37e ANNÉE.
16 Septembre 1877.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL DPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT
I\o 283. Dimanche.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
La ville d'Ypres vient de perdre un de ses
plus honorables citoyens
Monsieur Henri CARTON-HYNDERICK
estdécédé sa campagne, lez-Ypres, Vendredi
14 Septembre, vers huit heures du soir il
avait atteint l'âge de 87 ans.
Bien que ce triste événement fut prévu
depuis plusieurs jours, la fatale nouvelle de
cette mort a causé, dans la ville entière, la
plus pénible impression.
Sous le gouvernement des Pays-Bas, Mon
sieur Carton fut membre des Etats provin
ciaux, conseiller, échevin, puis bourgmestre
de notre ville. Jeune encore, il avait été
nommé chevalier de l'ordre du Lion Belgique,
une brillante carrière s'ouvrait devant lui,
quand éclata la révolution de 1830.
Après avoir maintenu, avec tact mais éner
gie, l'ordre en notre ville, durant les jburs
d'agitation inévitable au début de toute per
turbation politique, le bourgmestre d'Ypres,
fidèle son serment, rentra dans la vie privée.
Dès lors, il consacra son intelligente acti
vité servir les indigents. Nommé, vers 1832
en remplacément de son père receveur
du bureau des hospices civils, il accepta plus
tard les fonctions de membre de la commission,
enfin de président de cette importante admi
nistration, fonction qu'il remplit jusqu'au jour
de sa mort. Durant près d'un demi siècle,
Monsieur Carton rendit ainsi de constants et
immenses services ses concitoyens accablés
par l'âge et les infirmités.
La décoration civique récompensa ce long
dévouement.
Quand, vers 1840, l'Union.des libéraux et des
catholiques fut rompue, délié par les traités
de 1839, de son serment de fidélité au Roi des
Pays-Bas, l'ancien Bourgmestre d'Ypres ren
tra dans l'arène politique, mais en refusant
d'accepter des emplois publics. Il fut un
des défenseurs les plus fermes de l'opinion li
bérale, devint bientôt un des chefs les plus ac
tifs de ce parti, fut élu, par acclamation,
Président de notre Association Libérale, et
remplit ce mandat avec zèle ettalent, jusqu'au
jour où son âge le mit dans la nécessité de le
résigner. Durant de longues années, le Prési
dent de notre Association Constitutionnelle
exerça une influence considérable et salutaire
sur les destinées et les tendances du parti libéral
dans notre ville et dans notre arrondissement.
Monsieur Carton était doué d'un jugement
droit et d'une intelligence vive il avait une
grande expérience des affaires politiques et
administratives instinctivement bon, mais
ferme, il considérait ceux qu'il combattait
comme des adversaires, non comme des enne
mis.
Il était d'une loyauté proverbiale, affable,
généreux et toujours prêt rendre service
tous c'était un homme de bien dans l'ex
pression la plus large et la plus complète de
ces mots.
En perdant Monsieur Carton, la ville et
l'arrondissement d'Ypres perdent un de leurs
meilleurs citoyens, les pauvres, un protecteur
charitable et dévoué, tous ceux qui l'ont
connu, un ami sincère. Le parti libéral perd
un de ses défenseurs les plus énergiques, les
plus constants et les plus convaincus, sa fa
mille éplorée, le meilleur des pères
BULLETIN POLITIQUE.
Une dépêche officielle, envoyée du quartier géné
ral russe, établi Poradin, en date du 12 Septem
bre, 10 heures 40 minutes du soir, donne quelques
détails sur les Opérations faites daus ces derniers
jours devant Plevna. Le 11les Russes ont bombar
dé Plevna depuis le point du jour jusqu'à 3 heures
de l'après-midi ils ont ensuite livré un assaut et
le soir trois redoutes étaient prises au sud de la
place par le général Skobeleff. De son côté, le géné
ral Rodionoiï, qui a été légèrement bléssé dans la
lutte, s'est emparé de la plus grande des redoutes
dé Grivica, qui est le chef de Plevna. Mais la lutte
a été tellement meurtrière que les Russes eux-
mêmes avouent avoir eu, dans cette seule journée,
plus de cinq mille blessés; le commandant Schitar
et le général Dobrovolsky ont été tués.
Le 12, dès l'aube, un feu violent a recommencé
sur toute la ligne. Les Russes occupaient alors les
positions conquises la veille et se trouvaient ainsi
en face des fortifications turques.
Une dépêche adressée la Correspondance poli
tique, de Vienne, confirme la prise de Grivica par
l'armée russo-roumaine.
D'après des renseignements publiés par la Patrie
de Paris, le Czarevitch recule depuis trois jours
devaht Mehemed-Ali il aurait déjà perdu 4,000
hommes et beaucoup de munitions; la situation des
Russes seraient très critique et aboutirait une
véritable catastrophe si Osman-Pacha pouvait
encore se maintenir pendant trois ou quatre jours
Plevna.
De Schumla, on télégraphie que la cavalerie
turque a fait des reconnaissance jusqu'à une lieue
et demie de Bîela sans rencontrer l'ennemi. Suley-
man a pris d'assaut le fort de Bostepe, situé entre
Trevna et Gabra et se dirige vers le Nord sans
rencontrer de résistance.
Du côté du Danube, des troupes turques seraient,
dit-on, arrivées Mercredi Pyrgos. Les Russes ont
détruit le pont qu'ils avaient construit dans cette
localité et en ont établi un nouveau Patrocheni.
Les Turcs occupent les points suivants partir du
Danube; Damogila, Batinca, Kaprinka, Karanka,
Draganova les Russes se trouvent dans la direc
tion de Mecka, Obirlenik, Biela et Tirnova.
D'après une nouvelle dépêche du gouyerneur de
Widdin, les Roumains établis Kalafat continuent
bombarder Widdin. Les Turcs, qui ont eu treize
constructions incendiées et six blessés, sont parve
nus détruire la plus grande partie des redoutes et
des habitations de l'ennemi. On bombarde aussi
Rahova.
Une dépêche de Hafiz pacha, datée de Novi-
Bazar, 9, dit que 5,000 Monténégrins ont attaqué
ses retranchements au pied des Balkans et ont été
repoussés, après quinze heures de combat, en lais
sant 300 morts sur le champ de bataille.
On annonce que le Khédive va envoyer Con-
slantinople une nouvelle division de troupes égyp-
LE PBOCRES
VIRES ACÇUIRIT EUNDO.
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Idem Pour le restant du pays7-00
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HEURES DE DÉPART D'YPRES A
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Poperinghe. 7-30. 9-07. 12-07. 3-57. 6-50.
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Courtrai. 5-34. - 9-46. - 11-20. - 2-35. - 5-25.
Roulers. 7-50. 12-25. 6-45.
Langhemarck-Ostende. 7-18. 12-06. 6-20.
Langhemarck, le samedi, 5-50.
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