38e ATHÉE.
10 Mars 1878.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Signature de la paix.
Une naïveté épiscopale.
Réseau des Flandres.
i\os 332-333. Dimanche,
PlRAISStlT LE JEUDI ET LE IIIILLIECHE.
BULLETIN POLITIQUE.
Londres, 4 Mars.
On nqande de Conslantinople en date du 3
l'agence Reuler qu'avant la signature de la paix le
général Ignalieff a demandé que la Russie etla Tur
quie défendent devant le congrès tous les points du
traité conclu entre elles. Safvet pacha a refusé.
Le général Ignalieff a télégraphié Sl-Péters-
bourg pour avoir des instructions.
On ne sait pas encore comment la question a été
réglée.
La Russie renonce Salonique.
La Bulgarie comprendra Bourgas, Varna et Ku-
stendje.
L'indemnité de un milliard a été réduite 300
millions.
Voici comment a été réglée la délimitation de la
Bulgarie cette province comprendra Kuslcndje,
Varna et Bourgas, trois ports importants.
La Russie renonce Salonique et a réduit l'in-
detùnité que doit lui payer la Turquie de un mil
liard 300 millions.
Londres, 4 Mars.
Chambre dés lords. Lord Derby, répondant
iord Granville, dit que les conditions de la paix
ne comprennent pas la cession de la flotte turque.
(Applaudissements).
L'indetrinilé pécuniaire, qui était d'abord de 40
millions de livres, a été réduite 12 millions. Les
revenus égyptiens n'en seront pas* touchés. Dès que
lord Derby connaîtra les conditions complètement,
il les communiquera au Parlement.
Lohd BeacortSifield, répondant lord Saint-Léo
nard, dit que l'éventualité de l'emploi des volon
taires au service l'élrangpr n'est pas probable.
La question de leur solde n'a donc pas été prise en
coitèitiérâtion.
Londres, 4 Mars.
Chambre des communes. SirStafford Norlh-
cote, répohdant lord Hartington, dit que M.
Layard et lord Loftus lui ont annoncé la signature
de la paix', qui a eu lieu hier.
Répondant M. Fraser, le chancelier de l'Echi
quier dit que les conditions de paix telles qu'elles
ont été reçues au Foreign-Ofllce sont trop incom
plètes pour qu'il puisse en donner communication
en "ce moment.
Sir Gatborne Hardy, en présentant le budjet de
la guerre, dit que l'armée est dans une excellente
condition.
Le nombre des hommes est de 110,000 soldats
avec 400,000 de troupes auxiîliaires. Le budjet est
adopté.
Ottawa, 4 Mars.
Le bruit parvenu ici que l'Angleterre demande
rait 10.000 hommes au Canada, en cas de guerre,
cause un grand enthousiasme parmi les volontaires.
Berlin, 4 Mars.
Du 8 au 15 Février la Banque de l'Empire a
acheté 282,229 marcs d'or en espèces et 2,434,344
marcs d'or en lingots.
La Gazette générale de l'Allemagne du Nord
et la Gazette de Cologne, annoncentque la réunion
d'un congrès Berlin est assurée.
Voici le résumé du discours prononcé Jeudi
au Parlement italien par le roi Humberl. Après
avoir constaté que le changement opéré sur le
trône pontifical a eu lieu dans la tranquillité la plus
parfaite et que le Conclave a joui, dans sa réunion
et ses délibérations, de l'indépendance la plus
grande, le fils de Victor-Emmanuel a dit que son
gouvernement cherchera toujours concilier le
respectées croyances religieuses avec les droits de
l'Etat et les grands principes de civilisation. Il a
parlé de Pie IX en termes fort respectueux et a
annoncé ensuite, pour l'administration de son pays,
des réformes importantes, et notamment la trans
formation et la diminution des impôts.
La réunion générale des membres du parti natio
nal-libéral dans le Reichstag allemand a eu lieu
Jeudi Berlin. Il a été décidé que le parti ne
proposera aucun amandement au projet de loi relatif
la suppléance de chancelier de l'Empire.
