N° 264. Jeudi. 37e ANNÉE. 12 Juillet 1877. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL DV PRES ET DE L'ARRONDISSE RENT BULLETIN POLITIQUE. Mk I Ai ik A Mit 1 l)nn iin'ii .111(1 PttAISSAn I.E JEUDI ET LE ACH VIRES ACQU1RIT El'NDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'aiTondissemenl administratif Idem Pour le restant du pays. et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-ÛO 7-00 Tout ce qui concerne le jo'urnal doit être adressé l'éditeur, rite de Dixmudê, 30. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-fb Reclames la ligne tr. 0-25. CHEMIN DE FER. HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-30. 12-07. 6-50. Poperinghe. 7-30. 9-07. 12-07. 5-57. 6-50. 8-15. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-46. - H-20. - 2-35. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. 6-45. Langhemarck-Ostende. 7t18. 12-06. 6-20. Langhemarck, le samedi, 5-50. sn—i Ce qui caractérise en ce moment la situation en France, ce sont les récriminations qu'échangent entre eux les alliés de l'ordre moral, depuis que MM. Rouher et de Saint-Paul ont pris la haute main sur toutes les nominations administratives ou judicaires et qu'ils se préparent en faire autant pour les candidatures officielles. Les légitimistes et les orléanistes ne, sont pas satisfaits de cette prépondérance de l'élément bona partiste; les uns supplient et dénoncent l'existence d'un gouvernement occulte, les autres menacent et organisent la résistance. A l'ordre moral ils oppo sent leur tour la ligue du bien public. Tandjsque d'une part l'alliance se brise ainsi entre les plus ardents, d'autre part les habiles essayent d'ouvrir des négociations avec le centre gauche républicain pour se raccrocher cette branche de salut. Mais ces ouvertures ont été repoussées et force sera aux complices du 16 Mai de subir jusqu'au bout la soli darité de la faute qu'ils ont commise en aident au rétablissement du pouvoir personnel. Le comité des jurisconsultes organisé soqs les auspices des sénateurs républicains a publié une première consultation sur les droits de l'adminis tration en matière de colportage. Demain paraîtra une seconde consultation sur les délais t^e convoèa- tion (les collèges électoraux. Ces publications, qui épi vent empêcher les fonctionnaires d'obéir aveu glément aux ordres de l'autorité au risque de trans gresser les lois, et qui donuent aux citoyeqs la mesure de leur droit de résistance, ont fort ému, dit-on, le garde des sce.aux. Les sénateurs républicains de la gauche se sont réunis samedi pour délibérer sur les moyens les plus efficaces pour assurer dans les déparlements fa réélection des 363 signataires du manifeste. Ils se sont aussi entretenus de l'élection sénatoriale qui devra avoir lieu dans les Pyrénées-Orientales l'effet de remplacer M. P. Lefranc, décédé le 9 Juin. L'élection doit avoir lieu dans un délai de trois mois après le décès et les conseils municipaux doi vent être convoqués un mois auparavant pour la nomination des délégués. Le candidat des républi cains sera M. Massot, ancien député. Le Moniteur a encore deux décrets, dans lç pre mier desquels on remarque la destitution de deux juges de paix et d'un suppléant de juge de paix, l'appel d'un juge de paix d'autres fonctions non déterminé,es et la démission de quatre suppléants, Le second décret nomme deux sous-préfets et ac cepte (a dépajssion d'un troisième. Le canton de Vileurbonne, près de Lyon,a pro cédé dimanche l'élection d'un conseiller général. Electeurs inscrits, 6,789, volants, 4,609. M. Varambon, député sortant, l'un«des 363 can didats républicains, a été élu par 3,81 S voix'con tre 784 données M. Philibert Chevalier, candidat profondément dévoué au. maréchal. Qn a répendu ces jours-ci le bruit que l'ambas sadeur britannique Constanlinople, M. Layard, dans une entrevue avec le sultan, lui aurait fait pressentir l'occupation de ConSlantinopl'e et des Dardanelles par des forces anglaises pour sauve garder les intérêts anglais. Il a été question de celte nouvelle la séance de la Chambre des Communes. Sir St. NorthcOte l'a déclarée absolu- ment inexacte. Ainsi qu'on l'avait annoncé il y a quelques jours, le gouvernement allemand vient d'interdire l'ex portation des chevaux. Le, Pape, qu'on avait dft