Acta sanctoriim. Nouvelles locales. Sottises sur sottises. A propos de représentation. Nous apprenons que M. Philippart se propose de faire opposition par toutes les voies de droit la déclaralion de sa faillite personnelle. Pour Samedi. M. Prud'homme est mort! s'écrient, avec un soulagement visible, les pieux scribes du Journal et du Nieuiosblad, se disant tout bas qu'à l'avenir on ne les confondra plus avec ce fameux person- nage. Profonde erreur oh gens qui savez St-Simon par cœur, et avez fait chez lui des éludes de poli tesse depuis le tabouret jusqu'à la garde- robe inclusivement. Non C'est Henry Monnier, le spirituel metteur en scène, qui est mort. M. Prud'homme, lui, qui vivait avant Monnier, vit toujours, et fait même partie de votre rédaction s'il n'en est le chef laïque. Il mourrait d'ailleurs que vous le ressuciteriez pour votre usage, on le remplaceriez sans le moindre embarras. Ecoulez donc, lecteurs, une fois de plus, ces malins polémistes. Parce que nous avons dit qu'ils essayent de ridiculiser l'administration communale tout pro- pos^ et hors propos même le plus souvent, ils s'empressent de conclure qu'il y a là, de notre part, l'aveu naïf que parfois leurs critiques ont porté juste. Ah ça nos saints radoteurs, vous en êtes donc la confusion des langues et vous n'entendez plus même le français que, si souvent, vous avez affecté de manier en maître Vous ignorez donc qu'à tout propos veut simplement dire en toute occa sion, chaque instant? et qu'il y a même un propos particulier aux gens de votre espèce, t. lpropos de bottes qui, de fait, est habituel lement le vôtre Non, pieux étourdis, nous n'avons commis au cune naïveté il y a seulement une sottise de plus votre actif, déjà si prodigieusement lourd. Avec la prodigalité de gens qui en ont les poches pleines, vous nous prêtez encore une autre naïveté. Parce que nous avons dit encore que M. Yan- heule est toujours prêt recevoir ceux qui ont besoin de s'adresser au magistrat, vous en con cluez que nous avons voulu louer le Bourgmestre outre mesure. Il n'y a rien de cela dans notre article, Prud'hommesques-logiciens, et vous de vriez, l'avenir, au moins nous relire avant de nous répondre. Encore bien que les gens qui rem plissent tout leur devoir ne soient déjà pas si communs, nous estimons que le fonctionnaire qui remplit le sien par lui-mêmene fait que ce qu'il doit, et ne mérite guère pour cela des éloges exa gérés. Seulement, et c'est là le point que nous voulions prouver, nous n'admettons pas que parmi les devoirs d'un magistrat figurent la représen tation et les réceptions officielles. Vous-mêmes d'ailleurs, avec une lueur accidentelle de bon sens, avez reconnu qu'un bourgmestre peut, tout comme un simple particulier, avoir des raisons de ne point faire de réceptions. Il est vrai qu'aujourd'hui vous êtes d'un autre avis. Mais cette variation, dont nous ne voulons nous plaindre, ne prouve autre chose que l'inconsistance de vos opinions, chan geantes suivant les exigences du dénigrement systématique et les besoins de la critique quand même. Et cela, ajoutons-le, nous sert beaucoup mieux que les exemples embarrassants que vous auriez pu nous opposer, en rappelant soit les réceptions officielles de feu l'honorable M. Van Reninghe, soit la grande représentation de MM. Berten et Biebuyck, soit même les petites récep tions la Trompette. L'époque des tirages au sort approchant, MM. les bourgmestres des communes rurales se demandent s'ils auront encore l'honneur de recevoir leur table certain personnage en graudes bottes l'écuyère? Il nous semble que ces Messieurs devraient s'adresser au Journal. On pourrait leur répondre là que St-Simon approuve beaucoup l'espèce de chaussure dont question pour les excursions la campagne et les dîners de milice. C'est tout fait grand genre, et rien n'honore des amphitryons bourgeois comme ces grandes diables ses de bottes sous leur table. Il parait même que l'honneur croit avec les liges plus celles-ci sont hautes, plus celui-là est considérable. On nous assure que M. Philippart a fait savoir M. le juge d'instruction Ilolvoet qu'il se tenait sa disposition et se ren drait Bruexlles sa première réquisition. On ajoute qu'il est inexact que Mmo Philippart et sa famille aient quitté la Belgique sans esprit de retour. Voici bientôt deux ans que le président des Bassins Houillers habite pres que continuellement Paris. Mme Philippart habitait