6 FRANCS PAR AN. IV 350. Jeudi, 38e ANNÉE. 9 Mai 1878. JOURNAL I) Y PRES ET I) E L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DEHANCHE. BULLETIN POLITIQUE. A DES JOURNALISTES DE ROBE COURTE. LE PROGRES VIRES ACQUIIilT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. tr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmudc, 30. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-30.— 12-07. - 6-50. Poperinghe. 6-30. 9-07. 12-07. 3-37. 6-30. 8-45. 9-SG. Courtrai. 3-34. - 9-40. - 11-20. - 2-33. - 3-23. Roulers. 7-30. 12-23. 6-30. Langhemarck-Ostende. 7-00. 12-06. 6-07. Langhrmarck, le samedi, 5-30. La Chambre des communes d'Angleterre a repris Lundi ses travaux. Dès le début de la séance sir Stafford Northcote a élé invité par le marquis de Harlington donner quelques explications sur les dernières négociations diplomatiques. Le chancelier de l'échiquier a déclaré que des négociations ani mées ont été poursuivies el se poursuivent toujours entre l'Angleterre et la Russie, mais il est d'avis que la discussion de ces négociations serait actuellement nuisible aux intérêts de l'Etal. Quant l'envoi en Europe des troupes indiennes, il avait élé, a dit le ministre, décidé depuis long temps. On pourra, du reste, utilement discuter cette mesure lors de la demaude des crédits qu'elle réclame. Les derniers renseignements qui nous sont par venus confirment les déclarations de sir Stafford Northcote. Les négociations se poursuivent en effet entre les cabinets de Londres et de Sl-Pétersbourg, mais cette fois par l'entremise de lord Loftus, am bassadeur dans cette dernière ville, et elles ont principalement pour objet, paraît-il.la réunion d'un congrès et l'échange de vues dont elle serait précé FEUILLETON propos de l'article ordurier contenu dans le n° du Nieuwsbladde Samedi dernier. Parce que jargonnanl vêpres, jeûne el vigile, Exploitant Dieu qui lève au fond du firmament, Vous avez, au milieu du divin Evangile, Ouvert boutique effroutément Parce que vous feriez prendre Jésus la verge, Cyniques brocanteurs sortis on ne sait d'où Parce que vous allez vendant la sainte Vierge Dix sous, avec miracle, el sans miracle, un sou; Parce que vous contez d'effroyables sornettes Qui font des temples saints trembler les vieux piliers, Parce que votre style éblouit les lunettes Des duègnes et des marguilliers Parce que la soutane est sous vos redingotes, Parce que vous sentez la crasse el non 1 œillet, Parce que vous bâclez un journal de bigotes Pensé par Escobar, écrit par Patouillet; dée. Ou observe une extrême discrétion sur les détails de ces négociations. C'est pour cela aussi que le comte Schouvaloff se rendra en personne St-Pélersbourg. où il arrivera dimanche. Le langage des feuilles officieuses russes reste toujours également modéré. L'Agence russe dit encore aujoud'hui que la Russie a déjà manifesté des dispositions conciliantes et qu'elle ne désire rien d'autre que d'atteindre le but pour lequel elle a fait la guerre. Il va sans dire qu'elle n'entend pas renoncer aux indemnités qui doivent lui èlreallouéespourles sacrifices qu'elle a faits. A Londres, on s'attend des interpellations con cernant l'arrivée des troupes indiennes. La presse libérale, surtout le Spectatorreproche au gouvernement de vouloir employer en Europe des Asiatiques demi sauvages, comme si les régi ments indigènes de l'Inde, parfaitement disciplinés et commandés par des officiers anglais, n'étaient pas d'une tenue supérieure une grande partie des troupes qu'ils seront exposés coudoyer ou ren contrer si la guerre éclate. Mais il parait que le gouvernement songe em ployer le moins possible ses soldats hindous et musulmans. Il les a fait venir surtout pour les mettre face face avec les Russes, et créer dans l'Inde un courant d'inimité contre