]V> 348. Jeudi, 38e année. 2 Mai 1878. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL 1) 'V PRES UT OU L'ARRONDISSEMENT. Les effronlés. bulletin politique. LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACGUJRïr EUNDO. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-OÇyt Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-23. GHEîllN DE FER. HEURES DE DÉPART D'ÏPRES A Poperinghe-Hazebrouck. G-30. 12-07. 6-50. Poperinghe. G-30. 9-07. 12-07. 5-57. 6-50. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-46. - 11-20. - 2-35. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. G-30. Langbemarck-Ostende. 7-00. 12-OG. 6-07. Langhemarck, le samedi, 5-50. S'il faul en croire le correspondant du Times St-Pélersbourg, le prince de Bismark se retirerait de sa position de médiateur. Le principe du retrait des troupes anglaises et russes ayant été admis, il penserait que les négociations relatives aux détails de l'application de ce principe peuvent être con duites directement entre l'Angleterre et la Russie avec plus d'avantage. Peut-être aussi, influencé par certaines insinuations n'ayant aucun caractère officiel, le chancelier ne désire-t-il pas bien vive ment le succès de ces négociations. Quant au gouvernement russe. le correspondant de l'organe de la cité est d'accord avec le Journal de St-Pétersbourg pour déclarer qu'il est entière ment disposé poursuivre les négociations directe ment de cabinet cabinet, et qu'il espèce que lord Salisbury abandonnera son attitude purement né gative. C'est avec sincérité que la Russie désire une solution pacifique. Elle est prête accepter tout arrangement d'après lequel l'objet principal de la guerre serait atteint, et qui. en même temps, lui assurerait une compensation très modérée pour les sacrifices qu'elle a faits. En ce qui concerne la question de la Bessarabie, il y a de bonnes raisons de croire que la Russie serait complètement satis faite, en recouvrant la petite partie de territoire qui est habitée des populations russes. Toutefois une solution pacifique n'est possible, dit en terminant le correspondant du Times, que si, dans les négociations, on laisse de côté le point relatif la soumission formelle au congrès du traité entier de San Slefano. Ce langage prouve que le rapprochement qui se serait effectué entre les cabinet de Londres et de St- Pélersbourg n'est pas bien sensible et qu'il porte sur des questions de forme plutôt que sur les questions de fond. Ce qu'il faudrait actuellement, dit \eNord, c'est que les puissances insistassent auprès de TAngle- terre pour connaître son programme dans la politi que orientale, afin qu'on puisse examiner si décidé ment il n'est pas possible moyennant d'équitables concessions réciproques, de le consilier avec le programme de la Russie. C'est sans doute sur ce point, ajoute le même journal, qui portent principalement en ce moment les efforts de la médiation. Aussi la formule du Congrès et l'évacuation simultanée des positions autour de Constantinople paraissent-elles réléguées au second plan. Il saute aux yeux en effet que s'il se manifeste des divergences invincibles sur le fond, un accord sur les questions de procédure ne servi rait rien; et, d'autre part, les difficultés soulevées par celle-ci se résoudraient d'elles-mêmes devant la perspective assurée d'une entente sur la solution donner au problème oriental. Dans un discours qu'il a prononcé Bradford. sir Gathorne Hardy^ ministre des Indes, a déclaré que le gouvernement anglais s'en tient, dans la question d'Orient, la déclaration signée par les puissances eu 1871.11 ne peut être question du traité çle San Slefano qui ne contient aucunélément de paix; car les intérêts musulmans et grecs ont en somme droit la prptection despuissances autant que les intérêts slaves. Quant aux mesures que l'Angleterre a prises dans ces derniers temps, sir Gçitborne Hardy a répété qu'elles n'avaient qu'un caractère préventif- et nullement belliqueux. Mais ce ne sont pas les paroles du ministre des Indes qui modifieront,jes impressions de l'opinion publique sur ce point. Dans, un conseil des ministres autrichiens et hon grois, tle comte Andrassy