Affaire Lambertini Antonelli.
Nécrologie.
Nouvelles diverses.
l'obédience des prélats. Les cardinaux lui baisent
la main les archevêques lui baisent le genou et le
pied. Les pénitenciers de Saint-Pierre n'ont le droit
que de lui baiser le pied seulement.
Lorsqu'il descend du trône, un maître de céré
monies s'avance aussitôt, l'arrête, tombe ses ge
noux, lui présente une verge en argent terminée
par un paquet d'éloupe auquel un clerc met le feu
avec le cierge qu'il tient la main, pendant que le
premier officier chante haute voix: Sanctepater,
sic transitgloriamundi. Cecurieuxetsymboliqne
avertissement est répété deux fois.
Après la messe, le pape est porté en procession
jusqu'au balcon qui a vue sur la place de Saint-
Pierre. Là, en présence de la foule, sa mître est
enlevée, et la célèbre couronne, la tiare pontificale,
est posée sur son front par le eardinal-doyen, qui
prononce ces paroles:
Reçois la tiare ornée des trois couronnes et
sache que tu es le père des princes et des rois,
le maître du monde. {Et scias is esse patrem
principum et regum, rectorem orbis), sur la
terre le vicaire de Notre Sauveur Jésus-Christ,
auquel honneur et gloire dans les siècles des
siècles.
Celte exaltation publique de la souveraineté de
'Eglise est la moralité tirer des cérémonies d'une
autre âge qui président l'élection d'un pontife.
511e sera notre dernier mot.
Le tribunal a rendu le 20 février, sa sentence.
Le tribunal admet la preuve par témoins demandée
par la comtesse Lambertini. Il a délégué un juge
pour entendre ces témoins et il a condamné les
frères Anlonelli aux dépens de cet incident.
Dans la séance du 8 courant, le gouvernement
a déposé sur le bureau de la Chambre des repré
sentants un projet de loi apportant des modifications
la loi sur la chasse. Voici la teneur de ce projet
Article unique. La loi du 26 février 1846 sur la chasse
est modifiée de la manière suivante
1" L'article 4 est remplacé par 1rs dispositions ci-après
g i| est interdit en tout temps, sous peine d'une
amende de 100 fr. 200 fr. et d'un emprisonnement de huit
jours un mois, d'employer, de transporter ou même de
détenir des filets, lacets, bricoles, appâts et tous autres engins
propres "a. prendre, détruire le lapin et le gibier dont fait
mention l'article 5 ci-après, ou faciliter la destruction de ce
gibier.
g 2. Les faits prévus par la disposition qui précède
seront punis d'une amende de 200 400 fr., et d'un empri
sonnement de 15 jours 2 mois, si les délinquants étaient
armés, s'ils étaient déguisés ou masqués ou si les faits ont
été commis en bande ou en réunion de trois personnes au
moins.
3. Dans tous les cas, les engins susmentionnés seront
saisis et confisqués le juge en ordonnera la destruction.
§4. La présente disposition ne s'applique pas aux bour
ses propres prendre le lapin, elle ne s'applique pas non plus
aux lacets destinés prendre la bécasse, pourvu que l'usage
n'en ait lieu que dans les bois d'une étendue de dix hectares
au moins, aux époques et dans les provinces ou parties de
provinces qui sont désignées par le gouvernement.
2° Les g 2 et 5 de l'ai ticle 5 sont modifiés et les disposi
tions de cet article sont complétées comme il suit
2. Il est également interdit aux marchands de
comestibles, traiteurs et aubergistes de détenir, même hors
de leur domicile, le gibier désigné au précédent, comme
toute personne de récéler ou de tenir lesdites espèces de
gibier pour le compte de marchands ou trafiquants.
g 5. Chaque infraction aux dispositions du présent
article sera punie d'une amende de 50 100 fr.
4. Le gibier saisi est mis immédiatement la dis
position de l'hospice ou du bureau de bienfaisance, par le
bourgmestre de la commune.
§5. Le gibier ne peut être recherché et saisi, confor
mément aux règles prescrites par le code d'instruction crimi
nelle, qur chez les marchands de comestibles, traiteurs et
aubergistes, dans les lieux publics et les voitures publiques.
6. La recherche et la saisie ne peuvent être prati
quées, par les mêmes voies, en d'autres lieux que si le gibier
y est déposé pour être livré au commerce.
7. Le transport du gibier vivant peut être autorisé
pendant la fermeture de la chasse par le ministre de l'intérieur
et moyennant les conditions qu'il prescrit.
3" Un nouvel article qui portera le n° 7 est introduit
après l'article 6.
Art. 7. Quiconque est trouvé chassant et ne justifiant
pas d'un permis de port d'armes de chasse sera puni d'une
amende de cent francs.
Les permis de port d'armes de chasse ne sont valables
que pour une année, pat tir du Ier juillet. Leur prix est fixé
la somme de cinquante francs. Un arrêté royal règle le
mode, la forme et les conditions de leur délivrance.
