U Y vay Bref, nous répétons ce que nous avons dit en commençant la soirée a été charmante sous ions les rapports et fait bien augurer des fêles qui doivent la suivre. Nous trouvons dans VArt universel joui nal artistique publié Bruxelles, l'article suivant que nous nous empressons de repro duire l es Yprois au salon de Gand. On n'insiste pas assez généralement sur les groupes locaux. Louvain, Gand, Bruges, Anvers, Bruxelles ont bien donné au salon de Gand. La ville d'Ypres y est aussi largement représentée.- Il y a des toiles de M. F. Roffiaen, d'un bel aspect et d'un coloris séduisant. On aime son Vil lage d'Iseltivald et son paysage en Campine, sites bien choisis, M. Roffiaen est un peintre conscien- tieux du détail. Qu'il prenne garde de devenir sec, force de minutieuses recherches. Sa facture pourrait être plus large et montrer davantage la réalité de la nature sans l'enjoliver. L. Delbeke expose quatre toiles. Disonsque nous avons vu mieux de lui la Tâche accomplie, par exemple, qui a figuré l'exposition internationale de Londres en 1872. Dans sa Tombola, la compo sition embrouillée laisse difficilement deviner l'idée de l'auteur. Les figures manquent parfois de sou plesse dans Je dessin et .font percer le mannequin mais M. Delbeke a le talent de donner de l'aspect et de l'originalité. Qu'il tâche d'éviter les tons crayeux et il sera d'une plus belle coloration. La Procession surprise par la plaiede M. G. Coppieters dénote une nature d'artiste. Ses premiers plans présentent des figures bien étudiées. On voudrait rencontrer dans le fond plus de solidité et plus d'air. L'aspect général est d'un gris trop monotone. Le Jeudi saint en Flandre, Inté rieur et VAccapareur en Flandre de M. C. Van Kemmel^annoncent un chercheur. Son premier tableau, aecroché trop haut, paraît d'une bonne composition. Son Intérieurplus favorablement placé, est assez joli de ton, mais manque de per spective quant au troisième, il nous pspsente des ombres trop poussées au noir, et les tons de chair se retrouvent souvent dans les murs. Son dessin pourrait être plus distingue. M. Poupart expose l'Année de fermage, trop haut placé selon les dimensions du panneau cepen dant son œuvre paraît assez gaie de couleur son sujet plait par sa simplicité. Nous espérons pouvoir l'apprécier de plus près dans un prochain salon. La soirée Iautomne de M. 0. Poupart n'est pas une mauvaise page. L'aspect en est très-réel, la touche large, mais l'ensemble est un peu trop clair et manque d'une demi-teinte pour l'heure avancée du soir. Les figures sont bien étudiées et se déta chent avec vigueur sur le ciel. Parmi les sculpteurs, citons M. Ed. Lefever et P. Comein. La Nonchalànti, de M. Lefever est bien modelée et d'une expression distinguée. M. Comein a bien compris son sujet d'une exécution large, ce quidénote une bonne tendance artistique. La tête du gamin, trop lourde, gâte un peu la silhouette de l'ensemble. Qu'il évite de tomber dans la charge ou la caricature. On doit regretter l'abstention de quatre artistes Yprois connus MM. Bossuet, Ceriez, Bohm et Fiers. On fait remarquer le caractère singulier de la position faite certains professeurs soi- disant libéraux de l'université de Louvain, par les révélations du Courrier de Bruxelles iu sujet du serment qui leur est imposé avant l'entrer en fonctions. La position de M. Delcour est plus singu- I lière encore. Comme représentant et comme ministre, il prêté la Chambre et entre les mains du loi un serment tout différent. Il a juré fidé- la Constitution, proclamant les bienfaits ^libertés modernes qli'en sa qualité d< jur de Y Aima llïater il a juréédv ïent la conscience de M. Delcouj concilier c^s serments conlradit C'est ce qui serait impossible de s'expli quer, si l'on ne savait que le casuisme jésui tique offre des ressources de raisonnement inconnues aux hoanêles gens. M. Delcour, entre ces deux serments, rap pelle la situation grotesque de M. Prud' homme jurantsur le sabre qui est le plus beau jour de sa vie de défendre les institu tions de son pays et au besoin de les com battre. Toutes distinctions subtiles part, il n'est pas moins constant qu'à la tête du gouverne ment national est placé un homme, tenu par serment envers î'épiscopal défendre des principes contraires nos libertés. En 1856 M. de Decker, ministte catholi que consulté la Chambre s'il tolérerait dans un établissement de l'Etat un ensei gnement basé sur les doctrines de Grégoire XVI. répondit nettement non Chargé, com me ministre de faire respecter la loi fonda mentale il ne pouvait loyalement permettre un enseignement manifestement inconstitu tionnel. S'il y a incompatibilité absolue entre notre Constitution elles