Élection de Virtoe. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. DENIER DES ÉCOLES. On attend. La giand'messe commence. Le doyen et ses deux vicaires sont l'autel. Les agents île police sortent de la sacristie et se dirigent vers les musicieus Le président s'avance et leur demande ce qu'ils veulent. Le dialogue suivant s'établit entre le brigadier Monsieur, nous avons ordre d'eu- lever votre drapeau, si vous ne l'emportez pas de bonne grâce. Et qui donc vous a donné cet ordre Nous sommes envoyés par M. féchevin Castelein. Vous direz M. Castelein que. s'il a des ordres nous donner, il prenne la peine de venir nous le dire en personne. Dites-lui aussi que le drapeau de la musique ne sortira pas (le l'église, que je vous défends d'y loucher et qu'aucune force ne nous l'enlèvera. A ce moment la maison de Dieu présente un aspect inouï. L'indignation est son comble, ce ne sont que colloques, jurons et bousculades, la foule va faire la police le plus mauvais parti. Mais le brigadier agit en homme prudent devant la déclaration formelle du président. Devant l'indi gnation générale il se relire et va rapporter son maître ce qui se passe... C'est au moment de la seconde offrande, et le doyen lui-même officiant, donne le spectacle d'un prêtre irrité, hors de lui, disant ses ouailles en leur faisant baiser la pa tène Pax tecum (que la paix soit avec vous). Voilà ce qui s'est passé, la force n'a pas rpparu et le drapeau est resté sa place jusqu'à la fin de la cérémonie. Par Télégraphe. VIRTON, d h. 40 m. M. De Briey, candidat ciérical, est élu la majorité de 46 v«ix. Nous lisons dans YEconomie, de Tournai, le 1er Mars Des voyageurs de Lessines arrivés ce matin en notre ville y ont apporté la nouvelle d'un triple meurtre qui aurait été commis hier Biévène où un fou furieux aurait tué le Bourgmestre et deux jeunes gens de la commune. Le temps nous manque pour vérifier l'exactitude de cette nouvelle. On lit dans YUnion libérale, de Verviers La presse cléricale nous vante tous propos les ga ranties que la religion donne la moralité elle nous parle du frein religieux et des bienfaits de ce frein. Au cun journal politique ne songerait guère probablement faire des objections cette thèse, si elle restait exclu sivement consignée sur le terrain dogmatique et si elle ne cachait pas des arrières-pensées politiques. Par reli gion, la presse cléricale entend le cléricalisme, c'est-à- dire un système gouvernemental qui fait du prêtre le régulateur et le maître de toutes choses et surtout des choses temporelles. Cette presse précise sa pensée, lors qu'elle transforme les libéraux en impies, en hommes irréligieux. Si elle dit juste, libéraux tant que nous sommes, nous devons être des gens immoraux, et nos adversaires, des impeccables, des parangons de toutes les vertus, des immaculés. En est-il ainsi? Qui oserait le soutenir? Qui oserait prétendre que, sous le rapport de la moralité, les libé raux ont des leçons recevoir de leurs adversaires Qui oserait dire que ces derniers, ces grands prêcheurs de morale,ces journalistes orgueilleux qui ont toujours la bouche le mot de religion, sont des modèles de loyauté, de douceur, de modération et de justice? Comment donc fonctionne chez eux ce frein religieux,dont ils célèbrent les avantages Constate-t-on chez le parti clérical, chez les défenseurs des Duchesnes et de leurs pareils, chez le parti des Delaet et des Langrandistes,cette supériorité de moralité, qui devrait être manifeste, si le libéralisme est le vice et le cléricalisme le devoir et la vertu Bien plus. Si la thèse est fondée, si elle n'est pas un trompe-l'œil, la police correctionnelle devrait recruter ses clients exclusivement dans le libéralisme La crimi nalité devrait être infiniment plus grande dans les pays, dans les provinces et chez les populations où domine l'élément libéral Or, la statistique montre