malade, l'est si peu cessé de donner dei audiences. Ses méde cins lui ont seulement conseillé du repos et quel ques bains d'eau minëralç. Erzeroum, 8 juillet. L'aile gauche russe s'est retirée en ordre d'Ulsch- kilissa sur Ipeck, poursuivie par l'aile droite tur que; La bataille d'ipeck commenéé l'aurore et a fini 2 heures de l'après-midi des détails sont attendus. Les Russes maintiennent leur position Ipeck. Le bombardement de Kars a recommencé et HJ i -ni 'fil I i - «M a continue. Simmitza, 8 juillet. Officiel. Hier le général Gourko, avec la cavalerie régulière et une batterie montée a surpris Tirnova et pris le camp turc. Les munitions et les bagages sont tombés en son pouvoir. 3,000 Nizams, une batterie et un nombre inconnu de rédifs ont dû reculer et se sont retirés vers Osinanzabar. Constanlinople, 9 juillet. Suivant une dépêche d'Erzeroum, en date d'au- jourd hui, une bataille est engagée entre l'aile gauche russe et les Turcs au nord de Bayazid, la bataille dure encore. On croit que Moukhtar pacha sera obligé de livrer bataille aux Russes, qui avan cent dans la vallée d'Olti, avant de continuer sa marche vers Kars. Un autre télégramme d'Erzeroum, en date du 7 juillet, dit que Moustapha Menementi pacha, le nouveau gouverneur de Kars, a quitté Moukhtar pacha, avec 4,000 hommes destinés renforcer la garnison de Kars. Une colonne russe qui essayait d'entrer Arda- pousch dans la vallée du Tchorok, l'est d'Arda- han, a été baliue elle s'est repliée sur Ardahan ofi ie fait une grande Concentration de t'idupes rûsk'ès. Berlin, 9 juillet. Suivant des informations de Saint-Pétersbourg, en date du 7, les mouvements rétrogrades des trois colonnes russes ne seraient nullement la consé quence du soulèvement dans les montagnes du CaUcase. qui est presque réprimé, mais auraient lieu plutôt parce qu'il a été reconnu que ces trois colonnes sont trop faibles en présence des troupes ennemies, lesquelles avaient été appréciées en des sous de leur force réelle. Vienne, 9 juillet. La Correspondance politique publie un télé gramme de Bucharest en date du 9 juillet portant que demain le prince de Roumanie partira pour le quartier général Potana près de Kalafat. (jne grande agitation règne dans tout le pays cause du passage du Danube projeté par le prince, le pays désapprouvant cette offensive. Dans lps cerclés militaires russes on considère la prise de Tirnova. comme un brillant fait d'armes.' Y près. lell Juillet 1877. La Chambre des représentants a eu hâte d'en finir et on le comprend aisément, car par les 20 degrés Réaumur, dont nous avons été gratifiés ces jours derniers, l'atniosphère du Parlement, comme disait M. Dumortier, doit avoir été fort j^eu agréable. Elle a donc voté, dans sa séance de samedi, le projet de réforme électorale, par 73 voix contre 22 et 5 abstentions. Ce n'est pas que la gauche ne fut de l'avis unanime qu'il fallait adopter la loi, mais quelques membres, en émettant un vote négatif ou en s'abstenant, ont voulu faire leurs réserves pour l'aveuir. Ils ont voulu constater l'insuffisance de la loi et leur intention de la compléter, si le parti libéral revient un jour au pouvoir. Il est un point, en effet, sur lequel tous les libé raux sont d'accord, c'est''qu'il importe de mettre lin frein la contrainte spirituelle diï'clergé. Le prêtre ne puise pas sa force uniquement dans son influence morale il jouit d'une foule de droits et de privilèges, dont il se sert pour opprimer la conscience de ceux qui lui accordent ces avantages Voilà qui est intolérable et si le clergé ne veut pas qu'on lui enlève tous ces privilèges il faut qu'il comprenne qu'à ses droits correspondent des devoirs qu'il doit savoir remplir vis-à-vis de l'autorité civile. La discussion n'a du reste pas été longue. M. Frère-Orban, dans un langage élevé, a rappelé les nombreux incidents pat4 lesquels a passé le projet jusqu'au retrait de l'art. 47 et les commentaires de M. le ministre de la justice, et il a montré le gouvernement reculant sans cesse, mais poursui vant néanmoins son programme qui est de consti- Itlèr dans notre pays la suprématie du clergé. Il Milite dfes déclarations faites par M. le ministre de la justice, que le prêtre employant les méifâces

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 1