Réception du gouverneur.
Visite du Gouverneur.
Les Marguillers Candidats.
et on perçoit en outre une cotisation de 10,000
francs sur la banlieue.
Et Roulers c'est pire encore.
La dette s'élève près d'un million et demi
et on y paie
1° 47 ,çent. add. sur le foncier.
2° 40 sur le personnel.
3U 20 sur la patente.
4° Une cotisation personnelle ou
abonnement, fr. 25,500
5° Taxe sur les établissements in
dustriels communaux et de banque, 1,600
6° Taxe sur les pavements des rues
et des trottoirs, 1,000
7° Taxe sur les bâtisses, 1,200
8° Taxe sur les débits de boissons, 700
30,000
Et on vous cite vous commerçants, vous
fabricants, ces administrations comme des
modèles, tandis qu'on vous représente celle
d'Ypres qui ne perçoit rien de pareil, comme
hostile au commerce et l'industrie. Peut-on
exploiter avec plus d'audace la crédulité des
gens simples
Mais le véritable et le grand grief que l'on
fait l'administration communale, c'est d'em
ployer ses ressources créer des établisse
ments d'instruction; cette organisation de
l'instruction n'est que l'exécution des prescrip
tions de la Constitution qui veut qu'il y ait un
enseignement officiel, coté de l'enseignement
libre. Or, en quoi cet enseignement officiel
peut-il froisser la conscience des catholiques
Ils ont, comme l'a dit M. Struve, des établis
sements tous les dégrés, et ils sont parfaite
ment libres d'en user s'ils aiment les petits-
frères, ils peuvent leur livrer leurs enfants
mais ils doivent souffrir que nous ne parta
gions pas leurs goûts. Jouir d'une entière
liberté et après cela vouloir entraver la nôtre,
c'est de l'intolérance et de l'oppression.
Après M. Struye, MM. Biebuyck et Iweins
ont pris la parole. Le premier a reproché
l'administration de réserver toutes les faveurs
ses amis politiques. Ce reproche est le der
nier auquel nous nous serions attendu. Com
ment pendant les 8.années que nos adver
saires ont été au pouvoir, ils ont réservé tou
tes les places et toutes les faveurs pour leurs
amis, au point que sur 400 nominations dans
la magistrature et dans le notariat, il n'y en a
eu qu'une douzaine de libérales et aujourd'hui
ils osent nous accuser d'intolérance et de par
tialité C'est toujours l'histoire du filou qui,
pris la main dans le sac, crie au voleur.
Quant M. Iweins, il a été ce qu'il est sou
vent, parfaitement ridicule et croit-il donc
les électeurs aussi faibles d'esprit que lui,
pour aller confondre le libéralisme avec le so
cialisme il ne fera accroire personne que
MM. Mazeman, Vandenpeereboom, Carton,
Van Merris, Hynderick et de Stuers sont des
partageux et des communistes Allons donc,
vous prenez donc vos lecteurs pour des niais.
Et M. Colaert a clos la séance.
M. Colaert est un étranger, qui habite de
puis quelques mois peine la ville d'Ypres et
ne connaît ni nos intérêts, ni nos besoins, et
il faut que le parti clérical soit bien pauvre en
hommes, pour en être réduit prendre ainsi
un inconnu.
M. Colaert a dansé avec le grand balancier
sur une corde fort tendue, il aime l'église, l'é
glise, bien entendu, du Syllabus et de l'Encv-
clique. Mais il aime aussi le progrès la
science, la civilisation.... M. Colaert se coiffe
ainsi du chapeau de Bazile, mais nous dou
tons que cela lui réussisse mieux qu'au triste
personnage de Molière.
La séance du cercle clérical a été terminée
par un incident qui témoigne des efforts que
nos adversaires ont faits pour empêcher qu'il
fut fait une réception enthousiaste M. le
Gouverneur.
M.Pantaleon a terminé la séance, en conju
rant les catholiques de faire au Procureur de
la province l'accueil qu'il mérite et après avoir
exhalté les mérites de feu M. Ruzette, vous
saurez doncs'est il écrié, comment il convient
de recevoir son successeur, cet homme de parti
qui est venu surveiller notre catholique Flandre.