que ces hy pothèses n'ont rien de sérieux. Ce sont les contrées clé ricales, où le frein religieux est réputé avoir le plus de puissance, ce sont ces contrées qui produisent plus de crimes. Dans une statistique, que nous avons trouvé dernière ment dans le Précurseurnous lisons qu'en Angleterre, il se commettait un assasinat par 187,000 habitants, en Hollande un par 168,000 mais en Autriche, pays cléri cal, la proportion descendait un assassinat par 4,113 habitants. A Naples, avant l'annexion, il y avait un assassinat sur 2,750 habitants. Et les Etats-Pontificaux avec Rome, la capitale de la catholicité, ces Etats qui auraient dû être le siège de toutes les vertus, et, où le frein religieux devrait agir si efficacement, les Etats-Pontificaux donnaient un meur trier par 750 habitants. Pour nos provinces, la Flandre libérale a produit des chiffres non moins instructifs. Au 31 décembre 1855, le nombre des condamnés su bissant les travaux forcés la Maison de force de Gand, la seule existant pour ce genre de peine se répartissait de telle manière entre les diverses provinces que les deux Flandres occupaient le premier rang, puis la pro vince d'Anvers; la province de Liège était la moins re présentée. Au 31 Décembre 1860, la maison de force renfermait 649 condamnés parlant le flamand, 182 parlant les deux langues et 223 parlant seulement le français. Nous sommes même de produire d'autres chiffres aussi concluants. Loin de nous la pensée d'opposer au sophisme de nos adversaires un autre sophisme non moins injuste et de faire du cléricalisme un parti d'in dignes et d'infâmes. 11 y a des honnêtes gens dans tous les partis; mais nous nions que le libéralisme soit l'immoralité, ou y con duise; nous affirmons au contraire que son influence sur la moralité publique est plus favorable que celle du cléricalisme et qu'elle en relève le niveau et nous con testons au cléricalisme le droit de prétendre au mono pole de la vertu et de se dire en possession du secret de moraliser les populations. Nous apprenons que le Ministère de la Guerre vient de souscrire au Résumé d'Histoire Moderne de M. A. Mathieu, professeur notre Collège communal. Montant des listes précédentes, 14,242-43 Omdat de invitatie van de catholijke burgers van IJperen aan 't Bal van den Gouverneur niet te vinden is, 0-40 Un pari, 1-00 Sultan, 24-00 Saumon, 15-17 Tête d'Argent, 9-75 Vrange, 9-40 Witte Klakken, 8-16 St. Sébastien, 6-50 14,316-81 10,138-73 Dépenses jusqu'à ce jour, En caisse, IV. Société des Chœurs. - C'est encore un succès que nous avons porter l'actif de ce cercle. A la soirée de Mercredi dernier, les Chœurs et l'orchestre ont fait merveille. Mentionnons tout spécialement la Fan taisie Espagnole de Gevaert quoique présentant de très grandes difficultés, l'interprétation en a été irré prochable: nos félicitations l'excellent chef, M. Beyer. Une Fantaisie de concert d'Artot, a été jouée avec beaucoup de correction et d'élégance par M. A. Petit, violoniste-amateur qui rendrait des points bien des artistes de profession. M. Debacker a dit de sa voix charmante et avec son talent si apprécié la romance de l'Eclair et le Songede Bru, mélodie qui a été bissée par la salle entière. M"* Van Keerberghen, i" prix de chant du Conservatoire Royal de Bruxelles, est douée d'un organe clair, souple et bien timbré elle y joint une excellente méthode et un sentiment dramatique de bon aloi. Chacun de ses morceaux a été vivement ap plaudi après le duo des Dragonschanté avec M. De backer, le public a chaleureusement rappelé les deux interprêtes. Auditeurs et artistes, se sont séparés, nous a-t-il semblé, également satisfaits les uns des autres. Cavalcade. La sortie de Lundi prochain au pro fit du Denier des Écoles Laïques d'Ypres promet d'être brillante. On s'occupe activement des derniers apprêts les chars, fort bien décorés et très-élégants, ne