Nouvelles locales.
Acta sanclorum.
Il y a peu de temps est décédé en notre ville un aca
démicien, ancien membre du Congrès, M. le chanoine
J. Desmet. Par son testament il ordonne que sa biblio
thèque (qui est des considérables) soit expurgée
avant d'être mise en vente publique par ses nombreux
héritiers. Ceux-ci en sont se demander comment il
faut comprendre et comment exécuter la volonté du
défunt. Des mineurs sont d'ailleurs intéressés dans la
besicles et a tressauté sur sa chaise un l'attaquait
dans ses croyances les plus chères. Puis notre hom
me s'etant calmé.a pris une grande feuille de papier,
et saisissant une plume dans ses gros doigts noueux,
il a écrit une longue lettre au Courrier de
Bruxelles.
Les qualités précieuses du fumier, les vertus
fertilisantes du purin, les propriétés bienfaisantes
des engrais chimiques, tel est le thème que déve
loppe longuement le bonhomme, qui connaît son
affaire, cela se voit.
El enfin, il termine ainsi
La culture intensive est la seule planche de
salut qui nons reste.
Sans doute, il nous faut l'aide du bon Dieu
mais, Dieu merci, si nous faisons ce qui est en
nous, si nous édifions nos enfants et nos serviteurs
par notre exemple, si nous implorons la bénédic
tion céleste sur nos entreprises, si nous cultivons
la terre avec zèle et courage, si nous ne reculons
pas devant l'achat de bonnes semences et d'engrais
puissants, il n'y a pas encore, pour nous cultiva
teurs, de quoi désespérer mais n'oublions pas le
dicton Aide-toi, le ciel t'aidera.
UN CULTIVATEUR DE STEEMIUIZE.
Cultivateur de Steenhuize, mon ami, vous êtes
encore de la vieille école méfiez-vous, vous serez
bien-tôt suspect.
Une correspondance de Bois-d'Haine, adressée
aux journaux catholiques, avance que trois cents
docteurs se sont succédés différentes époques dans
la chambre de Louise Latrau, étudiant les phéno
mènes pathologiques, constatant la complète absten
tion de nourriture en dehors de la communion
quotidienne, et cela dequis cinq années, vériGant
des faits inexplicables leur science.
L'un de ces 300 docteurs, dans une lettre adres
sée au Journal de Clarleroi, déclare qu'il n'a
jamais été même de contrôler rien de pareil, et
met au défi de citer un seul médecin qui ail pu
vérifier sérieusement de complète abstention de
nourriture en dehors de la communion quotidienne,
et cela depuis cinq ans.
On écrit de Paris l'Echo du Parlement
Le tribunal de commerce vient de prononcer
la faillite de la Compagnie du chemin de fer l'Or
léans Rouen. M. Morcharville a été nommé syn
dic. Cette Compagnie a été fondée en 1869 par M.
Philippart. au capital de 15 millions de francs. Il
y a pour 66 millions d'obligations. Parmi les cré
anciers figure le Comptoir d'escompte. Les débi
teurs sont la Banque franco-hollandaise pour 100
millions, les Bassins-Houllers du Hainaut pour 8
millions et M. Philippart pour 5 millions. Les trois
principaux débiteurs sont eux-mêmes en failite
Touchante et admirable collection
M. le ministre de la justice vient d'adresser la
circulaire suivante MM. les procureurs généraux
près les cours d'appel
Des combats de coqs et d'autres animaux sont annoncés et
ont eu lieu dans différentes localités, malgré la disposition
de l'art. 561, u° 6, du Code pénal.
Cet état de choses est attribué l'inaction des officiers de
police commuoale et l'insuffisance des peines prononcées
les tribunaux, m'assure-t-on, s'abstiennent, même en cas de
récidive, d'appliquer cuinulativement l'amende et l'emprison
nement ji des cas qui justifieraient pleinement cette double
pénalité.
Vous voudrez donc bien tenir la main ce que les officiers
du ministère public requièrent une sévère application des
peinrs. Je vous prie aussi de donner des ordres pour que les
officiers de police judiciaire qui négligeraient de constater
les contraventions l'article 36i précité vous soient signalés
régulièrement il y aura lieu de prendre contre eux les
mesures disciplinaires autorisées par les article 280 et sui
vants du Code d'instruction criminelle.
