CAISSE DES PROPRIÉTAIRES.
Les noces d'argent du Roi et de la Reine.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Les deux grands véhicules qui doivent nous
faire marcher vers le progrès sont l'enseignement
et la presse. Qui a lu lira et qui lira saura.
Apprenons donc lire tous, aux filles comme
aux garçons, et donnons de la pâture libérale
ceux qui savent lire.
Ce sera l'œuvre de la presse.
La Flandre libéraleen s'occupant de celle
question, disait
Nous constantons avec une profonde satisfaction que
l'idée de faire de la propagande libérale au sein des
campagnes par l'intermédiaire de la presse, rencontre
de nombreuses sympathies. Il va de soi qu'il faudrait
envoyer gratuitement les journaux la plupart des
électeurs mais nous croyons qu'on s'exagère énormé
ment les frais de cette distribution.
Ce journal, après s'être livré des calculs qui
concernenlparticulièrement la villedeGand. ajoute:
«Nous avons parlé jusqu'ici de l'arrondissement de
Gand qui est un des plus considérable du pays. Ailleurs
la solution du problème serait encore beaucoup plus
facile. Du reste, il est de ces détails pratiques dont il
est difficile de faire ici un exposé complet, mais qui
simplifieraient considérablement les difficultés.
Bref, de quelque façon qu'on s'y prenne, il est pos
sible d'organiser dans le pays entier l'œuvre de la presse
libérale sans s'assujettir des dépenses considérables.
L'élan du parti libéral est si vif aujourd'hui que le suc
cès nous semble certain si on veut mettre la main
l'œuvre.
Mais, dira-t-on, les rouges feront la même-chose.
Nous n'y voyons pas d'inconvénient. C'est du choc
des idées que jaillira la lumière qui doit illuminer
nos campagnards.
Le Journal de Gand annonce aujourd'hui que
les cléricaux de celle ville ont changé d'avis et
qu'ils n'entreront pas en lutte pour l'élection du
16 Juillet.
Les grandioses manifestations d'Anvers, de Gand
et de Bruxelles agacent prodigieusement les nerfs
du Journal de Bruxelles, qui ne s'est pas encore
consolé de la perte du plumeau avec lequel il épous-
setail le bureau-ministre de M. Malou.
Le quousque tandem de Cicéron Catilina pâlit
devant l'apostrophe indignée que l'organe de
l'impasse de la Violette adresse aux manifestants
libéraux
Voilà le troisième dimanche que le parti libéral
manifeste. N'ast-ce pas un peu abuser de la patience
patriotique de ses adversaires? Que signifient toutes ces
processions répétées, cescortégesbruyants, ces discours
provocateurs, ces ferments de discorde agités avec tant
d'impudente jactance? Nous admettons parfaitement que
les libéraux se soient amusés le premier dimanche, com
me il convient leur tempérament. Mais une représen
tation ne suffisait-elle pas?
El palati et patata
De pareilles récriminations sont curieuses, venant
de gens qui ont été si longtemps atteints de pèlerinage
aigu et de manifestation chronique.
Si jamais patience patriotique» a été mise
l'épreuve, c'est coup sûr celle des libéraux belges
quand ils voyaient chaque instant des cléricaux
indigènes et exotiques organiser dans toutes nos
villes des manifestations marquées au coin du fana
tisme le plus exaspéré et compromettantes pour la
sécurité du pays.
Vous avez pendant cinq ou six ans manifesté avec
des étrangers, sur les ordres d'un pouvoir étranger,
en l'honneur d'un souverain étranger, sur lequel
vous eussiez sacrifié sans vergogne la graudeur et
la prospérité de la patrie vos manifestations étaient
insultantes pour nos libertés, pour notre Constitu
tion, pour nos lois; elles étaient injurieuses pour le
Roi lui-même que vous faiseiz venir en seconde
ligne dans les toasts de vos banquets; elles nous
exposaient de plus de graves complications exté
rieures. et il vint un jour où le péril fq t si grand
que vous dûtes avoir recours vos adversaires pour
conjurer l'orage qui s'amassait de l'autre côté du
Rhin.
