Hisloire édifiante.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
pas l'étiquette du clergé est banni et vilipendé par
celte presse sacro-sainte qui réclame la puissance,
quand ses amis sont au pouvoir et qui crie au mar
tyr, quand les seins sont dans l'opposition.
Et, pendant que leurs alliés font ce beau tapage,
les hommes d'action du parti agissent et travaillent.
En Belgique, ils nous promettent une réforme
électorale qui empêchera désormais toute pression
cl toute fraude, et ils nous donnent une loi cent
fois plus dangereuse que celle dont ils reconnais
saient eux-mêmes les abus.
En France, ils s'imposent au pays et mettent le
pouvoirpersonnel au-dessus de la volonté nationale.
Partout, ils conspirent contre les institutions
modernes et contre les libertés dont 89 a doté le
monde.
Partout ils organisent une vaste et puissante
conspiration eu faveur du pouvoir temporel de
l'idole du Vatican partout ils menacent les peu
ples d'une guerre religieuse, cent fois plus crain
dre que celles qui ensanglantent aujourd'hui les
malheureux pays d'Orient.
Ils suscitent la haine entre les citoyens d'un même
pays et, récemment, un de leurs chefs proclamait
dans un discours la grandeafficacité du fusil comme
engin de christianisation.
Ainsi, tandis que les Pierre d'Ermite de la croi
sade ultramontaine tonnent en chaire contre les
dangers du libéralisme, tandis que tous lesVeuillol
d'occasion les imitent dans la sainte presse, les
chefs du parti continuent l'œuvre de destruction,
en créant une magistrature bien pensante façonnée
dans les officines Louvanistes, ou bien en découra
geant l'enseignement de l'Etat et en ne lui épargnant
ni une injure, ni une avanie.
Autant ils se donnent de peine pour préconiser
tout ce qui a un caractère clérical, autant ils se
donnent de mal pour rabaisser, décrier, ruiner tout
ce qui conserve une teinte libérale.
On veut de la liberté, on n'enamème pas encore
assez c'est au nom de la liberté que l'on mine
l'enseignement organisé par l'autorité civile! Mais
il est facile de reconnaître que la liberté que l'on
réclame ce n'est que la liberté d'encapuciner le
pays.
Il est temps que la nation ouvre les yeux et com
batte énergiquement ces sombres démolisseurs.
On nous écrit d'Alost que des poursuites sont
intentées contre un petit frère de la doctrine chré
tienne de celte ville, du chef de nombreux atten
tats la pudeur sur des enfants.
Il va sans dire que le petit frère en question a
mis la frontière entre la justice et lui. Si nous ren-
seignementssont exacts, il serait parti pourTerneu-
zen, après avoir passé par Gand, où il aurait sé
journé l'institut Sl.-Amand école moyenne
catholique, établie rue St.-Michel. (Flandre lib.)
On écrit d'Anvers, le 20 Septembre
Une dame, habitant Bruxelles, a été surprise cette
nuit en flagrant délit d'adultère av<c un catholique,
fonctionnaire du ministère, commandeur et cheva
lier de plusieurs ordres. Les deux coupables ont
été arrêtés. Le mari a porté plainte.
Le fonctionnaire dont il s'agit est, en effet, com
mandeur de l'Ordre d'Isabelle la Catholique, com
mandeur de l'Ordre du Christ, chevalier de Ire
classe de l'Ordre Je la Couronne de Wurtemberg,
chevalier des Ordres de N.-D. de la Conception de
Villa-Viciosa, de l'Etoile polaire et de Sl-Grégoirc-
le-Grand.
Voici sur cette affaire d'édifiants détails que nous
trouvons dans les journaux d'Anvers
a Le coupable est M. le baron L. V. D. B..con
seiller de légation, sous-chef du cabinet de M. le
ministre des affaires étrangères, commandeur des
Ordres d'Isabelle la Catholique, de Pie IX et d'au
tres encore.
Sa complice est Mn,e Dde Bruxelles, âgée
de 28 ans, uue très-jolie brune, ma foi.
Le mari outragé est arrivé en notre ville avant-
hier soir et s'est présenté chez M. Van Slaeyen,
chef de la division judiciaire, le requérant de con
stater l'adultère de sa femme.