doctrines politiques procla mées par la cour romaine, la situation de M. Delcour professeur de Louvain, est équivo que elle est fausse elle froisse le sentiment public qui ne comprend rien aux distinc tions jésuitiques de la thèse et de l'hypothèse. Quant l'Université de Louvain il e$t maintenant bien avéré et avoué par le Cour rier de Bruxelles qu'elle est en état de con spiration permanente contre nos libertés c'est une machine contre-révolutionnaire destinée dit la Vérité faire non des ci toyens et des Belges mais des instruments serviles de la politique ullramonlaine. UN GOUVERNEMENT A BON MARCHÉ. Un paquet de documents parlementaires vient d'être,distribué par la questure de la Chambre des représentants Nous y voyons que-le budget de la justice pour 11175 est augmenté de 454.000 fr. du chef de dépenses dont les principales se rap portent aux subsides donner aux fabriques d'églises et aux établissements de bienfaisance. Le budget des affaires étrangères est aug menté de,16.550 fr. pour augmentation du personnel jles bureaux et la rétribution de drogmaos et interprèles en Orient. Le budget de la guerre est augmenté de 257,405 francs .dont 200.000 pour le maté riel du génie et le reste pour augmentation de la solde de certains sergents d'infanterie et le personnel de l'Académie militaire et des établissements d'artillerie. Le budget de la dette publique est aug menté de 397,992 fr. Le budget des finances est augmenté de 77,100lttmcs qui se rapportent aux traite ments iVpersonnel. Pour ce qui concerne les petits v.ailements un projet de loi général sera prese Le bu 430.396 partis sur de Le gouvern get spécial Ce budget est^tké 2 Enfin le budget, fixé 83,670.567 minption de 1,13 1874. I bud^ipt des bou-voir !»jÉes atitr ochainement la législature, itérieur est augmenté de es accroissements sont ré- breux articles du budget, entpropose d'établir un bud- lincl pour la gendarmerie. !i 2^fr. pou^87jL 1er le gouvernement la rentrée des Chambres au sujet de certaines extraditions de réfugiés français. On écrit de Bruxellesau Journalde Gand M. Malou se retire définitivement de la Société Générale. L'honorable M. Veydt qui tenait sa place en attendant les événements a donné sa démission et il doit être remppcé la prochaine assemblée géoérale des action naires. M. Veydt démissionnaire était ren tré la Société Générale lorsque M. Malou devint ministre des finances en décembre Ï87iCelte fois il se retire pour tout de bon, et le siège de M. Malou aura un titulaire dé finitif. Si M. Malou ne peut plus rentrer la Société Générale comme directeur il ne l a- bandonne sans espoir de retour qu'en celle qualité il n'a jamais! dit qu'il^ne serait pas un jour gouverneur de la Société Géuérale. Jadis la place de gouverneur était la nomi nation du Roi. Un des derniérs actes de M. Jacobs fut l'approbation des nouveaux statuts de la Société Générale et de la disposition qui confère le droit de nomination du gouverneur aux actionnaires, De çelle façon on n'a plu* besoin du gouvernement et ori peut devenir gouverneur sous tous les ministères. Le cercle catholique Bruxelles, a inaugu ré hier ses fêles d'hiver par une messe solen nelle Ste Gudule. La grande nef de la collégiale était ré-er-' vée aux membres du Cercle, leurs famille* et aux invités des provinces Mgr Cartuyvels vice-iectenr de I Umver- sité.de Louvain, a dûtprononcer une allocu tion.- On ne dira pas que les catholiques n'ont point de plaisir en celle vallée de larmes. On rit beaucoup dans le monde des affaires de la mésaventure qui vient d'arriver un grand finan cier de Bruxelles. Pour disposer d'une majorité de voix dans une société industrielle l'habile financier avait confié un certain nombre d'actions des hommes de paille. L'autre jour un de çes hommes de paille qui était négociantfait faillite èt les curateurs ont mis la main sur les actions confiées par l'ha bile financier. Son habileté lui coûtera dit-on une cinquan taine de mille franc». [Gazette.) JUitm Elle va bien la réorganisation des chemins de fer. On n'en est plus compter les »c£j^ dents quant aux retards... Lundi soir encore le train direct Gand- Bruxelles de 8 h. 9 est resté en souffrance' pendant cinq quarts d'heure, Welleren patrie de l'illustre M. Van Cromphaut. La machine s'était détraquée paraît-il. C'est la seconde fois depuis quinze jours que pareil accident arrive celte station. Le train n'est arrivé Bruxelles qu'à 10 h, 40 au lieu dé SPh 39. Une heure et dix minutes de retard Le train de banlieue de 8 h. 14 lui entré en gare qu'à 11 h. 15 au lieu 19. Cinquaute-six minutes dt Enfin l'express subi un -"dard Tout celam»*e i„ -M" s

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2