Cette orgie fanatique et antinalionale a. nous le
répétons, duré cinq ou six ans. Nous avons bien le
droit, nous libéraux, de nous réjouir, publiquement,
pendant cinq ou six semaines, de la grande victoire
du 11 Juin. Buvez au Pape tant qu'il vous plaira;
mais laissez-nous boire au Roi bafouez nos liber
tés constitutionnelles, mais souffrez que nous les
acclamions avec plus d'ardeur que jamais. Soyez
autant que bon vous semble les laquais de Loyola,
mais admettez aussi qu'il y ail chez nousdescitoyons
fiers avant tout d'être Belges et patriotes.
Agent Ypres, M. A. VONCK-CLÉMENT,
Banquier, rue de Etoile N° 4.
La caisse des propriétaires émet des obliga
tions aux conditions suivantes:
Obligations 5 ans, intérêt 4 1/2
10 4 3/4 °/0
primes, 4 1/2
équivalant 5 avec la prime de rembourse
ment.
Pour obtenir les titres ou avoir des rensei
gnements s'adresser
M. A. VONCK-CLÉMENT,
Seul agent, de la Société Ypres.
Les obligations de la Caisse des propriétai
res ont un double gage, les hypothèques qui
garantissent les prêts et le capital de la So
ciété.
Dimanche a eu lieu, PHôtel-de-Ville, la séance
d'instalation du comité qui s'est formé pour prendre
les mesures d'exécution nécessaires la réalisation
de l'idée d'offrir la Reine un témoignage de la
respectueuse sympathie de la population, l'occa
sion du 25e anniversaire de son mariage.
L'appel que le bourgmestre de Bruxelles avait
adressé ses 40 collègues des chefs lieux d'arron
dissements a été pleinement entendu. Sur les
quaranl et un bourgmestres, 38 sont ou venus la
réunion, ou ont adhéré de la manière la plus for
melle au ptojet, se ralliant d'avance toutes les
décisions qui seront prises.
Les adhérents (dans l'ordre des dates de leurs
réponses parvenues l'Hôtel-de-Vil le), sont les
bourgmestres des villes suivantes: Anvers, Mous,
Liège, Louvain, Malines, Ath, Furues, Bastogne,
Gand, Namur, Bruges, Arlon, Oslende, Tournai,
Verviefs, Dinant, Alosl, Philippeville, Thielt,
Marche, Sl-Nicolas, Waremuie, Virlon, Roulers.
Courlrai, Soignies, Huy, Ypres, Thuio, Tongres,
Termonde, Eecloo, Maeseyck, Hassell, Nivelles,
Neufchàteau, Charleroi.
Le bureau a été constitué comme suit:
Président: M.Anspach,bourgmeslrede Bruxelles;
Vice-présidents MM. Motlarl, Visarl et Van
Wambeek. respectivement bourgmestre de Liège,
Bruges et Alost.
Secrétaire, sans voix délibéralive: M. Libois,
chef de bureau l'administration communale et
secrétaire particulier du bourgmestre de Bruxelles.
Après une discussion laquelle plusieurs mem
bres ont pris part, il a été décidé que le chiffre de
23 centimes serait un maximum que personne 11e
pourrait dépasser, mais que toute souscription in
férieure serait admise.
L'assemblée a ensuite fixé au lr Août la rentrée
de toutes les listes qui seront expédiées, le 4 Juil
let, tous les bourgmestres du pays.
L'assemblée a décidé que le cadeau serait remis
le 22 Août par une dépulation composée d'une
femme par commune.
La dépulation sera conduite par le bureau assisté
des bourgmestres de l'agglomération bruxelloise.
Une adresse sera remise la Reine en même temps
que le cadeau.
Les dames se réuniront l'Hôtel-de-Ville pour
de là se rendre au Palais.
ïtQQQH,
M. EUGÈNE LEBOUCQ, de cette ville, ancien élève
du Collège Communal, vient dépasser avec succès l'exa
men d'élève Ingénieur de première classe l'école
du Génie Civil de Gand.
Ypres, le 2 Juillet 1878.
Monsieur VEditeur,
Je vous prie de communiquer vos lecteurs un fait
sur lequel il me paraît utile d'appeler l'attention du
public.
