placent des députés monarchistes invalidés et un
seul remplace un député républicain décédé. Des
deux candidats bonapartistes qui ont été élus, l'un
remplace un député du même parti, Caen, l'autre
avait été invalidé Périgucux et revient avec 400
voix de moins qu'au 14 octobre 1877.
La Chambre des députés a continué la discus
sion du proj l de loi présenté par MM. Gambella
et Antonin Proust sur les pensions de retraite des
officiers. Tons les amendements ayant été succes
sivement repoussés par la Chambre ou retirés par
leurs auteurs, le projet de loi a été adopté
l'unanimité.
Au début de la séance M. Robert Mitchellc et
d'autres députés ont demandé interpeller le gou
vernement sur la nécessité de communiquer les
documents diplomatiques. M. YVaddington étant
absent, l'interpellation été fixée jeudi.
Le typhus continue décimer l'armée russe il
enlève environ 10.000 hommes par mois. Les
chevaux, dont a fait une effrayante consommation
pour le passage de Balkans, sont très difficiles
remplacer. Les chemins de fer sont presque détruits
par l'usage exagéré qu'ils ont subi.
La ligne d'occupation des Russes s'étend du
Prulb San-Slefano sur une longueur de 400
lieues. Kl le est coupée en deux endroits par le
Danube et par les Balkans. C'est une position
pleine de dangers.
Les sondages opérés par les Anglais sur la rivière
Zakaria entre Ismidt et la mer Noire ont une réelle
importance. Les Anglais auraient, ce qu'on
assure, le dessein de faire pénétrer parcelle rivière
dans la mer Noire des bateaux-torpilles pour faire
la chasse aux transports russes d'Odessa employés
ravitailler l'armée russe de Constantinople.
La grande armée russe destinée envahir les
Indes est en voie de formation. Les concentrations
ont lieu sur les bords de la mer Caspienne. Le
traité que le Sbah de Perse va signer St-Pélers-
bourg donne aux troupes russes le libre passage
sur le territoire de l'empire persan. Les émirs de
Caboul et de Bokhara ont promis leur assistance.
Cette armée sera forte de cent cinquante mille
hommes et sera commandée par le grand-duc
Michel et par le général Skobeleff.
Y près, le 8 Mai 18 78.
Nous avions donc bien, comme nous l'avons déjà
annoncé, deux bourgmestres, qui s'étaient inscrits
eHX-mémes comme électeurs, sans en avoir le droit.
La députalion a rayé l'un qui ne payait pas le
cens et la cour d'appel de Gand vient d'ordonner
Bateleurs de l'autel, voilà quels sont vos rôles.
Et quand un galant homme de tels compagnons
Fait cet immense honneur de leur dire Mes drôles,
Je suis votre homme dégainons
Un duel nous! des chrétiens! jamais! et ces crapules
Font des signes de croix et jurent par les saints.
Lâches gueux, leur terreur se déguise en scrupules,
Et ces empoisonneurs ont peur d'être assassins.
Bien, écoutez: la trique est là, fraîche coupée.
On vous fera cogner le pavé du menton
Car,sachez-le, coquins, on n'esquive l'épée
Que pour rencontrer le bâton.
Vous conquîtes la Seine et le Rhin et leTage.
L'esprit humain rogné subit votre compas.
Sur les publicains juifs vous avez l'avantage,
Maudits! Judas est mort, Tartuffe ne meurt pas.
lago n'est qu'un fat près de votre Basile.
La Bible en vos greniers pourrit mangée aux vers.
Le jour où le mensonge aurait besoin d'asile,
Vos cœurs sont là, tout grands ouverts.
la rediation du bourgmestre de Dranoutre, qui
s'était attribué un cheval mixte et une patente
comme appréteur de lins, profession qu'il n'a
jamais exercée.
El dire que M. Malou, dans sou projet de révision
du Code électoral, voulait constituer les collèges
échevinaux en première juridiction, pour connaître
des réclamations électorales. On se demande quelle
garantie on eut rencontré dans de pareils juges,
la campagne surtout, puisque ceux-là même que
l'on veut charger de redresser les fraudes, sont les
premiers les commettre.
11 n'est pas étonnant du reste que les inscriptions
frauduleuses se multiplient, car les lois qui ont
pour objet leur répression, restent l'état de lettre
morte il n'est pas possible pourtant de rencontrer
des fraudes plus flagrantes et mieux caractérisées
que dans les cas actuels. Comment? Deux bourg
mestres qui lie paient pas le cens, s'inscrivent eux-
mêmes comme électeurs et leurs machinations
restent impunies en dépit des dispositions formelles
de la loi.
Comme nous l'avons annoncé, le Comité de l'as
sociation libérale s'est réuni Samedi, l'effet de
faire choix d'un candidat provisoire, en remplace
ment de l'honorable baron Mazeman de Coulhove,
que sa santé empêche d'accepter un nouveau man
dat. Le choix s'est porté tout naturellement sur
M. Alph. Vandenpeereboom et quoique ses meil
leurs amis fussent autorisés déclarer qu'il n'ac
cepterait plus aucun mandat politique, le Comité a
pensé qu'il fallait épuiser toutes les démarches qui
pourraient délermiuer notre honorable concitoyen
revenir de sa détermination primitive. En consé
quence, il a été désigné une députalion chargée
d'aller lui offrir la candidature. Inutile de dire que
nous formons des veux bien sincères pour que cette
suprême démarche soit couronnée d'un bon résultat.
y
Au moment de mettre sous presse nous appre
nons que l'état de santé de M. Vandenpeereboom
laisse désirer l'honorable ministre d'Etat s'était
proposé d'accompagner S. A. R. Mgr le Comte de
Flandre, qui se dispose visiter demain notre
ville; mais il en est empêché, nous assure-t-on,
par une affection rhumatismale qui le condamne
un repos absolu et l'empêchera même de recevoir
la députalion chargée de lui offrir la candidature
au Sénat.