également Paris depuis trois 011 quatre mois et n'était revenue àwruxelles que pour quelques jours. Quant la vente des meubles et objets précieux qui garnis sent l'hôtel de la chaussée de Charleroi, on nous dit que Mme Philippart n'a vendu que les chevaux, une partie des voilure et des fleurs, afin de payer quelques notes de ménage, la faillite des Bassins Houillers ne permettent plusà M. Philippart d'ob tenir des fonds valoir sur unecréance considérable qu'il avait en compte courant contre cette société. Indépendance La police vient de faire plusieurs captures impor tantes: d'abord celle de Vandekerkhove, Pierre, en rupture de ban de surveillance depuis près de 2 ans et qui, entre autres condamnations, s'en est vu infliger deux déjà par la Cour d'Assises, prévenu de nombreux vols qualifiés dans les arrondissements d'Ypres et de Courtrai; Celle de Six, Amélie, servante, soupçonnée d'un vol au préjudice de son patron, Roulers, et trouvée cou pable de vols au préjudice de tous les maîtres qu'elle a servis depuis six ans Ensuite d'un nommé Viaene, Félix, malfaiteur dan gereux, qui a vendu Ypres des effets qu'il avait volés Reninghe, et enfin un individu qui s'est successive ment donné les noms de Devoorde, Vandevoorde et Meurisse et qui était parvenu se faire remettre, au nom de plusieurs personnes, des étoffes, de la viande, etc. Avant-hier Lundi, 4-40 de l'après-midi, un rassem blement énorme de curieux s'était produit devant la grille de l'Etablissement du Gaz de M. Valcke-Hage, hors la porte de Dixmude. A l'intérieur de la cour on remarquait M. le Bourg mestre, le commandant du corps des Sapeurs-Pompiers, quelques officiers de la garnison et un bon nombre de notabilités de la ville. Il s'agissait d'une séance des plus intéressantes avec l'Extincteur dit Mata Fuegos. Un tas de cokes, gou dron et charbons de terre de deux mètres de circonfé rence ayant été allumé, une flamme énorme s'élançait vers le ciel, et une épaisse fumée étouffait les specta teurs. L'expérimenteur, muni de son appareil sous le brag, s'approche et éteint en quelques minutes ce bra sier ardent. Ce résultat a démontré la supériorité de l'appareil. Il est appelé rendre d'immenses services dans les éta blissements publics et industriels, dans les ateliers et maisons particulières qui tous indistinctement de vraient en être munis. Le grand point (dit la Flandre Libérale du 12 Septembre dernier), lorsqu'il s'agit d'éteindre un incen die, ce que par tous les moyens jusqu'ici on a essayé de réaliser, c'est de gagner dû temps. Si au moment où on s'aperçoit de la présence du feu, on avait toujours sous la main le moyen de combattre l'élément destructeur d'une manière efficace, il n'y aurait, on peut le dire, plus ou presque plus d'incendie véritable. Eh bien, c'est ce moyen, d'un emploi facile, l'usage et la por tée de tous, que M. Banolas a inventé. Pas de personne qui ne puisse avoir chez elle un de ses extincteurs, pas de fabrique qui ne dût en posséder. Agent principal CAMILLE LAMBRECHT, 8, rue d'Argent, Bruges. Depuis le lr Janvier dernier les modifications suivan tes ont été introduites la Bibliothèque publique de la ville. Jours d'ouverture Le Mardi, de 10 h. midi et de 2 h. 4 h. Le Mercredi, de 10 h. midi. Le Jeudi, de 10 h. midi et de 2 h. 4 h. Le Vendredi, de 10 h. midi. Société de la Concorde. Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi 18 Janvier 1877, 71/2 heures, par la Musique du lr rég' de ligne, sous la direction de M. Ch. Simar. 1° Le Trompette de M. le Prince, ouverture. Bazin. 2° Fantaisie variée, pour clarinette. Mohr. 3° Les Eburons, grande Marche. Julien Simar. 4" Souvenir de Spa, redowa. Sacré. 5° Le Cheval de bronze, fantaisie arr. D. Goffin. 6° Le Soir, valse. Métra. Ce compte-rendu nous a été remis trop tard pour l'insérer dans notre numéro de Samedi dernier Une généreuse, une excellente pensée est venue Messieurs les Officiers de la Garnison de cette pensée a surgi une bonne œuvre en même temps qu'une soirée charmante nous voulons parler du Concert de Charité, suivi de Bal, qui s'est donn» Jeudi dernier dans la Salle de Spectacle, nouvellement et coquettement res taurée. L'Administration communale désirait voir s'i naugurer la Salle par une fête de Charité. Ce désir a été amplement satisfait: MM. les Officiers comptaient d'abor offrir cette fête dans le courant du mois de Dé cembre, mais ayant eu connaissance du désir de nos