HISTOIRE MODERNE PANNES FRANÇAISES CAISSE GÉNÉRALE Propriélaires el Entrepreneurs. DEPOT Mr DEEREN, des assurances coalre l'incendie. BANQUE ET RECOUVREMENTS. 5 centiemen W Dépôt uniquedes Tuiles perfection nées emboitement et recouvrement de la Tuilerie Mécanique de Leforest, aux Magasins de I'Union Commer ciale d'Ypres, situés près de la Sta tion, Ypres. Ces Tuiles forment d'excellentes couvertures imperméables au moyen d'un procédé particulier de fabrica tion. Elles se posent sans mortier et s'emboitent rigoureusement les unes dans les autres, de manière ne lais ser aucun vide et rendre nuls les frais de réparation. fient de paraître Pannes plombées, même genre, 20 c. pièce. DOCTEUR OCULISTE. A COURTRAI, donnera des consultations Ypres, les Samedi de chaque semaine, l'Hôtel de la Tète d'Or, rue de Lille. On demande des agents pour Ypres, Courtrai, Mouscron, Iseghem et Me- nin. S'adresser Louis Clerinx, agent principal Wervicq. (18 par mètre carré). Ces pannes sont faites d'une argile grasse, sèche et bien cuite. Prix fr. 62-50 les 1000. Pannes plombées, même qualité 110 fr. Pannes de Brabant depuis fr. 3-75 fr. 4-25 suivant qualité. Carreaux bleus et rouges. Pierres de Tournai et d'Ecaussines. Carreaux en ciment depuis fr. 3-50 le mètre carré. Chaux de Tournai fr. 1-80 l'hect. ou fr. 0-90 la mesure. Par wagon fr. 153. Charbons pour Briquetiers fr. 5-50. Aux Magasins de l'Union Commer ciale, d Ypres. Bureaux chez M. A. VONCK-CLÉtMENT, rue de l'Etoile, 4, Ypres. ACHAT ET VENTE DE FONDS PUBLICS, ÉCHANGE DE COUPONS. A. DECHIÈVHE YPRES. N. B. A la même Maison on peut se procurer sans frais les obligations de la Société Anonyme Caisse des Propriétaires Bruxelles, ainsi que l'échange gratuit des Coupons de la même Société. l.es 9 cartes, très-complètes, co loriées, des provinces belges, (dépo sées) l'usage de l'enseignement. bles que s'esl produite la deuxième explosion qui a eu de si épouvantables conséquences. Le rez-^e-chaussée et le premier étage étaient en feu et les flammes léchaient le deuxième étage habité par une femme qui réclamait du secours, en faisant entendre des cris désespérés. L'entrée de l'escalier qui conduisait cet étage était obstruée, quelques-uns des courageux citoyens cherchaient d'égager l'esCalier pour voler au secours de là femme, et c'est en faisant des efTorts dans ce but qu'ils renversèrent un énorme bac rempli de pétrole. Le terrible liquide se sepandit sur le sol, s'enflamma et enveloppa tous ceux que leur dévouement avaient poussés la dans un effroyable cercle de feu. Ainsi que nous le disions plus haut, rien ne saurait décrire l'horreur des scènes qui se produisirent alors. Jlolke, l'imprudent et infortuné locataire sortit, le premier; les bras levés, enveloppés de flammes qui s'élevaient une hauteur incroyable, il semblait un immense lampadaire il poussait des cris féroces. Verhoeveh, le garçon de magasin, le suivait. Comme son maître, ce malheureux était en feu. Il s'enfuit affolé par la rue de l'Olivier. Les femmes qui, dans celte rue, se tenaient, sur la portede leur demeure, rentraient épouvantées la vue de ce sinistre spectacle. Verhoeven a été retrouvé étendu sur le sol, près de la rue Royale. Moreau, un tailleur de pierres, père de cinq enfants, sui vait Verhoeven, et, aveuglé par les flammes qui l'entouraient, il alla se jeter contre la façade de la maison avec une violence telle qu'il faillit se briser le crâne. Il tomba la renverse et aussitôt on vit un jeune homme nommé Hancart se jeter sur lui, le couvrir de son corps, étouffer ainsi les flammes et lui arracher par lambeanx ses vêtements en feu. 11. Dumont, horticulteur, sur les lieux, en compagnie de son fils, et qui avait fait preuve du plus grand dévouement, a vu son fils âgé de 24 ans brûler ses côtés. Aidé de deux autres personnes, il a pu éteindre les flammes qui dévo raient son enfant, mais déjà celui-ci était affreusemeut atteint; les jambes et le bras droit ont reçu des blessures gaaves Dumont fils, a été transporté chez lui. Les autres