On écrit de Gand Y Echo du Parlement
succession, et les tuteurs n'ont pas la même liberté que
des héritiers majeurs. Vous devinez déjà toute une
série de questions délicates. Après expurgation, que
faut-il faire des livres retirés Le testateur ne le dit
point. D'après l'interprétation de quelques-uns, il
suffira que la collection se vende expurgée, de manière
ne rien contenir qui compromette vis-à-vis de tiers,
la mémoire du savant chanoine et les héritiers gar
deraient par devers eux les livres retirés de la biblio
thèque comme peu conformes l'orthodoxie actuelle.
D'autres sont d avis que ces derniers livres (quoique le
chanoine ne l'ait pas dit), doivent être brûlés.
Voilà une question que le savant professeur M. Lau
rent n'examine point dans ses principes de droit civil,
pas plus qu'il ne nous apprend par qui, défaut d'ex-
purgateurs désignés dans le testament, l'expurgation
doit se faire. Vous comprenez aisément combien le
choix des expurgatenrs a de l'importance le sort de
quelques milliers de volumes en dépend. Les héritiers
ne s'entendant pas cet égard, il faut bien qu'ils s'adres
sent aux tribunaux pour vider leur différend. Qui le
tribunal nommera-t-il Au Congrès, M. Desmet avait
des idées bien différentes de celles du clergé actuel.
L'on peut s'en assurer en relisant ce qu'il y a dit sur le
mariage civil, sur les inhumations, sur la liberté des
cultes. Seratt-il conforme la volonté du testateur, de
désigner des expurgateurs qui pourraient commencer
par mettre au feu les discours de l'honorable chanoine,
entachés de Lamenisme Le Jus ecolesiasticum de
Van Espen, le Traité de jure belgarum universum
circo bullarum pontificarum receptionem de P.
Stockmans, les œuvres complètes de Bossuet, le recueil
des Preuves des libirtés de VEglise gallicaneles
œuvres de Lamennais, la collection de l'Avenir, celle
de l'ancien Journal des Flandres, les écrits de Mon-
talembert seront-ils livrés aux flammes Pourquoi
brûlerions-nous ces livres me disait un des héritiers
peut'il y avoir du mal compter dans sa bibliothèque
des livre qui ont été possèdes par un homme aussi
exemplaire que M. le chanoine Desmet
Il faut distinguer, lui répondis-je, le même livre
est chez les uns un poison qui les corrompt, et chez les
autres, un moyen d'étude pour trouver le contre poi
son. Je lui citai pour preuve le Bien public, détes
table aux mains des catholiques, qu il fait plus mau
vais qu'ils n'étaient, et d'une lecture salutaire pour
vous, par exemple, et d'autres rédacteurs de feuilles
libérales. Eh bien, me dit mon ami, je veux que tous
les mauvais livres, sans qu'on en brûle aucun, soient
mis dans mon lot, je les vendrai des gens qui pour
ront y chercher les moyens de les réfuter. En
core faut-il, lui dis-je, qu'on sache au préalable quels
sont les mauvais livres excepter comme tels de la
vente. - Je m'en remettrai, me dit-il, la décision
du tribunal. J'approuvai fort ces bonnes disposi
tions et me promis, le cas échéant, de suivre l'affaire
et de vous en rendre compte.
On lit dans le Courrier de Bruxelles
Quand la libre pensée produira-t-elle un seul exem
plaire vivant de ce miracle d'héroïsme,d'abnégation, de
renoncement et de travail qu'on appelle le Petit-Frère
Nous répondrons hardiment jamais.
Ainsi soil-l-il dit, pieux journal
DENIER DES ÉCOLES.
Listes antérieures, fr. 9,231-65
Article du Nieuwsblad. Geuzenpenning
door den nietswaardigen schelen knoppen-
draaier, 1-00
Une partie de Marmite la Bergerie, 1-25
9,933-90
Société de Gardes civiques d'Vpres. - 19' tir
de la période d'hiver. 25 Mars 1877.
Haut total.
1.
Licleicq, Th.
15 25
20
25
25
110
2.
Lesaffre, A.
20 25
20
20
25
110
3.
Ligy, Alb.
20 20
25
25
20
110
A.
Dumon, A".
25 15
25
25
20
110
5.
Lebbi', Art.
20 20
20
25
20
105
6.
Smeysters, E.
25 25
20
15
13
100
7.
Podetyn, A.
15 20
20
20
20
95
8.
Devarver, A.
15 20
20
15
20
90
Bas total.
t.
Maillard, G.
1 1
1
1
5
9
2.
(Yanheule, L.
5 5
5
5
1
21
(Gaimant, G.
5 1
5
5
5
21
3.
Deweerdt, Ch.
5 5
10
1
5
26
Pour l'édification du Journal rf'lpi'm.
