Nouvelles locales.
Chronique Judiciaire.
facile triomphe, mais il est curieux de voir com
ment nous nous y prendrons pour ébranler devant
la cour d'appel de Gand, des droits aussi évi
demment fondés Eh bien nous promettons au
Journal cTY}>rcs de satisfaire sa curiosité, car
nous n'aurons qu'à prouver, ce qui est de notoriété
publique, que les contributions que la Députation
attribue si gracieusement M. Auguste de Bruyne
sont acquittés par sa mère ou devraient dans tous
les cas être divisées entre elle et ses sept frères et
sœurs. C'est aussi simple que cela, mais puisque
le Journal dYpres nous pose une question, nous
nous permettrons, notre tour, de lui en poser
une. Comment se fait-il alors que la cour d'appel
de Gand avait annulé la décision de la Députation
concernant un nommé Vermeersch de Zonnebeke
et prononcé la radiation de celui-ci, que M. le com
missaire d'arrondissement a notifié M. le bourg
mestre de Zonnebeke, que l'arrêt de la Cour était
confirmatif et que cet électeur était maintenu.
Il est assez intéressant aussi de constater que
Vermeersch occupe une ferme de M. Spilleboudt,
le président de l'association cléricale et qu'il a été
rayé parce qu'il s'était attribué frauduleusement
patente de loueur de voitures.
Un des principaux journaux de Rome, l'Italie,
annonce en ces termes une nouvelle qui concerne
notre pays
Les agitations caloliques ont fait naître entre
la Belgique et le Saint-Siège des dissentiments qui,
s'ils n'étaient pas aplanis, entraîneraient le rappel
du nonce Bruxelles, Mgr Vanutelli.
Le gouvernement belge avait prié le nonce
d'intervenir auprès des évèques pour empêcher que
des manifestations catholiques vinssent troubler
l'ordre intérieur du pays.
Le nonce, la suite d'instructions reçues du
Vatican, ût comprendre qu'il ne pouvait intervenir,
que son intervention équivaudrait une interven
tion du Saint-Siège contre les catholiques agissant
en sa faveur.
Cette réponse a indisposé le gouvernement
belge, qui a fait faire des remontrances, très-ami
cales d'ailleurs.
La réponse que sera chargé de faire le nonce
aura pour conséquence d'accentuer le démêlé ou
de clore l'incident.
Les idées de modération paraissent prévaloir
au Vatican.
Sur ce dernier point, certains journaux ne sont
pas de l'avis de Y Italie, et dans les sphères gouver
nementales, les dispositions actuelles du Vatican
seraient considérées, au contraire, comme de moins
en moins conciliantes. (L'Economie).
C'est un privilège manifeste que M. Frère-Orban
attaque par l'amendement qu'il a présenté la
Chambre et dont il a indiqué la portée en ces ter
mes
On gççoit une subvention du Trésor public
on reçoit en outre un local gratuitement; on est
électeur de ce chef, et si on ne l'est point et que
l'intérêt du parti exige qu'on le devienne,on se crée
électeur par toutes sortes d'artifices que loyalement
on doit condamner. Je démontrerai quelles frau
des le clergé a eu recours pour atteindre ce but
je dirai comment on a augmenté les déclarations de
contributions, afin de s'attribuer le droit électoral;
je démontrerai enfin, lorsque le moment en sera
venu, qu'il y a des cantons dans lesquels la majo
rité cléricale est consituée exclusivement l'aide
d'électeurs ainsi fabriqués, et il sera même prouvé
que dans bien des cas, pour les élections législati
ves, dans certains arrondissements, notamment
Bruges et Ypres. c'est le privilège inique attribué
au clergé qui a pour effet de conférer le mandat
parlementaire.
Cet important amendement, comme on le voit,
est une mine pratiquée dans le camp clérical et
qui menace de faire sauter plusieurs de ses retran
chements.
C'est pour éventer cette mine redoutable que K
Bien public a soufflé M. Jacobs l'idée de propo
ser un contre-amendement portant que les com
mis er autres employés ne pourront faire entrer
leur patente en compte pour la formation du cens
électoral. Mais ce n'est là qu'une pantalonnade
indigne d'un homme politique et ce serait lui faire
trop d'honneur que de la discuter sérieusement.
