La Neutralité Bt ige. Nouvelles locales. une soeiélé parfaite a le droit et le pouvoir coërcitif et affectif. L'inquisition a existé sans l'Eglise et par l'ordre et la volonté de l'Eglise. Et ce que l'Eglise exerce comme son droitn'est pas odieux et ne doit pas l'être aux catholiques. L'Eglise est immaculée dans sa conduite et infaillible dans sa doctrine. Ceci est peut-être embarrassant pour certains orateurs, mais pourquoi reculer devant une véri té que le Pape a cru opportun de rappeler aux nations modernes. L'Eglise est un société qui a le pouvoir afflictif, elle a le pouvoir de punir la violation de ses lois comme eelui de rechercher inquisiére (inquisition) les violations. Ce pouvoir lui a été donné par son divin fondateur, qui veut qu'on traite les rebelles et les opiniâtres, comme des païens et des publicains. L'Eglise a toujours usé des pouvoirs d'édicter contre les violations des droits divins et ecclésias tiques. Les peines temporelles quelle impose suivant la nature des crimessont la perte des biens corporels civils et politiques la fustiga tion, la réclusion, les amendes, la privation des charges publiques et dautres peines encore. Le pouvoir civit seul a fait des exécutions capitales. L'organe du fougeux évêque de Namur conti nue Ajoutons que l'Eglise est nne mère Un enfant serait-il un modèle de piété filiale s'il disait sa mère Vous n'avez pas le droit de me punir, et quand dans votre sollicitude de mère vous vous enquerrez de ma conduite pour réprimer mes fautes et les châtier, vous posez un acte odieux? Voilà cependant le langage que tiennent, en pré sence des libéraux certains enfants de l'Eglise, ignorants ou honteux du droit coërcitif et du pou voir afïïctif dont jouit leur mère. On veut excuser l'Eglise dans l'Inquisition comme si elle avait com mis un acte d'usurpation ou de cruauté. Oui, oui, l'Inquisition est une institution de Eglise, elle a pratiqué l'Inquisition, elle aeu ses inquisiteurs et ses prisons mais, ne rougissons pas de la- vouer, nous sommes fiers de notre Mère, qui n'a pas laissé ses enfants livrés impunément en proie au mal et l'hérésie. Ce que l'Eglise a fait, elle l'a bien fait et sa conduite a été opportune Dans quelle impasse on s'engage en voulant amoindrir ou dénaturer la vérité! On traited'odieux un droit que l'Eglise a exercé; on mécontente ceux qui prétendent, avec raison, n'avoir rien justifier dans la conduite de l'Eglise leur mère on est vic time ou bourreau de la vérité qu'on déguise. On donne gain de cause aux adversaires qui prennent acte de nos mauvaises explications et finissent par mettre plus sérieusement en doute un droit que nous n'osons plus hautement réclamer. Mardi 2 janvier, la demande de la Banque de Belgique, la Banque franco-hollandaise a été dé clarée en faillite par le tribunal de commerce de Paris. Le jugement a été rendu par défaut, et on nous assure qu'il y est fait opposition. On s'étonnera peut être de ce que cette demande de mise en faillite ait été introduite par la Banque de Belgique, alors que, dans la derrière réunion des créanciers des Bassins-Houillers du Hainaut, l'avocat de celte Banque avait appuyé l'opinion d'une liquidation,amiable comme préférable une liquidation judiciaire. On avait tout lieu d'espérer que les mêmes prin cipes prévaudraient Paris, et, dans l'espèce, ce qui portait surtout le eroire, c'est que de tous les gages qui détient la Banque de Belgique, il n'en est pas de meilleur que celui qui lui a été fourni par la Banque franco-hollandaise et qui se compose de 10,000 actions des mines de Fillioles et de la ga rantie personnelle de M. Philippart, représentée par 2,000 actions de la Société de Wassy et par ses