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La cavalerie du cléricalisme.
Nouvelles diverses.
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considère comme imprenable grâce toutefois
au projet d'extension des lignes de défense présen
tés la Chambre, lesquelsauroul pour conséquence
d'exiger des lignes d'investissement si considéra
bles que. selon toute probabilité, l'armée envahis
sante renoncerait assiéger Anvers, parce que les
forces et les ressources qu'elle devrait y consacrer
ne seraient plus en rapport avec le but obtenir.
Ajoutons que pour défendre cette place 45.000
hommes suffiront d'après l'estimation des hommes
spéciaux et de M. l'inspecteur général du génie
lui-même, de sorte que l'armée de campagne pré
senterait un chiffre très respeclabledecomballauts.
Enfin le service de l'intendance, tel qu'il est
réorganisé, fonctionnerait la satisfaction géné
rale si nous devions entrer en campagne.
Ces déclarations sont assurément très rassuran
tes. et elles étaient nécessaires pour mettre un terme
aux alarmes que ne cessent de faire entendre les
militaristes outrance en prétendant que le pays
n'est pas en situation desedéfendre sérieusement.
Mais il est essentiel de ne point perdre de vue
que la disposition de la loi de milice permettant au
gouvernement de rappeler l'activité v tel nombre
de classes congédiées qu'il juge utile en commen
çant par la dernière »ne restera en vigueur jusqu'au
1er Janvier 1880. et qu'à partir de cette date, si
d'ici là la réserve nationale n'a pas été autrement
organisée, de réserve nous n'en aurons plus d'aucune
sorte, ce qui indique toute l'étenduedeleurs devoirs
aux Chambres et aux gouvernement.
Au cours de la précédente session législative,
AI. Malou avait présenté la Chambre un projet
de loi autorisant l'Etal disposer d'un bien sans
maître, la maison dite des Paynders Terjnonde,
la cour d'appel de Gand ayant décidé que les héri
tiers du dernier portefaix, qui avait racheté la
maison au moyen des deniers de la corporation
supprimée sous la République française, étaient
incapables de posséder le bien.
M. Janson ayant pris acte en faisant observer
que celte jurisprudence pourrait être, l'occasion,
appliquée aux biens de main-morte, M. Malou
retira celte partie de son projet de loi en disant
qu'u.i pourvoi en cassation venait d'intervenir.
Celle cour vient de prononcer son arrêt.
Sur les conclusions conformes de M. le procu
reur général Faider, elle a pleinement sanctionné
le système de la cour d'appel de Gand, en décidant
que. par cela seul que l'acquéreur n'est qu'un
acquéreur apparent, l'égard duquel la preuve est
acquise qu'il a acheté non pour lui, mais pour une
corporation incapable, le bien n'est acquis ni lui.
ni cette corporation d'où la conséquence, déjà
tirée des faits par M. Malou. que ce bien appartient
en toute propriété l'Etat, que celui-ci en dispose
en tout temps en maître.
Telle étant la décision pour un bien que l'État a
lui-même vendu et dont il a reçu le prix, plus
forte raison, dit la Flandre libéraleen sera-t-il de
même des biens que des corporations sans person
nification civile ont acquis de tiers.
Nous lisons dans le Moniteur belqe
Les journaux venant de l'étranger Paris sont
distribués maintenant tous les jours, et 8 heures
du malin Paris, au lieu de l'être 6 ou 8 heures
du soir.
Sont distribués maintenant tous les jours ce
qui laisse entendre qu'ils ne l'étaient pas régulière
ment sous le beau régime du 16 mai pour lequel
notre Moniteur lui-même a eu tant de complai
sances et douze heures plus tôt Paris, ce qui
est une constatation aimable pour le régime nou
veau. Il y a là une fine critique l'adresse du
premier et un compliment réservé l'adresse du
second.
La muraille de Chine qu'on avait commencé
d'élever entre la France et l'étranger s'est donc
écroulée, et désormais les abonnés de France srront
servis régulièrement.