4° Les articles 7 et 8 sont remplacés par les dépositions
suivantes
Art. 8. Les délits prévus par les articles 1, 2, 3 et 7 ci-
dessus seront punis d'une amende double et d'un emprison
nement de 8 jours I mois, lorsqu'ils auront été commis au
moyen d'une arme prohibée, lorsque les délinquants étaient
déguisés ou masqués, ou lorsque les faits auront été commis
en bandes ou en réunion de trois personnes au moins.
Les peines seront portées au double l'égard des em
ployés des douanes, gardes-champêtres ou forestiers, gen
darmes et gardes particuliers qui se rendront coupables de
l'un des délits prévus par la présente loi.
En cas de concours de plusieurs délits, les peines seront
cumulées, sans qu'elles puissent, néanmoins, excéder le
double du maximum de la peine la plus forte.
Chacune des différentes peines sera doublée en cas de
récidive. Elle sera triplée s'il survient une troisième con
damnation, et la même progression sera suivie, pour les
condamnations ultérieures, le tout, dans le courant de deux
années consécutives.
Toutefois ces peines ne pourront excéder 1,000 francs
d'amende et huit mois d'emprisonnement.
5° L'article 9 est remplacé par la disposition suivante
A l'exception du cas prévu par le§ 1" de l'ai t. 2, l'arme
dont le délinquant s'est servi sera confisquée. Il est tenu de
la remettre immédiatement entre les mains de l'agent verba
lisant.
A défaut d'avoir opéré cette remise, il encourt une
amende spéciale de 100 francs.
6° L'article 11 est remplacé par les dispositions suivantes
Les chasseurs ne peuvent être désarmés, sauf dans les
cas suivants
1° Lorsque le délinquant est déguisé ou masqué, lorsqu'il
refuse de faire connaître son nom et qu'il n'a pas de domicile
connu
2° Lorsque le délit est commis pendant la nuit.
5° Lorsque le délinquant s'est livré des menaces, des
outrages ou des violences envers des agents de l'autorité ou
de la force publique.
Société de Gardes civiques d'Vpres. - 19e til
de la période d'hiver. 24 Février 1878.
Haut total.
Vanheule L.
20 20 20 20 25 ho
rs concours. 105
Dumon A.
15 20 15 25 25
100
Devarver A.
20 20 20 15 25
100
Ligy A.
15 20 25 20 20
100
Leclercq T.
20 20 20 20 20
100
Gaimant A.
20 20 20 20 20
100
Lebbe A.
25 20 15 20 20
100
Bas total.
Maillaert G.
15 15 1
13
Maurau E.
5 1 10 1 10
27
M y le L.
10 15 1 10 5
41
Iweins A.
1 10 10 10 10
41
"tt-
Etat-Civil d'Ypiies, du 15 au 22 Février 1878.
NAISSANCES: Sexe masculin, 5 id. féminin, 6 Total 11.
Mariages.
Riquiere, Charles, journalier et Roussel, Julie, couturière.
Devos, Servais, jardinier et Capoen, Elodie, domestique.
Declercq, Hubert, cigarier et Debruyne, Christine, repas
seuse. Kiem, Charles, facteur rural et Odent, Rusalie,
domestique. Boudry, Polidore, plafonneur et Wallaorl,
Virginie, sans profession. Devèze, Antoine, capitaine du
génie et Siinar, Azélie, sans profession. Demey, Julien,
journalier et Decloet, Marie, dentellière. Hengebaert,
Edouard, cordonnier et Druant, Julienne, domestique.
Décès.
Decneuvel, Isabelle, 72 ans, sans profession, célibataire,
rue de Lille. Duthoo, Ursule, 71 ans, sans profession, cé
libataire, rue de l'Hôpital St-Jean.Schockeel, Constance,
79 ans, sans profession, célibataire, rue de la Boule.
Lambert, Auguste, 35, ans, journalier, époux de Zarapeur,
Judith, rue longue de Tbourout.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexe masculin, 1. Sexe Féminin, 1. Total 2
Monsieur Alexandre de Preudhomme d'Hailiy, vicomte de
Nieuporl, vient de mourir Alger, où il s'était rendu dans
l'espoir de rétablir sa santé.
Né Bruxelles, le 31 Décembre 1826, il est mort sur la
côte d'Afrique, le 21 février, âgé de 52 ans.
Le vicomte de Nieuport avait été major de la Garde Civique
de Fumes, président de la commission des Prisons, secrétaire
du Conseil provincial de la Flandre Occidentale, commissaire
d'Arrondissement Audenarde, président du 7e Coinraice
agricole.
