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JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N 3.501. - Jeudi,
34e
A. îl H EE#
19 Novembre 18*74.
6 iFttANCS PAR AIN.
LE
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQIIIRIT ERNOO.
ABONNEMENT PAR AN: Pouir l'arioml1 ailiniiiistralif et judiciaire d'Ypres. fr. fi-OU
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce «jui eouceriie In journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
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Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues eliei Mil. Lkciikin et
PiCAïur, 15, Montagne des Aveugles, A IIhuxkli.es.
Nouvelle* «le Félrusi^r.
Le bruit de l'outrée de MM. de Bioglie et de Foiirtou
dans le ministère français s'est déjà modifie en ce sens
i|iie cette accession ne s'effectuerait plus l'exclusion
de M. Décales mais avec le concours de ce ministre.
A ce compte, la situation resterait peu près ce qu'elle
est. Toutes ces rumeurs sont prématurées Rien ne se
fera avant la réunion de l'Assemblée nationale et d'ici
là il n'est pas possible «le faire des prévisions sérieuses.
D'après une dépêche de l'Agence llavas, les chefs
carlistes chercheraient reformer leurs bandes entre
Vera et Lcsaca, tuais l'armée républicaine marcherait
dans cette direction pour achever de les disperser.
Les défenseurs du trône et de l'autel suivant leur
coutume, ont lenu laisser un souvenir ineffaçable de
leur retraite. Ils ont tout brûlé sur leur passage et
ont livré aux flammes orthodoxes près de trois cents
maisons. v
Les habitants d'Irun, secondés par quelques soldats,
ont commis aussi des excès du même genre, mais de
bien moindres proportions. Ils ont incendié une
quarantaine de maisons autour de la ville. Seulement
le général Lascrna a fait arrêter immédiatcinèht Jes
incendiaires, tandis que du côtéMes carlistesleur
crime est considéré comme une action d'éclgt.
Un télégramme de Berlin annonce «que le comte
d'Arnim n'a pas été transféré la prison ses méde
cins s'y étant opposés par un avis motivé.
L'ordre d'arrestation-, d'après la Postaurait été
motivé par des communications de documents impor
tants que le coitite aurait faites certaines personnes,
depuis qu'il a obtenu sa mise en liberté provisoire.
Il paraît que la Gazette de la Bourse s'était un pru
bâtée eu annonçant que l'acte d'accusation avait été
signifié l'ancien ambassadeur. Le fait est démenti par
une dépêche de Berlin, d'après laquelle aucune signifi
cation n'aurait encore été faite.
Le conseil des minislres s'est réuni samedi l'Elysée
sous la présidence du maréchal de Mac Malion. S'il
s'est occupé d'examiner la siluatmn intérieure il aura
nffl onslatcr le désarroi qui lègue dans les rangs de la
Wajnrité.
Dans quelques journaux républicains on commence
*'sc préoccuper des combinaisons que poursuit M. de
roglie pour reprendre le pouvoir avec ses bons amis
les bonapartistes.
Le mouvement de retraite du général Laserna a occa
sionné un assez v^f mécontentement Irun. Dans l'état-
major du général on en fait remonter la responsabilité
aux ordres dû ministre de la guerre qui de son cabinet
Madrid prétend diriger les opérations contre les car
listes. La ligne de l'Ebie était cependant suffisamment
gardée. Après avoir débloqué Irun il eût été urgent
d'aller détruire les dépôts de Vera pour refouler da
vantage l'armée ennemie dans l'ipléricur de la Na
varre
fliilép'ieiir.
te 18 Novembre,
jasaril le comple-
fhii's qui vient
ket nous yat
la
i-j
Concert «le In Société îles Chœurs.
Le premiei^ grand- concert] de la saison donné
Dimanche par la Société des Chœurs, dans la jolie
salle dé l'Aigle d'or, a été splendide.
Parmi les nombreux auditeurs qui s'étaient
empressés d'assister cette belle fête, nous avons
remarqué M. le sénateur baron Mazema'n et M', le
chevalier de Stuers, membres protecteurs de la
société M. Iweins procureur du Roi, M. le
baron Durutte et plusieurs autres notabilités qui
s'intéressent tout particulièrement au développe
ment intellectuel et musical de notre citff.
M. le Président Vanden Bogaerdè dont on ne
peut assez louer le dévouement, la persévérance et
le zèle ar'tistiqùe a accueilli, félicité et remercié,
avec son affabilité ordinaire M"* Depature et MT.
A. Ligy qui avaient bienvoulii prêter léurconcours,
et dont léls noms n'étaient pas lé moindre attrait du
programme.
Les Chants lyriques de Saiil et Sur Veau, deux
admirables chœurs de Gevaert, ont été interprêtés
avec beaucoup d'èxpression de justesse el d'en
semble par ta section chorale, sous la direction
habile de M. Ed. Devos, l'idole des vaillants chan?
teurs gantois. Choristes et Directeur ont été
vivement applaudis et acclamés.
