7
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL IS'ÏS'KES ET D E IÎ'A El .ROND ISS EM EN T.
Deuxième Epîlre dé l'apôtre de Proven
l'Editeur jlu Progrès.
N«210. Jeudi
4 Janvier 1877.
AVIS.
37e ANNÉE.
LE PKOGRËS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT EUNDO.
A BONIMENT l'Ait AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'ïpres. Ir. (5-00
Idein Pour le restant du pays. 7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25.
CHEMIN DE FER.
HEURES DE DEPART D'YPRES A
Poperinjë-Hazebrouck. (i-30. 12-07. 6-50.
Poprriiijte. 7-50. 9-07. 12-07. 3-57. G-50.
8-T5^- 9-50.
Courlrailôi. - 9-4(5. - 11-20. - 2-55. - 5-25.
Roulcrs.'KO. 12-25.6-45.
Eanghenrck-Oslcnde. 7-18. 12-00. 0-20.
Langhenrck, le samedi, S-50.
-
Les Auveaux abonnés au M*rogrè» qui ont
néglig yie joindre un mandat-postal leur
demant s recevront leur quittance de l'année
dans liç-ourant de Janvier.
Les peiens abonnés qui n'auraient pas
renvoy le 1er numéro de l'année 1877, se
ront iiaprits comme nouveaux abonnés et
recevrait également sous peu «le jours leur
quittaisie «le l'année 1877.
ULLETIN POLITIQUE.
Paris. lr janvier.
A Pan aucun incident n'a marqué la réception
présidentelle.
Odian Hjffendi est arrivé Paris le 2 janvier; il
est repartie lendemain malin pour Londres.
M. Juis Simon, président du conseil, a reçu le
personneldes administrations qui ressortissent au
déparlemnt de l'intérieur et a prononcé diverses
allocution; dont la plus intéressante est celle qui a
été adresse aux maires et aux adjoints de Paris.
D'après (es dépêches de Londres, l'insurrection
au Japon $t entièrement terminée. L'activité civi
lisatrice dijMikado va suivre son cours.
Un évéïemenl qui, en d'autres lemps, aurait
produit un sensation considérable dans le monde
politique, 'est passé hier en Asie.
Le l1 jaivier le titre d'impératrice de l'Inde a été
proclamé i, Delhi avec une grande pompe. Le dis
cours du vice-roi constate que l'impératrice compte
sur la loyipté et la fidélité des princes et des peu
ples; elle égarde la présence des princes la cé
rémonie jomme une preuve d'attachement au
gouvernerient impérial, et elle reconnaît le droit
des indigènes de réclamer une large participation
l'administration du pays. Le vice-roi nie la pos
sibilité d'me invasion hostile l'Inde; il annonce
rétablissement d'une nouvelle décoration de l'em-
I pire Indici.
Un même lemps on célébrait avec une grande
pompe Berlin le 17e anniversaire de l'entrée de
l'empereur dan l'armée prussienne. Tous les gou
vernements fédérés étaient représentés celle céré
monie; plusieurs souverains étaient venus Berlin
pour offrir leurs hommages au héros de la féte.
L'empereur a reçu midi ldb maréchaux et les
généraux. Le prince impérial a prononcé un dis
cours dans lequel il a rappelé les gloires de l'armée
allemande et exprimé la conviction que l'empire,
appuyé sur la vaillance de sel troupes, conservera
la place glorieuse que les événements lui ont faite.
L'empereur a prononcé quelques paroles émues; il
a rendu hommage la vaillance, la fidélité et au
dévouement de l'armée qui. Hepuis la bataille de
Fehrbellin, a préparé l'unill de l'empire. Le dis
cours de l'empereur ne reymne aucune allusion
la crise politique que l'Fbrope traverse en ce
moment.
Si la Turquie persiste
estli, 51 décembre,
repousser le projet de
gendarmerie belge, on ass re qu'il sera proposé
la conférence d'établir dans les provinces chrétien
nes de la Turquie une font armée composée de
chrétiens recrutés en Tur(jic et commandés par
des officiers européens reci vaut leur commission
du gouvernement ottoman.
Ce projet aurait, dit—oj de sérieuses chances
d'être accepté par la Porte
Yprp, le 3 Janvier 1877.
Si melqu'un a des oreilles
'il entende.
APOCALYPSE.
Nous venons de recevlir du vicaire De Lancker,
sous pli recommandé, pue deuxième épître qui,
l'était guère autrement ra
dions la reproduire un
ra, espérons-nous, servir
nrs cléricaux présents et
futurs. La pièce cri vai l la peine d'ailleurs, et nous
l'eussions publiée, san en rien omettre, alors mê
me que son illustre ai cur ne nous en eût requis.