M. Vandenpeereboom a fait savoir du reste
qu'il persiste ne pas accepter ce mandat et il a
promis de faire connaître par écrit les motifs de sa
décision, avant la prochaine réunion du comité.
Cette réunion est fixée Samedi et la convoca
tion porte que le bureau compte sur le concours
Vous insultez le juste abreuvé d'amertumes.
Tous les vices, quittant veste, cape et menteau,
Vont se masquer chez vous et trouvent des costumes.
On entre Lacenaire, on sort Contrafalto.
Les âmes sont pour vous des bourses et des banques.
Quiconque vous accueille a d'affreux repentirs.
Vous vous faites chasser, et par vos saltimbanques
Vous parodiez les martyrs.
L'église du bon Dieu n'est que votre buvette.
Vous offrez l'alliance tous les inhumains.
On trouvera du sang au fond de la cuvette,
Si jamais, par hasard, vous vous lavez les mains.
Vous seriez des bourreaux si vous n'étiez des cuistres.
Pour vous le glaive est saint et le supplice est beau
0 montres vous chantez dans vos hymnes sinilres
Le bûcher, votre seul flambeaux
Depuis dix-huit cents ans Jésus, le doux pontife,
Veut sortir du tombeau qui lentement se rompt,
Mais vous faites effort, valets de Caïphe,
Pour faire retomber la pierre sur sont front
de tous les membres du Comité, pour aviser aux
difficultés de la situation.
Seigneur, Dieu de nos pères, ayez pitiéde votre
peuple, car nos ennemis ont résolu de nous perdre
et d'exterminer votre héritage!
Ainsi débute une prière que la société de Saint-
Charles Borromée fait imprimer en vue des élec
tions.
Tout le çeste est l'avenant.
La prière se distribue profusion. Elle est desti
née faire croire que le succès des libéraux serait
un présage de malheurs terribles. Le bon sens public
ne se laisse plus prendre ces feintes terreurs.
Le pays sait très bien que s'il y a un danger quelque
part il existe dans le maintien au pouvoir d'un parti
qui reçoit son mot d'ordre de l'étranger, qui place
les intérêts de Rome au-dessus des intérêts belges,
qui se vante de pratiquer l'intolérance et qui ne
recule même pas devant les horreurs de la guerre
civile.
Les libéraux ont eu pendant de longues années la
majorité dans les Chambres. C'est l'époque où notre
pays a été le plus calme et le plus prospère; c'est
sous l'administration libérale que se sont accom
plies, sans trouble, sans désordre, sans secousse,
les réformes économiques, financières, politiques
qui ont donné au pays sa force et sa vitalité. Les
cléricaux agitent en vain le spectre rouge; en vain
parlent-ils de l'extermination dont ils sont me
nacés. Les libéraux n'extermineront rien du tout
ils se contenteront de donner nos institutions les
développements et les améliorations qu'elles doivent
recevoir: ils consolideront l'œuvre qu'ils ont com
mencée quand ils avaient la direction et l'adminis
tration des affaires publiques; ils renforceront les
moyens défensifs devenus nécessaires pour soutenir
les assauts réitérés de l'ultramonlanisme, et en agis
sant ainsi, ils garantiront l'avenir du pays singuliè
rement compromis par les extravagances du parti
clérical. Echo du Parlement).
L'Aflonblader nous rapporte un fait, dit la
Gazette, qui nous donne une haute idée de l'intel
ligence de la magistrature danoise. Le voici dans
toute sa simplicité.
Il y a quelques mois, un prêtre nommé Jofus
Holm, qui, sous prétexte d'édifier ses ouailles, fai
sait de la politique en chaire, tonnant contre les
institutions du pays et contre les libéraux qu'il
désignait l'animadversion publique, fut condamné
par le tribunal compétent huit mois d'emprison
nement et la perte de sa charge.
Remarquez que, dans cet heureux pays de Da
nemark, les tribunaux peuvent priver de ses fonc
tions le prêtre qui s'est rendu indigne de les remplir.
0 cafards! voire échine appelle letrivière.
Le sort juste et railleur fait chasser Loyola
De France par le fouet d'un pape, et de Bavière
Par la cravache de Lola.
Allez, continuez, tournez la manivelle
De votre impur journal, vils grimauds dépravés;
Avec vos ongles noirs grattez votre cervelle
Calomniez, hurlez, mordez, mentez, vivez!
Dieu prédestine aux dents des chevreaux les brins d'herbes,
La mer aux coups de vent, les donjons aux boulets,
Aux rayons du soleil les Parlhénons superbes,
Vos faces aux larges soufflets.
Sus donc! cherchez les trous, les recoins, les cavernes!
Cachez-vous, plat vendeurs d'un fade ovriétan,
Pitres dévots, marchands d'infâmes balivernes,
Vierges comme l'eunuque, anges comme Salan
0 saints du ciel! est-il, sous l'œil de Dieu qui règne,
Charlatans plus hideux et d'un plus lâche esprit,
Que ceux qui, sans frémir, accrochent leur enseigne
Aux clous saignants de Jésus-Christi!
Victor HUGO.