CAISSE DES PROPRIÉTAIRES. Nouvelles locales. AgentàYpres, M. A. VONCK-CLÉMENT, Banquier, rue de l'Etoile N° 4. La caisse des propriétaires émet des obliga tions aux conditions suivantes: Obligations 5 ans, intérêt 4 1/2 10 4 3/4 °/0 primes, 4 1/2 équivalant 5 avec la prime de rembourse ment. Pour obtenir les titres ou avoir des rensei gnements s'adresser M. A. VONCK-CLÉMENT, Seul agent, de la Société Ypres. Les obligations de la Caisse des propriétai res ont un double gage, les hypothèques qui garantissent les prêts et le capital de la So ciété. raux, .1 refusé les services cléricaux de M. Huzclle. Quand la porte se rouvrit et que le cortège redé fila devant la maison, un rideau se leva, puis, après quelques hésitations, l'ancien gouverneur parut la fenêtre, pendant que la troupe des ma nifestants criait Vive Ruzotte! A bas Rolin: et chantait A bas Rolin Il faut le pendre Pendant ce temps. .M. Kervyn, Bruno, le desti- tuteur de M. Carton, montrait, une fenêtre du rez-de-chaussée, sa face radieuse et s'associait aux manifestants contre la démission de .M. Ruzette. Cette scène splcndidc d'inconséquence couronnait dignement le tableau. C'était commun et mesquin au plus haut degré, et la dignité des conseillers communaux qui se sont prêtés cette pasquinade a eu beaucoup souffrir, et cela sans profil pour une cause qu'ils défendent par d'aussi mauvais moyens. Notre population honnête ne s'émeut pas pour si peu. Aussi celte triste manifestation, véritable en terrement civil de SI. Ruzette, a fait un four com plet dans lequel ce n'est pas SI. Rolin qui a été cuit. Un parti qui ne peut se résigner devenir mino rité. qui pousse au désordre, au mépris du pou voir, n'est pas digne de redevenir majorité. Quand un bourgmestre, un Conseil communal, un représentant, des membres de la Députai ion Permanente donnent l'exemple de la révolte, elle descend bientôt dans la rue, surtout quand des ex citations directes y convient le peuple, qui. sans elles, resterait paisiblement chez lui. C'est ainsi qu'à Bruges, Dimanche soir, entre 10 et II heures, une bande de perturbateurs sor tant sans doute de la Concordeest descendue de la rue des Pierres vers la Place, en criant A bas les gueux! A bas le Ministère Vive Ruzette! Le bruit que faisaient ces forcenés ayant attiré les personnes qui se trouvaient dans les lieux publics, elles sortirent et suivirent les perturbateurs en criant de leur côté: Vivent les libéraux! Vive le Ministère! Les amis de l'ordre devinrent bientôt si nom breux. que les manifestants comprirent qu'ils de vaient battre en retraite. Ils se réfugièrent au coin de la Place, dans l'estaminet la Belle Vue, dont ou ferma Its portes. La foule resta assemblée dans la rue et ûnit par se disperser en partie. Alors la bande des congréganistes sortit, mais elle fut encore suivie jusqu'à la Concorde où elle s'engouffra. Alors on vit la police, qui. jusque là, avait été in visible. se porter devant le Cercle clérical, pour protéger les concordieus. Quant au repos public, compromis par les manifestants nocturnes, il n'a vait été sauvegardé par personne. Que serail-t-il arrivé si on en fut venu aux mains Et voilà, bons bourgeois de Bruges, comment cela se passe quand ceux qui doivent donner l'ex emple du respect l'autorité.nos institutions, au jugement du corps électoral, prêchent le désordre et le mépris des pouvoirs établis. Nous engageons nos amis surveiller, comme ils l'ont fait, ces manifestations. (J. de Bruges M. I! eyvaerl a fait son entrée officielle Bruges, comme Gouverneur de la Flandre Occidentale, Mercredi 5 heures de l'après-midi, avec tout le cérémonial d'usage. On dit que M. de Maere-Limnandrr sera nom mé gouverneur de Gand, en remplacement de .M. T Serelaes qui se retire. Nous lisons dans XEcho du Parlement, du 12 Août. Nous recevons la lettre suivante d'un de nos amis politiques de Roulers. Les o^Utils qu'elle ren ferme sont des plus édifiants. Nous ajouiV\rOU3 <jue les excès dont les cléricaux ont accompagné leUf