line nomination scandaleuse. sieur V. et le cri de leur conscience, leur re prochant d'avoir ainsi contribué, dans une large mesure, surexciter l'imagination de cet homme, victime la fois d'une triste ma ladie et de l'infamie de ceux qui lui imposaient leur prose malsaine et diffamatoire. Le Bureau de la Fédération libérale s'est réuni Lundi et a pris la résolution suivante FÉDÉRATION 19 FÉTrilT 1877. DES ASSOCIATIONS LIBÉRALES. Le bureau de la Fédération des Associations libérales s'est réuni aujourd'hui. Il a pris en sérieuse considéra tion la demande de l'Association libérale de Bruxelles et d'autres, associations de convoquer Bruxelles tous les libéraux du pays. Il a décidé que si les effort de la gauche ne parve naient pas obtenir du ministère de la majorité une loi juste, redressant un grief national, toutes les associa^ tions affiliées seraient convoquées Bruxelles pour pren dre en commun, sans sortir de la légalité, les mesures que commanderait la situation. (Communiqué.) L'Etoile belge émet au sujet de cette résolution, l'appréciation suivante, la quelle nous donnons notre complète adhésion La résolution qu'a prise le bureau de la Fédération libérale au sujet du projet demanifestation du libéralisme Bruxelles afin de signifier ses vœux aux pouvoirs publics, nous parait sage et prudente, et nous ne pou vons que l'approuver. Il faut se rappeler les propositions sur lesquelles le bureau avait délibérer. L'adresse de l'Association libérale de Bruxelles, pré sentée par M. le comte Goblet d'accord avec le comité de cette association et adoptée l'unanimité par l'assem blée générale tenue le 10 de ce mois la salle de la Cour cC Angleterre, cette adresse disait la gauche parlementaire qu'au cas où le cabinet refuserait les jus tes satisfactions qu'on lui demande pour assurer réel lement la liberté ae l'électeur et la sincérité des élec tions, ou si, par quelque manœuvre parlementaire, la majorité cherchait revenir sur les concessions déjà obtenues, l'Association libérale de Bruxelles comptait sur elle, la gauche, pour organiser avec toutes les forces du libéralisme une nouvelle série de manisfestations légales qui fissent entendre aux pouvoirs publics les griefs et les avertissements du pays. Mais l'assemblée avait également voté une motion produite inopinément au cours de la discussion, motion jointe l'adresse et par laquelle on chargeait le comité de demander au bureau et la Fédération libérale la convocation, endéans les vingt jours, d'un meeting f;énéral auquel seraient invitées prendre part toutes es associations libérales du pays afin de réclamer l'indépendance de l'électeur. C'est le 10 février que cette motion futvotée, et, pour être faite en déans les vingt jours, la convocation du meeting général eut dû être fixée la fin de ce mois au plus tard. Or, on l'a vu, la section centrale chargée de l'examen du projet du gouvernement, peine constituée, s'est ajournée la fin des vacances de carnaval comme on devait s'y attendre, et ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle reprendra ses travaux on peut prévoir qu'elle ne les aura point terminés de sitôt. Se réunir en meeting général pour réclamer l'indé pendance de l'électeur, ce ne serait que ratifier les vœux émis isolément par toutes les associations libérales du pays sortir de ce meeting pour faire une manisfesta- tion auprès de n'importe quelle branche du pouvoir avant qu'on ne connaisse les dispositions de la section centrale de la Chambre, ce serait évidemment une démarche prématurée. En effet, quoi servirait une manisfestation dans les dix jours compter d'aujour'hui D'ici au moment ou la Chambre, saisie du rapport de la section centrale, pourra songer aborder la discussion publique du projet de loi, cette manisfestation serait parfaitement oubliée et l'on n'en tiendrait plus compte. A tous égards donc la résolution prise par le