Une lettre de De Lanc tr! D'un héros qui a lanl
voyagé et est revenu e si loin! d'un martyr, s'il
faut en croire les abba du Journal»! Palsem-
bleu! c'est que ça ne# reçoit pas tous les jours!
Aussi comptons-nous (tien, après publication, en
voyer la p.écicuse missve, où la vérité, la logique,
la politesse et la langiiesont également malmenées,
non au Président desl« Vieux Papiers, et encore
moins près du fameux sonnet "d'Oronte. mais au
musée de la ville d'Yïp'es, compartiment des vieux
instruments de suppl/c* et antiques procès-verbaux
de torlure.
En tète de celle lkrc figure encore une croix
(f), insidieuse réminiscence sans doute de Con
stantin et, du labarum de ce grand empereur.
Notre vicaire s'est lit, lui aussi in hoc signo
vincam ne songfciit point que ce n'est pas tout
d'abord le signe sevré, qu'il faut encoremais
trêve de réflexions/voici la lettre
ainsi qu ou en jugera,
commandableNous
empressement qui po
d'exemple tous les édi
f
proven, 30 décembre 1876.
Monsieur l'éditeur du progrès
Dans le commentaire, dont vous faites précéder ma
lettre du 11 courant, vous vous effarouchez d'un terme,
selon vous injurieux pour la cour d'appel de Gand.
Ce terme est, le mot libérale que vous omettez. Ainsi,
Monsieur, le seul mot libéral désigne une flétrissure
Je me trouve sur ce point complètement d'accord avec
vous. C'est que, probablement les infamies qui se
sont passées pendant le mois de juillet proven et
dans la presse; notamment dans votre presse libérale
d'Ypres, auront soulevé votre cœur d'indignation, et
vous auront inspiré de l'horreur pour le mot même de
libéral
En effet, Monsieur, c'est uniquement au libéralisme
battu platecoûture le 13 juin dernier, qu'on doit im
puter ces monstruosités C'est là déjà, peut être une
première grâce que vous devez notre dame refuge des
pécheurs, dont vous vous moquez si bêtement dans
votre numéro du 30 novembre. Vous voyez. Monsieur,
que cette tendre mère est si bonne et si miséricordieuse
qu'elle sait obtenir de son divin fils des graçes même
pour ceux qui la blasphèment.
Il est absolument faux que j'ai eu l'intention d'injurier
la cour d'appel. J'ai reconnu son impartialité par le
mot même de libérale que vous avez supprimé, mais
vous ne lui pardonnerez jamais, cause de votre haine
de sectaire, d'avoir acquitté complètement un prêtre
Voulez vous savoir qui a insulté grossièrement la
cour d'appel Ce sont les vôtres, qui se croyant assurés
de ma condamnation, même avant que la cour eût fini
ses audiences, donnèrent des diners, dans lesquels on
fêtait ma future condamnation, et dont les hôtes
leur retour en passant par proven chantaient une chan
son, dans le genre des chansons communardes de juillet
1872 et dont le refrain était
En prison hou hou
cinq ans de ratatou.
Parmi les quidam qui faisaient resonner de leur voix
avinée les rues de proven, il y en avait qui passent
pour être vos correspondants et même il y avait des
demoiselles, vos lectrices assidues et qui sont connues
dans leur village sous, le nom de dames de la haute
volée, pouvait on plus grossièrement insulter la cour
d'appel Et les vôtres parlent de leur respect pour la
magistrature
Dans votre numéro du 30 9bre vous annoncez de la
manière suivante mon aquittement. Oui, Lampe est
acquitté Comme c'est spirituel n'est ce pas1 On voit
bien que vous hantez les salons élégants et courtois
d'un certain Messire qui fut jadis lordmaire d'une petite
commune de nos flanares.
Mais en dépit de votre rage, il restera acquis que
mon innocence a été reconnue solennellement par la
libérale cour de Gand
Tout cet échafaudage d'infamies si habilement élevé
contre moi, a croulé et les poutres tombent sur lès
ennemis de Dieu et de son église.
Vous dites dans un de vos numéros, que malgré mon
acquittement si impartialement prononcé par la
cour de Gand je n'aurai quand même jamais Test i me
des vôtres. Hé bien, Monsieur, soit: je m'en passerai.
Je ne suis nullement exigent je sais me contenter de
l'estime des honnêtes gens. Nous différons peut être
d'avis là dessus; mais c'est une affaire de goût et cha
cun son goût n'est ce pas
Enfin, vous me défiez de citer les noms des quidam
qui ont suggéré aux petites filles de m'accuser.
J'ai eu l'honneur de vous dire dans ma lettre du lie',
qu'outre les deux petites filles qui m'avaient accusé de-