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389. Dimanche,
38e ANNÉE.
22 Septembre 1878.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRÈS ET DE L'ARRONDISSEMENT.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
BULLETIN POLITIQUE.
Nous avons reçu ces jours derniers plu
sieurs communications, les unes anonymes,
d'autres jetant un blâme sur certaines caté
gories de fonctionnaires. Nous regrettons de
ne'pbuVoir'publier ces divers articles, mais on
comprendra que nous ne pouvons donner place
des communications anonymes, ni d'autres
dont nous ne croyons pas pouvoir accepter la
responsabilité. Si nos correspondants veulent
voir publier leurs articles, qu'ils les signent,
nous les accueillerons alors avec empresse
ment, mais sous la responsabilité de leurs
auteurs.
Dans son numéro de Mercredi dernier, le
Journal d'Ypres parle de la question des eaux
alimentaires comme un aveugle des couleurs.
Tout en reconnaissant que. les éléments lui
font complètement défaut pour apprécier les
mérites du système voté le 7 Septembre dernier
par le Conseil Communal, il voudrait faire
accroire ses leetewr»-que nos édiles mûris
sent le projet de supprimer les belles prome
nades qui entourent notre ville et d'en employer
les terres au comblement des fossés.
Nous croyons qu'il suffit de faire observer
que l'assèchement des fossés n'entraîne nulle
ment la nécessité de les combler; ne voyons
nous pas en effet dans d'autres villes ci-devant
fortifiées et même encore fortifiées aujourd'hui,
comme Lille, par exemple, les fossés complè
tement asséchés et donnant annuellement un
joli revenu par le produit de leurs herbages
Ce que l'on peut faire Lille, on peut le faire
Ypres et nous estimons 'que ces travaux ne
nuiront aucunement'à l'ensemble de nos pro
menades.
La souscription au banquet que les cléri
caux se proposent d'offrir dimanche prochain
M. Ruzétte, le gouverneur démissionné, est
loin de rencontrer le succès auquel ses orga
nisateurs s'attendaient.
Le Journal de Bruges dit ce sujet:
LE
PROGRES
VIRES AOQUIRIT EUNDO
ABONNEMENT PAB AN: Pour l'an-ondissem'êrtt'Wthittfisli'Blif et judiciaire d'Ypres. Ir. G-00
Idem Pour le restant du pays. j 7-00
Tout ce (jui concerne lé journal doit être adressé I éditeur, rue de Dixmude, aJ.
INSERTIONS: Annoncés la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25.
CHEMIN DE FER. (ir Septembre).
HEURES DE DEPART il'YPRES A
Poperiughe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-05. 12-07. 2-45.
3-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-52. - H-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-50. 12-25.6-50.
Langhemarck-Ostrnde. 7-20. 12-06. 6-07.
Lànghemarck, le samedi, 5-50.
L'événement du jour, eu France, est lé tfilscours
prononcé par M. Garabetta Romans. Tout les
journaux delà gauche rendent hommage aux sen
timents si sages, si patriotiques et en même temps
si mesurés du grand orateur. Encouragés par la
modération du |)rt>gi,âûime de RbftYans, les minis
tres s'appliqueront, il n'en faut pas douter, avec
un zèle nouveau, réaliser ces Vœux qui pfesq>ue
tous concordent parfaitement avec les vofoutés de
la'nation.
Le programme exposé par M.Gambetta embrasse
un très grand nombre de réformes politiques, par
mi lesquelles figurent l'organisation d'une adminis
tration républicaine, l'inamovibilité de la magis
trature, la réforme du volontariat d'un an, et la
restitution l'université du droit de conférer les
grades académiques.
Le discours du chef de la gauche resserrera
encore les liens qui unissent les divers groupes
républicains; il rassurera les timides, il calmera
les impatients.
La commission nommée par le Reichslàg alle
mand pour examiner le projet de loi sur l'agitation
socialiste, a tenu une longue séance sous la prési-
dance de M. de Bennigsen. Les gouvernements
fédérés étaient représentés par le comte d'Eulen-
bourg. ministre de l'intérieur en Prusse, M.Fried-
berg, secrétaire d'Etat, et les ministres de Injustice
de Bavière, de Saxe et de Wurtemberg. Dans la
discussion générale, le député ullramontain Mou-
fang, qui, on se le rappelle, a été élu Mayence
avec l'appui des socialistes, a combattu le projet
avec une extrême vivacité, mais il a trouvé des
contradicteurs éloquents el convaincus dans MM.
de Stauffenberg et Kardorff.
