N° 352. Jeudi, 38e ANNÉE. 16 Mai 1878. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDI 88 ERE NT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. PROGRES VIP.ES ACQL'IRIT El!NDO. ABONNEMENT FAR AN: Pour l'arrondissement administratif el judiciaire d'ïpres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé a l'éditeur, rue de Dixinnde, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. HEURES DE DÉPART D'ÏPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 0-50.12-07. 6-50. Poperinghe. 6-30. 9-07. 12-07. 5-57. 6-50. 8-45. 9-50. Courlrai. 5-34. - 9-40, - 11-20. - 2-35. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. 0-30. I.anghemarck-Ostrnde. 7-00. 12-00. 0-07. Langhemarck, le samedi, 5-50. m i■iiiihiiih m ii'iiiiiiii .iinijronwiwi La ville de Berlin a été mise en émoi samedi dernier par un attentat commis sur la vie de l'em pereur d'Allemagne. L'empereur n'est pas blessé el le coupable qui appartient, parait-il au parti socia liste, a été arrêté. Nos lecteurs trouveront plus loin les renseigne ments détaillés que donnent la Gazette de Cologne et l'Agence Havas sur celte grave affaire. Les manifestations de sympathie pour l'Empereur Guillaume éclatent de toutes parls.à l'étranger aussi bien qu'en Allemagne. Lundi, l'ouverture de la séance du Parlement, le président, M. de Forcken- beck. a annoncé qu'il avait demandé une audience l'Empereur, pour le féliciter d'avoir échappé au criiliinel attentat dirigé contre sa vie. L'Empereur a reçu M. de Forcbenbeck avec beaucoup de bien veillance et l'a vivement remercié dè sa démaïche. Le président a terminé son discours en s'écriant: Vive sa Majesté l'Empereur d'Allemagne, le roi Guillaume de Prusse! Tous les députés se sont levés de leurs sièges, des applaudissements fréné tiques ont éclatés dans l'eneeinle réservée et dans les tribunes et la séance a dû être suspendue pen dant plusieurs minutes. Le comte Schouwaloff est arrivé St-Péters- bourg. Il a été reçu Lundi matin par l'empe reur Alexandre et a rendu visite au prince Gort- ehakoff. Mais celui-ci est, paraît-il, encore trop faible pour s'occuper d'affaires. D'après des informations transmises de Saint- Pétersbourg au Daily Télégraphiée du chance lier russe serait même fort aggravé et on désespé rerait de son rétablissement. D'après une dépêche de Vienne, adressée au Standard, le gouvernement russe a informé les les puissances qu'il a l'intention de leur communi quer immédiatement les résolutios définitives qu'il prendra la suite de ses négociations avec le cabi net de Londres. En même temps, il demandera aux puissances leurs bons offices pour faire dispa raître les difficultés qui pourraient s'opposer encore une solution pacifique. Notons, toutefois, qu'une dépêche adressée de Saint-Pélerbourg au Times est rédigée dans les termes suivants, qui ne semblent pas indiquer qu'on ail, au fond, un grand espoir dans le maintien de la paix On comprend ici qu'il est inutile de faire des concessions, moins qu'il n'existe des chances sérieuses d'éviter la guerre. Cependant l'ensemble des nouvelles qui arrivent de SuPélersbourg tend faire penser que, dans cette capitale, c'est le parti de la paix qui l'emporte actuellement. Si le cointe Schouwaloff montre clai rement que les points de vue auquels se sont pla cées la Russie el l'Angleterre peuvent être conci liés. la première de ces deux puissances cessera, dit une, dépêche de St-Pélersbourg, de faire oppo sition.la demande relative la soumission au con grès du traité de San Stefano. ta question de procédure, qui a si longtemps entravé les négociations, serait donc enfin résolue. Il est remarquer, du reste, que les articles de certaines feuilles officieuses de Bussie tendent nous familiariser avec cette idée. C'est ainsi que, dans toutes ses polémiques contre les journaux anglais, le Journal de St-Pêtersbourg ne manque pas une occasion de répéter que la Russie a con senti déposer sur la table du congrès le traité de San Stefano tout entier. Le Temps prend ces mots la lettre et en dé duit que le gouvernement russe doit réellement avoir pris colle résolution, pour qu'il se la laisse attribuer par ce journal officieux. Le correspondant viennois du même journal affirme, du reste caté