CAISSE DES PROPRIETAIRES. Vive Razetie! Nouvelles locales. Telle sera la règle de ma conduite dans les nou velles et hautes fonctions que le Roi a daigné me conférer. C'est ce sentiment du devoir que je fais appel, Messieurs en vous demandant votre coucours loyal et éclairé. Soyez persuadés que, de mon côté, je ne redou terai ni peines ni veilles pour vous aider mainte nir notre Province au rang qui lui revient dans la libre et prospère Belgique. La loi sera mon unique guide. Tous mes efforts tendront la faire observer strictement et équitablcment, sans distinction de parti et sans faiblesse. Vous n'ignorez pas. Messieurs, que mes princi pes politiqnes sont ceux auxquels vient d'être rendu un si éclatant hommage par la majorité des électeurs belges. Dans ma conviction, comme dans celle du Gou vernement du Roi, que je représente, l'application loyale de ces prinèipes doit assurer toutes les libertés, un garantie, tout les intérêts légitimes, une protection, au pays entier, la prospérité maté rielle et la grandeur morale. Bruges, le 27 Août 1878. Nous lisons dans VEtoile: L'instruction charge des individus arrêtés Bruges l'occasion de la visite du Roi a établi que six de ces individus sont des catholiques anversois, et qu'ils avaient comploté leurs démonstrations avec deux Brugeois dans un estaminet de Bruges fré quenté habituellement par des catholiques. La presse ultramontaine continue, dit l'Eco nomie, démentir les dépêches annonçant qu'à la suite d'explications réciproques, les malen tendus entre le Vatican et la Belgique sont aplanis. Voici cependant une feuille cléricale, l'Union de Charleroi, qui confirme les assertions de l'Agence Havas et de plusieurs journaux libé raux belges Nous apprenons de très-bonne source qu'une importante décision est arrivée de Rome au sujet des discussions regrettable bui se sont élevées der nièrement entre plusieurs organes de la presse ca tholique. Nous savons d'autre part que tout récem ment un de nos évêques a très-instamment recommandé son clergé de s'abstenir soigneuse ment, tout en maintenant les principes, de toute attaque contre la Constitution. La décision venue de Rome aurait la même portée, nous pourrions même dire qu'elle est de beaucoup plus explicite. La nouvelles de Y Union est confirmée par une dépêche adressée de Rome la Gazette de Cologne Le Saint-Siège n'est pas sans inquiétude au sujet de la Belgique, désireux qu'il est d'éviter tout conflit avec le gouvernement de ce pays. En consé quence, il a chargé le nonce d'engager l'épiscopal belge ne pas mêler le Vatican la lutte des partis et ne pas provoquer le gouvernement prendre des mesures qui pourraient être désastreuses pour le clergé et l'Eglise catholique.» A Bruxelles, on assure que cette concession du Saint-Siège serait le prix du maintien de l'ambassade belge Rome. Nous continuons enregistrer tout ce qui se rapporte cette affaire, et nous remettons les commentaires plus tard. Il est probable qu'on saura bientôt quoi s'en tenir sur toutes ces rumeurs contradictoires. ^,w*ss. Agent Ypres, M. A. VONCK-CLÉMENT, Banquier, rue de Etoile N° 4. La caisse des propriétaires émet des obliga tions aux conditions suivantes: Obligations 5 ans, intérêt 4 1/2 10 4 3/4 °/0 primes, 41/2 0/o équivalant 5 avec la prime de rembourse ment. Pour obtenir les titres ou avoir des rensei gnements s'adresser M. A. VONCK-CLÉMENT, Seul agent, de la Société Ypres. Les obligations de la Caisse des propriétai res ont un double gage, les hypothèques qui garantissent les prêts et le capital de la So ciété. Le Gouverneur, T. HEYVAERT. I" Septembre 1878. Les partis ont dans tons les temps Imaginé des cris de guerre. Chez nous toujours les mécontents Diront: A bas le ministère! C'était uaguère bas Ualou! Que chantait le peuple en goguette. Hais ce refrain est mis au clou, Et l'on chante vive Ruzette! Ce mot, dit-on, fera florès, D'un bout l'autre du royaume, On le redira sous le chaume, Ruzbtte in hoc signo vinces! C'est au nom sacré de Ruzette, Que les Flandres s'affranchiront Et que les cléricaux mettront Les libéraux en omelette. Connaissez-vous monsieur Ruzette? A ce que m'apprend la gazette, C'est un aimable paladin Nommé gouverneur par Kervyo. Il fut relevé par Rolin Quand un accident du scrutin Eut fait tourner la girouette, Ainsi qu'il arrive souvent, Par quelque bon ou mauvais vent. Bien amusante historiette, Celle du chevalier Ruzette, Faite pour une chansonnette A fredonner sur ma musette, Et pour une aimable ariette A noter