tavelles locales.
Chronique Judiciaire.
propos dr lu mise exécution des lois fiscales que
su proposition trouvait sa place naturelle. Puis,
comme l'a dit M. Bara, ce n'est pas avec des ex
ceptions de procédure qu'on donnera satisfaction
au pays. Un abus existe il se pratique sur une
échelle colossale au moyen de la déclaration du
mobilier au quintuple de la valeur locative, on est
en train de fabriquer des milliers d'électeurs cléri
caux pour les prochaines élections législatives
l'opinion publique protestera tant et aussi longtemps
que la fraude dénoncée se pratiquera, et elle ne
cessera de réclamer que lorsqu'elle aura obtenu
pleine et entière justice.
La principale, on pourrait dire la seule raison
donnée par M. le ministre des finances pour com
battre la suppression de la taxe sur les chevaux
mixtes, c'est que cette suppression entraînerait la
privation du droit électoral pour un certain nombre
de citoyens. M. le ministre exagère le nombre
d'électeurs dont le cens est formé au moyen de la
taxe sur les chevaux. Ce qu'il y a de vrai, c'est
que la taxe sur les chevaux mixtes constitue une
exception la règle qui exempte de l'impôt tout
cheval servant l'agriculture, et qu'en faisant dis
paraître une exception qui n'est guère justifiée 011
ferait en même temps disparaître un moyen frau
duleux de créer des électeurs. Mais comme ce
moyen profite aux cléricaux, ce n'est pas de leur
concours que l'on peut attendre l'adoption des
mesures proposées pour empêcher l'introduction
dans le corps électoral d'éléments qui ne doivent
pas s'y trouver.
Une allusion de M. le ministre des finances aux
résultats que produirait l'application du suifrage
universel notre pays a amené II. De Fuisseaux,
puis M. Janson faire l'éloge, l'un du suffrage
universel universel et l'autre du suffrage
universel éclairé.
M. Frère-Orban a fait au sujet du suffrage uni
versel et de ses bienfaits d'éloquentes réserves qui
ont obtenu l'adhésion de presque toute l'assemblée.
L'amendement de l'honorable membre, relatif
la déclaration du mobilier, a été renvoyé comme
projet de loi spécial l'examen des sections.
La Chambre a ensuite voté l'unanimité le
budget des voies et moyens.
Le parti clérical ne dévore pas en silence la défaite
qu'il vient d'éprouver en France. Il abuse même de
de la permission de vingt-quatre heures, laissé au
condamné pour maudire ses juges, Mais ce qu'il y
a d'odieux dans les plaintes amères que lui cause la
soumission,qu'ilsappellenlladéfection du Président,
c'est le renversement de toute idée de légalité, c'est
la soif, chez l'ordre moral, de voirie despotisme du
sabre et même celui d'une épée qu'on voulait ren
dre déloyale, faire courber la tète au pouvoir civil
sous la crosse épiscopale, dont il se fait l'auxiliaire.
Ecoutez plutôt une de ces plumes taillées par
l'Eglise. Cette fois la plume fait patte de velours et
se trempe dans le miel, mais elle n'en est peut-être
que plus cruelle
Le sentiment que nous éprouvons au spectacle de ce
fier Sicambre forcé de courber la tête la vue de ce
soldat, du chef de notre armée réduit capituler devant
un Marcère, ce sentiment ressemble bien plus la pitié
qu'à l'indignation. Nous sommes humiliés d'un tel ou
trage nous nous sentons abaissés par cet abaissement
même nous souffrons des ineffables tortures par où cet
honnête homme a dû passer avant de se rendre.
Certes, ces tortures ont dû être affreuses mais elle
ne sont que le commencement de la fin tout présage
que le Maréchal de Mac-Mahon sera bientôt soumis
des exigences telles qu'il devra opter entre la retraite et
le renversement; car le principe d'autorité est détruit,
et malheur aux partis qui s'élèvent sur Y abaissement
des pouvoirs publics
Le principe d'autorilé. qui a cherché h détrui
re, l'abaisser, si ce n'est la coalition des partis
dynastiques qui. poussés par l'épiscopat. ont obte
nus de la faiblesse du Maréchal qu'il s'en allât en
guerre contre un ennemi imaginaire et fil son 16
mai.
