La loi électorale.
Nouvelles locales.
Voici le texte du fameux règlement que
vient d'adopter le Conseil Communal de Bru
ges pour l'Athenée et l'Ecole moyenne de cette
ville
La commune de St. Génois continue être
profondément troublée par les excitations in
cessantes du clergé. Dans son audience de
Lundi la Cour d'Appel a eu a s'occuper de
trois causes dont voici l'issue
chevaux mixtes faites pendant les cinq dernières
années dans les communes de l'arrondissement
d'Anvers
En 1872... 758 déclarations, dont 203 pour la
ville d'Anvers restent pour les communes rurales
S5S déclarations
En 1872... 858 déclarations,
1874... 889
1875... 947
1876... 1217 dont 242 pour la
ville d'Anvers restent pour les communes rurales
»7» déclarations.
Ainsi donc tandis qu'en cinq années la progres
sion des déclarations de chevaux mixtes n'a été que
de 39 pour la ville d'Anvers elle s'est élevée, pen
dant la même période, au chiffre exagéré et anor
mal de 420 pour nos communes rurales.
Et c'est en face d'un fait aussi écrasant que les
cléricaux osent prétendre dans leur manifeste qu'ils
ne se sont jamais occupé d'augmenter le nombre
des électeurs asservis au clergé
Nous constatons dans les communes rurales
555 chevaux mixtes en 1872.
975 1876.
C'est un accroissement de 76 0/o
Et ce n'est pas tout ces chevaux mixtes il
faut encore ajouter les chevaux de louage imposés
fr. 12-19 et dont la déclaration doit forcément être
accompagnée, comme justification, d'une patente
de loueur de voilure s'élevant fr. 7-20, soit en
total fr. 19-39.
Telle est la mine de fraude électorale que les
cléricaux ont exploitée en tapinois pendant des
années et dont la découverte a expliqué dans le
corps électoral des campagnes une augmentation
qui surprenait bon droit parce qu'elle n'avait pas
pour base un développement tangible de la fortune
publique.
Démasqués dans cette fraude les cléricaux re
nonceront partiellement aux chevaux mixtes et se
rabattront sur la majoration des bases de la contri
bution personnelle opérée par les soins des curés
et des vicaires.
La difficulté de combattre ces abus scandaleux
légitime l'exaspération de l'opinion publique qui ne
veut être ni dupe ni victime. (Précurseur).
Art. 1. L'enseigement religieux fait partie essentielle
du programme des deux sections.
Art. 2. L'établissement étant fréquenté par des
élèves dont la grande majorité professe la religion
catholique, l'enseignement religieux y est donné pour
toutes les classes par un écclésiastique nommé par le
chef du diocèse et admis par le gouvernement.
Art. 3. Les élèves non catholiques sont dispensés
d'assister cet enseignement.
Art. 4. L'ecclésiastique a également soin de l'éduca
tion chrétienne des élèves. Il veille ce qu'ils accom
plissent en temps opportun leurs devoirs religieux. Il
s'entend ce sujet avec le préfet des études.
Art. 5. Chaque classe a, par semaine, deux heures
d'instruction religieuse.
Art. 6 Les élèves qui se préparent leur 1" commu
nion reçoivent l'athénée, en temps utile, une instruc
tion spéciale.
Art. 7. On n'emploie pour l'enseignement religieux
que les livres désignés par le chef du diocèse.
Art. 8. Dans les autres cours, il ne sera fait usage
d'aucun livre qui soit contraire l'instruction religieuse.
Les livres destinés la distribution des prix seront
choisis dans le Catalogne général arrêté par le gouver
nement sur l'avis du conseil de perfectionnement con
formément l'art. 33 de la loi.
Les choix seront faits sous l'approbation du bereau
administratif, par une commission dont le préfet des
études et l'ecclésiastique feront partie.
Art. 9. L'instruction religieuse est comprise parmi
les branches qui concourent pour les prix généraux ou
d'ensemble.
Le nombre des points assigner aux élèves non ca
tholiques pour l'instruction religieuse sera déterminé
par la moyenne des points qu'ils auront obtenus dans
tous les autres cours obligatoires de leur classe.
Art. 10. L'ecclésiastique donne la matière des com-
Sjsitions pour l'intruction religieuse et il est seul juge
u mérite de ces compositions.