propriétaires. Quoi qu'en disent les incrédules, l'affaire de la Bulgarie ne parait pas enterrée. Les journaux étrangers continuent en parler. L'un d'eux assure que M. de Bismark a déclaré notre ambassadeur, M. Nolhomb, que la Belgique ferait bien d'accepter cette mission. Dans les cercles militaires on en cause sans cesse et un grand nombre d'officiers se déclarent prêts partir. Un journal militaire belge vient de publier un article qui, entre les lignes, approuve fort l'expé dition belge. Enfin, le monde officiel garde un silence de plus en plus circonspect. Tout cela sent la fumée sans laquelle il n'y a pas de feu, comme on sait. Pourvu que ce ne soit pas la fumée de la poudre. Les articles 9 et 40 du traité du 26 juin 1851 (traité des 18 articles) définissent ainsi la neutralité de la Belgique Art. 9. La Belgique formera un Etal per- pétuellement neutre. Les cinq puissances (la France, l'Angleterre, la Prusse, l'Autriche et la Russie), sans vouloir s'immiscer dans le régime intérieur de la Belgique, lui garantissent celle neutralité perpétuelle, ainsi que l'intégrité il l'inviolabilité de son territoire, dans les limites mentionnées au présent traité. Art. 10. Par une juste réciprocité, la Bel- gique sera tenue d'observer cette neutralité envers tous les autres Etats et de ne porter aucune at- teinte leur tranquillité intérieure ou extérieure, en conservant toujours le droit de se défendre contre toute agression étrangère. Cette neutralité a été de nouveau consacrée par le traitée des 24 articles du 19 avril 1859, dont l'art. 7 porte ce qui suit La Belgique formera un Etat indépendant et perpétuellement neutre. Elle sera tenue d'observer cette même neutralité envers tous les autres Etats. La réception royale du 1er janvier a eu un inci dent qui fait grand bruit dans le monde politique. Le Roi. en répondant au discours de la cour de cassation, l'a remerciée du soin vigilant avec lequel elle veille sur la Constitution et a vivement félicité M. le procureur-général Faider de l'éloquent plai doyer qu'il a prononcé, le jour de la rentrée, en faveur des libertés constitutionnelles belges. Les ministres, qui ont refusé de laisser insérer au Moniteur la mercuriale de M. Faider, ont reçu là bout portant un assez joli camouflet. On attend avec curiosité les commentaires de la presse ullramontaine. Le Moniteur il est inutile de le dire ne soufflera mol de la réponse du Roi. rfr Q *mm~~ Il y a, dans le discours prononcé au palais le jour du Nouvel An par M. Van Schoor, admi nistrateur-inspecteur de l'Université libre de Bru xelles, une phrase qui a soulevé l'ire du Courrier de Bruxelles. Parlant des doctrines-Perrin, qui ne tendent qu'à démolir nos institutions, M. Van Schoor s'est permis de dire Ces institutions, Sire, seraient grandement mises en péril si l'on voyait prévaloir certaines doctrines enseignées autre part et hautement préconisées par les organes d'un pouvoir qui, plus que jamais, tend en vahir un domaine auquel il doit rester étranger. Il n'en a pas fallu davantage pour faire écumor les pieux rédacteurs, qui n'ont pas assez d'inju res lancer aujourd'hui l'infâme libre-penseur qui trouve tout naturel que M. le curé reste dans sa chapelle. Un seul discours, parmi ceux qui ont été pro noncés devant le Roi, la réception du jour de l'an, a fait allusion la fameuse et mystérieuse affaire des Belges en Bulgarie. C'est celui de M. Anspach, qui a glissé dans son allocution le paragraphe suivant <i Le pays qui,grâce sa neutralité, n'a pas, dans les complications européennes, disposer de forces nationales au delà de ses frontièresconcentrera sur lui-même sa féconde activité, et rotre Belgique, sous l'égide de Votre