Et l'on a vu comment l'appel de M. Panta-
leon a été entendu cela donne la mesure de
la confiance qu'il inspire et de l'influence dont
ildispose.Ah M. Pantaleon votre règne n'est
S lus de ce monde.... Le public sait aujour-
'hui que vous n'obéissez qu'à des sentiments
de haine et de rancune.
L'article que le Journal d Ypres consacre la
visite du Gouverneur donne la mesure de son au
dace et du degré de croyance que l'on peut ajouter
ses affirmations. Tout le monde a dù recon
naître que jamais réception plus enthousiaste n'a
été faite; l'arrivé du Gouverneur, comme son
départ, c'étaient des acclamations sans (in, et on
n'entendait que des hourahs! et vive le Gouverneur!
Et toute la population avait tenu prendre part
celle manifestation et témoigner au représentant
du gouvernement ses sentiments de sympathie et de
respect,
Eh bien \e Journal d Y près, absolument comme
s'il revenait de Chine ou du Japon, fait un compte-
rendu absolument fantaisiste. Il ose imprimer «que
la réception n'avait qu'un caractère officiel que
les habitants n'ont pris aucune part celte ma-
nifestationqu'il n'y avait ni entrain, ni trace
de joye dans la foule et enfin qu'aucun cri sorti
de la foule n'est venu saluer celte joyeuseentrée.
Et enfin, comme couronne,ment qu'au départ
une foule de promeneurs gardaienteomme le ma-
tin la même attitude froide et indifférent.
Et voilà comment nos adversaires écrivent l'his
toire. Que les électeurs jugent, d'après ce specimen,
quelle croyance ils peuvent ajouter tous ces pré
tendus griefs que l'on met charge des administra
teurs de notre ville.
Nous admirons vraiment chez nos adversaires
leur obéissance passive aux ordres de l'autorité
diocésaine au nombre de leurs candidats nous en
voyons figurer plusieurs qui avaient juré qu'on ne
les y prendrait plus et d'autres qui avaient annon
cé l'intention de se tenir en dehors des luttes poli
tiques, mais ils ont reçu l'ordre de marcher et ils
ont obéi; une pareille soumission est d'autent plus
méritoire, qu'ils vont au devant d'un échec certain.
La plupart le savent mais on leur a promis qu'ils
en seront récompensés si pas en cc monde, du
moins dans l'autre.
M. Struye menteur.
On peut voir les faits sous un autre point de vue
et par suite différer d'appréciation mais les chif
fres sont des chiffres et on ne peut les altérer, sans
manquer la vérité et sans se rendre coupable de
mensonge; c'est précisément ce qu'a fait M. Struye,
lorsqu'il a dit qu'en dix ans, la ville d'Ypres a
perdu près de deux mille habitants.
Electeurs jugez! En 1842, la population était
de 15,700
En 1866 elle était de 16,207
El en 1878 elle est de 16.279
Il y a donc augmentation d'environ 500 âmes
depuis 1842 au lieu de diminution de 2000. Eh
bien, nous le demandons, un homme qui se res
pecte a-l-il recours de pareils mensonges? II est
vrai que cet homme est un Struye!
Electeurs Vous avez une belle revanche pren
dre; vous vous souviendrez que c'est ce M. Struye
qui, l'aide des électeurs campagnards, a éliminé
M. Alphonse Vandenpeereboom de la chambre
vous vous vengerez, en lui infligant une sanglante
défaite.
Nos adversaires se vantent d'obtenir en faveur
de leur liste les votes d'un grand nombre de libé
raux; nous garantissons bien qu'ils se mettent le
doigt dans l'œil et que pas un libéral ne refusera
son suffrage la liste de l'association libérale; celte
liste est composée d'hommes capables, dévoués et
qui méritent l'entière confiance des électeurs.
Ce n'était pas la peine de faire tant de jeremi-
nades sur l'état du commerce et de l'industrie pour
ne présenter parmi les huit candidats qu'un seul
négociant.
Voilà la logique de nos adversaires.