X"
On écrit de Mersch, Grand-Duché, Y Echo du
Luxembourg
Il y a quelques jours, la gendarmerie s'était rendue
Meddernach, dans le Grand-Duché, dans l'intention
d'opérer l'arrestation du curé de cette paroisse, mais
celui-ci, prévenu temps, était parti en emportant avec
lui l'honneur d'une douzaine de petites filles, qu'il £tait
chargé de moraliser.
La Belgique a probablement l'insigne bonheur de
donner l'hospitalité ce monstre d'impudicité, en
attendant qu'un pays voisin rende le même service aux
imitateurs des Debras et des Touban.
L'Echo du Luxembourg ajoute
Que la Belgique devienne le refuge de tous ces
bandits, cela devrait-il étonner votre correspondant
Quant on voit un évêque dénué, comme M. Gravez,
de sens moral, au point de nommer des cures impor
tantes des repris de justice, tous les malfaiteurs tonsu
rés doivent naturellement se dire que la Belgique est
une terre promise. Ils ne manqueront pas de prendre le
chemin vers Eldorado, où pour punition de leurs erimes
ils récolteront profits et honneurs
n° a.
L'Opinion libérale de Namur, écrit
M. X...., un excellent prêtre, gros et gras la face
large sous ses lunettes, après avoir pris dans la salle
du rez-de-chaussée quelques consommations, demanda
une chambre pour la nuit et s'y fit conduire.
Il n'avait pas sommeil, apparemment, car chaque
instant il se faisait apporter de nouveaux rafraîchisse
ments et semblait fort contrarié de voir le service de
sa chambre fait par le propriétaire lui-même de l'hôtel.
Les dégustations furent si copieuses que vers onze
heures et demie, notre vénérable ministre des autels,
demi-nu, commença une série d'ascensions vers le
troisième étage, où couche la domestique. Cette fille
refusant d'ouvrir sa porte, le saint homme en vint aux
menaces il entrerait de gré ou de force, par la porte
ou par la fenêtre.
La servante, effrayée, se mit pousser des cris,
l'alarme fut donnée et les consommateurs, une quin
zaine environ, croyant un accident ou un commen
cement d'incendie, montèrent la hâte et se trouvèrent
en face de M. le curé, en costume primitif culotte et
tricorne.
On le ramena dans sa chambre et on le rhabilla,
après quoi le pauvre martyr, tout fier de n'avoir pas
5osé d'acte, s'en fut avec les agents de police, qui
ressèrent procès-verbal sa charge.
L'affaire sera-t-elle étouffée nous ne savons. Il y a
tentative bien déterminée et pour un ministre des
autels
M' 3.
Affaire Itaujard.
La cour d'assises de la Seine a jugé samedi l'abbé
Baujard le même qui fut arrête Lille, dans un
couvent de femmes où il s'était réfugié.
Ce misérable, vicaire d'une paroisse Paris, est
accusé d'avoir commis un attentat la pudeur sur
deux petites filles âgées de 8 ans.
C'est un homme l'aspect ieune (il a 38 ans), le teint
rouge, avec un grand nez, de grands yeux noirs, une
figure en lame de couteau, l'air dégringadé. Il a fait
disparaître sa tonsure, mais ses cheveux roulés sur le
cou ont conservé cette frisure particulière beaucoup
de prêtres et de frères ignorantins. Il a, pour la cir
constance, enfilé ses longues jambes dans un pantalon
trop large, et ses bras maigres dans une redingote
l'aspect misérable et il n'arrive par ce moyen qu'à
produire l'impression d'un prêtre qui se serait déguisé
en laïque.
C'est ce misérable abbé qui a attiré deux petites
filles chez lui, et qui, ne se contentant pas d'assouvir
sur elles ses hideuses passions, leur a encore commu
niqué la maladie vénérienne dont il est atteint par
suite de ses honteux excès.
Le huis-clos ayant été prononcé, nous nous bornons
indiquer ce qui résulte du résumé du président
Le 18 décembre dernier, la femme Lignon vint faire
au commissaire de police des déclarations que l'infor
mation judiciaire confirma.
Les témoignages des enfants se sont produits spon
tanément, dès qu'une affection contagieuse s'est décla
rée et que la mère en a trouvé la trace. L'accusé se
borne reconnaître avoir commis des légèretés.
M. le président rappelle que les médecins aliénistes
ont examiné l'accusé. S'il a éprouvé un trouble intel
lectuel en 1868, et a été soigné cette époque l'asile
de Lammelet (Nord), il est constant qu'il en est sorti
complètement guéri, et des bizarreries de conduite
sont loin de constituer des preuves de folie. Quand