CANDIDATS 6 FRANCS PAR AIN. X i 399. Dimanche, 38e ANNÉE. 27 Octobre 1878. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. ÉLECTIONS COMMUNALES. L'Association Libérale et Constitutionnelle de la Ville D'Y Pli ES. Instruclions pour l'Electeur. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. DE BEAUCOURT. BÔSSAERT. CORNETTE. CRETON-FEYS. DE CODJ. SOENEN. YANHEIJLE VERSCIIAEVE. L'électeur reçoit des mains du Président un bulletin de vote. Il se rend avec le bulletin dans l'un des compartiments. Il y formule son vote en marquant a l'aide du Crayon fixé ,au pupitre, une croix dans le carré imprimé au-tdessus de la liste, comme il est indiqué dans le modèle ci-dessus. Il vote ainsi pour toute la liste libérale. Cette croix mise, il replie le bulletin, le tim bre l'extérieur, le montre fermé au Président M.le dépose lui-même dans l'urne. Si l'électeur a détérioré le bulletin qui lui a été remis, il peut en demander un aqtre en remplacement du premier qui doit être immé diatement annulé par le Président. Toute surcharge ou rature peut être considérée com me une marque et le bulletin peut être an- Jiplé. Un électeur aveugle ou infirme peut se faire ^çcompagner d'un guide ou soutien. Le secret du vote est assuré aujourd'hui. Personne, ni ami, ni adversaire, ne peut savoir pour qui vous vote^. Plus de billets marqués Plus de menaces contre vos intérêts! Plus de pression Chacun vote librement d'après sa conviction et d'après sa conscience. Le cercle clérical de St. Laurent s'est donc réuni Dimanche, et d'après ce que nous avons appris, il n'y avait peine qu'une cinquentai- ne de personnes. Signe du temps Quand la maison menace ruine, les rats s en vont. M® Pantaleon a ouvert la séance, eh procla mant les candidats de Monseigneur l'Evêque on a persuadé, paraît-il, l'impopulaire Pré sident d'épargner son auditoire son filan dreux verbiage et la tâche qui lui reve nait a été remplie par M. Struye, qui a fait de la situation le tableau le plus fantai siste et le plus partial qu'il soit possible. Le grand grief de M. Struye est la vieille ritournelle que si le commerce et l'industrie sont en souffrance, c'est parce qu'à l'Hôtel-de- Ville, au lieu de favorisèr les installations nouvelles, on les a contrariées. Quupd et cpmiïient? Voijà ce que M. Sruye n'a garde de dire, et la vépité est que la plus- paçY des industries ont périclité et disparu, non pas depuis dix ans, mais de 1830 1842, tqjit juste pendant la période où les cléricaux spégeajept l'Hptel-de-Ville. Depuis lors, il est yrfû, l'industrie dentellière continue sppfjfpiypar suite des progrès qu'a faits la fa- bricatjqn la mécanique. M,ais est-ce la faute au Conseil Communal? Que pourrait faire celui-ci pour arrêter et empêcher les progrès de la fabrication M. Struye veut-il par hasard faire allusion au désastre del'Yprolse? mais en quoi cet in succès peut-il être attribué nos magistrats communaux? Une pareille imputation est odieuse et ridicule. Si cet établissement a pé riclité dès sa création, c'est, de l'aveu de tous les hommes spéciaux qui l'ont vue grâce l'impérltie, l'incapacité et l'inexpérience des nommes qui l'ont dirigé. Nos conseillers communaux ne sont pas plus responsables de la déconfiture de l'Yproise que les libéraux en général ne le sont des désastres Langrand. Prétendre le contraire est odieux est ridicu le. L'administration communale ne peut pas d'ailleurs se mettre ériger des fabriques, elle ne peut qu'encourager leur érection, et nous défions M. Struye de préciser et de démontrer où et quand ces encouragements ont fait dé faut. Nous pourrions, au contraire, citer bien des cas où la ville a cédé des terrains ou con senti d'autres avantages pour favoriser l'é rection de nouvelles usines. Et lorsque M. Struye prétend que la ville d'Ypres a perdu, depuis dix ans, plus de 2000 âmes il dit encore la chose qu'il sait n'être pas vrai. Et, en effet, le rapport de 184g, rédigé par la dernière administration cléricale que nous ayons eu Ypres porte que «le chiffre de la population s'élevait au lr Janvier 1842 15,792 âmes et d'après le dernier recense ment il était de 16,279; ainsi, au lieu de diT minution il y a augmentation de la popula tion. La véritable cause, d'après nous, pour la quelle il est difficile.de faire revivre certaines industries, tient la situation de notre ville le charbon est de nos jours l'aliment princi- al ppur la plupart des iudustries, et le char- on coûte, Ypres, le double de ce qu'il coûte dans d'autres contrées du pays. Et qui la faute, si ce n'est nos adversaires qui ont oc cupé le pouvoir depuis 1870. Depuis lors, en effet, qu'ont ilfi fait poqr l'a chèvement du panai Qu ont-ils fait poùr la reprise des chemjns de fer? Des vœux stériles qui ont mis nu leur im puissance ou leur mauvaise volonté. Et le croirait-on? M. Struye va jusqu'à faire un grief nos amis, d'avoir facilité ûn grand nombre de jeunes gens l'entrée dans les fonc tions publiques. Valait-il mieux par hasârd, qu'ils battirent le pavé d'Ypres et restassent charge de leurs parents Mais nous doutons fort que les famfllës qui comptent de leurs membres dans des fonctions lucratives, y trou vent le grief qu'y découvre M. Struye. L'honoraire membre veut bien donner son approbation aux grands travaux de conserva tion, de décoration et dtagrément qui Ont été exécutes il veut bien dhcerpër des éloges pour les travaux d'hygiène, qui ont été faits, mais il réserve tous sës anathèmes pour les folles dépenses, qui sont faites dans l'intérêt de l'instruction publique. A l'en croire, des sommes énormes sèraient gaspillées et les con tribuables seraient écrasés d impôts. Paro les en l'air! Comme on va voir, la vérité'est que la ville d'Ypres est la moihs endettée et la mieux administrée de toute la province. Et, en effet, on ne paie Ypres pour tôût im pôt com1 que 34 cent. add. sur le foncier, è2 sur le personnel, 0 sur la patente. C'est encore trop, direz-vous mais on n'ad ministre pas sans argent et comparons avec les localités où les cléricaux sont au pouvoir. A Courtrai la ville a 1,649,500 fr. de dettes et on y paie 50 cent. add. sur le foncier, 35,399-59 30 sur Iè personnel, 32,708-47 20 sur la patente 8-933-35 77-061-91 VIRES ACQUIHIT EUNDO. ABONNEMENT PAU AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le reslapf du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces i la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. Dn 29 Octobre 187$. ^ctéiurs Ypre», le 26 Octobre 1878. b< r

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1