La Chambre s'est ajournée au 22 Janvier pro
chain, après avoir tiré au sort la dépuialiou chargée
de présenter, l'oecasion du renouvellement de
l'année, les compliments d'usage au Roi.
Voici le texte des principaux amendements que
M. Van Humbeek propose au projet de loi portant
réorganisation de la garde civique
Aux articles 2 et 3. La garde civique se divise
en deux bans chaque ban comprend une partie active
et une partie non active. Le premier ban de la garde
civique comprend les gardes âgés de 21 32 ans; il est
organisé dans tout le royaume par circonscription d'une
ou de plusieurs communes. Dn arrêté royal détermine
les circonscriptions de manière que chacune d'elles
fournisse un bataillon au premier ban.
En temps de paix la partie active du premier ban
dans chaque circonscription est au_moins de un pour
cent de la population par commune.
Le deuxième ban est actif en temps de paix, moins
d'une disposition contraire du gouvernement dans les
communes ayant une population agglomérée de plus de
10,000 âmes et dans les villes fortifiées ou domidtses par
une forteresse.
Il est non actif, etc. (comme au dernier alinéa de
l'article 3 actuel).
A l'art. 7. En temps de paix la garde civique
est placée dans les attributions du ministre de l'inté
rieur.
En temps de guerre ou lorsque le territoire est
menacé, le Roi peut ordonner la mobilisation du premier
ban il est immédiatement rendu compte de cette mesu
re aux Chambres.
Le premier ban, dès que la mobilisation en est or
donnée, passe dans les attributions du ministre de la
guerre.
Art. 24 bis. A l'avenir nul ne sera admis se
faire remplacer dans l'armée, s'il n'a déclaré avant le
tirage que telle était son intention.
Cette déclaration emporte obligation pour celui qui
l'a faite de servir dans le premier ban actif de la garde,
de s'habiller et s'équiper ses frais, d'accepter les gra
des qui lui seraient conférés et de consacrer ses efforts
a acquérir les connaissances exigées pour les remplir
dignement.
A l'art. 83. Les gardes du premier ban doivent
connaître pratiquement l'école et les devoirs du soldat,
ainsi que les principes du tir.
Ils peuvent être astreints trente exercices pendant
la première année de leur service ceux qui après ces
trente exercices n'auraient pas justifié des connaissances
nécessaires indiquées si-dessus, devront participer l'an
née suivante des exercices extraordinaires pendant
trente jours, soit dans un camp, soit dans une ville de
garnison ceux au contraire qui auront justifié de ces
connaissances ne seront plus exercés au maniement des
armes et des manœuvres que huit fois par an.
Dans la troisième année de leur service et les années
subséquentes, les gardes du premier ban, qui n'auront
pas justifié des connaissances exigées par l'alinéa 1",
seront, jusqu'à ce qu'ils aient fait cette justification,
exercés au maniement des armes douze fois par an,
sans préjudice des exercices qui leur seraient imposés
pour parfaire le chiffre de soixante, si par empêchement
ou autre cause ils n'avaient point assisté pareil nom
bre d'exercices dans les deux premières années.
Les gardes du second ban ne peuvent être astreints
plus d'un exercice par an.
La durée des exercices est de trois heures, sur le
terrain au maximum pour le premier ban elle ne peut
être, pour le second ban, de plus de deux heures par
tir du mouent fixé par le billet de convocation.
Les dernières discussions de la Chambre au sujet
des chevaux mixtes, dit la Flandre libérale, nous
remettent en mémoire l'histoire édifiante du bidet
de louage Vermeersch-Biebuyck que la Députation
de Bruges, désormais célèbre par le cheval mixte
Claeys-Decock, nous a expédié l'an dernier. Ver-
meersch, au grand ébahissement de ses voisins,
avait pris une patente de louageur de voitures.
Interpellé sur ce fait par M. lweins, bourgmestre
de Zonnebeke, ce brave homme déclara tort ou
raison qu'il n'était pas louageur qu'à part
deux grosses pouliches, il n'avait pas plus de
bidet que sur la main et que s'il s'était aventuré
prendre une fausse patente, c'est qu'il y avait
été invité gracieusement par MM. Biebuyck
représentant et Spillebout, ancien conservateur
des hypothèques.