Les républicains ont remis chaque chose sa
place, en rappelant au pouvoir exécutif qu'il n'était
que l'émanation de la volonté nationale et qu'il
devait respecter la volonté du pays.
Nous souhaitons que tous ceux qui intervertissent
ainsi les rôles reçoivent une semblable leçon.
(Journal de Bruges
Dans la discussion de la loi du contingent. M. le
ministre de la guerre a exprimé l'intention de pré
senter prochainement un projet de loi réglant la
prescription du délit de désertion militaire le délit
serait prescrit lorsque le déserteur aurait atteint
l'âge de 36 ans.
On lit dans le Temps
On raconte que M. de Lesseps. dans le voyage
qu'il vient de faire Bruxelles, aurait eu l'occasion
de s'entretenir avec le roi des Belges des événements
qui viennent de se passer en Frauce.
Le roi Léopold, assure-t-on. aurait témoigné
sa vive satisfaction de l'heureuse issue de la crise
que vient de traverser notre prys. et il aurait chargé
M. de Lesseps de transmettre au maréchal de Mac-
Mahon ses sincères félicitations'pour le palriolisme
dont il a fait preuve en faisant taire ses sentiments
personnels et en déférant la volonté nationale.
On lit dans Y Opinion d'Anvers
D'après les journaux de la capitale, l'administra
tion communale aurait mis l'étude la suppression,
par mesure d'économie, du pensionnat annexé
l'Athénée de Bruxelles. S'il fallait nous placer au
point de vue étroit de l'esprit de clocher, il n'y
aurait pas lieu de nous affecter outre mesure de
voir disparaître cet établissement mais ici, comme
partout ailleurs, il arrive que des enfants, pour
toutes sortes de motifs, ne peuvent pas faire leurs
études dans la localité qu'habitent leurs parents et
ceux-ci doivent être bien aises de trouver proxi
mité un établissement similaire dirigé dans le même
esprit, d'après les mêmes méthodes. Aussi voyons-
nous des pensionnats annexés tous les athénées
du pays et en raison même de la solidarité qui doit
exister entre elles, toutes les villes font de ce chef
des sacrifices plus ou moins grands, c'est, en un
mot, un échange de bons procédés.
Nous espérons que l'administration communale
et libérale de Bruxelles ne prendra pas une mesure
qui serait d'un fâcheux exemple, nous dirons plus,
une espèce de justification et d'encouragement
pour la suppression des pensionnats des autres
athénées dans les villes où la position de notre parti
est moins forte et qui disposent de ressources
moindres que la capitale.
Nous entendions pour la première fois M.VanWaeyen-
berge, lauréat du Conservatoire Royal de Gand. Doué
d'une voix de baryton étendue, sympathique et vibran
te, cet excellent chauteur joint une articulation nette
et correcte, un élan dramatique vrai, un style de la
grande école aussi l'auditoire ne lui a-t-il marchandé
ni les rappels, ni les bis.
Les soirées des Chœurs, cet hiver, sont brillantes
les auditeurs sont très nombreux et les concerts réus
sissent parfaitement; c'est la direction nous prouver
qu'elle connait le proverbe succès oblige.
Société des Chœurs. La soirée de Mercredi
débutait par une bonne exécution du chœur du Tann-
hauser. L'orchestre a enlevé avec justesse et précision
l'ouverture de la Sirène. M. Wenes a fort agréable
ment chanté une mélodie de David. Succès de rire, et
succès marqué pour notre joyeux comique M. Maillard.
Quant M. Coffyn, il est habitué voir son talent sé
rieusement apprécié cette fois encore, les bravos ne
lui ont pas fait défaut.
Excellente, l'interprétation des deux quatuors et du
quintette; M. Beyer était au 1' pupitre, et, sous son in
telligente impulsion, nos artistes (MM. Petit, Gaimant
frères et Froidure) ont fait merveille; le public a cou
vert d'applaudissements les trois morceaux, et M.Beyer
a dû reparaître sur l'estrade.