victoire prouvent que le réveil de l'opinion libérale dans les Flandres les inquiète plus qu'ils ne l'a vouent. A ce point de vue le symptôme est bon noter. Roulers, 8 Août 1878. Monsieur le Rédacteur Régulièrement, lorsque les cléricaux crient au voleur, on les prend la main dans le sac. Le pamphlet de l'évê- ebé de Bruges, la Patrieen fournit un nouvel exem ple. Voici la vérité Sitôt le résultat des élections connu, les jeunes lévi tes du petit séminaire, élevés dans l'atmosphère reli gieuse, selon le cœur de M. Woeste, ont arboré des... ■esEB, bourrées de paille; un avertissement de la poli ce aurait mis fin cet exercice aussi spirituel que pro pre former les âmes et les intelligences. Vous savez, du reste, que la pépinière de la milice sacrée n'en est pas ses débuts dans le genre poissard. La presse a dit dans le temps de quelle façon et avec quel esprit ou met nos concitoyens en scène sur les tréteaux du théâtre épiscopal Devant la demeure de M. Charles de Brouckère, la musique de la congrégation, qui formait le cortège du vicomte de la courte-paille, s'est livrée, sous la douce influence de ses directeurs en Dieu, une de ces bac chanales, dont on ne trouve des exemples que dans les pays où le prêtre règne et gouverne: cris sauvages, grossières injures, gestes de Nasipède, tout ce que l'â me d'un clérical renferme de venin, vômi flots! Mê mes scènes devant la maison de M. de Grendele: et, lorsque le candidat libéral, que les affaires de son mi nistère appelaient dans le voisinage duZ)wc de Brabant a passé devant la bande, son chef qui a quelques comptes régler devant la cour d'appel a donné le signal et ordonné ses instruments de crier A bas le notaire! M.... pour M. de Brouckère Et des cris Une véritable ménagerie l'heure du repas! Pour toute réponce, M. de Brouckère, avec quatre de ses amis, s'est borné se mettre face face des brail lards, les couleurs libérales la boutonnière, attendant froidement l'exécution des menaces. Ils étaient trois cents héros, mais ils ontdù plier devant l'attitude digne et énergique de nos cinq amis. L'indignation du public honnête grondait, et une fuite lâche et honteuse a com mencé; suivie par la foule grossissante, la congrégation est allée cacher sa honte dans son local. Les bonnes sœurs ont orné les enfant de leurs écoles de la couleur rouge ailleurs les maîtresses congréga nistes ont distribué aux jeunes filles des exemplaires du journal des moines, l'ignominiedansl'ignominie; inuti le de vousdire la conduite de nos prêtres; vous savez ça! Toute la nuit le parti de l'ordre s'est affirmé par ses violences. On parle de rixes, de coups de revolver. Je vous tiendrai au courant. Si mes informations sont exactes, une enquête est or donnée. AW1S, Garde Civiqne d'Y près. - Le Chef de la Garde a reçu Lundi, 12 Août, 5 h. 20 m de relevée, le télé gramme suivant Législatif le 12 Août 78, A Monsieur le Chef de la Garde-Civique d'Ypres, Contre ordre. La revue de la Garde Civique, l'occasion du 25° anniversaire du mariage de LL. MM. le Roi et la Reine, ne pourra avoir lieu le 25 Août comme je l'avais annoncé. Elle est définitivement fixée au Vendredi 23, une heure. Pour le Ministre: Le Directeur général, R. JAMART. Par arrêté Royal dulSAoût 1878, M. Jui.es IWEINS, Procureur du Roi, près le Tribunal de lre instance Ypres, est nommé Chevalier de l'ordre de Léopold. Nous apprenons que Madame de Beaucourt a accepté la mission, offerte par l'Administration Communale, de représenter la ville et l'arrondissement d'Ypres la fête des noces d'argent qui aura lieu le 22 Août 1878 Bruxelles. Ce choix, nous en sommes convaincus, sera généra lement approuvé et toute la population saura gré Mm° de Beaucourt de son dévouement et de son gracieux concours. Mardi 13 Août, a eu heu, dans une des vastes salles des Halles, la distribution des prix, auxélèvesduCollège Communal et de l'Ecole moyenne de l'Etat. A 3 heures précises, les autorités firenL leur entrée, aux sons de la Brabançonne et aux applaudissements de