bureau de la Fédération libérale de convoquer éventuellement Bruxelles toutes les Associations affiliées pour pren dre en commun, sans sortir de la légalité, les mesures que commande la situation, cette résolution est préfé rable. Il faut qu'on sache attendre afin de voir ce qui va se Sasser. Le cabinet, jusqu'à présent, n'a pas montré trop 'obstination il a même fait des concessions qu'un autre sa place n'eut peut être point faites, car elles sont déjà, on peut hardiment le dire, bien peu com- patiblesavecladignitégouvernementale ellesnesepeu- vent expliquer queVar la nécessité où il s'est vu, dans l'intérêt de la paix ^blique, de tenir mieux compte des engagements qu'il avait pris solennellement et des vœux nettement exprimés par l'opinion publique. Le cabinet n'ira-t-il pas plus loin encore dans la voie des conces sions, guidé par la même pensée, et la section centrale essayera-t-elle de l'en empêcher ou de revenir sur ses concessions précédentes Voilà évidemment ce qu'il faut savoir avaut d'aller plus loin dans la voie des pro testations, et encore une fois il est prudent d'attendre alin de ne point brûler sa poudre aux moineaux ou de faire du donquichottisme en se battant contre des mou lins vent. Attendons donc, et que la section centrale, que la droite soient averties. Le libéralisme ne sortira pas des voies légales, mais il ira dans ces voies aussi loin qu'il le faudra pour obtenir la satisfaction d'intérêt public qu'il réclame. Il s'adressera la Chambre, au Sénat ou la Couronne, et, pour que la manisfestation qui est dans les vœux de tous soit aussi imposante que le com mande la situation, il mettra enaction toutes ses forces vives non seulement celles qui sont éparses dans les associations,mais, s'il le faut, celles qui sont constituées officiellement dans les grandes villes et les centres impor tants de population, dont l'opinion ne peut être indif férente tout cabinet, quelle que soit sa couleur, qui a cœur, pour gouverner avec prudence, de s'inspirer du sentiment national. M. Delandsheere continue s'étudier afin d'ar river faire de nos tribunaux des clubs politiques. Jadis, ce ministre de la Modération élevait un féculier et un repris de justice la dignelé de pré sident et de juge de tribunaux de première instan ce. Aujourd'hui ce même ministre vient chercher Bruges, dans les bas fonds des agences électora les, un juge suppléant pQur notre tribunal de pre mière instance. Nos lecteurs connaissent, sans doute, certain Gavroche, venu de la campagne, agent électoral fougueux, qui a été mêlé toutes les batailles précédant les élections, chargé de la fabrication des listes électorales et des réclamations contre l'inscription d'électeurs libéraux. Nous avons nommé M. P. Demonie, l'avocat connu au barreau de Bruges, non par les causes qu'il plaide, mais par ses extravagances politiques. Le zèle de ce Monsieur lui valait bien une ré compense de la part de l'évêché. Sa nomination de juge suppléant a donc paru hier au Moniteur. Et voilà ce que devient la magistrature Nous avions presque oublié de dire que M. De monie est, après l'échevin Ronse, le collaborateur le plus actif de la Patrie. Belle garantie, n'est ce pas. pour les journaux libéraux qui devraient, un jour, être jugés par cet ageut électoral de Mgr. Faicl {Av. des Fl.) Par arrêté minislériel du 21 Février 1877, la chasse tir la bécasse, dans les bois, est permise dans toutes les provinces, du 1 Mars prochain jus qu'au 15 Avril suivant inclusivement. Les attaques aussi violentes qu'insensées de cer tains membres du clergé contre l'enseignement laïque ne trouvent pas toujours les populations indifférentes. Des attaques de ce genre viennent d'amener des manisfestations graves Florenville. Voici ce que nous lisons ce sujet dans l'Echo du Luxembourg du 21 Au moment de mettre sous presse, nous rece vons plusieurs lettres nous annonçant que des