Les crédits militaires. line Demande et une Réponse. Et c'est dans ce moment où les commerçants ont si grand besoin de rentrées, que l'on abuse le plus de cette usage désastreux, l'achat crédit. Les consommateurs, au lieu de payer au jour le jour, laissent s'accumuler, chez leurs fournisseurs, des comptes énormes. Pendant ce temps, le négo ciant, pour faire honneur ses engagements, pour payer comptant ou 80 jours les marchandises qu'il vend crédit doit emprunter de l'argent chez son banquier, renouveler les traites, perdre enfin, en frais inutiles, la plus grande partie, sinon la totalité de son bénéfice. Interrogez les couturières, les marchandes de modes, les parfumeurs, les gantiers, les lingères, s'ils ne craignent pas de votre part d'indiscrétions, qui les brouilleraient avec leurs riches clients, vous apprendrez de singulières choses. Telle grande dame n'a pas réglé depuis plusieurs années sa note, qui se chiffre par dizaines de mille francs. Telle autre s'est mise fort en colère et a retiré sa pratique parce qu'un jour, où l'on avait un pressant besoin d'argent, on a eu l'audace de se présenter chez elle et de réclamer humblement ce qu'elle devait. Telle autre traite de voleur le four nisseur assez hardi pour ajouter les intérêts une note vieille de quatre ou cinq ans. Ce que nous disons de la couturière et de la marchande de modes est aussi applicable au bou cher, l'épicier, au marchand de comestibles et même la blanchisseuse Notez que c'est surtout dans les classes élevées de notre société que les négociants rencontrent les débitrices les plus récalcitrantes. Si nos dames ne comprennent pas que leurs four nisseurs ne peuvent, moins de se ruiner, leur accorder des crédits illimités, le devoir de leurs maris serait de leur faire entendre raison sur ce point. Mais les maris n'agissent-ils pas de même vis-à- vis de leur tailleur, de leur bottier, de leur chape lier et de leur marchand de cigares - Inscrivez cela mon compte Voilà le refrain général, et quand ce compte est bien gros, quand la perle d'intérêt et les commis sions du banquier out supprimé tout bénéfice, le négociant a encore une peine inouïe se faire payer au bout d'un an et plus. Le crédit a pris, chez nous, des proportions telles, qu'il est devenu un danger, une cause de ruine pour tout notre commerce. C'est un abus criant qu'il importe de faire disparaître, et, dans ce moment de crise, sa suppression serait un bien fait général. Les négociants souffrent et se plaignent en vain, il faut qu'ils agissent, qu'ils prennent en commun une résolution énergique et utile tous. Le seul moyen de salut est de faire régler, coûte que coûte, les comptes arriérés et d'inscrire désormais, en grosses lettres, sur toutes les vitrines, sur tous les prix-courants, sur toutes les factures On doit payer comptant. M. Anspach. dans le toast au Roi qu'il a pronon cé au banquet de la Grande-Harmonie, a dit La Patriese constituant le défenseur de l'ordre moral, ne trouve rien de mieux que de demander la mise en jugement du Bourgmestre de Bruxelles, coupable de préférer Léopold Mac-Mahon. Il nous semble que celle loi est virtuellement abolie, depuis que l'on a laissé la presse cléricale traiter le Roi d'Italie de bandit et de brigand cou ronné. Journal de Bruges.) Nous recevons l'exposition des motifs l'appui des demandes de crédits militaires réclamés par le gouvernement. Ces crédits s'élèvent, pour les fortifications établir sur le Rupel et la Nèlhe, la somme de trois millions. L'exposé des motifs dit: Les crédits sollicités pour l'artillerie se répartis sent de la manière suivante Nous recevons la note suivante imprimée 2° d'aceepter en paimenl de traites ces mêmes monnaies belges? 2° La Banque Nationale n'est obligée prendre la monnaie de cuivre belge de 1 et 2 centimes que jusqu'à concurrence de deux francs et le nickel que jusqu'à la somme de cinq francs par payement, et la monnaie divisionnaire d'argent jusqu'à 50 francs. Les droits de la banque sont les droits de tout le monde. 