La vraie charité. Langrand et ses.... collaborateurs. Le Sénateur clérical d'Ostende. Nouvelles locales. Vous outragez la religion Calomniateurs, vous outragez la religion. Libres penseurshérétiques, vous outragez la religion. Le Syllabus composé par le pape et les jésui tes, est la négation de l'Evangile, doctrine du Christ et des apôtres. Le Syllabus revendique pour le pape la souveraineté temporelle, l'Evangile prêche le détachement des biens de ce monde. Francs-maçons, solidaires, blasphémateurs, vous attaquez, vous démolissez la religion. (Avenir des Flandres.) Vous leur dites encore Quand, au mépris des enseignements du Christ, vous vous êtes mélés du gouvernement des peuples, vous en avez fait des malheureux, vous avez prou vé et votre incapacité et votre avidité. Vous avez rançonné les peuples, vous vous êtes enrichis de leur travail et de leurs dépouilles avec le produit de la dime et des captations, vous avez parsemé le sol de somptueux couvents, dont la richesse faisait un poignant contraste avec la misère des popula tions. Vous les avez humiliées, ravalées au rang d'esclaves, de serfs, alors que la religion du Christ proclame l'égalité et la liberté. A tous ces reproches, quelle est la réponse m Vous leur dites encore L'Evangile est une loi d'amour, de charité et de pardon, et vous prêchez la haine et la vengean ce. Vous divisez les citoyens et les familles, les villes et les villages, vous divisez tous les vivants, vous voulez même diviser les morts. Vous avez déchainé, quand vous avez pu, le fléau de la guerre religieuse, vous avez poursuivi ceux qui résistaient vos lois et même vos caprices vous les avez condamnés périr par le fer. par le feu ou par la fosse. Vous avez créé l'Inquisition, cette invention de l'enfer, et un ouvrage de théologie considérable, dont il a été lu des extraits la semaine dernière devant un tribunal de Paris, déclare que cette in stitution serait encore actuellement nécessaire. Vous qui devez aimer même vos ennemis, vous avez fait massacrer des millions d'hommes, pour élancher votre soif de pouvoir. Ne niez pas, on a vu de nos jours des curés, en Espagne, la tête de bandes, tuer, piller, incendier pour la plus grande gloire de Dieu, comme si Dieu bon pouvait aimer ces horreurs. A cela que repond-on Vous leur dites encore Votre fanatisme rêve le retour de ces temps maudits. Vous préparez une guerre civile en Bel gique, vous avez organisé des Stocklaegers, vous avez enrégimenté des milliers de Xavériens, qui vous inculquez des passions qui ne sont plus de notre temps. Vous prétendez que la Belgique a besoin d'être régénérée dans un bain de sang, et qu'elle doit effacer les traces de la glorieuse révolu tion de 1789. Que répond-on Vous ajoutez Le Syllabus excite recourir la force maté rielle et proscrit la liberté sous toutes ses formes. L'Evangile ne fait appel qu'à la persuasion et la douceur Aimez-vous les uns les autres. L'un ne parle que de politique et des prétendus droits du clergé la domination du monde l'autre, seule ment, de morale, des droits et des devoirs de l'homme. L'un préconise la violence et la contrainte, l'autre, la paix, la fraternité universelles. Que vous répond-on Avec celle accusation d'outrage, on envoyait autrefois la mort des milliers d'innocents et on faisait trembler le monde. Mais il est vrai de direque cette accusation terrible faisait long feu et qu'elle n'empêchait pas nos an cêtres de revendiquer fièrement leurs droits et leurs libertés contre les prétentions épiscopales. Il serait étrange que les fils fussent plus faibles, plus lâches, devant les prétentions qui révoltaient leurs pères. Aimez-vous les uns les autres Soyez aimants, charitables et doux (Paroles du Christ.) Dans une commuue peu éloignée, B village très orthodoxe, illustré par la résidence de deux très-hauts et très-puissanls seigneurs et par la confection de faux électeurs cléricaux, s'est pas sé le fait suivant dont on nous garantit la parfaite authenticité Un cultivateur étranger axait repris la dernière année de location d'un bail accordé un autre avec la promesse, tout au moins tacite, de la pro priétaire, une très-haute dame, qu'à l'expiration de ce dernier, le nouveau bail serait fait en sa fa veur. Tous les préparatifs étaient terminés, les instal lations étaient complètes le moment de la signa ture du bail était venu. Notre brave fermier était sans défiance lorsqu'on vient brusquement lui intimer l'ordre de quitter la ferme avec sa famille, d'évacuer immédiatement son mobilier et de chercher un gîte ailleurs Savez-vous quel serait le motif de ce revirement soudain, de cette inqualifiable conduite?Le voici: un doux pasteur aurait dit la grande da me que son nouveau locataire était suspect de libé ralisme qu'il arrivait de T.. commune voisine, infectée de libéralisme, qu'il ne fallait pas tolérer l'introduction d'une brébis galeuse du milieu des moutons de Panurge qui composent son troupeau, etcetc.. Comme c'est beau, n'est-ce pas comme c'est évangélique! comme c'est bien là la conduite que doivent tenir les ministres de celui dont nous avons, plus haut, rapporté les paroles Un dernier détail: Le fermier congédié vient de revenir T., au milieu de ses amis, qui ont été très-heurenx