(Etoile).
Le Moniteur belge a publié lundi matin, en tête
de sa partie officielle, l'avertissement suivant
Le Courrier de Bruxellesanalysant le rapport
de M. De Becker sur la nouvelle loi électorale, fait
grand étal des 28.042 signatures apposées au bas
des pétitions cléricales, et, les comparant aux 7,547
signatures des pétitions libérales, s'écrie, en termes
indignés, que le peuple souverain quand il
manifeste ses sentiments catholiques, voit ses vœux
houleusement foulés aux pieds.
L'enquête péremptoire faite récemment par Y In
dépendance sur la valeur des pétitions cléricales,
donne une très piètre idée du cas qu'il faut en
faire. Mais encore, en admettant que les 28,042
signatures dont parle le Courrier fussent des sig
natures sérieuses, elles seraient fort peu concluan
tes auprès des 7,547 signatures libérales.
En effet, les signatures libérales sont, pour la
plupart, les signatures des mandataires légaux de
nos villes et de nos communes les plus importan
tes; elles émanent, entre autres, de 468 conseils
communaux, interprètes et représentation de
f,484,256 habitants, soit près du tiers du pays.
Nous le demandons tout esprit sensé, est-il
possible de mettre en regard les pétitions dont nous
parlons et celles auxquelles fait allusion le Cour
rier de Bruxelles, sans admettre aussitôt que les
premières l'emportent singulièrement sur les secon
des? Est-il possible de comparer de bon compte les
signatures des conseillers communaux de nos loca
lité les plus populeuses avec les signatures de gens
en grande partie incapables de se former une opi
nion, voire même d'illettrés et d'enfantsà la mamelle?
Le Courrier de Bruxelles affirme d'autre part
qu'il s'est fait, sur les bancs de la gauche, une sorte
de conspiration du silence l'égard des vœux légi
times du pays catholique. Aucune voix libérale,
dit-il, n'oserait contester l'entière équité du vote
la commune, ou tout au moins au cheflieu du can
ton.
Le Courrier se trompe. Il ne s'est pas fait,
gauche, la moindre conspiration du silence; mais
il eût été fort inutile que les libéraux prissent la
peine de contester l'équité des réclamations du
peuple souverain alors que les cléricaux eux-
mêmes le faisaient en excellents termes.
Il est presqu'inulile de rappeler que M. Malou,
dès le 16 Novembre, déclarait qu'il combattrait
énergiquement toute mesure qui aurait eu pour
effet le fractionnement des collèges ou le fraction
nement du vote. Mais ce qui est plus intéressant
cet égard, ce sont les paroles prononcées dans la
séance du Ir mai par M. Schollaert, député cléri
cal de Louvain et vice-président de la Chambre
On a demandé le vote la commune. Mais le
secret du vole, c'est-à-dire la liberté de l'électeur,
qu'en adviendrait-il si ce système était adopté Ne
serait il pas craindre de voir se former, dans nos
villages, des centres d'actions, tantôt soumis une
grande influence territoriale, tantôt une grande
influence industrielle? El n'aboutirait-on pas sans
le vouloir, par la seule force des choses, créer
une multitude de circonscriptions analogues je
ne dis pas semblables aux bourgs-pourris de la
vieille Angleterre
Le vote au chef-lieu de canton présenterait
moins d'inconvénients, j'en conviens mais, s'il
était adopté, n'aurait-on pas craindre de voir,
par cette combinaison, rendre plus profonde encore
la division néfaste qu'on essaye d'établir entre les
habitants des villes et les habitants des campagnes,
dans un pays où il ne doit y avoir que des citoyens
égaux et libres.
Ces paroles, le Courrier de Bruxelles pouvait-
il les ignorer dimanche, quatre jours après qu'elles
avaient été publiées au Moniteur Il est bien dif
ficile de le croire. Il fautdoncadmettre qu'en faisant
un grief la gauche d'une opposition qui s'est ma
nifestée sur les bancs de la droite, la Courrier
cherche donner le change sur la répugnance
qu'inspirent ses doctrines aux hommes politiques
de son propre parti.