L'orchestre conduit par spn intelligent et zélé
chef, M. Beyer, a exécuté l'Ouverture de Sémira-
mis, de Rossini, avec ce fini, cette vigueur et
cette précision que nous avons eu si souvent le
plaisir de cohstatèr, et qui', chaque fois, provoquent
les plus chaleureux bravos. La sypiphonie a
encore enlevé'avec le mërnë entrain, une délicieuse
Mosaïque sur Marthaparfaitement arrangée par
M***, trop modeste pour se faire connaître, et
dont nous respecterons l'incognito quoique dans la
salle bien des lèvres murmuraient son nom.
M11* Depature est une artiste de talent douée
d'une voix fraîche, étendue, bien timbrée, et bien
conduite. L'aimable cantatiice a chanté ravir le
Grand air de la Juive, d'Halévy, et l'Air des
Dragons de Villars, Elle a rendu délicatement et
avec un style superbe l'Ave Maria, dé Gminodl Les
auditeurs charmés n'avaient pas asslnJe leurs
deux mains po'ur fêter la grâcîeuseartis^ qti'on a
bissée et rappelée.
M. A. Ligy, drlcteur en droitÀéât du Con
servatoire royal de Gand, joinj.lie organi
sation un sentiment très-prononcé?* beau. lia
joué avec élégance, jj stesse ;0t dune manière
entraînante un Rondo russe, aDe Bériot, et les
Variations sur un thème de Donizetti, par Hau-
mann.
Ce
et
Ai
ae violoniste possède un .doigté un son
plesso- d'archet magnifiques qui foyt le
iûeu'r son émineuf professeur', M.
es persuadés que/'T.' A. Ligy gardera
Souvenir de la/'"u,diale ovatiqa que
ens lui ont fj/^'rLa Sociéœ des
bliera non ptes xcllesj la ppmeur
^at concoutJÉ» V.
bliez plline de.
Btée par
B«ux
le geste, tout chez ce comique est d'un pittoresque
achevé. S'est-on égayé au récit spirituellement
débité des exploits du soldat alsacien.
MM. Barattoet A. Valcke méritent spécialement
de grands éloges et de bien sincères remerchnents
pour le concours important et distingué qu'ils
prêtent la société, soit comme accompagnateurs,
soit comme membres de la symphonie.
L'impression produite par cette solennité musi-
-cale a été profonde. Le ieune, zélé et intelligent
vice-président, M. Decoenè, et les autres membres
de la commission olit le droit d'être satisfaits
leurs efforts sont couronnés d'éclatants succès. La
ville aussi doit être fière de posséder une société
qui voit constamment s'accroître le nombre des
admirateurs de cette musique douce et charmante,
qui élève l'àme, remplit le cœur d'allégresse,,"épure
le goût, fait naître de nobles pensées et cause
d'ineffables émotions.
------ n rr
Dimanche dernier a eu lieu le grand concours
de tir la cible, que le chef de la garde civique
pour célébrer l'Anniversaire de la fête patronale de
S. Mi le Roi, avait organisé pour tous jes membres
du bataillon et de la demi-batterie d'artillerie.
Conformément aux conditions du programme
les nombreux tireurs participant au concours
s'étaient réunis, en uniforme, l'Hôtel de la Vieille
tête d'argent.
De là, après s'être formés en pelotons, ils
s'étaient rendus au stand, sous le commandement
de M. le capitaine Mylle.
Le joli etcoquet pavillon du tir, très-bien chauffé,
avait été pavoisé de drapeaux aux couleurs natio
nales. Dans un compartiment réservé on avait
dressé un superbe trophée autour duquel étaient
rangés les dons envoyés par le gouvernement pour
les tirs de 1872 et 1873 et ceux offerts par le chef
de la Garde.
Comme tout avait été parfaitement réglé et
préparé par la commission et plus spécialement
par M. Maurau, l'infatigable et intelligentadjudant
du bataillon, nos,vaillants soldats citoyens peine
arrivés, envahirent les cibles, et immédiatement
des détonations retentirent et se succédèrent sans
interruption jusques vers quatre heures.
Le résultat du concours connu M. le chevalier
Hynderick, avec sa courtoisie habituelle; félicita
tous les tireurs pour la précision et 1 habilité dont
ils avaient fait,preuve, et remit les prix aux vain
queurs qui ont été vivement acclamés.
C'estM. Yanaerde, sous-lieutenant la 3" com^-
pagnie, qui a fait la plus haute série de points. L&'
plus beau blanc a été touché par M. C<jsteur, gardiç
Cette charmante petite cérémonie terminée
chef de la garde, en termes éloquents et chai tés,,
reuXj proposa une salve en l'honneur de noj
Souverain bien aimé. Une explosion formidablêj
coups de fusil, pui^des cris enthousiastes de "V te -
le Roi répondirent ses cordiales paroles.
Une nouvelle salve en l'honneur du ctië^
garde mit le comble l'enthousiasme. éta
véritable délire. M. le chevalier Hyijdeilel"
tout ému des marques de sympathie et
que les gardes lui témoignaient.
Il faisait un temps froid ret pluvjieux.