Gonfiieor L'enseignement ullramontain. Brave Pape va Nouvelles locales. Acta sanctorum. On dirait vraiment que le clergé s'attache faire surgir chaque jour de nouveaux griefs contre la lui de 1842. En présence de pareils abus, la réforme de cette loi s'imposera chaque jour davantage et nos adversaires, au lieu de s'en plaindre, ne pour ront que dire leur meâ culpâ. La Cavalcade organisée par la Société de fanfa res les Witte Klakken au profit du Denier des Ecoles Laïques, s'annonce le mieux du monde. Tout fait prévoir que la féte projetée réussira merveille, pour peu que le Ciel, aux braves gens favorable, daigne fermer ses robinets pour quelques heures. Il faut louer sans réserve, cette excellente Société des Witte Klakkenqui fait ainsi d'une pierre deux coups: d'abord elle attirera Dimanche en notre ville une foule considérable, qui, certes, réparera pour le commerce, le préjudice que le mauvais temps de la foire a dû lui causer d'autre part, sa généreuse initiative vaudra au De nier des Ecoles une abondante recelte. Il est inu tile de recommander cette OEuvre la générosité de la bourgeoisie Yproise, qui sait apprécier, com me il le mérite, uotre enseignement laïque com munal, et qui ne manque jamais d'aiïiriaer ses sympathies pour tout ce qui tend le favoriser et le développer de plus en plus. A l'instar de ce qui s'est fait dans d'autres villes du pays, le Comité du Denier a résolu d'émettre des cartes, dont le prix minimum est fixé fr. 1-00. Ces cartes seront un spécifique infaillible pour se ga rantir contre les importunités des quêteurs, qui se promettent d'être très-importuns. On dit que le Journal dYpres et le Nieuws- blad, ce dernier surtout ont éprouvé une attaque de nerfs assez violente, la vue des affiches annonçant la cavalcade. L'état de santé de leurs derniers n™ était assez satisfaisant, cependant ou craint pour Dimanche un accès d'hydrophobie. On sait que la presse dévote accuse chaque jour le libéralisme d'être l'ennemi de la Religion. On a beau protester contre une telle accusation et montrer que c'est le prêtre oublieux de ses des voirs que l'on poursuit rien n'y fait, les mêmes assertions mensongères reparaissent dans chacun des numéros des feuilles de sacristie. De temps autre pourtant l'un ou l'autre des pieux écrivains qui président aux destinées de la bonne presse, laisse échapper un aveu, qui s'ac corde mal avec les accusations intéressées de ses confrères Cette semaine, c'est au Bien public que revient la palme de cette sincérité éphémère L'organe de l'épiscopat Gantois avoue que les libéraux ne diri gent leurs efforts que contre le clergé, et non contre les doctrines qu'il prêche. «Que voyons-nous, dit-il. Il est très rare ou pour mieux dire il n'arrive jamais que la presse libérale ou les orateurs libéraux abordent les ques tions de principe, de religion. Ils attaquent l'Eglise, si l'on peut ainsi parler, par ses petits côtés, et par ses revêtements humains. Tout leffort de nos adversaires est dirigé bien plus contre le clergé que contre la doctrine qu'il prêche. Habemus reum confxtentem Bravo, un bon point au Bien Public qui avoue si ingénument que, quoiqu'il-dise chaque jour, le libéralisme n'est pas l'ennemi de la Religion, mais bien le plus fer me adversaire des mauvais prêtres La Cour a eu juger l'affaire de l'ex-percepteur Durand, de Comines, accusé de détournements de deniers publics et de faux en écritures. dernier, il élait Président de l'Œuvre des pèle rinages, membre de la Confrérie du Saint- Sacretnent, bibliothécaire d'un cercle catholique et de la Société de St- Vincent-de-Paul, trésorier de Saint-Chrysoleetc., etc. Hélas toutes ces fonctions, qu'il remplissait si ponctuellement, vont échoir d'autres, car, malgré l'éloquente plaidoirie de Me Hallu, son avocat, Durand s'est entendu condamner sept ans de réclusion En attendant que la justice le rende la liberté, ce saint homme ne pourra plus continuer utile ment critiquer le gouvernement, qu'il exploitait sans pudeur, et si, sa sortie de prison, les nota bilités des partis-coalisés, Comines, dont certains membres, quoique pincés, étaient venus déposer décharge, 11e se repentent pas de la confiance qu'ils avaient autrefois en Durand, ils trouveront facile ment l'employer de nouveau, pour le plus grand bien de leur cause. Ainsi soit-il. Un journal clérical qui est rédigé par la fine fleur des tonsurés, publie dans ses derniers nos, quelques appréciations peu bienveillantes au sujet de la franemaçonnerie En ce genre, il y a quelque chose de mieux. On connaît l'histoire des assassins pieux celle de Baltbâzar Gérard qui a tué Guillaume d'Orange, surnommé le Taciturne, celle de Damiens dont le zélé fanatisme fut excité par un Jésuite, pour tuer un Roi. Le malheureux fut écartelé, et son con fesseur le fut aussi. On connaît encore l'histoire de beaucoup de ces pieux meurtriers, qui ont blasphémé le Saint- Nom de Dieu, en l'ajoutant leurs serments détestables, et qui se sont livrés pieds et poings liés une puissance occulte au hideux ullra- montanisme cette puissance occulte leur dira de tuer et ils tueront leur ordonnera de voler la fortune d'un moribond, en lui promettant le paradis, et ils voleront sans aucun