magistrats, ils l'ont retardée d'une quinzaine de jours. Disons de suite que le Concert a été splendide, le Bal ravissant et la recette, au profit du Bureau de Bien faisance et des Salles d'Asiles, des plus fructueuses. Donner un Concert en grande partie composé d'ama teurs ne paraît pas d'abord chose facile, mais quand ces amateurs possèdent un vrai talent d'artistes, quand ils sont doués de voix magnifiques comme celles, qu'il nous a été donné d'entendre, on est bientôt sous le char me, et le sentiment craintif que l'on éprouvait d'abord disparait, pour faire place l'admiration c'est ce sen timent que nous avons éprouvé Jeudi dernier. La toute gracieuse Mademoiselle Azélie Simar dont chacun connaît et apprécie le mérite musical avait bien voulu donner son généreux concours cette œuvre charitable. Qui ne connaît la délicieuse mélodie si vous n'avez rien me dire M'"' Simar l'a chantée avec un charme inexprimable, pour dire ensuite de la façon la plus mutine, la plus séduisante, la jolie ariette ce que dit Bastien. Le Duo des Dragons de Villars a été aussi vaillamment enlevé par Mtlle Simar et par M. Deppe, dont la voix sympathique se mariait parfai tement celle de la charmante cantatrice. Le succès de M. Deppe n'a pas été moindre dans l'interprétation de la Ballade page, écuyer, capitaine, là sa belle voix s'est révélée dans toute sa pureté et des bravos réitérés lui ont prouvé toute la satisfaction de l'audi toire. Que dire du Duo du Maître de Chapellesi ce n'est que, de nouveau, Melle Simar, savamment secon dée par M. Devos, a déployé toutes les richesses de sa voix et la variété de son style Applaudissements, rappels enthousiastes rien n'a manqué l'aimable chanteuse et ses intelligents partenaires. Si dans le Duo du Maître du Chapelle nous avons admiré l'organe sonore et puissant de M. De Vos, nous avons su apprécier aussi avec quelle âme et quelle in telligence il a chanté une Larme romance tou chante qui a remué profondément les cœurs. A plusieurs reprises déjà nous avons eu l'beureuse chance d'entendre M. Fivé, cette fois encore il a dit de sa vibrante et majestueuse voix l'admirable morceau" Les Rameaux de Faure qu'on ne se lasse ni d'entendre ni d'applaudir. Gomment dépeindre le talent, les brillantes qualités musicales, la virtuosité qui distinguent M. Massart, comment parler de cette superbe voix de ténor, tantôt douce et mélodieuse, dans les romances f Orphelin et Ce que je vois dans mon verre qu'il a dites avec un sentiment exquis, tantôt forte et éclatante dans le Duo de la Muette de Portici où il s'est montré vérita blement artiste de premier ordre. Aussi, quelle chaleu reuse ovation pour lui et pour M. Fivé quels rappels enthousiastes Offrons un juste tribut d'éloges M. Julien Simar, ce jeune et remarquable pianiste, toujours obligeant, s'est acquitté de la tâche difficile d'accompagnateur de la manière la plus distinguée. M. Charles Simar a eu une très heureuse inspiration en réunissant la musique du 2" Régiment de Guides celle du lr Régiment de Ligne, cette masse musicale imposante a produit l'effet le plus majestueux. Le choix des morceaux était des plus heureux, l'ouverture de concert de Canivet dirigée par M. Edouard Simar a été parfaitement exécutée, et la marche des Eburons de M. Julien Simar, sous la direction de l'habile chef de musique du lr de Ligne a splendidement clotui ce magnifique Concert. Le Bal qui a couronné cette solennité artistique a réussi au-delà de toutes prévisions le plus aimable entrain, la plus cordiale entente n'ont cessé d'y régner et les danses se sont prolongées animées et joyeuses jusques vers 3 heures du matin. Que Messieurs les Officiers reçoivent ici l'expression sincère de notre reconnaissance Nos remerciements chaleureux s'adressent non seulement ceux qui nous ont fait passer d'aussi agréables moments, mais encore ceux qui se sont multipliés pour venir en aide aux malheureux en s'imposant la tâche aride de recueillir les souscriptions domicile et qui, s'érigeant en comité, ont uni leurs efforts pour donner celte fête l'éclat et la splendeur dont elle a brillé. Ayant leur tête M. le major Defrance (et l'on ne pouvait faire un meilleur choix) ils ont fait les honneurs de la soirée avec un empressement et une distinction au-delà de tous éloges. (t) On en sait, en effetqui laissent faire leur besogne par le voisin d'en face.

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 3