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La Croix est furieusement indignée contre le
Journal de Bruxelles qui s'est premis dereproduire
une f( méchante et odieuse assimilation de la Pa-
trie, de Bruges, laquelle plaçait un vaillant jour-
liai catholique, honoré d'un bref du Saint-Père
sur la même ligne que les organes éhontés de la
gueuserie. Voici comment la feuille ullramon-
taine répond ceux qui lui ont reproché d'être
plus catholique que le Pape*.
El pourquoi paraissons-nous tels aux sectateurs de ia Con
stitution Tout bonnement parce que nous osons déchirer les
voiles qui masquent leur idole et mettre un l'horreur de
ces quatre ulcères: les libertés constamment proscrites
par l'Eglise.
Mais il faut des preuves de telles affirmations, et nous
défions qui que se soit d'en fournir.
Au contraire, en établissant que nous n'exigeons point des
hommes plus de sainteté que n'en requiert la sainte Eglise,
nous prouverons que l'on ne peut, en ce pays, se faire le
champion des lois de l'Etat, sans s'insurger contre les lois de
Dieu.
Qu'on en juge
Nonhabebis deos alienos corarn me, dit le Seigneur.
Et la Constitution répond fart. XIV): u La liberté des
cultes, celles de leur exercice public sont garanties.
Non assumes nornen Domini Deitui in vanum.
El l'article II du décret du 20 Juillet 1831 exige le serment
d'obiéssance des lois contraites aux lois de Dieu.
Septimo aulem die, sabbatum Domini Dei tui est,
non faciès omme opits in eo Et l'article XV de la
Constitution garantit aux belges le droit de ne pas observer
les jours de repos.
Honora patrem tuum. Et le partages forcé, imposé
par nos lois émancipe les enfants en désarmant le père.
Non occides. El nos libertés de pertition permettent
la propagande de l'erreur de tuer les âmes, en attendant
qu'elles aboutissent 93, épanouissement fatal des principes
de 89.
Non moechaberis. Et la liberté de réunion, en vertu
de laquelle un Naqnet s'en vient pérorer Bruxelles sur le
Darwinisme et sur l'amour libre, la liberté de presse, qui
déshonore nos rues par l'étalage de livres obscènes, protègent
l'excitation la débauche
Non furtum faciès. Et la loi de 1857, qui révise les
testaments et sacrifie la volonté du testateur en détournant
un legs de sa distination formelle, organise le vol légal.
Non loqueris contra proximum tuum falsum
testimonium. Et le mensonge est partout: il est dans
cette Constitution, qui attribue aux Belges des droits que
l'homme n'a pas; il est dans cette législation, qui dément sur
tant de points la doctrine de l'Eglise; il est dans la chaire du
professeur, dans le livre et dans le journal, et il y est assuré
de l'impunité par les dispositions qui garantissent chacun
la liberté d'enseigner et la liberté de manifester ses opinions:
Non coucupices domum proximi tûi. - Et que
font-ils autre chose, ceux qui, au nom de la loi de vol, ré
clament un bien qui doit aller au prochain?
Nec desiderabis uxorem ejus. Et notre loi du
divorce stimule les désirs adultères en attendant qu'un pré
texte sépare ceux que Dieu a unis et leur permette, h l'abri
de la loi, devivre dans une union criminelle.
Qui osera prétendre encore qu'il n'y a pas antinomie entre
nos lois chrétiennes et les lois de l'Etat Et s'il y a antinomie,
de quel droit vient-on dire ceux qui veulent faire cesser cet
antagonisme: Vous êtes plus saints que la sainte Eglise, plus
catholiques que le Pape? Le Pape etla sainte Eglise ne seraient-
ils plus les gardiens du décalogue
Cela est d'autant plus absurde, répétons-le pour fjnir, que
si quelque chose, dans la Croix, gêne et irrite les partisans
de nos institutions, c'est la parole du Pape condamnant
LES LIBERTÉS DE PERDITION CONSTAMMANT PROS
CRITES PAR L'EGLISE. Voilà le mot que blesse et le
mot qu'il faut répéter, dilt-on passer jamais pour mania
que. Calon était un maniaque aussi, mais sa inauiea ruiné
la rivale de Rome: Delenda Carthago!