victimes ont été transportées l'hôpital St Jean. Voici leurs noms Denys, Bernardine, âgée de 27 ans, demeurant rue Josa- phat, 81 Motke, Emile-Michel, âgé de 25 ans droguiste, id Govaerts, Joseph, journalier, âgé de 35 ans, demeurantrue Josaphat, 98; Verhoeven, Auguste, aide droguiste, 17 ans, rueJosaphat, 81; Moreau, Victor, tailleur de pierres, êgé de 4G ans, rue Vifquin, 72; Van Parys, François voyagenr de commerce, né Gand en 1829, rue Van Dyck, 52; Lermio, Charles-Louis, ouvrier peintre, né Bruxelles en 1849, rue de l'Olivier, 32; Vandewouwer Virginie, lingère, âgée de 53 ans, rue Jo- saphal, 81. M™" Bernardine Denys n'est brûlée qu'à la poitrine et au ventre: on espère beaucoup la sauver, mais les six hommes, Motke, Govaerts, Verhoeven, Moreau, Van Parys et Lermio sont couverts de brûlures, la figure, la poitrine, au dos, aux jambes; leur corps n'est qu'une plaie et on ne conserve aucun espoir de les sauver. Quant Mme Vandewouwer, qui a santé par la fenêtre et s'est fracturé la jambe, sa guérison paraît certaine. Le parquet a fait une descente hier après-midi. L'Etoile ajoute aujourd'hui: Nos prévisions se réalisent, malheureusement quatre des personnes qui ont reçu des brû lures sont mortes. Ce sont: Emile Motke, âgé de 25 ans, dro guiste, le locataire principal de la maison Govaerts, puisatier, âgé de 35 ans, père de 4 enfants; Moreau, tailleur de pierres, âgé de 46 ans,père de2 enfants; Auguste Verhoeven, 17 ans, élève droguiste. Motke est mort samedi dans la soirée; Moreau et Govaerts dans la nuit, et Verhoogen hier matin. Tous ont souffert d'inexprimables souffrances. Peut-être cette triste nomenclature sera-t-elle incomplète au moment où paraîtront ces lignes, car l'état des deux antres blessés qui se trouvent l'hôpital ne laisse que peu d'espoir de les sauver. La situation de Dumont n'est pas désespérée. L'état des deux femmes, Virginie Vande Wouwer en Bernardine Denys, épouse Motke, est aussi satisfaisant que possible. Cette dernière ignore encore que son mari a succombé ses horribles bles sures. Nous avons dit que B™ Motke s'est brisé la jambe en sautant par la fenêtre du premier étage. Ce renseignement n'est pas exact. Le premier étage de la maison incendiée était occupé par M. et Mm* Lajois. M. Lajois, éveillé en sursaut par la première explosion, bloqué dans son appartement, l'escalier, comme nous le disons, hier, étant en feu, conserva néanmoins, toute sa présence d'esprit. Avec l'assistance d'un voisin, il établit au moyen d'une échelle une voie de sauvetage pour les étages. Après avoir assuré la descente de sa femme dans la rue, M. Lajois enleva l'échelle, et du balcon il ia plaça sur ses épaules et, faisant preuve d'une adresse et d'une force peu communes, il fournit ainsi la dame Virginie Vander Wouwer, qui habi tait le second étage, le moyen de se sauver d'une mort cer taine. Malheureusemens, cette dame ne sut conserver son sang- froid et perdit l'équilibre, alors qu'elle n'avait plus que quel ques échelons descendre, et dans sa chute elle se fractura la jambe. On nous avait raconté, propos de Moreau, le tailleur de pierres, qui figure parmi les morts, un fait tellement invrai semblable que nous avons pu en constater l'exactitude nous avons eu sous les yeux la preuve même du fait. Moreau, un homme très robuste, d'une force herculéenne, était comme ses compagnons enveloppé de flammes, mais son bras gauche était particulièrement atteint. Tout coup, on la vit, égaré par la douleur saisir de la main droite hauteur du poignet la peau de la main gauche et par un mouve ment brusque, violent, l'arracher tout entière. Cet affreux débris a été remis, samedi, entre les mains du parquet; il ressemble un gantqu'on auraitôté enle tournant! Les ongles y adhèrent encore... L'infortuné père de Verhoeven nous écrit: C'est son obéissance son patron que ce malheureux en fant paiera de sa vie; j'avais a maintes reprises, dit mon fils d'abandonner son patron si ce dernier voulait faire du vernis dans sa maison. Une foule considérable