Art. 11. Le préfet des études et les professeurs pro
fiteront des occasions qui se présenteront dans l'exercice
de leurs fonctions pour inculquer aux élèves les princi
pes de morale et l'amour des devoirs religieux.
Ils éviteront dans leur conduite comme aussi dans
leurs leçons tout ce qui pourrait contrarier l'instruction
religieuse.
Art. 12. Le préfet des études et l'ecclésiastique
régleront de commun accord sous l'approbation du gou
vernement et du chef du diocèse les jours et les heures
qui seront assignées l'enseignement religieux et aux
compositions sur cette matière.
L'affaire du curé de St. Génois a été appelée de
vant la Cour d'appel de Gand. M. le conseiller De
Meren a présenté le rapport. M.Mes H. Callier et
Dubois ont plaidé pour les parties civiles que le
tribunal de Courtrai a déclarées non recevables en
la cause; ils ont demandé que le jugement fût in
firme et les parties civiles déclarées recevables.
Me Van Biervliet, pour le curé, a demandé la con
firmation du jugement.
M. l'avocal-général P. De Paepe a combattu le
système du tribunal et a conclu la réformation
du jugement.
La Cour rendra son arrêt mardi 6 mars 1877.
Dans la même audience, la Cour avait jugé d'a
bord une autre affaire qui se rattachait aux incen
dies de St. Génois.
Il s'agissait d'un fanatique, qui, égaré par les
mensonges de la presse cléricale et par les prédica
tions du clergé, avait publiquement accusé des
libérauxdela commune, d'êlreles auteurs desincen
dies. Le fait était parfaitement établi. Le Ministère
public a demandé une répression sévère et la Cour,
faisant droit ses conclusions, a condamné le pré
venu six semaines d'emprisonnement. Le Tribu
nal de Courtrai n'avait prononcé qu'un amende de
75 francs.
Dans une autre affaire, se rattachant également
aux incendies de Saint-Genois, le prévenu qui avait
été renvoyé de la poursuite par le tribunal de
Courtrai, a été condamné 26 francs d'amende
pour avoir dit un libéral de Saint-Genois, dans
une conversation moitié plaisante moitié sérieuse
Vous aussi, vous appartenez la bande des in
cendiaires.
i mu ii 1 ewiiti
Le section centrale chargée d'examiner le projet
de loi sur la réforme électorale s'est réunie, sous la
présidence de M. Thibault. Les séances n'ont pas
duré moins de trois heures.
Après une longue discussion, très-animée, la
section centrale a admis en principe que les bulle
tins de vote seront remis par le président du bu
reau électoral l'électeur. Celui-ci ne pourra
mettre dans l'urne un bulletin fait d'avance.
Le vote a été émis par quatre voix contre trois
d'un côté, les deux membres de la gauche et deux
membres de la majorité de l'autre côté, trois
catholiques.
La discussion est continuée. On discutera pro
bablement dans cette séance la question de savoir
si l'on maintiendra le droit d'inquisition dans les
livres des commerçants.
Nous croyons savoir que si celle mesure était
maintenue, la gauche se retirerait sans prendre
part aux travaux de la section centrale.
L'Exposition Agricole qui a eu lieu ici dans le cou
rant du mois d'Août, n'est point passée inapperçue dans
le monde agricole; il est peu de publications dans les
quelles il n en ait pas été fait mention et partout elle
a été l'objet des appréciations les plus élogieuses. On
en jugera par l'extrait suivant décrit par un touriste
publié dans un écrit périodique propos de la
partie de l'Exposition qui avait trait l'enseignement
agricole
Un autre point, nous dirons mieux, une subdivision de
cette exposition remarquable plus d'un titre, a attiré par
ticulièrement notre attention. Nous y avons trouvé un exem
ple digne d'être imité, et qui démontre, une fois de plus, cette
Vérité éternelle vouloir, c'est pouvoir.
Les Associations agricoles eurent pour principal but, lors
de leur création, de venir en aide l'agriculture, en stimu
lant, par des exemples, et en faisant modifier, par une théorie
méthodique, notre ancienne routine agricole.
La mission de l'Association a été parfaitement accomplie.
Nos pères étaient peu au courant de la chimie, qui forme
la première base de la science agricole. Combattre les anciens
préjugés, et, en même temps, introduire les éléments de cette
nouvelle science, n'était pas une tâche facile.
Pour faire disparaître des pratiques surannées, il faut plus
qu'une parole convaincante il faut des preuves mathémati
ques, déterminant la valeur de ce qui doit remplacer l'an
cienne habitude.