laisse ront rien désirer en sommenous aurons une fête qui donnera une grande animation notre Carnaval si paisible, d'ordinaire. L'heureux essai de l'an dernier a encouragé la jeunesse libérale le succès ne manquera pas ses généreux efforts. Comme l'année dernière, il a été émis des cartes préservatrices des visites de MM. les collecteurs. Tout est donc en bonne voie on n'attend plus qu'un rayon de soleil. Si, contre toute attente, le dieu des bonnes gens refusait le concours de Phœbus, la sortie serait remise au lendemain, et au besoin au Dimanche- gras, et la mi-carême. Bon amusement donc tous, et bonne chance au Denier. Etat-Civil d'Ypbes, du 22 Février au V Mars 1878. NAISSANCES: Sexe masculin, 4 id. féminin, 6 Total 10. Mariages. Barbez, Henri, journalier et Depoorltxe, Sidonie, dentel lière. D'hoker, Charles, cordonnier et Degroote, Marie, sans profession. Joos, Alphonse, boulanger et Breyne, Vicloiïue, sans profession. Leruiinez, Charles, domestique et Degryse, Marie, domestique. Décès. Wallaert, Gustave, 47 ans, boucher, époux de Hortense Menu, rue Courte Prairie. Waulter, Alphonse, 17 ans, tailleur, rue de la Crapaudière. Therry, Virginia, 59 ans, bouliquière, épouse de François Leenknecht, rue de Lille. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin, 2. Sexe Féminin, 4. Total 6 La Gazette de Cologne rapporte que le roi des Belges a été nommé par l'empereur d'Allemagne chef du régiment de dragons n° 14 en garnison Colmar. On parle depuis quelque temps d'histoires mystérieuses qui se passeraient Bruxelles et causeraient certaines inquié tudes la police. On dit qu'il existe des individus qui s'intro duisent dans les maisons, habillés en femmes et demandant être reçus par la maîtresse du logis. On dit que ces individus sont armés et qu'ils ont sur eux une boîte contenant de la pou dre destinée être jetée aux yeux des gens pour les aveugler. On va jusqu'à citer les personnes qui auraient failli être victimes de ces guet-apens, dont le vol serait le mobile. Cette histoire fait le tour des salons et des cercles, agrémentée de détails dramatiques et terrifiants. On raconte qu'une dame de Bruxelles ayant été mise sur ses gardes par une servante, aurait prévenu la police, qui serait arrivée juste temps pour mettre la main sur le malfaiteur qui s'apprêtait lui faire violence. D'après les rumeurs qui circulent, la bande suspectecar il y avait une bande serait composée d'étrangers et princi palement d'Allemands. Si la chose était vraie il serait fort extraordinaire qu'elle n'eût pas transpiré jusqu'ici dans la presse etque celle-ciu'eût fait mention d'aucune arrestation moins, toutefois, que ce ne fût la demande de la police elle-même. Un très grave accident est arrivé dimanche, vers 8 h. du soir, l'avenue Louise, la hauteur de la rue Jourdan, Bruxelles. Un voyageur monté rue Lesbroussart avait pris son coupon jusqu'aux Carmes. Il avait l'intention de prendre la Brési lienne pour se rendre la station de Midi. Mais pour gagner du temps l'entrée de la courbe de l'Iiémycicle de l'ancienne porte Louise, il sauta de la plate-forme de derrière, malgré les observations d'un ingénieur, M. Ovide Vanderelst. En ce moment, l'omnibus montant v.rs le Bois passait sur la contre-voie où l'imprudent voyageur, dont nous ne con naissons pas encore le nom, fut renversé par les chevaux effrayés et jeté sous les roues du tram. Il fut grièvement blessé la tête. Une mare de sang attirait encore 9 heures l'atten tion des passants. M. le docteur Gaillet, appelé immédiatement après l'acci dent, a relevé sur la voie publique un morceau de mâchoire avec deux dents. L'hémorragie a été très forte. Le blessé ou peut-être le mort a été transporté l'hôpital Sl-Pierre. Tous les voyageurs s'accordent dire que ce triste accident n'est dû qu'à l'imprudence de la victime.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 2