ceux-ci. D'après les renseignements du Timesl'amiral Hornby,aveclescuirassésle Minotaure, I a Défense, le Black-Prince et la Pallas, est attendu Port- Saïd. On croit généralement que les arrangements ont élé conclus pour débarquer des troupes indiennes Suez et Port-Saïd. Parce qu'en balayant leurs portes, les concierges Poussent dans leurs ruisseau ce pamphlet méprisé; Parce que vous mêlez la cire des cierges Voire affreux suif vert-de-grisé; Parce qu'à vous tout seuls vous faites une espèce Parce qu'enfin, blanchis dehors et noirs dedans, Criant meâ culpâbaltaut la grosse caisse, La boue au cour, la larme l'œil, le fifre au dents, Pour attirer les sols qui donnent tête-bêche Dans tous les vils panneaux du mensonge immortel, Vous avez adossé le tréteau de Bobèche Aux saintes pierres de l'autel, Vous vous croyez le droit, trempant dans l'eau bénite Cette griffe qui sort de votre abject pourpoint, De dire: Je suis saint, ange, vierge et jésuite. J'insulte les passants el je ne me bats point! 0 pieds plats! votre plume au fond de vos masures Griffonne, va vient, court, boit l'encre, rend du fiel, Bave, égratigne el crache, et ses éclaboussures Font des taches jusques au ciel O débarquement équivaudrait, dit le Temps, une occupation par l'Angleterre des deux extrémités du canal de Suez Peut-èlre s'agil-il seulement d'un débarquement Suez des troupes anglo- indiennes. qui viendraient, par chemin de fer, gagner la Méditerranée, tandis que les navires qui les auraient amenées Suez regagneraient l'Inde, pour y embarquer d'autres troupes, également destination d'Europe. M. Gladstone vient d'écrire aux ouvriers de Liverpool une longue lettre, qui prouve qu'il n'a ni modifié ses vues sur la question d'Orient, ni calmé sa colère contre le gouvernement de son pays. Le discours, prononcé samedi au Sénat italien par le comte Corti, a produit un excellent effet. On a été très satisfait de l'exposé, fait par M. le ministre, de la politique de l'Italie dans la ques tion d'Orient, el par l'affirmation que les tentatives de conciliation auxquelles l'Italie prend part, sans engager sa liberté, ont des chances sérieuses de succès. On sait que le comte de Slolberg-Wernigerode, ambassadeur d'Allemagne Vienne, a été désigné comme suppléant du chancelier de l'Empire. Le prince de Bismark, étant sérieusement indisposé et le comte de Stolbprg ne pouvant quitter Vienne en ce moment cause de la gravité de la situation générale, l'empereur d'Allemagne vient de nommer trois suppléants provisoires qui seront chargés des attributions du prince de Bismark pendant l'ab sence de ce dernier. Les groupes de la gauche se félicitaient lundi, la Chambre des députés de France, du résultat des élections législatives de dimanche. Sur les six candidats républicains qui ont été élus, cinq rem- Votrc immonde journal est une charretée De masques déguisés en prédicants camus, Qui passeut en prêchant la cohue ameutée El qui parlent argolenlre deux oremus. Vous insultez l'esprit, l'écrivain dans ses veilles, El te penseur rêvant sur les libres sommets; Et quand on va chez vous pour chercher vos oreilles, Vos oreilles n'y sont jamais. Après avoir lancé l'affront el le mensoDge, Vous fuyez, vous courez, vous échappez aux yeux. Chacun a ses instincts, et s'enfonce et se plonge, Le hibou dans les trous et l'aigle dans les cieux! Vous, où vous cachez-vous? dans quel hideux repaire? 0 Dieu! l'ombre où l'on sent tons les crimes passer S'y fait autour de vous plus noire, el la vipère S'y glisse et vient vous y baiser. Là vous pouvez, dragons qui rampez sous les presses, Vous vautrer dans la fange où vous jettent vos goûts. Le sort qui dans vos cœur mil toutes les bassesses Doit faire en vos taudis passer tous les égouts.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1