La situation se tend chaque jour davantage entre
la Grèce et la Turquie, et il ne passe guère de
semaine sans que le eabinet hellénique ne trans
mette ses doléances aux représentants des gouver
nements étrangers.' Aujourd'hui il se plaint1 de la
formation d'un corps de Baehi-Bozouks 'et de
Tcherkesses, destiné'la répression du brigandage.
On prétend Athènes que le traité de Berliu n'au
torise par la formation de bandes irrégulières. Les
habitants Je l'Epire. de la Thessalie et de la Macé
doine considèrent les Bachi-Bozouks comme un
véritable fléau, et leurs sinistres exploits ont été
souvent relatés par les journaux. Quant aux Tcher
kesses, ils travaillent, selon les occasions, pour le
compte du gouvernement où peftir leur compte
personn'el, 'Messager d Athènes leur reproche
le massacre de populations entières, comme Ga
va rua et Bfzyès, et le pillage méthodique de tous
les cantons qu'ils ont trtlveryéS pour se rendre'-sur
le théâtre de lae guerre. Il faut edh Venir que Bifat
Pacha a été singulièrement inspiré en confiant le
soin denrahitertir la sûrélé publique des pillards
pareils.
Le Times publie uuedépêcde de Vienne, àtiiWn-
èafùt que les Atrlfichrens ont incendié la Ville de
Breszka, qui a été réoCoUpée leJ 15 Septembre,
parce que lès habitants s'étaient traîtreusement
conduits leur égard. Cette ville était tombée nue
première fois au pouvoir du compte Szapary dès
les débuts de l'occupation, mais ce général avait
été obligé. vers le milieu du mois d Août, de te
retirer sur D'oboï, après une tentative infructueuse
faite dans la direction de Touzla; les insurgés
étaient rentrés Breszka.
On télégraphie de Vienne au Moming Post,
que le compte de Beusl, ambassadeur d'Autriche-
Hongrie LOndrés, a dcMnos» démission, et que
le comte Karolyi doit lui succéder dans ce poste au
mois de Novembres Le correspondant viennois du
Times reproduit cette rumeur, mais il ne croit pas
qu'elle soit fondée.
Le même journal croit savoir que la démission
du ministère autrichien sera acceptée sous peu par
l'Empereur, mais que le prince Auersperg, qui sera
chargéde former un nouveau cabinet, rendra leurs
portefeuilles la plupart de ses anciens collègues.
En Hongrie, le mouvemént en faveur de la re
traite du corps-d'occupation, prend une certaine
intensité. Tous les partis se préparent organiser
des meetings qui seraient appelés demander la
convocation immédiate du Parlement et l'évacuation
de la Bosnie. Ces manifestations n'auront aucun
effet utile, car l'Autriche ne peut plus se soustraire
l'accomplissement du mandat qui lui a été confié
par le congrès de Berlin.
Vpres, le 31 Septembre 1K7S.
mil
La Ruzeltolatrie esl loin de faire son chemin
Bruges et dans la province.
Ses journaux onl beau bailrj la grosse caisse,
les banqueleurs manqueront au banquet, moins
que les organisateurs ne décident leur distribuer
des jetons de présence donnant droit une rému
nération. La corvée étant payée, peut-être trouve-
ra-l-on quelques victimes qui se dévoueront
manger des truffes, sabler le vin concordien, et
moyennant un supplément, crier: Vive Ruzette!
Mais, mon Dieu, oui,qu'il vive, qu'il atteigne
même les limites les plus reculées de l'existence,
nous le lui souhaitons de tout notre cœur, qu'il
consente même se rendre ridicule, qu'est-ce que
cela nous fait nous libéraux?
Mais il semble que certains cléricaux ont
moins de patience el qu'ils renvoient, en les ru
doyant inèine, les agents qui vont mendier leur
signature pour le banquet. 11 paraîtrait également
que le choix de ces agents de recrutement laisse
tellement désirer qu'il se présentent aussi chez
les libéraux, les suppliant de signer.
Ces singulières méprises donnent lieu des
scènes très cocasses et qui déconsidèrent singuliè
rement cette manifestation, que l'on qualifiera ce
pendant de spontanée.
Dans l'assemblée générale et annuelle de la So
ciété nationale belge de Ia« croix rouge, qui a eu
lieu Bruxelles le 31 août dernier, sous la prési
dence d'honneur de S- A. Mgr le prince de Ligne,
précident du Sénat, il a été constaté qu'elle a fait