a insisté, Samedi, sur la néqessitq dérégler immédiatement, par un compro missions jes différendsqui divisent les deux parties de la monarchie, parce que l'étal actuel des affaires extérieures exige de la manière la plus urgente l'adoption d'unejpoliljqije énergique. D'autre part, on télégraphia.deiBerlin au Daily Télégraphe que l'Autriche a définitivement décidé d'occuper mili tairement la Bosnie et l'Herzégovine. Une dépèche de Constantinople, 28 Avril, an nonce qu'une partie de l'armée russe d'Azie est transportée en Roumélie. Une divison s'est déjà embarquée Poti. D'après une dépêche adressée de Rome la Gazette de Cologne, le premier projet de l'Ency clique, lidigé par Léon XIII, a subi des modifica tions assez importantes par suite des objections de plusieurs cardinaux étrangers, qui le trouvaient trop modéré. C'est ainsi qu'une phrase disant que la Providence donnerait au St-Siége la liberté nécessaire a été supprimée. Certains cardinaux auraient manifesté l'intention de protester publi quement contre les sentiments pacifiques exprimés par le premier projet et le pape aurait tenu compte de leurs observations. Les Chambres françaises ont tenu une séance peu importante. Le Sénat a entendu plusieurs détails donnés par M. Waddington sur la cérémonie d'ou verture de l'Exposition. La Chambre des députés a examinée la proposition de M. Camille Sée, ten-' dantà déclarer gratuite l'entrée de l'Exposition le Dimanche. La Chambre, adoptant les conclusions de la commission, a rejeté cette proposition, mais elle a résolu d'engager le gouvernement faciliter autant que possible, le Dimanche, l'entrée de l'Ex position la population ouvrière. Le Parlement allemand reprend ses travaux aujourd liui et sera appelé discuter dans peu de jours les grandes questions économiques laissées en suspens. On croit qu'un débat importanls'enga- gera sur la question des nouveaux impôts et surtout sur l'impôt des tabacs. Les nouvelles relatives la santé du prince de Bismark continuent être satisfaisantes de l'on espère que le chancelier de l'Empire pourra reve nir Berlin dans quelques jours. Cependant les médecins ont formellement défendu au prince de Bismark de s'occuper des affaires de l'Etat. Depuis le départ du prince de Bismark, la direction du ministère des affaires étrangères a été confiée au secrétaire d'Etal de Bulow, qui pendant tout l'été dernier a étudié presque exclusivement la question d'Orient. On écrit de Vienne, 23 Avril Deux coups de pistolet ont été tirés hier par un agent de commerce sur le grand écuyer, prince de Tours-et-Taxis. Le prince n'a pas été blessé. Le malfaiteur a été arrêté. Le motif de cet attentat est le refus d'un secours pécuniaire. Yprest, le 3 Niai 1X78. Vous apprenons que le Comité de l'Association libérale est convoqué pour Samedi, l'effet de s'occuper de la prochaine élection sénatoriale. Si nous sommes bien informé, le titulaire actuel qui est, comme l'on sait, M. le baron Mazeman de Couthovc, se croit obligé, pour motifs de santé, de renoncer au renouvellement d'un mandat qu'il a rempli, depuis près de vingt ans. avec autant de zèle, que de dévouement et, disons-le, l'entière satis faction de ses commettants. Nous assistons la plus étrange des comédies, dont les acteurs sont la fois les hommes les plus autorisés du parti clérical et les écrivailleurs les plus minuscules du parti ultramontain Tandis que les uns jouent au parlement un rôle relativement modéré et gouvernemental, les autres essaient devant le public une autre pièce plus con forme l'esprit des jésuites dont ils subissent l'in fluence occulte J Cela donne lieu aux contradictions plus crian tes: L'une de ces dernières semaines, la Chambre votait un crédit spécial de 3.000.000 de fr. pour la construction de deux forts permanents Lierre et Waelhem et un autre de 7.300,000 de fr. pour compléter le matériel de l'artillerie. Soit en tout plus de 10 millions, indépendam ment du budget de la guerre, déjà augmenté lui- même d une dizaine de millions par an. Le ministère vient d'annoncer aussi l'établisse ment d'une troisième enceinte de fortificatious

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1