Majesté, continuera l'ère de prospérité et de paix dont elle jouit depuis la proclamation de son indépendance. Voilà qui est parler calégoriquemcnl. Qu'en penseront les diplomates Nous trouvons les lignes suivantes, qui méritent d'être reproduites, dans un éloquent discours que M. Ed. Pecher vient de prononcer Y Association libérale d'Anvers Comme nous, le pays s'est ému et le gouvernement, en re connaissant la légitimité de nos griefs, a arrélé le mouvement qui s'organisait dans toutes les villes du royaume. Il a promis au Parlement une amélioration de noire législation qui serait faite non d ins un intérêt de parti, mais dans l'intérét Ration nai. L'honorable chef du gouvernement a promis le dépôt de ce projet avant la fin du mois de janvier. La situation est trop grave, le ministre a parlé dans des cir constances trop solennelles pour qu'il soit possible de douter qu'il rtmpltsse loyalement ses engagements. Je ne saurais admettre qu'après avoir reconnu que l'on ne pouvait sans injustice repousser 1rs demandes de la Fédération libérale, l'on vienne nous répondre par un projet de loi qui ne serait qu'une mystification une moquerie. Je sais, Messieurs, que cette confiance ne plaît pas tous mes amis. Est-il nécessaire d'ajouter que nous attendons l'échéance fixée par l'honorable M. Malou sans sommeiller, sans désarmer, et que si mes prévisions étaient trompées, libé raux, gueux et flamands, emportés par un même élan, se lève raient comme un seul homme pour réclamer avec une indomp table énergie le redressement d'un grief national qui fausse l'essence de nos institutions et qui fatalement conduirait la perle de nos libertés constitutionnelles. C'est donc un rendez-vous de paix ou de guerre que nous vous assignons. Le ministère en décidera lui-même. (Applan- dissements prolongés.) On lit dans XIndépendance Luxembourgeoise (Grand-Duché): Cet après-midi, le tribunal de commerce a tenu une séance extraordinaire l'effet de nommer un séquestre et de prononcer la déchéance des concessionnaires du réseau Prince-Henri. Une séance extraordinaire du tribunal est chose ex trêmement rare; ce cas ne se présente pas une fois sur deux mille affaires. Comme cette séance a été tenue sur la requête de l'Etat, il faut avouer que le gouverne ment prend la chose au sérieux et ne perd pas de temps pour arriver son but. Nous ne savons pas encore ce que le tribunal a décidé. On annonce de Paris que M. Emerique a subi un long interrogatoire dans la journée de Lundi. On sait que M. Emerique est détenu Mazas. M. Willemaers, qui l'a interrogé, était accompagné de celui de ses collègues parisiens, qui il a remis sa commission rogatoire. DENIER DES ÉCOLES. Listes antérieures, fr. 7,611-00 Un franc grec (trouvé), 1-00 Don par un remplaçant, 7-50 D'un anonyme, 5-00 Hutscpot a Wervicq, 0-54 Souscription au Denier, (G. D. S.), 100-00 Produit des boîtes durant le mois de Décembre. Aigle d'Or, 15 00 La Bergerie, 9.00 Witte Klakken, 5.50 Sultan, 26-50 Café Saint Sébastien, 4-90 Petit Ypres, 6-00 Café du Saumon, 30-92 Salon d'Appollon, 2-40 La Tête d Argent, 5-16 Boerenhol, 2-14 L'Epéron d'or, 7.4g La Vrange, 15.30 Pays-Bas, 2-20 Société royale des Francs Arbalétriers, 3-85 Mesure, 2-02 7,862-39 État-Civil d'Vpbes du 22 au 29 Décembre 1876. NAISSANCES: Sexe masculin, 7 id. féminin, 5. Total 10. Mariages. Isbèque, Victor, commis de commerce et Dumon, Juliette, modiste. Igodt, Auguste, vitrier et Gesquiere, Rosalie' journalière. Décès. Verfaillie, Charles, 69 ans, sans profession, veuf de Thérèse Tyberghein,rue de Menin. Devos, Léopold, 64 ans,cocher, époux d'AmélieLutsen, rue de Menin. Leupe,Marie,61 ans,

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2