remords un héritage leur ordonnera de violer les lois divines et humaines, et s'ils n'obéissent pas, de hideux ultramonlains leur feront entendre qu'ils refusent d'être agréable Dieu et de remplir leurs devoirs... envers Dieu L'Annuaire statistique donne pour le pays, au 31 décembre 1875, une population de 5.403,006 habitants. Le chiffre des membres de la Chambre des représentants étant calculé raison de 1 par 40,000 habitants, le nombre des députés pourrait donc s'élever, l'an prochain, 135, soit une aug mentation de 1 1 sur le chiffre actuel. L'arrondissement d'Anvers aurait 7 députés au lieu de 5 qu'il a actuellement celui de Bruxelles en aurait 15 au lieu de 13 Charleroi 7 au lieu de 5 Gand 8 au lieu de 7 Liège et Yerviers au raient également chacun un député en plus la Chambre. On lit dans tous les journaux, que le Pape, parlant, il y a 8 jours, des élections politiques, aurait ajouté que le plus souvent on préfère des hommes perdus auj honnêtes gens. C'était, paraît-il, propos des élections d'Anvers et de Jean Delaet, en particulier, que le Saint-Père aurait dit cela. La seconde Chambre de la cour d'appel de Gand s'est occupée, mercredi, du procès engagé entre la ville et diverses fabriques d'église, au sujet de la propriété de l'ancien cimetière du faubourg de Bruges. La question de savoir qui, des fabriques ou des communes, est propriétaire des anciens cimetières, est une des plus célèbres dans nos annales judi ciaires, une des plus importantes de notre droit public. Elle a fait l'objet de débals solennels devant les tribunaux et dans les Chambres législatives. Résolue en 1843 contre les communes par la cour de cassation dont la jurisprudence a été suivie par nos cours d'appel, elle reparait aujourd'hui en tourée de documents nouveaux et éclairée par des principes de droit public que les arrêts de celle même cour, les débats parlementaires et les progrès réalisés par la science et l'esprit public ont mis en lumière. M. l'avocat-général Lameere a conclu en faveur de la ville. La cour rendra sou arrêt le 28 mars. Ab pour le reconnaître il suffit de l'entendre. Ce ci-devant fonctionnaire, la générosité duquel l'église paroissiale de son ancienne résidence doit sa Notre-Dame de Lourdes en plâtre, possédait presque autant de litres l'admiration des cléri caux que l'Ange déchu, attendu que, comme ce Mokalité Un honnête homme ne doit jamais confier son fils de pareils gens. y DENIER DES ÉCOLES. Listes antérieures, fr. 8,077-44 Après une chansonnette. A. L. et J. O. chez Mitje-Kindjeâ, 3-00 De la part du gagnant du perroquet, (Hôtel du Soleil), 5-00 Anonyme (versement trimestriel), 5-00 Produit des boîtes durant le mois de Février. Aigle d'Or, 22 60 La Bergerie, 8-00 Witte Klakken, 38-50 Sultan, 28-50 Café Saint Sébastien, 9-00 La Lyre ouvrière, 7-85 Café du Saumon, 14-09 Salon d'Appollon, 6-13 La Tête d'Argent, 4-00 Boerenhol, 3-93 L'Epéron d'or, 3-00 La Vrange, 10-69 Société royale des Francs Arbalétriers, 4-69 Mesure, 5-00 Taverne anglaise, 6-05 Parnassus-Hof, 2-21 Tête de Bronze, 6-00 Petit Ypres, 3-00 8,373-68 ïr-in'Triff'"i Société de la Concorde. Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi 8 Mars 1877, 7 1/2 heures, par la Musique du lr rég1 de ligne, sous la direction de M. Ch. Simar. 1. Le carillonneur de Bruges, ouverture, Grisar. 2. Sonneries du soir de la cavalerie belge, fantaisie, Ch. Simar, père. 3. "Valse sur l'op. le Pardon de Ploërmel, Strauss. 4. Souvenir de Faust (arr. Ch. Simar, père), Gounod. 5. L'éclat de rire, polka, Ruhling. On annonce pour Mercredi, 21 courant, une Soirée Tabagie, qui sera offerte MM. les Sociétaires de la Société des Chœurs d'Ypres, au local de l'Aigle d'Or, Grand'Place. La police de Bruxelles vient de procéder, en vertu d'une demande d'extradition du gouvernement français, l'arresta tion d'un prêtre, condamné dernièrement en France aux travaux forcés perpétuité, par contumace, comme reconnu coupable d'avoir commis des attentats la pudeur, avec violences ou menaces, sur des enfants qu'il était chargé d'instruire. Cet ecclésiastique, qui s'était réfugié Bruxelles, dans une maison de la rue du Manège, se nomme Vincent Jules, âgé de 46 ans, né Germiny (France, département de la Haute-Maine). On écrit au Phare de la Loire Il y a environ dix-huit mois, l'abbé Rolland, aumônier de nous ne savons quel établissement religieux et rédaleur de la Semaine religieuse de Tours, se faisait condamner en police correctionnelle pour attentat la vertu d'un caporal de la ligne. Peu de temps après, c'était l'abbé Descamps, curé de Continvoir, qui était condamné la réclusion, m Cour d'assises, pour avoir attenté la pudeur de petites biles aux quelles il enseignait le catéchisme. Voici que l'on vient d'arrêter l'abbé Choisnard, curé de Crotelles, accusé d'actes ignobles de débauche commis sur des petites filles. On dit qu'il serait venu lui-même pour essa yer de se disculper de l'accusation portée contre lui par la rumeur publique, et que, tout en confessant les faits qu'on lui reprochait, il aurait eu recours un système de défense qui n'a pas du tout réussi l'avocat défenseur du père Dulac, au sieur deGerminy.

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2