6 FRANCS PAR AN. A Matines. 279. Dimanche. 37e ANNÉE. 2 Septembre 1877. JOURNAL 1) Y PUES ET DE L'ARRONDISSEMENT IMKAISSA1T LE JEUDI ET LE 1)[HMCIIE. Tandis que M. de Gontaut-Biron, ambassadeur de France Berlin vient d'arriver Paris, le géné ral d'Abzac, premier aide de camp du maréchal de Mac-Mahon, vient d'arriver Berlin. On commente beaucoup dans les cercles politi ques de Paris ce voyage, le second fait dans l'in tervalle de trois mois, dans l'empire d'Allemagne par le confident du maréchal. Gambetta a comparu hier devant le Juge d'ins truction de la Seine. Le Moniteur universel publie ce sujet les in formations suivantes: De retour son parquet, le procureur général de Lille s'est assuré que contrairement ce que l'on avait cru d'abord, le Progrès du Nord n'a publié le diseours de M. Gambetta que postérieu rement la République française. C'est donc le gérant de ce dernier journal qui devait être poursuivi comme ayant le premier pu blié le discours, et, par suite, c'est devant la tribu nal eorrectionnel de Paris que M. Gambetta pou vait être traduit comme complice. Il a reçu, ainsi que le gérant du journal, assignation comparaî tre aujourd'hui devant le juge d'instruction chargé de l'affaire. On assure que M. Gambetta sera défendu par Me Grévy, et que Me AIlou plaidera pour la Répu blique française. Il est probable que l'affaire vien dra le 8 ou le 9 septembre. Un télégramme de Pest annonce le départ inopi né de l'embassadeur disgrâcié de Turquie Vienne, Aleko Pacha, pour Paris. La Diète de Gallicie, qui est réunie depuis envi ron trois semaines, devait, avant de clore sa ses sion, voter une adresse au gouvernement. Les nombreux polonais qui sont membres de cette as semblée avaient manifesté l'intention de parler au gouvernement austro-hongrois un langage ferme et même quelque peu blessant pour une puissance amie. Le conseil des ministres de la monarchie a jugé inutile d'accroître les embarras du gouvernement, qui a déjà eu réprimer l'agitation produite par les nombreux meetings hongrois, et une dépêche de Lemberg nous apprend qu'après la discussion de la loi financière et avant que les débats sur l'a dresse aient pu commencer, le gouvernement a clôturé la session. Une dépêche de Paris annonce que le consul d'Angleterre a fait Belgrade de sérieuses remons- trances relativement l'attitude de la Serbie. Il a déclaré qu'en cas de malheur, la Serbie serait a- bandonnée la discrétion de la Turquie. Une dépêche de Conslantinoplc annonce que les Busses continuent résister dans le défilé de Schipka. A la date du 28, Sueleyman Pacha lui- même télégraphie qu'il continue bloquer l'enne mi, et menace la ligue de retraite. Ce dernier fait résulte encore du rapport qu'il a adressé Gonstantinople. Une dépêche officielle du quartier général russe, datée du 29, au soir, dit que tout est calme autour de Schipka, et que l'ennemi a cessé toute attaque. On ignore s'il se relire ou s'il tourne les positions russes. Remarquons que ces renseignemepts sont en contradiction avec ceux qui nous arrivent des au tres sources. Il résulte J'une.reconjiaissance faite par les Turcs que les Russesoccupent Echil Agalch, trois lieux en déçà de Gembrova. Pour ce qui concerne les opérations militaires en Asie, Moukhlar Pacha s'est porté en avant dans la direction d'Alexandropol, aussitôt après son der nier succès de Kisil-Tepe. Cela ressort même d'une dépêche de source officielle russe. D'après un télégramme adressé deConstantinople au Standardla date du 29. le quartier général ottoman ne serait plus qu'à deux heuresde marche d'Alexandropol, mais aucune autre dépêche ne prouve que le général turc ait fait une marche aussi rapide. Moukhlar lui même annonce que dans le com bat de Guedikler qaulre généraux russes ont été tués. Les pertes des troupes moscovites s'élèvent six mille hommes. 