No 252. Jeudi. 37e ANNÉE. 31 Mai 1877. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PUES ET DE L'ARRONDISSE DENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DEHANCHE. BULLETIN POLITIQUE. On ne sait pas jusqu'à présent si les autres mi nistres suivront son exemple. 1 1 1 1 i il ri- VIRES AGQUIRi 1 tUNDO. ABONNEMENT PAB AN: Pour ParroMdisseitf^nl administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixtnude, 30. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-30. 12-07. 6-30. Poperinghe. 7-30. 0-07. 12-07. 3-3*7. 6-30. 8-43. 9-50. Courtrai. 5-34. - 0-46. - 11-20. - 2-35. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. 6-45. Langhemarck-Osutide. 7-18. 12-06. 6-20. Langhemarck, le samedi, 5-50. Le Times publie un nouvel et intéressant article sur l'état des affaires de France. Il conclut de l'en semble de la situation l'avortement certain delà campagne entreprise par M. le duc de Broglie, et dans quelques mois, dil-il. ce petit fils de Mme de Staël pourra se livrer dans la retraite la rédaction de ses Mémoires. Quant au maréchal de Mac- Mahon, dans l'hypothèse d'un vote de eensure de la Chambre actuelle ou de l'éleélion d'une nouvelle Chambre républicaine, il renoncera probablement son mandat. Parmi les candidats possibles sa succession. M. Gambella paraît au Times trop jeune. M. Thiers trop âgé, M. Grévy trop faible, et le-général Chanzy serait celui qui aurait le plus de chances de succès. Le maréchal, dit le journal anglais, doit consen tir être le Président constitutionnel de la Répu blique avec un ministère républicain, ou abdiquer ses fondions entre les mains de celui que la Lé gislature désignera pour le remplacer. Le Journal des Débats ne voit pas la solution aussi facile que son confrère d'Outre-Manche. Dieu sait, dit-il. comment se terminera la crise actuelle. Mais avant de se terminer, il faudra bien qu'elle suive son cours naturel, qu'elle traverse toutes les phases, qu'elle amène leconflit des grands pouvoirs de l'Etal, l'intervention du Sénat, peut-être la dissolution, les élections générales, des fae-simile de candidatures officielles, la revanche de l'opinion. Telle est la perspective qui se présente au pays; telle est la roule qu'il devra parcourir la poursuite de son gouvernement, afin de la ralentir ou de l'arrêter sur la pente des précipices. Voilà la réalité des choses, et les plus rassurantes déclarations ne prévaudront pas contre l'implacable destin. L'acte politique que je viens d'accomplir doit rassurer et tranquilliser a dit le maréchal Compiègne. Il n'a d'autre but que rendre mon gouvernè- ment la force dont il a besoin pour assurer la stabilité intérieure et la paix du dehors. La stabilité intérieure était-elle donc menacée? On a déloufné le danger; était-il donc si grand? En vérité, la paix, la paix au dehors était-elle menacée? Nous avions ern comprendre que, dans sa lettre M. Deeazes, le maréchal féli citait notre ministre des affaires étrangères des bon nes relations qu'il avait su entretenir avec les puissances voisines. Il le priait de continuer comme il avait commencé. Nous le supplions de n'en rien faire si la politique a été telle, que le gouvernement n'avait plus la force d'assurer la paix! L'aurait-il aujourd'hui davantage? Que voulèz-vous? Nous cherchons la lumière et nous ne la trouvons pas; nous entendons des oracles fort obscurs, et tout ce que nous pouvons en comprendre, e'est qu'ils sont contradictoires nous ne savons pas de quel danger on nous a sauvés, et nous voyons très distinctement celui où on nous expose. Le mouvement sous-préfectoral, paru au Jour nal officiel, n'est qu'un commencement. Le gou vernement de combat épure l'administration suivant la règle de l'A B C. Il débute par les départements dont le nom commence par un A, il continue par les départements en B et ainsi de suite. Il en reste cette fois la lettre E, et déjà sur 40 nominations 24 sont faites au profit des an ciens déplacés ou destitués par les ministères ré publicains. C'est vraiment une restauration qui s'opère, la restauration du personrtel du 24 Mai. Et M. de Fourtou n'en est encore qu'à la lettre E. Quand le ministre aura achevé son alphabet, tous les an ciens seront casés. Le Journal officiel publiera aujourd'hui la se conde partie, et demain la fin du mouvement sous-préfectoral. Le ministre de l'intérieur s'occupe