Le sieur Jean Scharlaeken, inculpé dans l'affaire de
l'assassinat de Staden a été mis en liberté sans
qu'aucun cautionnement a été exigé.
Scharlaeken, on le sait, est le mari de Marie-Thérèse
Willaert, si horriblement assassinée le 9 de ce mois.
Ëtat-Civii. d'Ypbm, du 14au 21 Décembre 1877.
NAISSANCES: Sexe masculin, 8 id. féminin, 5. Total 11.
Décès.
Dewachter, Désiré, 75 ans, sans profession, veuf de Marie I
Ghyselen, rue de Dixmude. Boudry, Marie, 62 ans, cou-1
turière, épouse de Gustave Sanly, rue de Menin. Nevejan,
Amélie, 87 ans, saus profession, vfuve de Jaques Durnez, rue
de l'Hôpital st-Jaen. Markey, François, 44 ans, boucher,
veuf de Sophie Markye, rue au Beurre. Fertinel, Jean, 85
ans, sans profession, veuf de Jeanne Deflou, rue de Dixmude.
Vanacker, Marie, 77 ans, dentellière, épouse de Louis
Duprez, rue de Menin. Delbecque, Edouard, 65 ans, tailleur,
époux de Virginie Declercq, rue de Menin. Gerste, Frédé
ric, 69 ans, sans profession, veuf de Françoise Castryck,
Nouveau Chemin Sl-Martin. Born, Guillaume, 25 ans,
soldat au 2e Regt de Guides, rue des Bouchers.Wackenirr,
Marie, 75 ans, sans profession, veuve de Joseph Jolyt, rue de
Menin. Clauw, David, 24 ans, sans profession, rue longue
de Thourout. Lambin, Amélie, 77 ans, sans profession,
veuve de Louis Soenen, rue lougue du Marais.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexe masculin, 1. Sexe Féminin, 5. Total 4
>tat<
La cour d'appel de Bruxelles a rendu Jeudi son arrêt
dans l'affaire des bagarres qui ont suivi, Anvers, le
10 Avril 1877, l'élection sénatoriale de M. le baron Osy.
Le sieur Aerts, archetecte, a été condamné un mois
de prison, et le sieur Marien, entrepreneur, demeure
acquitté. Quant Van Douselaer, tapissier qui avait été
condamné 3 mois de prison, cette peine a été élevée
6 mois et 50 fr. d'amende.
Enfin la cour a confirmé la condamnation 4 mois
d'emprisonnement du sieur Immerechs, et celle 15
jours de prison prononcée contre le défaillant Joseph
Simons. Sont également confirmées les allocations pécu
niaires prononcées en faveur des civiles au procès.
Dans la même audience, la cour en rendu un arrêt qui
confirme la condamnation une année de prison pro
noncée contre le jeune Daix d'Ixelles, du chef de coups
et blessures graves infligés un ouvrier maçon, au mois
de Mai dernier; mais, statuant sur les conclusions de la
partie civile, la cour élève la somme des dommages-
intérêts 2,500 fr., avec les intérêts judiciaires au lieu
delà somme de 1,500 fr., allouée par les premiers ju
ges.
Daix est en outre condamné aux frais et dépens des
deux instances tant envers la partie civile qu'envers
l'Etat.
Ce matin l'ouverture de l'audience du tribunal
civil de Mons, M. le président Wery a donné lecture du
jugement renduen causedu sieur Floyois de La Bouverie
contre M. Degouy, directeur de VOrgane de Mons.
Les affaires Langrand-Dumonceau donneront lieu
Lundi prochain, deux assemblées d'intéressés, qui se
tiendront 10 heures du matin, l'une en l'auditoire du
tribunal de commerce de Bruxelles, l'autre dans le local
de la cour d'assises du Brabant.
Dans la première, les curateurs la failite de la Ban
que internationale du Crédit agricoleBruxelles, M"
Hanssens et De l'Eau, feront la reddition des comptes
de ladite faillite.
Dans la seconde, les curateurs la faillite de laSociété
de Crédit foncier international, M*' Constant Poelaert et