s
fauvelles locales.
Pour atteindre ce but il fallait habilement, sour
noisement façonner les listes électorales. Nous
avons dévoilé les procédés auxquels on s'était
arrêté et nous avons sonné l'alarme afin que tous
les libéraux du pays aient leur attention portée sur
les trames ourdies contre l'exercice de leurs droits
politiques. Nous avons sonné l'alarme, mais il suffit
que le public ait compris pour que nous soyons
rassurés. Les violences de l'ordre moral ne
sauraient s'implanter en Belgique, malgré l'appui
et les désirs du clergé, malgré les complaisances
du gouvernement clérical, malgré le fanatisme de
certaines députations permanentes.
Non, mille fois non, des milliers d'électeurs ne
seront pas empêchés de prendre part aux scrutins
de 1878, par suite delà non exécution préméditée
de la loi. Devant un pareil coup de parti et devant
l'émotion populaire qu'il suscite, ni la législature,
ni le gouvernement clérical lui-même n'oseraient
rester inactifs. Nous leur en portons le défi.
Il y aura, en 1878, des élections pour le Sénat,
pour les Chambres, pour les conseils provinciaux
et les conseils communaux l'on examine même la
possibilité d'une dissolution générale. Jamais donc
la formation des listes électorales n'aura eu pareille
importance. Les cléricaux l'ont compris n'est-il
pas étrange qu'ils nous fassent un crime d'avoir
eu une perspicacité égale la leur
Le Journal dAnvers fidèle aux procédés des
RR. PP.. silencieux sur le fond, cherche dépla
cer la question en outrageant nos amis il sait bien
cependant que nos amis n'opposent qu'un dédain
tranquille ses injures. Nous ferons comme eux.
La polémique, dit YEconomierepreud sur la
question de savoir si nos prochaines élections
législatives seront partielles ou générales. Les clé
ricaux trouvent que le renouvellement par moitié
des deux Chambres est bien suffisant. Les libéraux
pensent que la réforme électorale doit avoir pour
conséquence la dissolution de la Chambre et du
Sénat.
C'était et c'est peut-être encore l'avis de M. Ma-
lou, qui a dit dans le cours de la dernière session
La conséquence d'une réforme électorale, lors
qu'elle est importante, est une dissolution des
Chambres, et c'est ainsi que la chose s'est passée,
en 1848 notamment, quand on a abaissé le cens
20 florins. Il me semble que nous devons utiliser
le temps qui nous reste pour améliorer notre légis
lation électorale, soit dans le cours de la session
actuelle, soit au commencement de la session pro
chaine. Les deux partis pourront se donner rendez-
vous sur le terrain électoral, en 1878, pour le
renouvellement complet des deux Chambres, et le
pays se prononcera
Cela est imprimé tout au long dans les Annales
parlementaireset nous ne voyons pas trop com
ment le chef du cabinet s'y prendrait aujourd'hui
pour faire prévaloir une opinion contraire.
Si le simple bon sens l'emporte, la dissolution
est inévitable.
En demandant la dissolution des Chambres,
dit avec raison Y Indépendance, nous ne nous
occupons ni de catholiques, ni de libéraux. C'est
avant tout une question de dignité parlementaire.
Des accusations plus ou moins justes, plus ou
moins fondées, sont parties des deux côtés de la
Chambre on s'est mutuellement reproché d'être le
produit de la fraude. Nous n'avons pas examiner
la valeur des récriminations elles existent, et les
Chambres les ont considérées comme fondées en
partie tout au moins, puisqu'elles ont voté une loi
nouvelle cela suffit. On aura beau argumenter,
il n'en restera pas moins acquis que, si une disso
lution n'a pas lieu, la moitié des Chambres qui
aura été élue sous l'empire d'une loi nouvelle
pourra reprocher la moitié restante d'être éma
nation de la fraude. Ce sera injuste, peut-être, mais
cela sera c'est inévitable, et, nous le répétons, il
ne faut pas, pour la dignité parlementaire, que
cela soit.
Jamais moment, du reste, pour une dissolution
générale ne sera plus favorable. Les électeurs, en
effet, ne seront pas dérangés spécialement, puisque
par le fait même de la coïncidence des élections du
Sénat et de celles de la Chambre, tout le pays sera
appelé quand même aux urnes du scrutin.
Ajoutons pour terminer que nous 11e comprenons
pas bien la répugnance des cléricaux pour la
dissolution ils nous cornent tous les jours et sur
tous les tous que le pays est avec eux, qu'il est
fatigué du libéralisme, qu'il n'en veut plus aucun
prix, qu'il se trouve mieux que jamais du soula
gement universel Des élections générales seraient
une nouvelle et éclatante démonstration de ce fait
si flatteur pour eux pourquoi réchigner dès lors
On a beaucoup parlé depuis quelques années
dans la presse de la crémation des cadavres. Cette
question, comme tout ou presque tout en notre
charmant pays, a tourné immédiatement au cléri
cal et au libéral. Il y a des libéraux qui sont parti
sans de l'incinération toute la presse cléricale est
hostile ce système.
L'Indépendance ayant annoncé l'autre jour que
l'édiiité bruxelloise avait l'intention d'établir pro
chainement dans le nouveau cimetière de la ville
Evere les appareils nécessaires pour la crémation
des corps des personnes qui auront exprimé la
volonté d'être incinérées, le Bien public se met
dans une belle colère et s'écrie
Pendaut qu'on en est satisfaire ainsi les
lubies de la libre-pensée, pourquoi ne pas in-
stallcr aussi au cimetière d'Evere une sorte de
charcuterie perfectionnée où l'on s'occuperait de
réaliser les vœux des citoyens qui auraient voulu,
après leur mort, être réduits en rissoles, en vol-
au-vent, en pâtés de viande humaine?...