4 De Raguse on annonce que d'après les informa tions transmises par le commandant de Nevesinje les Monténégrins se sont retirés de JNiksich et y ont laissé un corps d'observation. Les listes électorales doivent rester affichées dans toutes les communes, depuis le 15 Août jus qu'au 30 du même mois et elles doivent contenir invitations aux citoyens qui croiraient avoir des observations faire, de s'adresser, cet effet, au Collège des Bourgmestre et Eehevins, avant le 30 Août. Ces listes sont clôturées ensuite définitivement le 3 Septembre, par le Collège échevinal et tout individu indûment inscrit, omis ou rayés ou autre ment lésé, peut réclamer la Députation Perma nente jusqu'au 25 Septembre inclusivement. De même, tout individu jouissant des droits civils et politiques peut, quant aux listes d'arron dissement, du canton ou de la commune de son domicile, réclamer de la même manière et dans le même délai, contre les inscriptions, radiations ou omissions indues. Les personnes qui croiraient avoir des réclama tions faire en vertu de ces dispositions, peuvent, pour plus de facilité, s'adressera M. le Président de l'Association, soit par écrit, soit verbalement leurs communications seront considérées comme confidentielles et il sera donné suite toutes les réclamations qui seront reconnues fondées, sans qu il puisse en résulter aucuns frais, ni aucun désagrément pour les réclamants. Les personnes qui recevraient avis de leur radiation des listes électoiaies, sont aussi priées d'adresser, le plus tôt possible, les pièces notifiées au Bureau de l'Association Libérale. Y près, le 16 Août 1877. Pour justifier la suppression du collège commu nal de Malines, les cléricaux disent Vous ne pouvez nous forcer, nous autres contri buables, payer des impôts pour des écoles que nos enfants ne fréquentent pas. Payez celles-là de vos deniers laissez nous payer les nôtres. Avec cette logique on va loin. Je ne voyage jamais vous n'avez pas le droit de me faire payer l'établissement et l'entretien de vos chemins de fer ou de vos routes. J'instruis mes enfants moi-même, où je leur donne des profes seurs domicile de quel droit me faites-vous payer l'instruction des autres Avec ce système, fait justement observer YEcho du Parlement, il n'y a plus d'Etal possible, et l'on a constaté partout que cette liberté absolue laissée aux particuliers, cette destitution de l'Etat, des provinces et des communes, aboutit la ruine absolue du progrès, la décadence et la mort de l'enseignement. Les catholiques ont du reste une façon très- commode de parler de la destitution de l'Etal. Celui-ci n'est-il pas leurs yeux une admirable chose quand ils sont les maîtres et qu'il fait tout ce qu'ils veulent Ils ne font la guerre que pour l'tfbliger mettre les pouces et s'incliner devant leurs volontés. Si l'administration communale de Malines avait transféré les 21.000 fr. que coûtait le collège communal au collège St-Rombaut, ils auraient trouvé l'Etat charmant et plein de grâce. Il est fâcheux qu'on n'y pas songé. Mais en fait les catholiques applaudissent préci sément ce qu'ils devraient réprouver. La suppres sion du collège communal de Malines a été votée la majorité d'une voix. Il est évident que la PBOC VIRES ACfjWÎRIT EUNDO ABONNEMENT PAR ÀN: Pour l'^rrondisseiadat,administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-30. 12-07. 6-50. Poperinghe. 7-30. 9-07. 12-07. 3-57. G-50. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-46. - 11-20. - 2-35. - 5-23. Roulers. 7-50. 12-25. 6-45. Langbemarck-Ostrnde. 7-18. 12-06. 6-20. Langhemarck, le samedi, 5-50. BULLETIN POLITIQUE. Yprcs, Ici' Septembre 1877. ASSOCIATION LIBÉRALE DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES.

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 1