sur mon épinette. A la naissance de Ruzette Présida quelque bon prophète, Qui le voyant dans sa layette Riche, élégante et jolietle, Dit: le nom rime avec brochette Mazclle Il sera décoré, Ruzette! Mais flchlre! il rime avec boulette. Quand il aura place chouette, Mazehe, Il tira révoqué, Ruzette? Un jour par un coup de raquette, Du haut du ciel, une alouette Grassouillette, Rondelette Et replète, Cuite point, tomba dans l'assiette De Ruzette. Puis le destin fit la navette, Par l'effet d'un tour de roulette, Le feu prit la maisonnette De Ruzette. Il avait fait une courbette A qui le prit dans sa villette, Pour le mettre h Bruges en vedette, C'était une bonne poussette Pour Ruzette, Qui de Dieu s'était fait l'athlète. Mais il marchait l'aveuglette. l Le sort par un coup de baguette Le mit tout coup la diète. Car Ruzette Avait mal choisi l'étiquette, Et mal combiné sa recette. Quelle fatalité secrète! Au guignon il devait sa dette. Après le bon vin, la piquette. Le raalechance l'émiette, Un ministre le déchiquète, Et prenant tambour et trompette Bâtit une dure sellette A Ruzette. Pour le consoler on banquête, Et sur ses bourreaux on caquète, On fait croire qu'on le regrette, De grand génie on le bretète, Souhaitant que l'escarpolette A la prochaine pirouette, Sur quelque faîte le remette, 0 Ruzette! Mais c'est en vain que l'on halète El qu'on chante vive Ruzette, Tout ce bruit n'est qu'une amusette, Une petite gouttelette Qui ne fait que de l'eau clairette, Un simple bruit de serinette Dont personne ne s'inquiète: C'est une mouche qui volète Autour du coche que l'on fouette, Son navire est une barquette, Son clairon une clarinette, El sa gloire une gloriette, On a mis une cordelette A sa petite gorgerette, Que pour sa gloire on le regrette, Mais c'est en vaio que l'on coquète Avec elle, tendre Ruzette, El l'indifférence est complète, Quand on chante pour la pauvrette: Vive Ruzette Office de Publicité.) Ignotus. ai ia n gr» Distribution des prix de l'école gratuite. (Fondation Lamotte.) La distribution des prix aux élèves de l'école gratuite de filles est, chaque année, pour la ville entière, un véritable jour de fête. Riches et pauvres éprouvent un égal bonheur d'assister cette solennité, éminemment populaire. La journée de Dimanche dernier devait couronner une longue année de peines et de labeur. Les élèves dudit éta blissement au nombre de 406 étaient réunies, dans la vaste salle des Halles, laquelle, malgré ses dimensions colos sales, pouvait peine contenir la foule que cette cérémonie y avait attirée. A 3 1/2 heures, les accords de la Brabançonne et les vifs applaudissements de l'assistance saluaient l'entrée de M. Van- heule, notre digne Bourgmestre; auprès de lui avaient pris place M. Bossaert, Ecbevin H. Carton, Commissaire d'Arrondissement; M. F. Merghelynck, Conseiller provincial; M. de Laveleye, Bourgmestre de Gheluvelt; des Conseillers communaux; MM. les membres du Comité du Denier des Eco les des Membres de l'enseignement moyen et primaire des Officiers de la Garde Civique, de l'Armée, et du Corps des Sapeurs-Pompiers, ainsi que d'autres notabilités de la ville. D'intéressants exercices ont été exécutés; l'auditoire a été émerveillé des résultats,si exceptionnels,que l'on a obtenus d'é lèves, appartenant exclusivement la classe ouvrière de notre ville. Une centaine de fillettes, sous l'habile direction de M. Bal- maekers, ont chanté, avec un ensemble parfait qui a soulevé des applaudissements mérités, différentes pièces, entr'autres: Le chœur: Les Amuzones Les Industries de la Belgique, cantate; mais Vastenavond, chœur avec gestes, a surtout provoqué, dans l'immense salle, d'énergiques et unanimes ac clamations H. Vanheule a prononcé ensuite un éloquent discours dont nous publions le texte plus loin; au passage où l'honorable bourgmestre adresse de vifs remercimeots la Société de Bien faisance Le Denier des Ecoles Laïques, une jeune fille descendit de l'estrade et, aux applaudissements de la foule, remit un splendide bouquet M. Henri Thiebault, le zélé Président de cette œuvre généreuse et philanthropique. Parmi les nombreuses récompenses qui ont été décernées, nous devons surtout mentionner les livrets de la caisse d'épargne pour une somme de 1000 fr., accordés par Le Denier des Ecoles; »|pnis, quatre inscriptions, de 10 fr. chacune, provenant de la fondation Eric Bouckenaere dont le nom seul réveille en nous la reconnaissance et les regrets!

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 2