Un plaisant engageait l'autre jour Henrilje
apprendre écrire le français sans fautes. Pourquoi
repliqua-l-il? Est ce que Roher aussi ne faisait pas
de fautes et est ce qu'il n'était pas un grand homme.
Il n'était pas possible de mieux faire sentir la
main du.clergé que de la manière dont nos adver
saires ont composé leur liste.
Et, en effet, elle se compose de six marguillers
et de deux étrangers.
1° M. Biebuyck, marguiller de Sl-Marlin.
2° M. Meerscman, N", marguiller de Sl-Martin.
3° M. Iweins-Storme, marguiller de St-Jacqucs.
4° M. Breyne-Devos, marguiller de Sl-Jacques.
5° M. Struye, Eugène, marguiller de Sl-Jacques.
6° M. Begerem, Réné, marguiller de St-Pierre.
Et l'on dira encore que l'on ne veut pas soumet
tre l'Hôtcl-de-Ville la Sacristie. Mais ils ont beau
s'affubler de leurs plus beaux masques, le bout de
l'oreille perce et le corps électoral ne verra dans
ces candidats que les mannequins du clergé.
Chronique Électorale.
L'Association Libérale et Constitutionnelle de notre
ville s'est réunie de nouveau Jeudi soir, l'effet de s'oc
cuper des Elections Communales du 29 courant. La
salle de XAigle dor regorgeait de monde, et, comme
aux réunions précédentes, la foule était peu près ex
clusivement composée d'électeurs.
Monsieur H. Carton, Président, ouvre la séance 8
heures et s'adresse, peu près en ces termes, l'as
semblée
Les bras m'en sont tombés, Messieurs, dit-il, quand
j'ai lu dans le Journal d'Ypres le compte-rendu de la
visite officielle de M. le Gouverneur. Vous avez assisté
la magnifique ovation faite ce Haut Fonctionnaire,
vous avez entendu les acclamations enthousiastes de la
foule qui se pressait sur le passage du cortège; eh bien,
le Journal d Ypres a eu l'audace d'imprimer que la
réception n'a été qui officielle, rien qu'officielle. Vous
avez vu ce qui s'est passé vous pouvez donc juger de
la valeur de ce compte rendu et de la créance que l'on
peut ajouter aux racontars du Journal. Ceci vous don
ne aussi la preuve que, dans toutes ses .autres alléga
tions, l'organe clérical ne fait que recourir au menson
ge et la calomnie. Ainsi en est-il des prétendus griefs
qu'il formule contre l'Administration Communale. Ce
ne sont que faussetés et mensonges. Et d'abord, on veut
rendre l'Administration communale responsable de la
crise commerciale et industrielle dont notre ville souf
fre, comme le reste du pays. On calomnie dans l'om
bre, mais on n'articule pas un fait. Je suis assez âgé
pour avoir connu le temps où il y avait Ypres un res
te de prospérité commerciale. Eh bien, Messieurs, ce
reste quand a-t-il disparu N'est-ce pas pendant les
années où le cléricalisme administrait la ville d'Ypres.
de 1830 1842! On reproche l'édilité actùelle d'avoir
laissé périr l'industrie dentellière, sans avoir pu la
remplacer par une autre branche de l'activité commer»
ciale. Mais n'est-ce pas le comble de l'absurde que pa
reille affirmation La cause réelle de la disparition de
l'industrie dentellière, c'est le perfectionnement appor
té l'imitation mécanique delà dentelle; et si aucune
nouvelle industrie n'est venue s'implanter ici, je n'en
trouvé d'autre raison que dans le manque de communi
cations. Par suite de ce manque de communications, le
charbon, ce pain nourricier de l'industrie, nous coûte
ici le double que partout ailleurs. Le remède cet état
de choses était la création d'un canal qui nous mit en
communication directe avec les pays charbonniers, avec
le Hainaut. Vous savez, Messieurs, par quelles falla
cieuses promesses le ministère catholique a toujourl
bercé ceux qui ne cessaient d'avoir recours son appui:
vous savez que toutes ses promesses n'ont été qu'un
leurre (Vifs applaudissements).
Et qu'ont fait nos représentants catholiques pour ob
tenir la reprise de nos chemins de fer Rien, ab
solument rien! Et on vient après cela imputer