n'a cessé de visiter, pendant toutela journée d'hier, les tristes lieux de ce lugubre drame qui a produit en ville une profonde et douloureuse émotion. L'Echo de la Flandre raconte qu'un terrible accident s'est produit, Dimanche dernier, près de lagared'Hazt brouck la bifurcation des lignes de Lille et de Poperinghe. Un can tonnier du chemin de fer du Nord, nommé Désiré Lestavel, a été coupé en deux par un train, vers dix heures du soir. C'est un des fils de Lestavel qui, envoyé la recherche de son père par sa mère qui commençait concevoir des inquiétudes, retrouva le cadavre mutilé. On peut juger de la douleur de la malheureuse famille qui vivait du travail de son chef. Lestavel laisse une veuve enceinte et mère de cinq enfants. Mort de M. Barthélémy Dumortier. Au moment de mettre sous presse, nous recevons la nouvelle de la mort de l'honorable M. Barthélémy Dumortier, ministre d'Etat, ancien député de Tournai, député de l'arrondissement de Roulers. M. Dumortier était malade depuis quelques jours seulement mais dès le début, l'indisposition dont il souffrait, avait pris un caractère de gravité qui ne laissait guère d'espoir de guérison. Le temps nous manque aujourd'hui pour apprécier la longue carrière politique du défunt: force nous est de publier la hâte quelques notes biographiques. M. Dumortier était né Tournai en 1797. Adversaire acharné du gouvernement hollandais, il prit une part active au mouvement révolutionnaire de 1830. Il distribua sur la Grand'Place de Tournai les couleurs nationales aux troupes de la garnison et fut un de ceux qui dirigèrent l'attaque contre les postes hollandais. Il figurait alors parmi les Belges contre lesquels les auto rités hollandaises avaient lancé des mandats d'arrêt. Envoyé bientôt la Chambre des représentants, il ne tarda pas y occuper une place brillante. Quand fut discuté le traité des 24 articles qui décrétait le partage du Limbourg et du Luxembourg, M. Dumortier, emporté par la fougue de son caractère et ne tenant pas suffisam ment compte des tristes et cruelles nécessités du mo ment, combattit avec l'éloquence emportée et l'enthou siasme irréfléchi du tribun un projet que M. Devaux défendit contre lui avec la froide raison de l'homme d'Etat. Ce fut le momont de la grande popularité de de M. Dumortier, popularité qu'il partagea avec M. Gendebien, lequel donna sa démission séance tenante après avoir voté en ces termes contre le traité: «Non, 380,000 fois non, pour 380,000 Belges que vous sacrifiez la peur On sait comment, il y a une trentaine d'années, M. Dumortier cessa de représenter le Tournaisis la Chambre et devint le mandataire de l'arrondissement de Roulers. Défenseur déterminé de la politique cléricale, M. Dumortier est resté jusqu'à la fin de sa carrière fidèle l'école politique de 1830; il se faisait gloire, un peu trop bruyamment parfois, d'être le défenseur attitré de la Constitution belge; il devait donc être l'adversaire des énergumènes et des fanatiques qui s'en étaient dé clarés les ennemis implacables. On peut regretter qu'il ne les ait point quelquefois rappelés lapudeur du haut de cette tribune où il fit de si fréquentes apparitions. La Belgique perd en M. Dumortier un citoyen éminent un patriote ardent et convaincu, un littérateur, et un savant de grand mérite. La ville de Tournai, qui s'était séparée politiquement de lui, a appris avec douleur la mort de cette homme d'élite, dont elle saura conserver et honorer la mémoire. AUX Prix: ÎOO fr. les ÎOOO. (1455-1870). rédigée d'après les meilleurs auteurs, par A. MATHIEU, professeur au Collège Communal d'Ypres. Prix 1 -50. DE 29 RUE DES CHIENS 29, Ces cartes sont réunies en Atlas (cartonné el avec titre) chaque carte mesure 35 centimètres de hauteur sur 2b c. de largeur. Prix 9 fr. Dépôt chez. A. VAN EECKIIOUT, rue de Dixmude, 39, Ypres. l'an hedett af fian meu «fr Tabeite de»' rer/re/;iire»i rnn de— Uzeee—-Il et/ fteftoiiieii tet» bueeete r«if «m blnd an— dem peijra—

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 3