3° Les monnaies de cuivre ne sont échangeables nulle part; le nickel peut être échangé, sans frais seulement aux caisses de l'Etat. La Banque na tionale pas plus que la première personne venue n'est obligée échanger quoi que ce soit. Au moment où les jésuites jouent un si grand rôle dans la politique européenne, notamment en France, il est bon de rappeler en quels termes le pape infaillible Clément XIV supprima en 1773 l'ordre de Loyola, devenu aujourd'hui l'appui le plus puissant de l'infaillible Pie IX: La dernière correspondance bruxelloise du Temps, de Paris, est entièrement consacrée aux attaques dirigées par notre presse ultramonlaine contre la Constitution, attaques qui montrent sous leur vrai jour les aspirations du parti jésuitique et font bien comprendre les difficultés croissantes au milieu desquelles se débat le ministère actuel. Voici la fin de cette correspondance - En présence de l attitude prise par le chef d'un pays voisin qui s'ingénie contrecarrer les aspira tions nationalesa dit M. Anspach, on se sent fier d'être Belge et d'avoir pour souverain un homme dont le plus grand souci est de faire respecter nos institu tions. - Il y a cependant, s'écrie-1-elle, une loi en Belgique qui punit les insultes faites aux chefs des nations amies qu'on l'applique, ou qu'on l'abolisse Les point dont il s'agit sont ceux qu'il importe d'occu- (>er pour s'assurer la possession des rivières qui forment a première ligne de défense de la position stratégique d'Anvers. Les sièges de Paris et de Metz ont démontré, de la manière la plus évidente, qu'il faut étendre autant que possible le rayon des grandes positions défensives, et cette extension, dont l'utilité n'avait jamais été mécon nue, est devenue, depuis ces mémorables exemples, d'une impérieuse nécessité. La commission qui a été instituée en 1871 pour étu dier les questions relatives l'organisation de l'armée ne pouvait laisser dans l'ombre une question aussi im portante. Voici comment la sous-commission s'exprime, page 305 de son rapport La possibilité de bombarder des distances dépas- sant 7,000 mètres est si bien démontrée par le siège de Paris et par les dernières expériences de poly- gone, que le Gouvernement belge devra songer Fortifier, dans un avenir prochain, les passages de la Nèthe entre Lierreet Waelhem, passages qu'il impor- te d'occuper, non-seulement pour tenir l'ennemi éloi- gné de notre métropole commerciale, mais encore pour permettre l'armée de prendre l'offensive au - moment opportun. Si cette ligne n'était pas retran- chée, nous pourrions, en cas de brusque invasion, être refoulés dans le camp retranché avant que celui- ci fût mis en état de défense. 1° Achat de canons de gros calibre avec affûts et dépendances pour l'armement de la batterie cuirassée du fort Ste-Marie sur le bas Escautfr. 781,000 2° Achat de canons de gros calibre avec affûts et dépendances pour l'armement des forts du camp retranché2,096,000 3° Acquisition des cartouches douille emboutie nécessaires pour compléter l'ap- Srovisionnement de guerre de l'armée et es forteresses1,323,000 4° Armement de 20 batteries de campagne 3,300,000 Total fr. 7,500,000 Un banquet a clos ce congrès et les notaires étran gers, après avoir visité les principaux monuments delà ville, ont remercié leurs collègues belges de leur cor diale réception. Le Moniteur publie de tableau de comparaison du commerce de l'année 1877 avec celui de l'année 1876. Pour l'ensemble du mouvement commercial, en ce qui concerne les marchandises dénomées au tableau officiel, on remarque A l'importation Pour le mois d'octobre 1877, une diminution de 9 p. c. sur le mois d'octobre 1876 pour les 10 premiers mois de 1877, une diminution de 1 p. c. sur les 10 premiers mois de l'année 1876. A l'exportation Pour le mois d'octobre 1877, une augmentation de 2 p. c. sur le mois d'octobre 1876 pour les 10 premiers mois de 1877, une (augmentation ae 2 p. c. sur les 10 premiers mois de l'année 1876. Congrès de la Fédération Cantonale du IVétariat. Les délégués hollandais, allemands et anglais ont été reçu la gare du Nord et ceux de France la sta tion du Midi. Les délégués hollandais attribuent la décadence du notariat, dans leur pays, la loi de 1842 qui a encou ragé les notaires remuants et la création des make- laars", courtiers marrons et autre courreurs d'affaires. Ils regrettent