L'honorable commissaire de police s'est dirigé
vers 1 heure du matin, avec six agents, vers l'hôtel
S4 Antoine, accompagnés par le mari. Arrivés
l'hôtel, ce dernier est resté seul en bas. M. Van
Staeyen est monté et a frappé la porte. On a hé
sité quelque temps avant d'ouvrir. Enfin la jolie
brune a paru.
dans le simple appareil
D'une jeune beauté qu'on arrache au sommeil.
M. V. D. B. dans le même costume, s'était
réfugié dans une chambre voisine.
On les a cueillis, tous les deux. Lorsque Ma
dame est descendue elle a vu son époux légitime et
a voulu se jeter son cou l'autre l'a repoussée.
Après cet interrogatoire, ils ont été mis en li
berté et sont repartis pour Bruxelles.
L'affaire s'instruira urgemment. D'ici peu de
jours les prévenus passeront en police correction
nelle. (Avenir).
Nous apprenons que M. Carton, notre ancien
commissaire d'arrondissement, vient d'annoter la
nouvelle loi sur le secret du vote et les fraudes
électorales; ce travail paraîtra, nous assure-t-on,
dans la prochaine livraison de la Revue de droit
administratif, de MM. Bonjean etVerghote.
Des tirés part en ont été demandés par le bu
reau de la Fédération libérale et seront distribués
aux diverses associations.
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m On a écroué alors les deux délinquants l'a-
migo. Ils y sont restés jusque 10 heures du matin.
Pendant ce laps de temps ils ont pu se livrer des
méditations salutaires sur les dangers de ne pas
respecter la foi jurée au pied des autels. Ils ont
été extraits 10 heures du matin et conduits de
vant M. le juge d'instruction Theyssens qui les a
entendus, ainsi que le mari de la belle délinquante.
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VILLE D'I PRES. - co.vsf.il communal. - Séance
publique, Samedi 29 Septembre 4877, b 4 heures de relevée.
Ordre du jour.
Travaux publics.
Le Capitaine Boyton, en fesant son tour de Belgi
que, n'a pas oublié notre ville. C'est Jeudi, 27 Septem
bre 1877, 3 1/2 heures de l'après-midi, qu'il fera ses
expériences nautiques avec son appareil de sauvetage.
Le lieu qu'il a choisi pour travailler est très-bien situé
pour satisfaire les spectateurs ce sont les fossés des an
ciennes fortifications, setendant de l'ancienne porte de
Dixmude jusqu'à celle de Thourout.
Les spectateurs de premières trouveront place sur
le Boulevard intérieur et ceux du second rang auront
le Boulevard extérieur ou chemin de ronde,pour pren
dre place.
Le Capitaine Boyton, en donnant ces expériences,
désire faire clairement comprendre que tout en faisant
figurer sur son programme des exercices qui, au pre
mier abord, peuvent paraître plus amusants qu'instruc
tifs, il démontre toutefois l'utilité incontestable de son
appareil, qui est sans contredit la protection la meil
leure et la plus sûre contre les dangers maritimes,
connus jusqu'à présent.
Dans la nuit du 21 Octobre 1874, sur les côtes d'Ir
lande, il a lutté 9 heures contre une mer furieuse.
Il a traversé la Baie de Dublin, de Howth Dalkey,
12 milles contre marrée le 12 Novembre 1874.
Il a traversé la Manche d'Angleterre en France le 10
Avril 1875.
Idem le 28 Mai 1875.
Il a nagé de Bade Cologne (Rhin, 400 milles) en Oc
tobre 1875).
Idem d'Alton St Louis (Missouri) 29 Janvier 1876.
Idem de Boyon la Nouvelle-Orléans (Missisipi, 100
milles), 24 Février 1876.
Descendu les chûtes d'eau de Louisville (Ohio), le 16
Mars 1876.
Nagé de Lintz Vienne (Danube), Août 1876.
Idem de Turin Castelnuova, (Pô, 3C0 kilom.) 4 Nov.
Idem de Castelnuova Ferrare, (4 nuits et 4 jours
daus l'eau), 29 Nov.
