que celles-ci n'étaient que la consécration de la
plus audaciepse des fraudes commises en juillet
dernier par lès çtéricaux qui, au nombre de cent
ont cette époque déclaré des patentes pour 1874
et sommé par exploit d'huissier les receveurs
recevoir le montant de l'impôt fr. 10-80 que tous,
au même jour, se sont invariablement attribués
eux-mêmes.
Cette campagne qui marquera dans les fastes
du cléricalisme a été celle de vendredi 23 octobre.
Hier, 30 octobre, la députation permanente a tenu
sa troisième séance hebdomadaire pour juger les
réclamations électorales. Le résultat de cette séan
ce ne ressemble guère celui des deux premières
et nous doutons fort que la presse cléricale elle-
même, malgré la nécessité où elle se trouve d'en
faire accroire ses rares lecteurs, osera triompher
encore.
La députation statue sur 82 demandes de radia
tion.
22 sont faites par les libéraux.
21 sont admises.
1 seule est rejetée.
60 demandes sont faites par les cléricaux.
44 sont rejetées.
13 seulement admises.
3 sont simplement modifiées.
Et encore les libéraux font-ils leurs réserves sur
finscription des 13 électeurs cléricaux admis par
,4a députation.
Ajoutons que pour les communes rurales cinq
radiations demandées par nos amis politiques ont
été ordonnées.
Quant aux inscriptions la députation est restée
fidèle au mépris qu'elle a montré pour le texte le
plus clair, le plus précis du Code électoral.
Les cléricaux demandaient 42 inscriptions la
députation permanente en a ordonné 40 et sur ce
chiffre figurent encore 21 de ses amis politiques
munies de patentes •déclarées et payées en 1874
pour l'année 18731, sans l'intervention de la com
mission des répartiteurs. Quant aux 19 autres
inscriptions, elles ont rapport des électeurs qui,
jar tactique n'ont pas voulu justifier de leurs
Iroits auprès de l'adminig^ratiôn conlmunale mal-
jîes demandes publiquementjréitérées par celle-ci
|r les connaître. Ces honorables cléricaux n'ont
Ij'un but c'est celui de nantir l'Association
lie de quelques réclamations charge de la
m des listes par l'administration commj
inisâûns par lg bouquet.
Nous venons d'exposer que malgré le texte for
mel du Codi électoral la députation avait ordonné
l'inscription d'une centaine de cléricaux munis de
patentes déclarées.etpayées en 1874 pour 1875, et
cela en violation formelle de l'art. 8 du Code élec
toral.
Eh bien qui pourrait le croire un élec
teur libéral se trouve dans les mêmes conditions
IL EST RAYÉ.
Que dira l'honorable M. Van de Wiel au collè
gue maladroitmais honnête du moins qui a
rédigé la décision dont il s'agit
Cette décision la voici copiée ce matin dans le
dossier qui est l'inspection du public au greffe du
gouvernement provincial..
Attendu qu'en présence du texte positif du
Code il demeure cons'tant' que le notifié n'est
point dans les conditions légales pour être ins-
crit sur les listes électorales pour 1875, qu'il lui
appartenait de déclarer dès 1873 même la pa-
tente pour cette année et qu'en conséquence il
n'a imputer qu'à son propre oubli qu'il ne soit
pas en règle pour être inscrit pafmi les électeurs
pour 1875.
Par ces motifs admet la réclamation.
Collège indigne, c'est ainsi que vous avilissez le
prestige de l'autorité la majesté de la loi 1
prestige et majesté qui sont le bien et l'orgueil
d'un peuple libre
Le fanatisme vous égare. juge et partie dans
la cause vous avez deux poids et deux mesures
Vous n'êtes plus les protecteurs de l'intérêt public
Vous voulez introduire en Belgique le règne de la
faveur pour les cléricaux et ériger en système
contre les libéraux la négation du croit.
Cette tentative est dangereuse méfiez-vous.
Qu'est-ce que nos chambres de commerce ont
donc fait au gouvernement En quoi troublent-
elles son existence On se le demande. Mais il faut
que ce soit grave puisqu'il leur en veut mort.
Oui mortmalgré l'abolition de fait de l'écha-
faud...
Tuer l'institution d'un coup de bon plaisir, il n'y
fallait pas songer elle n'est pas de celles qu'on
peut faire disparaître ainsi d'un trait de plume. Le
gouvernement le sait bien, et c'est pourquoi il ré
solut de l'assassiner en douceur.
C'est cette fin jésuitique qu'il nomma il y a
trois ans, une commission chargée de se prononcer
sur le maintien ou la suppression des chambres de
commerce. Dans sa pensée, la solution du problème
ne pouvait être douteuse, et ce serait immanqua
blement, se disait-il, du côté de la suppression que
pencherait la balance commissionnelle.
