N'o 276. Jeudi.
37e ANNÉE.
23 Août 1877.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT
Théâtre de la Guerre.
I' K VISS VV1 LE JEUDI ET LE DIJIAilCHE.
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BULLETIN! POLITIQUE.
Les nouvelles que nous recevons du théâtre de
la guerre donnent quelques renseignements sur la
position des armées belligérantes. Une dépêche de
Bucharest annonce que le prince Mirsky a été
nommé commandant en chef de toutes les troupes
russes établies entre Tirnova elle défilédeSchipka.
Pi ès d'Elena. où sont arrivés des.détachements de
Suleyman Pacha, se trouve de duc de Leuchten-
berg. Toutes les positions entre Lovatz et Selvi
sont, dit-on, occupées par les troepes russes.
Le débarquement dans la Dobrudscha des forces
égyptiennes, commandées par le prince Hassan,
cause un embarras sérieux l'armée du Czar. Dé
sormais les régiments que le général Zimmermann
commande daus cette contrée ne pourront pas,
comme l'espérait ce dernier, être envoyés en Bul
garie au secours du grand-duc Nicolas. Bsne pour
ront pas quitter leurs positions et devront même
s'occuper de les garder. Car les troupes turques ont
reçu l'ordre de s'avancer dans la direction de Kus-
tendje pour occuper Medjidie et surveiller ensuite
les mouvements des troupes moscovites.
Deux monilors turcs et les forts de Silistrie ont
bombardé Kalavaschi.
Le sort des armes redevient favorable aux Mon
ténégrins. Des dépêches de Cettigne et de Zara
annoncent que ceux-ci ont emporté d'assaut le
dernier ouvrage avancé de Niksichau pieddeSchad-
galitza. Déjà ils sont entrés dans la ville et avan
cent sur la fortesesse. La chute de celles-ci est, dit-
on, prochaine.
Une forte colonne de troupes turques est arrivée
de Kolatchin au secours de Niksich.
D'après une dépêche de Constantinople, en date
du 20, M. Christich a déclaré la Porte que la
Serbie, n'a pris aucune résolution tendant parti
ciper la guerre; il a ajouté que le gouvernement
du prince Milan n'a pas encore connaissance de
l'intention attribuée la Russie de faire passer une
partie de son armée par le territoire serbe.
De son côté, le comte Zichy, ambassadeur d'Au
triche auprès du gouvernement turc, a déclaré
Server Pacha, ministre des affaires étrangères du
Sultan, que la politique de l'Autriche l'égard de
la Serbie n'a nullement changé.
Tout fait prévoir qu'on s'attend en Turquie
une campagne d'hiver. Le séraskierat s'occupe de
la confection d'habits pour les soldats et prend plu
sieurs autres dispositions pour la mauvaise saison
qui s'avance
Le prince de Bismark a quitté Varzin et est
arrivé Berlin.
Le session des conseils généraux s'est ouvert
Lundi dans toute la France. Le duc de Broglie, le
baron Reille, sous-secrétaire d'Etat au ministère
de l'intérieur et plusieurs hauts fonctionnaires se
sont rendus dans leurs déparlements respectifs
pour prendre part aux travaux de la session.
A Nantes, la session du conseil général a été
ouverte sous la présidence de M. de Lareinly. Dans
la discussion de la question préalable, M. Laisant,
député républicain, a qualifié M. de Larcinty de
factieux.
Le Moniteur du 12 Août nous a apporté la no
mination, en qualité de substitut du procureur du
Roi Anvers, de M. De Nieulant de Potlelsberghe
(vicomte A. M. J. G.), avocat Anvers.
Ilya quelques semaines, un autre avocat d'An
vers, M. W. Castelein, était nommé aux mêmes
fonctions.
Les deux nominations se valent; elles montrent
toutes deux le mépris de M. de Lantsheere pour la
justice. MM. Castelein et De Nieulant sont deux
avocats stagiaires le-premier a reçu son diplômé
de docteur en droit le 14 Août 1874, le second lé
7 Avril 1875.
Si le ministre avait suivi la voie ordinaire, ces
deux jeunes gens auraient été envoyés dans un tri
bunal de 3e classe pour y faire leur apprentissage;
dans cinq ou six ans. en leur supposant un talent
que peut-être ils n'ont point, ils auraient pu être
nommés au tribunal Anvers, un des plus impor
tants du pays.
Mais M. de Lantsheere a changé tout cela. MM.
Castelein et de Nieulant sortent peine de l'Uni
versité; ils n'ont pas encore terminé leur stage.
Qu'importe! ne sont-Ils pas catholiques? Ils ren
dront la justice calholiquement, on peut en être
certain. N'est-ce pas tout qu'on peut exiger
Ainsi se poursuit cette œuvre malfaisante de la
christianisalion des tribunaux. M. de Lantsheere
en est le Langrand et la banqueroute est au bout;
ce sera la banqueroute de la justice.