La Chambre des députés de France a invalidé
Jeudi l'élection de M. Barcilon par 233 voix contre
129.
Au Sénat, le ministre de la guerre a déposé un
nouveau projet de loi sur l'élat-major.
Comme nous l'avons annoncé dans notre
dernier numéro, le candidat clérical a été élu
Virton 46 voix de majorité et il y avait 68
bulletins nuls.
Ce résultat porte plusieurs organes de la
presse condamner priori la nouvelle loi
électorale. Nous n'allons pas nous aussi vite
en besogne. Ces 68 bulletins nuls, lorsqu'il n'y
avait pourvoir qu'à une seule place et lors
que chaque parti n'avait qu'un seul candidat,
nous paraît un fait si extraordinaire et si
anormal que nous nous en rendons difficile
ment compte. Comment il n'y avait que deux
noms, l'un en bleu et l'autre en rouge, et au-
dessus de chaque nom une seule case dans la
quelle il fallait apposer la marque du tampon,
et 68 électeurs n'auraient pas eu l'intelligence
nécessaire pour faire une aussi simple opéra
tion. Nous croyons bien plutôt nous que les
nullités qui vicient ces 68 bulletins sont des
nullités commises avec intention et imposées
par la contrainte morale.On dit aujourd'hui
l'électeur vous ferez votre bulletin de telle ou
telle façon, mais de manière ce qu'il soit nul
on ne sait plus imposer l'électeur un vote
favorable, mai s on l'empêche d'émettre un vote
hostile et nos adversaires sont si ingénieux en
expédients qu'ils ont inventé du premier coup,
paraît-il, le moyen de fausser notre nouveau
régime électoral.
Où est le remède Nous n'en voyons pas
pour le moment, car il sera toujours impossi
ble d'empêcher qu'un électeur mette un billet
blanc ou nul, ce qui revient au même.
On lit dans une lettre particulière du cardinal
Dechamps, adressée de Rome, sous la date du
23 Février, un vénérable religieux d'Anvers,
et reproduite par le Courrier de Bruxelles au
n° du 1er Mars
Léon XIII était visiblement le Pape
élire.
Trois scrutins ont suffi pour arriver 44
voix.
Voilà qui ne peut manquer de paraître
étrange.
Si MgrPecci était visiblement le Pape élire,
comment se fait-il qu'il ait fallu trois scrutins
pour n'arriver qu'aux trois quarts des votants?
Et s'il est vrai que c'est le Saint-Esprit qui
inspire les conclavistes, comment se fait-il que
cette troisième personne de la Ste-Trinité n ait
Êas vu de suite ce qui était visible pour Mgr
lechamps
Au lieu de chercher résoudre ce question,
nous aimons mieux croire que notre illustre
primat a commis une irrévérencieuse sottise.
On voit bien qu'il n'était plus inspiré du
tout quand il a écrit sa lettre.
Nous ne pouvons passer sous silence une démon
stration, trop pénible malheusement pour le public,
mais une démonstration péremploire de la légiti
mité des réclamations que nous faisions il y a un
an et demi.
Acelle époque nous adjurions les représentants
des deux Flandres, mais surtout de la Flandre
occidentale, de prendre en mains les intérêts de leurs
commettants et d'interpeller courageusement le mi
nistère sur la nécessité de reprendre le réseau ferré
qui sillonne l'occident du pays. Il n'en a rien été
fait, et ce sont aujourd'hui les population flamandes
qui en sont les victimes.
Nous avons fait connaître les premiers quelles
sont les conditions léoniennes auxquelles une dure
nécessité les force de souscrire. Il n'en aurait pasété
ainsi si les intérêts flamands avaient été bien dé
fendus.
Voyons quel est le sort réservé l'Ostendc Ar-
mentières
LE
PROGRES
VIRES ACQlilRIT EUNDO
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Idem Pour le restant du pays7-00
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BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Ypres, le 9 Mars 18 78.