Devant la Dcpulation permanente de la Flandre
occidentale, celle impertinente déclaration reçut,
de la part de MM. Decoek et consorts, l'accueil que
l'on devine. Elle fut renvoyée tambour battant
M. le chevalier Ruzette, alors commissaire d'ar
rondissement Ypres. Et, chose singulière l'hon
nête paysan déclara carrément devant cet honorable
fonctionnaire: qu'il avait joué M. le bourg-
meslre lweins un tour pendable, que, contraire-
ment sa première déclaration, il était réellement
possesseur d'une haridelle et d'un fiacre et que
lui-même, dans ses moments perdus, jouait
merveille le rôle d'automédon.
Empressement bien légitime de M. Ruzette,
d'envoyer cette déclaration orthodoxe ses bons
amis delà Députalion et empressement tout aussi
vif de la part de ceux-ci, de décider que le procès-
verbal dressé par M. lweins n'était qu'une mauvaise
plaisanterie; que celui dressé par M. Ruzette
devait faire preuve en justice que l'affaire était
limpide que Vermeersch possédait évidemment la
base de sa patente et serait un excellent électeur
de plus pour M. Biebuyck.
Malheureusement, l'impartialité manifeste de
cette décision ne la sauva point de l'appel. La
Cour, peu éclairée sans doute par deux certificats
contradictoires, ordonna une enquête et voyez
Un grand nombre de voisins déclarèrent, sous la
foi du serment, que Vermeersch était tout bonne
ment cultivateur comme eux, qu'il n'avait ni voi
ture ni cheval la disposition du public et qu'il
n'était pas plus louageur que M. Biebuyck lui-même.
Bien plus, et c'est ici que l'on aperçoit toute la
singularité de l'aventure on ne vit comparaître
l'enquête devant le juge de paix, ni Vermeersch,
ni M. Biebuyck, ni M. Spillebout, ni M. Ruzette,
ni personne Le louageur et son bidet s'étaient
éclipsés, de compagnie avec tous leurs patrons.
Conclusion les accusations de fraude dirigées
de toutes parts contre le parti qui s'est emparé du
pouvoir en Belgique sont d'affreuses calomnies. Ni
le ministère épiscopal. ni les représentants ortho
doxes en général, ni M. Biebuyck en particulier
n'avaient aucun motif personnel pour repousser
l'amendement, l'aide duquel M. Frère-Orban
s'était proposé de donner un coup de fouet et de
balai toute la cavalerie cléricale. Ils n'ont, en le
faisant, écouté que la voix d'une conscience droite
et honnête.
Qui oserait en douter plus longtemps
Nous liions dans la Constitution du 25 c1
Dans la nuit de Dimanche Lundi, trois habitants de Rol-
leghem trouvèrent près du village d'Aelbeke, le long du pavé
et couché dans une mare de sang, le nommé Ferdinand Van-
denbossche, marchand de noix.
Le corps du malheureux était horriblement mutilé. Trans
porté dans une maison voisine, la victime expira vers cinq
heures.
Vandenhossche avait quitté vers une heure du matin un
cabaret de la place d'Aelbeke où il avait tu une dispute avec
trois autres individus. Arrivé près du mur de clôture du ci
metière, il fut attaqué par ces derniers, et en juger par le
nombre et la giavilé des blessures l'agression doit avoir été
furieuse.
Le parquet averti immédiatement s'est rendu sur les lieux
du crime dès Lundi matin. Il y avait été précédé déjà par tou
te la brigade de la gendarmerie de ÎUouscron. Deux des trois
individus susmentionnés ont été arrêtés. Le troisième s'est vo
lontairement constitué prisonnier dans la journée de Mardi.
L'instruction continue.
Dne importante capture, rapporte l'Indicateurvient
d'être faite Godewaersvelde.
Dans la matinée de Samedi, M. Maniez, receveur, et deux
des préposé de service visitaient les wagons venant de la Bel
gique en destination de France.