En quoi il se trompa du tout au tout, car c'est le
maintien qui prévalut sur toute la "ligne. Le gou
vernement n'en revenait pas. Vous .savez les com
missions. cela ne fait rien ou cela fait tout ce qu'on
veut. Mais celle-ci n'était pas une commission
comme une autre elle avait du bon sens et de
l'indépendance tout plein...
L'existence des chambres de commerce, dit-elle
au gouvernement, se lie étroitement la prospérité
matérieie du pays. Elles ont rendu des services
elles sont appelées en rendre encore. Les suppri
mer, c'est ouvrir du coup une lacune regrettable.
A moiîjque vous n'ayez autre chose mettre la
place
t le gouvernement, nous avons
aies...
gouverne, ami lecteur, ces chambres
syndicales étaient aussi des chambres de commer
ce, ajds en petit, des diminutifs d'icelles. Avec une
charmire de commerce de maintenant, on eût bien
fait, je crois, une douzaine de chambrettes rêvées
par notre paternel gouvernement.
Mais quel intérêtme direz-vous, pouvait-il
bien avoir ce morcellement
Le même; par exemple, qu'il aurait s'adjuger,
le vote la commune au lieu du vote par arrondis
sement.
M
rêt de dénomination et d'à
énéralement reconnu que
enir plus facilement dans
qu'elle avait vu tout de suite le bout de celle du
gouvernement, qui ces chambres syndicales ren
draient plutôt service qu'à l'industrie et au com
merce...
En foi de quoila commission maintint résolu
ment sa manière de voir et les chambres de com
merce avec elle au grand déplaisir du gouverne
ment, qui s'en retourna l'oreille basse de sa cam-
gagne chambricide,
Puis on n'en parla plus.
Mais aujourd'hui, l'on en reparle et l'on ne sait
si le gouvernement attend pour les mettre par
terre les chambres de commerce au coin d'une
commission plus complaisante ou s'il s'est décidé
faire lui-même le coup...
Y parviendra-t-il ou l'osera-t-il On ne sait.
Mais une chose certaine c'est qu'il leur en veut
toujours terriblement.
Pourquoi, direz-vous Ces chambres de com
merce ne sont pas des corps politiques...
Non, sans doute, mais, en industrie et en com
merce, elles sont généralement progressistes, elles
ont des vues très-larges, qui donnent sur le libre-
échange, la suppression des douanes, toutes choses
qui répugnent instinctivement un gouvernement
qui a, lui, les yeux rivés vers le passé en cela
comme en tout.
Puis il y a les vieux... car si progressistes
qu'elles soient, les chambres de commeroeèfont des
vœux, qui reviennent tous les ans et, coriime une
ritournelle importune, vont frapper l'oreille du
gouvernement.
Ces vœux-là, toujours exprimés et jamais exau
cés, chantent son indifférence ou sa paresse devant
tout le monde, et ce n'est pas gai
Supprimer les chambres de commerce, c'est, du
coup supprimer leurs grands diables de rapports
qui exposent les situations telles qu'elles sont, et
lien comprend que cela soit dans les vœux du gou
vernement. Eh bien, malgré tout, je parle pour les
victimes contre le bourreau, et pour les chambres
contre le cabinet. [Nouvelles du Jour
Avec une jolie délirante, les feuilles catholiques
^pqpijngpt^àjeurs lecteurs que, dans les trois
seance§ consacrées par la députation permanente
d'Anvers la révision des listes électorales sur
98 demandes, d'inscriptions et de radiations de
mandées par les libéraux 45 seulement ont été
reconnues fondées tandis que sur 291 demandes
d'inscriptions et de radiations réclamées par le
meeting, 222ont été admises.
Les saintes feuilles se gardent bien de rappeler
que la députation permanente de la province d'An
vers est composée'de catholiques de la plus belle
eau.
Il n'y a pas lorfgtemps la cour d'assises du
Brabantun juré a voulu utilliser le mouvement
flamand pour se faire dispenser de siéger.
Il a expliqué en excellent flamand au pré
sident, qu'il ne comprenait pas un mot de français.
Le présidentconvaincu lui a répondu en
excellent français
Monsieur, puisque vous ne comprenez abso
lument pas un mot de français, vous êtes dispensé
de siéger et vous pouvez vous retirer.
.Là-dessus le juré sans dire un mota tourné
sur ses talons et s'est mis en demeure de gagner la
porte.
Ce qui a détermine le président le rappeler et
lui dire toujours en excellent français
Monsieur puisque vous avez compr'S^que^
vous pouv» vous en aller quoique ie yi
dit en fraiifpj,§. vous me comprend*
maintenant vops dis qjie v.ç
Lejuré-ac^ *is]
t
Le gon nen.o
rominatifanterie
vicie H'Jr" ces
Lire un
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