Voilà le langage des gens qui accusent les libé
raux de ne pas suffisamment respecter la mort
L'Etoile ayant dit propos de la nomination de
M. Taylor, rédacteur en chef de la Tribune, de
New-York, aux fonctions de ministre des Etats-
Unis Bruxelles, qu'en Belgique on n'honore
rait pas ainsi un journaliste. La Patrie lui
répond que la faute en est aux journalistes eux-
mêmes depuis que la libéralisme a converti la
liberté de la presse en licence, il n'y a pas uu
seul publiciste catholique qu'il n'ait dénigré, in-
sulté, colomnié.
C'est parfait, les journalistes se dévorent entre
eux; mais qui a commencé la lutte qui a fait de
la presse une espèce d'arène ou l'on se livre, sous
les yeux du public, aux exercices échevelés du
pugilat; qui a banni du journalisme l'étude les
grandes questions sociales pour ne s'adonner qu'à
une polémique vitriolée, dans laquelle les armes
sont le mensonge, la calomnie, la délation si ce
n'est la presse cléricale?
La Patrie elle même ne s'est-elle pas jetée éper-
duement dans cette voie quand elle disait
Créer un bon journal, un journal virilement
ehrétien, une feuille poigne catholique, c'est
nous n'hésitons pas le dire, faire une œuvre
méritoire, une véritable œuvre pie.
Et n'est-ce pas le même journal qui demande
cor et cri qu'on expulse de Belgique les Fran
çais, en bien petit nombre encore, qui écrivent
dans nos journaux, et dont il serait impossible de
découvrir la nationalité tant ils se montrent atta
chés aux instutions et l'indépendance belges.
Nous appelons de tous nos vœux un adoucisse
ment dans les habitudes de polémique de la presse,
et on nous rendra cette justice que nous préchoris
d'exemple, mais c'est ceux qui ont inanguré le
régime dont ils feignent de se plaindre, de com
mencer par y renoncer. (Journal de Bruges.)
Ceci est un écho des élections françaises nous le
trouvons dans un journal de Vassy (Haute-Marne).
M. Danelle-Bernardin, candidat républicain,
ayant eu la naïveté d'envoyer sa profession de foi
au clergé de sa circonscription, reçut du curé de
Magueux l'épître que voici
Magneux, 12 octobre 1877.
Monsieur Danclle,
Ce matin, 12 octobre 1877, j'ai reçu votre
profession de foi avec deux bulletins Danelle-
Bernardin y inclus.
J'ai fait un paquet des trois pièces et je suis
allé où on va seul.
Je vous remercie infiniment de la bonté que
vous avez bien voulu avoir de me servir de
torche-cul.
Tant que vous voudrez bien me continuer le
même service, vous me ferez le plus grand plaisir.
Tout vous,
0 Bossuet
Nous apprenons que Monsieur le curé de Rous-
brugge a été condamné Vendredi par défaut par le
Tribunal correctionnel de Fumes quatre années
d'emprisonnement, une amende et aux frais pour
divers attentats la pudeur.
Elles vont bien nos bouches ouvertes par l'Eglise.
Les journaux cléricaux nous apprennent que
l'armée des Xavériens compte aujourd'hui 317
compagnies, qui donnent un chiffre total dequatre-
vingt mille hommes. C'est presque autant de sol
dats que compte, l'armée belge. Et notez bien que
tous sont armés... car il s'agit de ces cohortes de
Stokslaegers qui jouent bu bâton en temps d'élec
tions.
Une dépêche de Rome nous apprend que le Père
Curci vient d'être expulsé de l'Ordre des jésuites.
Le correspondant du Times Rome assure qu'il
est décidé publier le récit de ses démêlés avec le
Vatican depuis 1871.
Le Père Curci n'est pas le premier jésuite venu.
Il a dirigé pendant plusieurs années la Civilta
Gattolica, le célèbre journal rédigé en Italie sous
le patronage du Vatican. Comme orateur sacré et
comme écrivain, il était considéré comme la gloire
la plus éclatante de l'Ordre des jésuites et de l'Eglise
romaine elle-même.
DENIER DES ÉCOLES.
Le Musée Javanaispar le célèbre Dle
11,565-73
Théâtre d'Ypres.
Degand
Curé de Magneux.
Montant des listes précédentes, 11,551-69
Muziekanten op scène, 2-54
Pour le solo-schlimm, gagné l'estaminet
17 Juillet 1877, 1-30
Soirée passée Messines entre arbalétriers
messinois et yprois, 4-11
Un tour de valets.... de pique, au Sultan, 3-09
L'influence de la prestidigitation sur six
commerçants yprois en route, 3-00
Dépenses jusqu'à ce jour,
En caisse, fr.
8,080-65
3,485-08
On nous prie d'informer le public que des
mesures ont été prises afin que des places
soient réservées pour les abonnés.
Ceux-ci sont invités se présenter la
Salle de Spectacle, Eundl prochain, de 3 h.
4 1/2 après midi.
Le Directeur du Théâtre s'y tiendra leur
disposition pour l'inscription et le numéro
tage des places.
Société des Chœurs. - La soirée musicale du
31 courant est remise au Mercredi 7 Novembre pro
chain, de nombreux membres honoraires profitant des
deux jours de fête pour quitter la ville.
M. Alfred Leleup, élève de notre Collège Communal
vient de passer avec succès l'examen d'entrée l'Ecole
Militaire, section des armes spéciales. Ilestà remarquer
que ce jeune homme, tout en étudiant les branches
scientifiques de cette épreuve, a terminé la même an
née sa rhétorique latire.