11.
Décès.
- i t - r i-i s - -1 7
L'état de guerre existant entre la Russie et la Tur-
uie, le gouvernement croit devoir rappeler aux sujets
u royaume que la Belgique est un Etat perpétuelle
ment neutre et que tout acte contraire aux devoirs de
neutralité doit, par conséquent, être soigneusement
évité.
Le nouveau Gode pénal belge, art. 123, contient la
disposition suivante, qu'il peut être opportun de signa
ler l'attention publique
Quiconque, par des actions hostiles non approu
vées par le gouvernement, aura exposé l'Etat des
hostilités de la part d'une puissance étrangère sera
Euni de la détention de cinq ans dix ans, et, si des
ostilités s'en sont suivies, de la détention de dix ans
quinze ans.
Société de Gardes civiques d'1 près. - lr tir
de la période d'été. 7 Mai 1877.
Aux plus beaux blancs.
1. Vandermarliere, Louis.
2. Vergracht, Jules.
3. Swekels, Léon.
4. Iweins, Jules.
Aux plus hauts points.
1. Dumond A.
4
7
4
4
4
3
26.
2. Lesaffre, A.
5
2
1
5
6
4
23.
3. Candaele, J.
5
4
4
0
0
6
19.
4. Lebbe, A.
0
2
6
3
1
2
14.
5. Ligy, A.
0
2
4
4
2
1
13.
6. Ligy, F.,
4
0
5
0
0
3
12.
7. Poot, H.,
4
0
5
0
0
2
État-Civil o'Vprem, du 27 Avril au 4 Mai 1877.
NAISSANCES: Sexe masculin, 2; id. féminin, 9. Total 11.
Mariages.
.Craye, Henri, barbier et d'Hellem, Emma, dentellière.
Casier, Polydore, jardinier et Van Elslander, Amelie, domes
tique. Verbanck, Jacques, sergent de police et Spotbeeu,
Victorine, sans profession. Belley, Guillaume, agent de
police et Daens, Marie, couturière.
Robaey, Coltlte, 73 ans, sans profession, célibataire, rue
de la Boule. Moi lier, Maue, 37 ans, couturière célibataire,
Petite Place. Oreel, Pierre, 90 ans, sans profession, veuf
de Marie Hollebeke, rue de Dixmude.Abeele, idonie, 71
ans, sans profession, veuve de François Delahay S'-Jacques-
lez-Ypres. Blomme, Leonie, 27 ans, sans profession,
célibataire, rue de Thourout. Debarne, François, 33 ans,
sans profession, célibataire, rue de Menin. Nosdy, Heiman,
72 ans, journalier, époux de Natalie, Vandaele, rue de Menin.
Vandoorne, Désiré, 37 ans, voiturier, veuf de Thérèse
Comte, rue de Menin. Thyberghein, Rosalie, 58 ans, sans
profession, célibataire, rue de la Boule.
Enfants au dessous de 7 ans:
Sexe masculin, 3; Sexe Féminin, 2Total o.
oegorrrîi
Un curé du Luxembourg, le Révérend M. Bies, pasteur du
village de Guirsch, vient d'être condamné par le tribunal
correctionnel d'Arlon,à une amende de cinq francs, du chef
d'injures adressées, du haut de la chaire, un de ses parois
siens.
Ce paroissien, du nom de Wagner, était redevable, paraît-
il, d'une certaine somme au digne curé pour des messes dont
il lui avait fait la commande.
Wagner ne s'exéculant pas, le Révérend M. Bies ne trouva
rien de mieux faire, pour rentrer dans ses débours, que de
monter en chaire, un beau dimanche, et de dénoncer son
débiteur comme un voleur.
Il y en a, dit-il, qui ont signé mon acte, et qui ne me
payent pas, je veux les nommer ce sont les sieurs Wagner,
Bley et celui de la Gaichel. Celui qui ne paye pas ce qu'il
doit, vole, et celui qui' vole est un voleur.
Renvoyé en simple police du chef d'injure, le digne curé
fut acquitté.
Le juge de paix un bon clérical déclara dans sa
sentence, que le curé de Guirsch n'avait fait qu'adresser une