faits graves ont eu lieu dimanche Florenville. La population, indignée des attaques dirigées par le doyen, l'église, contre les instituteurs, a protesté avec indignation. Plus de mille personnes ont manifesté aux cris de Vivent les libéraux A bas la calotte A bas Malou Celte foule s'est diri gée vers la maison de M. Machotte, instituteur en chef, pour lui faire une ovation. Les manifestants voulaient protester au nom de l'indépendance indi viduelle contre l'abjecte soumission laquelle veut les soumettre le clergé. L'assemblée générale des actionnaires de X Union Jacobs frères—a eu lieu hier. L'assistance était des plus nombreuses. Au début de la séance il a été donné lecture de plusieurs protestations signifiées par un grand nombre d'actionnaires faisant toutes l' urs réserves quant aux décisions qui pouvaient être prises. Cn des actionnaires présents M. Gustave Pa- lernostre, avocat, s'est ensuite élevé contre la bqture du papport sur la situation générale de la Banque. Faisant ressortir qu'il était impossible une simple lecture de se rendre un compte exact des faits contenus dans ce rapport, M. Pater- noslre a demandé que ce document soit imprimé et un exemplaire remis chacup des actionnaires. Celle proposition, malgré l'opposition d'une partie de l'assistance, a été adoptée. Il a été décidé en outre que tous les livres indislinetement seraient mis la disposition des actionnaires. L'assemblée s'est séparée ensuite sans avoir abor dé aucun des objets l'ordre du jour, sur lesquels il sera statué dans une assemblée qui sera convo quée ultérieurement. Les preuves abondent pour prouver que les mal faiteurs qui crient au voleur 1 sont ceux que l'on prend la main dans le sac. Ecoutez et jugez de l'innocence de ces agneaux immaculés Le Meeting anversois ayant constaté, l'élection de l'année passée, combien sa majorité était faible et précaire, s'est décidé frapper un grand coup pour maintenir sa suprématie. Du 14 au 30 juin, les cléricaux travaillèrent avec une ardeur inouïe augmenter frauduleusement le nombre de leurs électeurs dans les campagnes. Pendant ces quinze jours, ils trouvèrent le moyen de faire chez les receveurs des communes de l'arrondissement la déclaration de 400 chevaux mixtes, 100 domestiques, 150 patentes de charretier, marchand de grain, d'avoine, de pommes de terre, de beurre, de poulets, de colporteur, etc., etc., etc. Soit 650 déclarations. Le môme travail se faisait en ville et pendant les trois derniers trimestres de l'année 1876, 500 patentes furent déclarées par les cléricaux. Soit 650 déclarations la campagne, 500 en ville. Total 1150 déclarations cléricales. Après cela, n'est-ce pas, il est prudent de tirer l'échelle, dans la crainte que ces hardis industriels ne viennent prendre ce que par hasard ils auraient oublié d'emporter. Cri du cœur d'un journal clérical anversois Ah quelle sale boutique que toute celte cli que gueuse Que voulez-vous, cher confrère! Tout le monde ne se paie pas le luxe d'un Delaet, d'un Coremans ou d'un marchand d'huiles. On est ce qu'on est et on ne peut prendre même pour représentant que ce que l'on a, La Chambre des Beprésentants a procédé vers le milieu de la séance jeudi l'éjections du greffier de la cour des comptes. 11 y avait 107 votants. M. Bourgeois, chef de la division du contrôle la cour des comptes a obtenu 66 suffrages et a été nommé greffier. Les autres voix se sont partagées entre M. Pierret, membre de la députation permanente, MM. Max et Dekerhove, chefs de division la cour des comptes. M. Pierret a obtenu 19 voix, M. Max 17, et M. Dekerhove, 3. La section centrale chargée d'examiner le projet de loi relatif au secret du vote et la répression des fraudes électorales s'est réunie sous la prési dence de M. Thibaut. Elle, a commencé la discussion générale et nom mé M. De Becker rapporteur.

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2