goriquement, que la concession a été faite par la Russie. Ainsi, le champ de la discussion au congrès est tracé comme le désirait le gouvernement britanni que; il contient tout les articles des préliminaires de San Stefano. Ce point établi, il s'agissait de pressentir si l'on s'entendrait au congrès sur ces articles eux-mêmes. C'est ce qui forme l'objet des négociations actuelles. La Grande-Bretagne, dit encore le Temps ce sujet, avait, pendant la guerre, indiqué quelles conditions elle resterait neutre. Elle a actuellement faire connaître quels sont les articles du traité de San Stefano. dont le maintien la déciderait dé clarer la guerre. A la Chambre des communes d'Angleterre, plu sieurs membres ont discuté Lundi la légalité de la résolution prise par le ministère, en dehors du Parlement, d'expédier en Europe des troupes recru tées aux Indes. Sir Slafford Northcole a répété que lors de la demande de crédits supplémentaires qui sera faite le 22 Mai, la mesure pourra être conve nablement disculée. Il a ajouté que la dite mesure n'est qu'une simple mesure de. précaution, destinée garantir le maintien de la paix. A Vienne toutes les propositions relatives au com promis austro-hongrois ont été adoptées par la commission. A Paris M. Gambetta a été réélu président de la commission du budget. ïpres, le 15 Mai 1878. Tout se fait avec la même désinvolture dans notre bienheureuse province. Figurez-vous que pas une commune n'est informée jusqu'ici des décisions rendues par la Cour d'appel en matière électorale; cependant la loi est formelle. L'art. 04 dispose, en effet, comme suit Le I1' avril de chaque année, les greffiers des cours d'appel transmettent aux greffiers provin- ciaux un état des arrêts passés en force de chose jugée, défaut ou par rejet de pourvoi, avec les indications nécessaires pour faire les inscriptions ou radiations ordonnées par les arrêts infirmatifs. A la réception de ces documents, les greffiers provinciaux dressent pour chaque arrondisse- ment le tableau des modifications faire aux listes électorales en vertu des décisions de la députalion ou de la cour d'appel. Ce tableau est transmis immédiatement au commissariat d'arrondissement, qui le fait mettre exécution avant le V mai. Celte mise exécution consiste avant tout en informer les administrations communales, car il faut bien que celles-ci sachent quels électeurs elles ont convo quer. Or, nous sommes le 15 mai et les admi nistrations de nos communes n'ont reçu aucune information des nombreuses radiations ordonnées par la Cour d'appel de Gand. Pourtant les élections provinciales ont lieu dans une douzaine de jours et par conséquent les admi nistrations doivent pouvoir faire les convocations, sans plus de retard. Espère-t-on par hasaid de ne tenir aucun compte des décisions de la Cour et croit on faire voter tous les électeurs rayés absolument comme si la Cour n'avait rien dit. Toujours est il que la loi el la loi électorale sur tout, est une lettre morte dans notre province. Le Journal d'Ypres se montre toujours très intrigué de savoir quel sera notre candidat. Nous regrettons beaucoup de ne pouvoir satisfaire sa curiosité, mais il doit savoir que nous n'avons pas précisément pour mission de lui rendre service. Pourquoi d'ailleurs tant d'impatience, le Journal n a-t-il pas le sien de par la volonté de Mon seigneur de Bruges? Que veut il de plus? Aurait il peur par hasard de le faire connaître D'aucuns prétendent qu'on attend pour cela la clôture de la session, afin de ne pas avoir rendre compte du cumul administratif qirc l'on s'est si habilement méuagé dans un but électoral. En attendant la feuille du clergé aime se poser en organe bien renseigné el parmi les sept person nes qu'elle cite comme ayant assisté la séance du Comité, i" y en a deux qui n'assistaient pas celte réunion et deux autres qui ne font pas même partie Ju Comité. Se tromper pour quatre nomssur sept, c'est un peu fort. Mais qu'importe la vérité? Pourvu que le men songe et la ruse continuent atteindre le but. En dépit des rumeurs que l'on a fait circuler, nous croyons pouvoir affirmer que MM. Therry et Demeester maintiennent leur candidature pour le

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1