de le revoir, il a tenu exprimer ses remercimenls les plus vifs l'auteur de sa mésa venture. Une des mille formes employée par notre clergé pour engraisser sa caisse et soutenir sa boutique Ceci se passe T...., commune voisine. Vou lez-vous être membre de l'association du mois de Marie payez deux francs pour l'Université catholi que? Pas d'argent, pas d'association, aucun des in- nénarablcs avantages découlant de l'affiliation cette sainte société Autre truc: voulez-vous être certain de voir vo tre enfant faire sa première communion Donnez, donnez en faveur de l'Université de Louvain Im médiatement votre enfant deviendra un petit théologien pour qui le catéchisme n'aura plus de secret. Sinon, il pourrait rester un fier imbécile et être renvoyé l'année prochaine. Ah si le Christ revenait sur la terre avec le fouet dont il a fustigé les marchands du temple Un négociant israélile d'Avignon, M. Cremieux, a laissé après sa mort 200 fr. aux pauvres israéli- tes de celte ville, 200 fr. aux pauvres protestants et 200 fr. aux pauvres catholiques. Il a laissé 1000 fr. une pauvre fille juive pour s'établir, et pareille somme une pauvre fille ca tholique désigner par le Conseil municipal. Les bachi-bouzouks de la presse catholique anversoise vont exiger, dit YEtoile, une répara tion de M. le représentant Jacobs, et s'ils ne pou vaient l'obtenir nette et catégorique, ils n'appuye- raient pas le candidat de leur parti dans la prochaine lutte pour l'élection d'un sénateur. Hâ tons-nous de dire que nous n'en croyons rien, les bachi-bouzouks n'étant pas très susceptibles. Les journaux bruxellois affirment aujourd'hui que les déclarations faites par le ministre de la jus tice, la Chambre des Représentants, ne s'appli que pas l'affaire Langrand qui ne sera pas encore en état pour la fin de cette année mais l'affaire Dees, dont l'instruction est près d'être terminée. Voilà qui va faire pousser un soupir de soula gement certains hommes d'honneur et de délica tesse bien connus en Belgique. Le tribunal civil d'Anvers vient de prononcer sur l'action en séparation de corps intentée par M. le vicomte du Bus de Ghisignies, sénateur, M,ne la vicomtesse du Bus, née Mosselmans, sa femme. Dans un jugement très-longuement motivé, le tribunal déclare le demandeur non-fondé dans son action et le condamne aux dépens de l'instance. La Patrie qui publie des articles perle de vue sur la Morale indépendante, propos des nais sances illégitimes et des divorces enregistrés Bruxelles, daignera bien, espérons-nous, nous faire connaître son opinion au sujet de cette tentative d'un acte de haute morale, posé par un sénateur selon le cœur de l'église et de la presse cléricale. Voici un extrait de la Croixjournal publié sous le patronage de l'épiscopat Ils (les libéraux) dispersent nos processions; opposons aux leurs la barricade de nos poitrines efforçons leurs s<r- gents de ville mettre le sabre au clair pour leur frayer passage. Ils glisseront dans notre sang Quelle boue, alors m- - DENIER DES ÉCOLES. Listes antérieures, fr. 8,273-68 Une partie de Marmite la Bergerie, 1-15 Pour une fleur trouvée au Bal de la Société des Chœurs, 3-50 Produit de la Cavalcade, 901-40 Une partie d'écarté aux Armes de France, par deux amis qui s'aiment tant, O-50 Une partie de Domino, 2-00 Un danseur qui cause, O-50 Un danseur muet, O-50 Un danseur élégant, 0-50 Pour un compte-rendu que l'auteur seul trouve spirituel, O-50 Pour un baiser, O-50 Départ d'Ypres pour Thielt (via Ingelmunster), 1-00 Boite renvoyée des Pays-Bas, 0-77 9,186-50 Théâtre d'Ypres. Le Songe dune nuit d'été a obtenu le plus franc succès. M. Sureau s'est montré chanteur d'élite et mu sicien distingué dans Falstaff. Shakspeare est un des plus beaux rôles de M. Delparte. Ces deux artistes ont obtenu le plus éclatant succès, de même que M"' Ida Milton qui nous a fait l'effet d'un rossignol, tant son chant était mélodieux et les vocalises finement perlées. MM. Roland et Paul, M"° Fleury ont joué le Bon homme Jadis de manière se faire justement rappe ler. Le public a si vivement insisté que M. Delparte n'a pu se refuser nous donner une toute dernière repré sentation Vendredi prochain. On jouera Les Dragons de Villars, lœuvre si charmante d'Aimé Maillart. Tout le monde sera son poste. Programme des morceaux qui seront exécutés la Société de la Concorde par la Musique du Corps des Sapeurs Pompiers, le Jeudi 22 Mars 1877, 7 1/2'heures du soir, sous la direction de M. Wittebroodt 1. Jeanne, Jeannette et Jeanneton, (Pas redoublé Labory). 2. La nation Belge, ouverture, (Benoit). 3. Paul et Virginie, fantaisie, Ie exécution, arr. par M. Wittebroodt, (Massé). 4. Marche Egyptienne, (Strauss). 5. Aida, (fragments du 2" acte). I* exécution, arr. par M. Wittebroodt, (Verdi). 6. Gambrinus, valse, (Métra). Société de Gardes civiques d'Ypres. - 18* tir de la période d'hiver. 18 Mars 1877. 1. Maillard, G., 25 20 20 20 25 110 2. Stvekels, L., 20 23 20 20 20 105 3. Pool, H., 15 20 20 20 25 100 4. Lebbe, A., 15 25 20 20 20 100 5. Duinou, A., 20 20 20 20 20 100 6. Renier, H., 20 25 20 15 20 100 7. Ugy,F., 20 20 20 25 15 100 8. Podevyn, A., 20 15 20 20 20 95 9. Leclercq, T., 20 20 15 20 20 95

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2