Et dire qu'il y avait au Congrès onze ecclésias
tiques, y compris M. de Haerne, qui ont volé la
Conslitiilioii sans se douter que l'œuvre du Congrès
était une violation flagrante de tous les comman
dements de Dieu et de tous les enseignements de
l'Eglise! Le Journal de Bruxelles est vraiment
bien venu, après cela, soutenir, avec un des dé
fenseurs de M. de Montpellier dans le procès Pier-
cot. que les catholiques n'ont pas changé depuis
1830! Veut-il donc que nous lui rappelions encore
que M. de Moutpellier lui-même l'a mise au ban
des catholiques Belges cause de son respect pour
la Constitution et l'a exclu de la liste des journaux
de la capitale représentant, comme le Courrier et
laCroix, les vrais principes religieux elsociaux?»
Nos adversaires sont dans une grande perplexité
depuis l'adoption définitive, par la Législature,
du projet de loi électorale, projet autour duquel
ils ont fait tant de cabrioles, et propos duquel
aussi ils se sont livrés tant d'absurdes évolu-
tions.
Nos lecteurs hésiteront peut-être nous croire,
quand nous leur affirmerons que les lignes qu'ils
viennent de lire sont textuellement extraites d'un
article publié par le Journal de Bruxelles'. Oui.
c'est l'organe officieux du cabinet qui parle de
cabrioles et dévolutions propos du projet de loi
électorale volée ces jours derniers par la Chambre,
après les péripéties que l'on sait. Il avait paru
tout le monde que si des cabrioles avaient été exé
cutées dans le cours des longs débats auxquels ce
projet a donné lieu, c'était, coup sûr, par le gou
vernement. Il n'en est rien. C'est l'opposition qui,
au dire de la feuille ministérielle, s'est livrée ces
exercices acrobatiques.
Voyons un peu cependant
Le projet de loi présenté par le gouvernement
contenait celte mirifique invention du bulletin de
parti, ou, pour parler plus exactement, de la
contre-marque destinée contrôler le vote de
chaque électeur. Un tollé général l'accueille. Le
bulletin de parti disparait. Première cabriole.
Exécutée par qui Par le cabinet.
Les articles 62 et suivants du projet primitif
renfermaient des dispositions tendantes priver de
leurs droits acquis toute une catégorie d'électeurs,
et cela dans le but avoué de modifier la composition
du corps électoral de la ville d'Anvers. Nouvelle
protestation de l'opposition nouveau recul du
gouvernement. Les dispositions incriminées sont
abandonnées comme l'avait été le bulletin de parti.
Seconde cabriole. Acrobate Le cabinet.
L'article 60, devenu l'article 46, puis l'article
47, érigeait en délit la tentative de faire révéler le
secret du vole l'aide de menaces, promesses, etc.
Un ministre proclame nous pourrions dire
cyniquement que les prêtres seuls seront l'abri
des pénalités comminées par cet article, et qu'ils
pourront impunément essayer d'extorquer l'élec
teur, dans le confessionnal, le secret de sou vote.
Eu présence d'une pareille interprétation, l'opposi
tion se prononce contre la loi. Que fait le minis
tère Il relire l'article 47. Troisième cabriole.
Toujours par les mêmes gymnasiarques.
Mais, l'article retiré, restaient les commentaires
du ministère de la justice. Qu'à cela ne tienne
Le chef du cabinet prend la parole et jette par
dessus bord les commentaires comme l'article, et
son collègue lui-même comme les commentaires.
Quatrième, cinquième cabrioles Et les sauteurs
ne changent pas.
Nous pourrions en rappeler bien d'autres. Mais
quoi bon Ce qui précède suffit, pensons-nous,
pour montrer combien le Journal de Bruxelles
est bien inspiré en parlant de cabrioles et d'évolu
tions. Indépendance
M. Léon Vanheugen, ancien élève de notre collège
communal, vient de subir avec succès, devant le Jury
de Gand, le premier examen de candidature eh
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