aussi d'un remaniement des municipalités; un travail prépa ratoire va être incessamment commencé dans ce but. De son côté M. de Broglie, Ministre de la justi ce, prépare deux autres mouvements dans la magistrature. Le premier sera relatif aux cours d'appel cl tribunaux d'arrondissement, le second aux juges de paix. En dehors de ces remaniements administratifs, qui ne sont pas de nature rassurer les esprits, le Français annonce que des mesures viennent d'ê tre prises pour arrêter çe qu'il appelle la propagan de révolutionnaire dans certains corps d'armée. On a, dit-il, prescrit l'interdiction absolue des jour naux dans les casernes et les quartiers, et menacé de punitions graves les officiers ou les soldats qui ne se conformeraient pas aux ordres donnés cet égard. Une nouvelle qui serait importante si elle élail vraie, nous vient du théâtre de la guerre. On an nonce de Constantinople la reprise d'Ardahan par les Turcs. On ne s'attendait pas ce fait d'armes qui pourrait bien avoir été imaginé pour relever les courages très abattus Constantinople. On écrit de Paris la Gazette de Cologne que le prince Milan vient d'adresser au Czar une lettre disant que son peuple réclame la guerre contre la Porte et qu'une insurrection est craindre, s'il n'est pas déféré ces vœux. Le prince rappelle au Czar que la dynastie des Obrenowilch a toujours été un allié fidèle de la Russie, et demande en Conséquence le coucours de cette puissance. A la suite de celte lettre, l'empereur Alexandre a décidé que deux cents jeunes officiers qui quitteront les écoles mili taires dans quelques jours, seront envoyés en Ser bie et que la principauté pourra engager de nouveau des volontaires russes. On télégraphie de Vienne que 150 volontaires serbes qui voulaient se rendre en Roumanie ont été arrêtés Orsova par les autorités autrichiennes et envoyés Belgrade par le vapeur Tisza. De Berlin on annonce que cinq grands navires cuirassés et quatre navires non cuirassés partiront aujourd'hui de YVilhelmshaven pour la mer de l'Archipel. Avec le Meteore qui se trouve déjà de vant l'hôtel de l'ambassade de Russie Constanti nople, occupé en ce moment par l'ambassadeur d'Allemagne, l'escadre allemande comprendra donc 10 navires. A Constantinople même l'étal de siège a déjà pro duit ses effets. Plusieurs individus, dans les mai sons desquels on a trouvé des armes, ont été expulsés et les mesures les plus sévères ont été prises pour éviter la moindre agitation. Plusieurs arrestations ont été faites. Ismaïl Bey, ancien gouverneur de Toullcha, accusé de compli cité dans la démonstration des Softas. a été exilé. Le gouvernement turc notifiera aujourd liui l'état de siège aux légations étrangères et déclarera que son application aux étrangers sera faite dans les li mites des privilèges accordés ces derniers. Une dépêche du 28 noùfc annonçait que la Cham bre des députés avait adopté l'unanimité une proposition invitant les ministres venir se con certer avec elle sur les mesures urgentes prendre relativement la situation de l'armée en Azie, et aujourd'hui nous apprenous que par suite de la pro clamation de l'étal de siège la session a été close. Les nouvelles de Grèce ne sont pas meilleures. A l'ouverture de la Chambre des députés hier, le président du conseil, M. Deligeorgis, s'est trouvé en présence d'une fortè opposition et a donné im médiatement sa démission. Dans les circonstances graves que traverse l'Orient, a-t-il dit, il faut un gouvernement fort, dominant la Chambre. On annonce de Berlin que la Russie a consenti reconnaître le croissant comme signe distinclif des ambulances turques. De cette façon la conférence préconisée par quelques gouvernements devient inutile. Contrairement la nouvelle qui a été donnée récemment, l'empereur d'Allemagne partira pour Ems le 11 ou au plus lard le 18 Juin. Yprès, le 30 Mal 1877. La Chambre a repris vendredi la discussion de l'art. 26 du projet de réforme électorale qui prescrit la manière dont les suffrages doivent être marqués sur le bulletin officiel. On a paru d'accord pour admettre le vote pour une liste entière au moyen d'une croix faite dans une case réservée en tête de la liste mais on a longuement débattu la manière dont la croix serait tracée. Par un révirement sin gulier le gouvernement abandonne la croix dç

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 1