Un certain nombre d'ouvriers sont réunis tous les
Dimanches, vers le soir, dans un local attenant au
jardin du Cercle clérical. On les y régale de sermons,
de bière et de tabac on y dit beaucoup de mal des
libéraux, et, depuis le 11 Jufn, on impose ces ouvriers
une prière supplémentaire, cinq pater et cinq ave
Maria, afin d'obtenir du ciel le renversement des
administrations communales libérales au mois d'Octo
bre prochain, et ramener ainsi au pouvoir les braves
gens qui en ont été renversés. Mais ce qui étonne ces
ouvriers, c'est que le président de cette congrégation
soit un officier de l'armée. C'est lui qui, un chapelet
la main, explique le but de cette prière supplémentaire,
se met genoux, et, les yeux levés vers le Ciel, en
récite haute voix la première partie.
J'ignore si ses camarades lui connaissent une si pro
fonde piété, mais il me semble qu'un oflicier. quelque
fine fourchette qu'il soit, quelque dévot, clérical ou
calotin qu'il puisse être, ne devrait pas endosser l'ha
bit d'un petit frère que lorsqu'il n'a plus le droit de por
ter l'épaulette, et que dans aucun cas, il ne doit prêter
son concours pour fanatiser le peuple et lui inspirer le
mépris de l'autorité, fut ce même pour plaire ses am-
phitrions.
Agréez, Monsieur l'éditeur, mes civilités empressées.
J. PEKIN.
Le Morning Post dit que le dernier bulletin de la santé
de l'armée moscovite avoue que le nombre de soldats russes
malades dans la péninsule des Balkans est de 52,426.
On lit dans Y/lulie
Dimanche, cinq heures et demie, a eu liiu sur la place
de la Gare, Rome, le départ drs 1,116 pigeons vovageins
appartenant plusieurs propriétaires belges qui concourent
pour un prix de 2,000 fr.
Rien de plus intéressant que le spectacle de ce lâcher.
A cinq heures, M. Van Loo, minister de Belgique, le géné
ral De Sounaz quelques dames et plusieurs officiers supé
rieurs étaient réunis devant la façade de la gare, attendant le
moment du départ.
line troupe de portefaix parait bhntôt et dépose sur la place
quarante-cinq grands paniers dans lesquels sont enfermés les
pigeons.
Les assistants s'empressent autour de ces cages et regar
dent les prisonniers avec la plus grande curiosité. Ils sont
gros, forts et de différentes couleurs.
Chacun d'eux est ma qué; il porte sur l'aile droite les
mots de «Sport colombophile et deux numéros: l'un im
primé Bruxelles l'autre Rome.
Les paniers sont placés sur cinq rangs. Un portefaix est
placé entre deux paniers et les mains posées sur chacun d'eux.
Au signal donné par M. Brunin, il doit se baisseret ouvrir
les paniers. A cinq heures et demie précisés, M. Brunin baisse
sa canne, c'est le signal convenu, les portefaix ouvrent les
paniers, et tous les pigeons s'échappent et prennent en même
temps leur vol en poussant des cris de joie. Ils s'élèvent d'abord
une hauteur de 10 mètres environ et se partagent en deux
camps: l'un se dirige du côté de la rue Nazionale, l'autre vers
les Thermes de Dioclélien.
Les deux camps volent parallèlement pendant quelques
secondes, puis ils se réunissent et se dirigent vers le palais du
ministère des finances, sur lequel ils passent. En un instant,
les spectateurs les ont perdus de vue.
C'est dans la direction nord-nord-ouest que les pig ons
ont pris leur vol.
Un seul pigeon n'a pu suivre ses compagnons. Il s'est élévé
lui aussi dans l'air, mais, après avoir tourné sur la place, il
est allé se poser sur la toiture de la gare. La pauvre bète était
malade depuis hier.
Les voyageurs auront'a parcourir en ligne droite plus de
1,500 kilomètres. Ils accompliront ce voyage en deux jours
et demi environ. Pendant la nuit, ils se reposeront et mange
ront.
Tous n'arriveront pas bon port les plus faibles tomberont
épuisés de fatigue d'autres seront la proie des aigles et des
faucons en passant par-dessus les montagnes.
Lorsque la distance est de 800 kilomètres on perd généra-
I ment 5 p. 100 des voyageurs; cette fois-ci, la distance st
double. C'est la première fois, croyons-nous, que des pigeons
sont appelés faire une course d'aussi longue haleine.
Les premiers essais de courses de pigeons furent faits en
Egypte, de Rosette Damielte, une époque forts reculée.
Aujourd'hui, c'est surtout en Belgique que l'on s'adonne ce
genre de sport on établit des concours qui donnent lieu
des paris importants.