CANDIDATS
x
élections communales.
398. Jeudi,
38e Aiuii.
24 Octobre 1878.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'V PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
L'Association Libérale
et Constitutionnelle de la Aille
D'YPRES.
Instructions ponr l'Electeur.
Association Libérale et Constitutionnelle
de la ville d'Ypres.
DE
BEAUCOURT.
BOSSAERT.
CORNETTE.
CRETON-FEYS.
DE CODT.
SOENEN.
VANHEULE.
VERSCHAEYE.
L'électeur reçoit des mains du Président un
bulletin de vote.
Il se rend avec le bulletin dans l'un dès
compartiments.
il y formule son vote en marquant a l'aide
dd Crayon fixé au pupitre, une croix dans le
carré imprimé au-dessus de la liste, comme il
est indiqué dans le modèle ci-dessus.
Il vote ainsi pour toute la liste libérale.
Cette croix mise, il replie le bulletin, le tim
bre l'extérieur, le montre fermé au Président
et le dépose lui-même dans l'urne.
Si l'électeur a détérioré le bulletin qui lui a
été remis, il peut en demander un autre en
remplacement du premier qui doit être immé
diatement annulé par le Président. Toute
surcharge ou rature peut être considérée com
me une marque et le bulletin peut être an
nulé.
Un électeur aveugle ou infirme peut se faire
accompagner d'un guide ou soutien.
Le secret du vote est assuré aujourd'hui.
Personne, ni ami, ni adversaire, ne peut
savoir pour qui vous votez.
Plus de billets marqués Plus de menaces
contre vos intérêts! Plus de pression
Chacun vote librement d'après sa conviction
et d'après sa conscience.
Présents au bureau MM. Carton, Prési
dent, Vanheule, Vice-Président, et Merghe-
lynck, Secrétaire.
Dès les sept heures et demie, la vaste salle
de l'Aigle dOr regorge d'un monde tellement
compact que l'on ne peut plus y pénétrer; nous
y comptons au-delà de trois cents personnes.
Monsieur le Président ouvre la séance, en
constatant avec une légitime satisfaction,
qu'il ne se rappelle pas avoir présidé une as
semblée aussi nombreuse.
Cet empressement répondre notre ap-
pel, dit-il, prouve le réveil de l'opinion pu-
blique il témoigne la vitalité du libéralisme
yprois qui aura cœur de conserver, la
tête de la commune, une administration sa-
ge, intelligente et libérale, comme nous
avons le bonheur d'en posséder une depuis
environ quarante années.
Monsieur le Président s'attache ensuite
démontrer l'importance des élections commu
nales, au point de vue de la politique géné
rale. Il rappelle notamment que jadis le mi
nistère Dedecker fut obligé de se retirer devant
le verdict des électeurs communaux
Il importe d'ailleurs d'avoir, comme manda
taires, des hommes capables et indépendants
qui, dans l'accomplissement de leur mission,
ne s'inspirent que des principes de notre pac
te fondamental. La Constitution toute la
Constitution et rien que la Constitution, voilà
notre devise. (Applaudissements).
Monsieur le Président esquisse ensuite,
grands traits, les tendances de nos adversai
res, qui ne sont belges que de nom. Il démon
tre les graves dangers, auxquels nos libertés
publiques seraient exposées, si le parti clérical
arvenait, par un coup de surprise, escala-
er les marches de l'Hôtel-de-Ville.
C'en serait fait, dit Monsieur Carton, de
vos droits et de vos libertés c'en serait fait
surtout de nos magnifiques établissements
d'instruction publique au lieu de professeurs
et d'instituteurs capables et animés des plus
purs sentiments de patriotisme, les écoles se
raient dirigées par des petits-frères, qui en
seigneraient nos enfants le mépris ae nos
institutions et en feraient une génération de
crétins. (Cris, jamais, jamais.)
C'est, mû par ces considérations et avec la
conviction, qu'aucun des membres sortants n'a
Conseillers.
démérité, que le Comité vous propose, l'una
nimité de ses membres, de renouveler le man
dat de tous les membres sortants, qui sont
MM.VANHEULE, Bourgmestre.
BOSSAERT, Echevin.
BEAUCOURT,
CORNETTE,
SOENEN,
VERSCHAEVE,
(Applaudissements prolongés).
Il vous propose ce renouvellement avec con
fiance, parce qu'il a la ferme conviction qu'au
cun de ces candidats n'a failli ses devoirs, et
qu'il serait impossible de trouver une admi
nistration plus soucieuse des intérêts de notre
cité. (Applaudissements.)
Il y a en outre pourvoir deux places va
cantes par suite du décès des regrettés MM.
Beke et Bouckenaere. Pour la première, vo
tre Comité a cru devoir rendre un nouvel hom
mage un vétéran de nos luttes politiques,
un homme qui a consacré trente années de son
existence au bien-être de la ville, Monsieur
Jules de Codt, ancien secrétaire communal,
en lui offrant une candidature.
De même que pour les élections provincia
les de 1876, il Ta accepté par dévouement au
parti, et je crois être ici l'interprète de l'as
semblée toute entière, en lui adressant nos
plus sincères remerciments. (Applaudisse
ments prolongés).
Pour la seconde place, nous avons cru de
voir donner au commerce un représentant, et
nous avons pensé ne pouvoir faire un meilleur
choix, qu'en vous proposant M. Creton-Feys,
qui est ieune, actif, intelligent et dévoué l'o
pinion libérale. (Applaudissements.)
L'accueil sympathique, que vous venez de
faire la liste des candidats provisoirs, me
prouve que le Comité a répondu votre at
tente,et que vous êtes décidés faire triompher
ces candidats une écrasante majorité.
Monsieur Vanheule demande la parole et
dans un magnifique discours, il annonce qu'il
veut rendre compte ses mandants de ce qu'a
fait l'administration dont il est le chef, et de
ce qu'elle fera si les électeurs veulent bien lui
renouveler son mandat. Il regrette de devoir
faire cet exposé devant des amis, naturelle
ment indulgents, et préférerait se trouver
devant des adversaires, pour répondre et ré
duire néant ces griefs imaginaires, qui rem
plissent les colonnes de leur presse, (applau
dissement).
L'honorable Bourgmestre se demande, quels
sont les services communaux, qui restent en
souffrance
La fortune immobilière de la ville est im
portante. Toutes les propriétés ne sont-elles
pas entretenues avec autant de soins, que
celles des particuliers les mieux administrées.
LE
PROGRES
PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRF.S ACQUIftIT EUNDO.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. (r. G-00
Idem Pour le restant du pays- 7-00
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INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.
On 99 Octobre 187 8.
Électeurs
Séance du Samedi 19 Octobre 1878.