On peut juger du cynisme avec lequel M. de
Lantsheere christianise la magistrature, quand
on saura que sur les 39 magistrats qu'il a
nommés dans les Flandres, depuis le 7 Décem
bre 1871, il n'y a pas un seul libéral.
Sur trente neuf pas un Voilà l'impartialité
de M. de Lantsheere.
Nous recevons la lettre suivante:
Bruges, le 17 Août 1877.
Monsieur le Directeur des Nouvelles,
Puisque vous avez le talent d'éventer si admira
blement les sols ambitieux qui aspirent recueil
lir la succession du regretté M. Vrambout, ainsi
qu'en témoigne votre article intitulé Mascaraden-
hove Gouverneur, je m'enpresse de vous fournir
les matériaux d'autres panégyriques.
Outre la candidature de M. Kervyn, je dois vous
mentionner celles du chevalier Ruzetle deRusbecfc
et du baron Surmont de Volsberghe, deux illus
tres inconnus dont la Flandre doit connaître les
hauts faits, quisqu'elle est menacée de subir leurs
administration
Chevalier Ruzette.
11 remplaça, en 1870, l'honorable M. Carton,
commissaire d'arrondissement d'Ypres depuis 25
ans, que le célèbre baron Masearadenhove destitua
brutalement.
Il fallait procurer une place au neveu de M.
d'Anelhan, ministre des affaires étrangères. Ru
zette, jeune damoiseau du noble faubourg, où il diri
geait depuis 10 ans, avec une grâce sans égaie,
tous les cotillons du monde bien pensant, avait
PHOCRÈS
VIRES AC0UIÏÎIT EUNDO.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. (r. G-00
Idem Pour le restant du pays7-00
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CHEMIN DE FER.
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Poperinghe-Hazebrouck. 6-30. 12-07. 6-50.
Poperinghe. 7-30. 9-07. 12-07. 3-57. 6-50.
8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34.,- 9-46. - 11-20. - 2-35. - 5-25.
Roulers. 7-50. 12-25. 6-45.
Langhemarck-Ostrnde. 7-18. 12-06. 6-20.
Langhemarck, le samedi, 5-50.
St-Pétersbourg, 18 Août,
L'équipement des troupes partant pour le Danube
est superbe, leur tenue est admirable ils partent en
chantant le public les acclame au débarcadère. La
grande duchesse héritière est partie pour Haspal
bord du yacht Tsarevna.
Le prince Constantin d'Oldenbourg est arrivé de
Tiflis pour rejoindre son escadron de hussards de la
garde qui est parti pour le Danube.
Sept bataillons, deux régiments de cavalerie et douze
canons envoyés par le général Loris Mélikoff ont re
joint les troupes de Tergukassoff Igdyr, en face des
hauteurs occupées parlsmaïl pacha.
Le' Messager d'Odessa, parle de fréquentes expédi
tions maritimes russes constatant l'absence totale d'un
blocus effectif il s'étonne que les chambres de com
merce étrangères n'insistent pas auprès de leurs gou
vernements pour faire librement le commerce avec la
Russie par les Dardanelles.
OfficielDes combats d'artillerie ont eu lieu le 15
entre Routschouk et Giurgewo et Tirnova. Nos bat
teries ont fait taire celles des Turcs. Nos pertes sont
d'un artilleur tué et deux bléssés.
Le 16 eurent lieu les deux affaires suivantes Les
Turcs, sur la rive droite du Kalarasch, pressèrent nos
postes jusque devant Doloba, mais ils furent repoussés
par trois compagnies survenues avec deux canons, en
suite l'ennemi avança avec de la cavalerie et de l'artil
lerie contre Bassardova vers Kadikoy quatre bataillons
prirent plus gauche. Après une fusillade les Turcs
reculèrent vers Roustchouk. Le colonel Khrestchalitski,
avec 2 sotnias, les poursuivit jusqu'à Tschernovodi-
Encesmila, dont il délogea des bachi-bozouks et des
Tcherkesses. Nos pertes sont de 5 tués et 2 légèrement
blessés.
Sur la route d'Osman-Bazar quatre compagnies
russes ont fait une reconnaissance de Kesajevo vers
Dimirkivo. Ayant découvert des forces supérieures,
elles retournèrent vers Kesajevo ayant perdu 3 tués
dont 1 officier et 3 blessés.
Dans les Balkans, les Turcs ont attaqué le passage
de Khankioî, mais ils ont été repoussés par le régiment
d'Eletz.
St-Pétersbourg, 19 Août.
Sur la demande du grand-duc Nicolas l'état-major a
reçu l'ordre de mobilisation de deux divisions de gre
nadiers et d'une division de cavalerie.
Yprcs, le 3% Août 1877.