Idem de Florence Pise (Arno, 100 kilom.), 20 Déc.
Idem d'Orto Rome, (Tibre. 200 kilom), 20 Janvier
1877.
Traversé le détroit de Messine, durant une tempête,
le 10 Mars 1877.
Idem le lac de Trasimène, 14 Avril 1877.
Nagé de Seyssel Lyon, (Rhône, 180 kilom), 12 Mai.
Idem de Lyon Arles, le 17 Mai 1877.
Graves désordres Wasmes. - Deux tués.
Plusieurs blessés.
Samedi, 'a deux heures de l'après-midi, des désordres gra
ves venaient de se produire Wasmes, il y avait collision
entre la gendarmerie et les grévistes.
Vers midi, deux bandes de grévistes venant l'une de Dour
et l'autre de Wasmes, arrivaient devant le puits n° 6, des
Vanneaux, charbonnage d'Hornu-et-Wasmes, qui était
bientôt cerné de toutes parts.
Du terris qui domine l'établissement, ils jetaient dts pier
res sur les gendarmes, commandés par le maréchal-des-logis
Heintz.
Ces braves défenseurs de l'ordre public s'étaient établis
sur les pontons, d'où ils recevaient les projectiles de la foule
surexcitée que ne pouvaient calmer les avertissements pater
nels de MM. Colmant et Médicis.
Ces derniers voyant leurs efforts vains, organisèrent aussi
tôt la défense, car il n'était pas un instant douteux leurs
yeux que de graves désordres allaient se produire.
En effet, le flot de l'émeute allait sans cesse grossissant et
un nouveau groupe débouchant du sentier de Warquignies
venait se joindre au premier. Une nouvelle grêle de pierres
commença. Les fenêtres de l'établissement volèrent en éclat.
Le maréchal-des-logis Heintz recevait un projectile en pleine
poitrine; trois autres gendarmes étaient également atteints.
La position de la force armée devenait de plus en plus dan
gereuse. Il fallait se résigner faire feu. Un gréviste tombait
raide mort et plusieurs autres étaient blessés et aussitôt em
portés au loin par leurs compagnons.
C'est 'a ce moment tragique que venait se compléter la ca
tastrophe par l'arrivée d'une nouvelle bande de grévistes qui
faisait irruption par l'issue qui se trouve côté du chemin de
fer de Mons a Dour.
Dans la cour de l'établissement, les mutins s'emparèrent de
grosses pièces de bois dites boutriaux, et s'en servant com
me de javelots, s'apprêtèrent les lancer sur les représentants
de l'autorité.
Une deuxième collision était inévitable. Malgré les exhor
tations pressantes de MM. Colmant et Médicis, qui faisaient
appel au sentiment de la famille et du respect des lois et de la
propriété, les grévistes, au nombre de plus de 500, les repous
sent jusqu'à l'entrée du carré dont la porte, qu'ils veujent en
foncer l'aide d'un bélier, est solidement barricadée.
Acculés contre cette porte,subissant les insultes et les coups
des furieux, la situation du bourgmestre, du commissaire de
police et de leurs agents devient des plus dangereuses.
A ce moment, M. Colmant reçoit la jambe un coup de
bâton auquel il riposte en cinglant violemment le visage de
son agresseur l'aide d'une solide canne. Celui-ci tombe pié
tiné par la foule qui envahit la rampe conduisant au trait, en
chantant A bas Malou deve. u leur cri de raille-
ment.
C'est alors que les gendarmes voulant venir au secours des
autorités de Wasmes se décident ouvrir la porte et en déga
geant l'entrée coups de crosses et de baïonnettes.
Cette charge ne suffisant pas et des gendarmes étant bles
sés, ils font feu pour la deuxième fois et dans la mêlée indes
criptible qui s'ensuivit, on pouvait voir des grappes vivantes
tomber d'une grande hauteur de chaque côté de la rampe.C'
tait un spectacle terrible.
De toutes les côtés et travers champs les grévistes se sau
vent, emportant plusieurs blessés, poursuivis par les gendar
mes qui arrêtent trois des principaux meneurs.