Il appartenait l'une des plus anciennes familles de France
et de Belgique,allié l'illustre ligne de Montmorency.Mais on
n'a pu dire,comme Victor Hugo, decertainsgrandsd'E-pagm
Des aïeux, mais pas d'œuvres Toute sa vie a été consa
crée la chose publique et dans toutes les positions qu'il a
occupées, il n'a cessé de rendre des services. C'était un puis
sant organisateur, un esprit d'élite, un cœur d'or, dévoué h
ses amis, sa famille, adoré de tous ceux qui l'approchaient.
C'était pour les siens qu'il voulait se conserver, et leur dissi
mulant sou état, il était allé s'exiler au loin, dans l'espoir de
retrouver, sous un beau soleil, la sanlé et I» vigueur qui
l'abandonnaient.
Alexandre de Nieuport fut pendaut tonte sa vie, l'un des
plus puissants soutiens du libéralisme dans les Flandres, et sa
mort est une perte considérable pour notre opinion.
La nuit du 22 au 23 courant, des malfaiteurs se sont intro
duits, l'aide d'escalade, dans la cour de la demeure du sieur
François Bont, demeurant Bas-Warneton où ils ont volé 5
chemises d'homme qui séchaient dans une remise non fermée
et vis-à-vis de la dite demeure ils ont égalemement volé envi
ron 80 kilog. de pommes de terre.
Un fumiste dans l'embarras.Parmi les métiers
dangereux, il faut citer celui de fumiste.
Nous avons souvent signalé des accidents arrivés ces
ouvriers, mais aucun n'avait la gravité de celui que nous allons
raconter.
On faisait des réparations dans une maison six étages,
portant le n° 43, rue Sainte-Anne, Paris. Le maître-com
pagnon fumiste et M. Buzelin, architecte, prenaient des
dispositions relatives aux travaux projetés, lorsque leur atten
tion fut éveillée par.des gémissements lamentables partant
d'une cheminée du deuxième étage.
On en devina bientôt la cause. Gelamini, apprenti de 12 ans,
avait été chargé par son patron de ramoner cette cheminée,
son pied avait glissé et son corps était serré entre deux parois
dans un espace mesurant 23 centimètres sur 30. On se mit
aussitôt la recherche de l'endroit exact où se trouvait le
malheureux apprenti.
Après bien des tâtonnements, on se convainquit qu'il était
la hauteur du cinquième étage.
Les cris de la petite victime s'affaiblissaient, ses gémisse
ments devenaient des râles, la suffocation allait être complète.
Aussi tous les ouvriers, tous les assistants se mirent-ils
l'ouvrage, et quelques instants après, le malheureux enfant,
demi mort, fut rendu la lumière rt la vie.
Le 22 février, rue Grange-aux-Belles, Paris, des pas
sants remarquèrent que le cocher d'une voiture de place était
affaissé et que son corps semblait suivre comme une chose
inerte tous les mouvements du véhicule. Ils avertirent des
gardiens de la paix. On arrêta les chevaux. Le cocher fut des
cendu et porté dans une pharmacie, où un médecin, qu'on
avait appelé, ne put que constater le décès résultant de la rup
ture d'un anévrisme.
D'après l'instant où ces constatations fixent la cessation de
la vie, deux jeunes époux, se trouvant l'intérieur de la voi
ture, auraient été, pendant trois ou quatre minutes, conduits
par un mort qui avait retenu les rênes entre les doigts crispés.
Lt Petit Marseillais rapporte un faitdigne défigurer
dans les annales de la Société protectrice d<-s animaux:
h Un avocat se trouvait, jeudi dans un café de la rue Can-
nebière, avec un de ses clients. Celui-ci prit dans son paletot,
en même temps que son portefeuille, divers papiers de procé
dure qu'il avait montrer. Aprè- un entretien assez long, ils
sortirent tout deux, suivis d'un chien qui appartenait au
membre du barreau. Ils étaient arrivés au cours Saint-Louis,
lorsque tout coup le client pâlit et s'éria
Je retourne vite au café Jai laissé mon portefeuille...
deux mille francs Il est perdu peut-être!...
Il partait comme un trait, torque l'avocat le rappela:
Voyez!... voyez mon chien.., que j'ai habitué porter
mes objets.
Le chien tenait, impassible, le portefeuille danssa bouche.
Le client, fou de joie, se précipita vers l'animal et l'embrassa.
Celui-ci dut vouloir lui rtndre sa caresse, car il lui mordit le
nez.
VARIÉTÉS.
Une femme de chambre illettrée entre chez un écrivain
public
Je désire que vous me fassiez une lettre pour mon frère,
qui est caporal.
C'est facile.
Elle dicte sa lettre. Tout coup «lie s'arrête:
Vous savez, dit-elle, inutile de mettre l'ortographr, il la
connait!
Rencontre de deux trains et déraillement dans les environs
de Philadelphie.
Les voyageurs vont se plaindre au bureau de police.
Combien de blessés! demanda le commissaire.
S'pl.
Combien de morts
Trois.
Et c'est pour cela que vous osez vous plaindre? Mais,
jeudi dernier, il y eut trente morts et ils n'ont rien dit.