la foule. La cérémonie était présidée par M. Vanheule, bourgmestre auprès de lui avaient pris place, sur l'es trade, MM. Bossaert et Vanden Bogaerde, ëchevins; M. Carton, commissaire d'arrondissement; M. le cheva lier Hynderick, conseiller la Cour de cassation; M. lweins, Procureur du Roi; M. Merghelynck, conseiller provincial des conseillers communaux, l'armée, la garde civique, le corps des Sapeurs-pompiers y étaient également représentés. La musique du Collège de création récente ouvrit la solennité par un morceau dont l'éxécution fut fort remarquée et vivement acclamée. L'allocution d'usage a été prononcée par M. Kilsdonck, professeur de Rhétorique. Tout en se déclarant l'adver saire de la réforme des études humanitaires dans le sens exclusivement pratique et positif, l'orateur a ex posé avec clarté l'importance de l'enseignement des langues modernes, les grands services qu'on est en droit d'en attendre, les rapides progrès réalisés sous ce rapport dans nos établissements d'instruction publique. Ce travail, des plus sérieux et des plus intéressants, a été écouté avec un vif et sympathique intérêt et de chaleureux applaudissements ont salué le remarquable discours de l'honorable professeur, et c'était justice. Ensuite eut lieu la distribution des prix inutile de dire que les vainqueurs provoquèrent le plus grand enthousiasme Les prix généraux furent particulière ment soulignés, par les chaleureuses acclamations de l'assistance. A l'issue de la solennité, l'excellente musique des Pompiers reconduisit, au Collège, les élèves, suivis des autorités communales et du personnel enseignant. Là, M. Vanheule adressa, aux jeunes lauréats, de bien vives félicitations, encouragea les élèves dont les études n'avaient point été couronnées de succès, et finit son improvisation par féliciter également les professeurs de l'ordre et de la discipline indispensables tout pro grès qui n'ont cessé de régner dans l'établissement D'enthousiastes applaudissements partirent de tous les bancs et acclamèrent les bonnes paroles de notre honorable Bourgmestre X. On lit dans Y Indépendance du 13 Août M. Auguste Mathieu, professeur d'histoire au Col lège Communal d'Ypres, vient de faire paraître chez l'éditeur Van Eeckhout, Ypres, un résumé d'histoire moderne (1453-1870) spécialement destiné aux candi dats qui se préparent aux examens militaires et aux exa mens d'entrée aux diverses écoles spéciales. Quoique ce résumé soit très-succinct il est suffi samment complet pour donner une idée exacte de cette époque si mouvementée. Il sera surtout utile pour ré capituler les matières que comportent les épreuves exi gées des officiers d'infanterie et de cavalerie. Femtival. - Favorisée par un temps superbe, la Fête Musicale, qui clôturait la Kermesse, a parfaite ment réussi. La ville regorgeait de monde, et présen tait partout l'aspect le plus animé. Vingt-six sociétés ont pris part au Festival citons, parmi les Harmonies, les' musiques de Dunkerque, de Comines (France), de Poperinghe et de Menin qui ont admirablement exé cuté remercions en même temps, ces excellentes pha langes de la bonne grâce qu'elles ont mise satisfaire le nombreux auditoire qui se pressaitautourdu Kiosque et qui bissait avec enthousiasme. Parmi les Fanfares, les sociétés de Menin et de Messines se sont aussi fait particulièrement applaudir. La fête s'est terminée fort tard, fort joyeusement, mais dans le plus grand ordre. Le lendemain, la musique municipale de Dunkerque a donné une aubade M. le Bourgmestre. Pour compléter cette relation succincte, il nous fau drait toucher un mot de la grrrande protestation de notre Fanfare Catholique, qui, d'abora, avait daigné, par esprit de modération prendre part au Festival, et qui le moment venu, a refusé de se faire entendre, sous le plus pitoyable prétexte. Mais toute réflexion faite, nous nous sentons porté l'indulgence en raison du gigantesque fiasco ae cette piteuse manifestation.

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 2