la classification de la loi de ventôse. Les délégués français font ressortir la supériorité de la loi de ventôse an XI qui établit le triple ressort dans l'intérêt public et dans l'intérêt, bien entendu, du notariat. Les législateurs modernes, disent-ils, sont de beaucoup inférieurs ceux qui ont réussi faire l'ad mirable loi organique du notariat. Les délégués anglais s'expriment en leur langue et disent être simplement des certificateurs d'actes. Leur rôle ne va pas au delà. Ils apprécient beaucoup le notariat organisé par la loi de ventôse, Les délégués allemands trouvent la loi organique belge meilleure que celle qui les régit. Le président de la fédération cantonale remercie les notaires étrangers des lumières par eux apportées. La grande majorité des signataires, demandant l'unité du ressort, comprend aujourd'hui que la délimitation cantonale est avant tout protectrice des notaires can tonaux soucieux de leur dignité et attendant la clientèle dans leur cabinet d'ét ude, et que, seule, elle peut sauvegarder la loi sur la résidence. - 11 demande augmenter l'action disciplinaire de la chambre. La supériorité de la loi de ventôse, après uue re marquable discussion, est reconnue par 165 voix contre 5 et une abstention. Demande: La Banque Nationale peut-elle refuser i° déchanger les pièces belges de un et de deux centimes ainsi que les pièces de nickel? Réponse: 1° La monnaie de cuivre française n'a pas cours légal en Belgique. Il est cf usage de l'ac cepter, maison ne peut/èttrerpersonneà la prendre la Banque Nationale la refuse. Après un mûr examen, de notre certaine science, et par la plénitude de notre puissance apostolique, nous supprimons et nous abolissons la société de Jésus; nous anéantissons et nous abrogeons tous et chacun de ses offices, maisons, écoles, collèges, gymnases et tous autres lieux qui lui appartiennent de quelque manière que ce soit, et en quelque province, royaume ou Etat qu'ils soient situés... Nous déclarons supprimée perpétuité et entièrement éteinte toute espèce d'autorité soit spiri tuelle, soit temporelle, du général, des provinciaux et autres supérieurs de cette société... défendant de rece voir désormais qui que-ce soit, dans cette société, d'y admettre personne au noviciat et de leur faire prendre l'habit. Nous mandons, en outre, et nous défendons, en vertu de la sainte obéissance, tous et chacun des ecclésiastiques réguliers et séculiers, et notamment ceux qui ont été jusqu'à présent attachés la société et 3ui en fesaient partie, de s'opposer cette suppression, e l'attaquer, d'écrire contre elle, et même d'en parler, ainsi que ces causes et motifs ou de toute autre chose relative cette affaire, sans une permission expresse du souverain pontife. Nous défendons tous et chacun, également sous peine cCexcommunication, d'oser at taquer et insulter, l'occasion de cette supression, soit en secret soit en public, de vive voix ou par écrit, par des disputes, injurés, affronts, et par toute espèce de mépris, qui que ce soit, et encore moins ceux qui étaient membres du dit ordre. Le cabinet et la majorité de la droite voient avec regret et même avec terreur, on peut les croire sur ce point, la campagne entreprise par l'Eglise contre nos libertés constitutionnelles mais, anciens catholiques- libéraux, suspects aux évêques et peine tolérés comme temporairement nécessaires aux intérêts du parti, ils sont complètement impuissants enrayer le mouvement ultrâmontain qui s'accentue et s'organise autour d'eux. Si les élections prochaines renforçaient la majorité actuelle, ils pourraient bien être remplacés par des catholiques plus accentués, des papistes comme on les nomme ici. Mais ce serait le signal d'un choc épouvantable avec les forces du libéralisme qui, concentrées dans les grandes villes, sont peine conte nues par la prudence et la modération apparentes du gouvernement actuel, en même temps que par l'espoir de l'emporter légalement aux élections de juin 1878. Pour parer cette dernière éventualité, les catho liques s'efforcent partout de créer de faux électeurs au moyen des procédés que je vous ai signalés l'hiver

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2