Pour y parvenir, l'Association agricole ouvrit descoucours,
allouant des sommes aux auteurs des meilleurs mémoires,
établissant des règles mises la portée de nos cultivateurs, et
embrassant les diverses branches de notre agriculture.
Elle fit principalement un appel nos instituteurs primaires.
Cet appel ne se fit pas en vain. Aussi, est-ce avec une véii-
table satisfaction que nous avons pris note des opuseules qui
ont été composés et dont l'impression a été faite charge de
cette institution agricole.
Nous croyons utile d'en faire ici l'énumération
1° Cours pratique de la taille et de la conduite des arbres
fruitiers, par M. E. Mortier, instituteur en chef de l'école
communale d'Ypres (même traité en flamand)
2° Livre de lecture sur les éléments de physique et de
chimie appliqués l'agriculture, par M. J. Deieu, instituteur
en chef Messines
3" Quatre conférences sur la chimie agricole, la portée
des écoles primaires (par le même)
4° Manuel élémentaire d'agriculture, l'usage des écoles
primaires, par M. Verhille, instituteur en chef Neuve-Eglise
(ouvrage couronné)
5° Cours d'arboriculture, contenant de nombreuses plan
ches lilhographiées, l'usage des écoles primaires, par le
même
6° Rapport sur la chaux, par M. V. Lobbedy, instituteur
en chef a Brielen
7° Sur l'amélioration des prairies, par le même (ouvrage
couronné)
8° Description des meilleurs graminées, par le même
(ouvrage couronné)
9* Propositions aux éléves d'une école primaire sur le
dixième problème proposé par le comice agricole de l'arron
dissement d'Ypres Du drainage des terres, sous le rapport
des différents sols (plusieurs modes d'application), par M. J.
Vandenbulcke, instituteur en chef Becelaere
10° Quarante-quatre sujets d'exercices de style puisés dans
la vie agricole, pour les écoles rurales, par M. J. Vandenbulcke,
prénommé
11" Dissertation sur le neuvième problème proposé par le
comice agricole de l'arrondissement d'Ypres Quelle sont les
meilleures conditions hygiéniques que doivent réunir les
écuries et les autres étables, et quelle influence peuvent exer
cer ces conditions sur la santé des chevaux et des bestiaux,
par M. H.Vanden Abeele, sous-instituteur Dickebusch.
Cette énumératioa en dit plus long que le meilleur des com
mentaires.
Que chacun fasse ses réflexions mais il nous sera certai
nement permis de dire qu'une circonscription agricole,
laquelle les instituteurs viennent si puissamment en aide, pour
tenter de faire mettre en pratique des améliorations agricoles
suivant la théorie de la science, doit nécessairement se distin
guer par des progrès constants, multiples et variés. Nous la
voyons, en effet, organiser des expositions si complètes,
qu'elles excitent l'envie de bien des chefs-lieux de province et
font apprécier, l'étranger, les productions spéciales de cet
arrondissement.
Une pareille appréciation, émanée d'hommes compé
tents, ne peut qu'encourager les membres de l'Asso
ciation persévérer dans leurs efforts pour répandre
l'enseignement agricole dans nos campagnes. La ques
tion a Fait un grand pas, sa solution est trouvée et ce
sera un éternel honneur pour l'Association Agricole
d'y avoir puissamment contribué.
Li\ famille Grandsapt-Ceurtoi* a l'honneur
de prévenir le public qu'aujourd'hui Samedi 3, Diman
che 4 et Lundi 5 Mars 1877, pour la clôture, la de
mande des nombreuses familles, on commencera sept
heures et demie, pour terminer dix heures.
Prix des places Premières, 1-50 Deuxièmes,
75 c. Troisièmes, 50 c. Chaises-Stalles réservées, fr.
2-00 (assis partout).
S'adresser pour la location des Chaisses-Stalles, de
10 h. du matin 6 h. du soir.
Les enfants au-dessous de neuf ans paieront demi-
place, aux premières et aux secondes. Galeries de fa
mille en location. Les Bureau s'ouvriront 7 heures.
On rapporte que les ateliers de couture sont en pleine
activité, il parait que beaucoup de Dames font prépa
rer des travestissements somptueux pour le Bal offert
le 11 de ce mois par M. le Baron Mazeman aux mem
bres de la Société des Chœurs et leurs familles.
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