N° 404. Jeudi, 38e ANNÉE. 14 Novembre 1878. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL p 'Y PRES JfT DE L'A R RO X DISS E R EN T. Des ligues après Pâques. Voici ce fameux discours jiJik f>bVciiiiDs PARAISSAIT CE JEUDI ET LE II1SASCHE. VIRES ACQUIR1T EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissèment administratifet judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne l(e journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixraude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. iotcII'Ai iï l i .in m l'fiirn jl'iinr n> oh lainso ni silà'b noiîfila CHEMIN DE FER. (lr Septembre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. - 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-05. 12-07. 2-45. 3-57. 6-47. -8-45. 9-50. Courtrài. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. 6-50. !:l Langheroarck-Ostmde. 7-20. 12-06. 6-07. Langhemarck, le samedi, 5-50. mqqk silou »b sbiiJiiacxa M'jlBlznoo sb notatooo'i îiûîâîl b i Ypres, 8 Novembre 1878. A Monsieur l'Editeur du Proqrès (j'Ypres. Al Monsieur, Le Progrès du 27 Octobre dernier critique vivement et commente déloyalement les paroles que j'ai prononcées le 20 Octobrë 1878 l'Association cdlholiqne ét constitutionnelle d'Ypres. 'Ui lî .i 'i iia b ii>u Le Progrès du 7 Novembre s'occupe de nouveau d'un paspqge du même discours, passage où il est'question de la diminution subie par la population d'Ypres au cours .de ces 'dernières années. Là le Progrès confond plaisir ce que le Jïïïlfirtdl d'Ypres a écrit ce siijet ét ce que j'ai dit l'As sociation. A chacun reSponsabilitt?:"J'abandoune'donc au Journal d'Ypres le soin de répondre ccque le regarde et ne me regarde pas: il m il '-ïninu. Mon discours, pour ce qui concerne le chiffre décroissant de notre population, porte cette seule phrase: En dix ans environ, la ville d'Ypres a perdu près «de deux mille habitants. Je me bornerai établir combien dûment j'étais autorisé alléguer cp chiffre Voici la preuve qui m'a été servie par des hommes qui ont examiné la question Dans ie Rapport présenté par le Collège échevinal, en date du 51 Octobre 1867, sur l'exercice 1865 et sur l'exercice 1866, se trouve le paragraphe1 SuivaiH'r'-rf kit'SY Décembre 1866, la population était de 17,424 âmeSr». Au Moniteur belge, du 12 Août 1877 se trouve: la popu lation d Ypres est fixée par le Recencement général du 31 Décembre 1876 15,515 habitants. La différence qui résulte de la comparaison des chiffres ci- dessus accuse donc une diminution de 1909 habitants. Mais le Progrès conteste les termes de la comparaison. Il nous reproche de prendre d'une part la population telle qu'elle résulte du Registre de population et d'autre part celle fixée par le Recensement général. Il est observer, Monsieur, qu'après chaque Recensement général les Registres de population doivent être mis d'accord avec le Recensement de la Population de droit. Ceci par lès soins de l'officier de l'Etat civil. Aussi trouvons-nous, au Rapport sur l'exercice 1856, présenté par le Collège échevi nal le 5 Octobre 1857, comme chiffre de la population d'Ypres, 16,517 habitants, et cechiffre est bien celui de la Population de droit constatée par le Recensement général du 51 Décem bre 1856. (Voir Progrès, 7 Novembre 1878.) Un mois plus tard, le Conseil communal inscrivit ce même chiffre en tête du Budget de 1838. Comment pouvions-nous donc supposer, Monsieur, que, au Rapport sur l'exercice 1866,présenté dans les mêmes conditions qu'en 1856, c'est-à-dire neuf mois après le Recen sement général, la rectification, qui de par la loi devait être faite, ne l'avait pas été; que le chiffre de 17,424 n était pas le chiffre de la Population de droit telle qu'elle avait été fixée par le Recensement du 31 Décembre 1866 alors sur tout que nous voyions encore ce même chiffre 17,424 porté panle Conseil communal en tête du Budget de 1868? il ■•finir.') eitj I II j! -, 1 Des négligences pareilles el si formellement contraires la' loi et aux traditions administratives ne se supposent pas. Quoi qu'il en soit, nous ne les avions pas soupçonnées, ei, sans les bons soins du Progrèsnous les ignorions encore. Aujourd'hui cependant, grâce ces bons soins, nous avons découvert que ce qui avait été négligé an Rapport sur l'exer cice 1866 fut redressé au Rapport sur l'exercice 1867. Là, nous trouvons en effet que le chiffre de la popu.ation de la ville au 51 Décembre 1866 a été mis enfin, conformément la loi, au niveau du chiffre de la Population de droit consta tée par Je Recensement général du 51 Décembre 1866, c'est- ■p à-dire arrêté 1,6,444 habitants. (Voir Progrès7 Novem- bré 1878.), D'où il résulte •1° Que, si nous avons été induit en quelque erreur, nous I avons été par le fait de l'Administration communale; 2° Qu après rectification de l'erreur commise par le Collège échevinal, il subsiste néanmoins, du 31 Décembre 1866 au 51 Décembre 1876, une diminution effective de la Populaiion d'Yp res, diminution que tous les organes du parti libéral ont carrément démenti montant 929 âmes. 3° Qu'il est bien difficile de comprendre comment le Collè ge échevinal a pu fixer, dans son Rapport sur l'exercice 1876, présenté huit mois après le Recensement, le 9 Srptnnbre 1877, la population de la ville au chiffre de 16,645 habitants comment, un mois el demi après, le Conseil communal a lipti inscrire,, en tète du Budget rie 1878, une population de 16,279 habitants comment enfin l'Autorité communale n'a pas alors, comforpjçment, la loi et aux précédents fixé la population de Iq vi(le au chiffre de la Population de droit constatée par le Recensement général du 31 Décembre 1876, b'ftit-à-dire'à 15,515 habitants. (Voir Progrès7 Novembre Peut-être le Rapport sur l'exercice 1877, par respect pour la loi et les traditions, fera-t-il son tour cette rectification. Je borne là, Monsieur, mes observations. Aux injures et aux raauiaises plaisanteries je n'éprouve nui besoin de répon dre. Je passe sur beaucoup d'allégations aussi inexactes que malveillantes, parce que j'ai confiance dans la notoriété et dans l'honnêteté publique Je requiers toutefois Monsieur, l'insertion, dans votre pro chain numéro, de l'intégralité de mon discours, tel que vous le trouverez ci-annexé, dans le Journal d'Y près du 23 Octobre 1878. Le public sera ainsi mis même déjuger et mon langage et votre commentaire. Recevez, Monsieur, l'expression de mes civilités. Eue. STRUYE. Association Catholique et Constitutionnelle. Séance du 20 Octobre 1878. DISCOURS DE M. STRUYE. Monsieur Struye, membre de la Chambre des Représentants, prend ensuite la parole. Il commence par remet cier la réunion de l'accueil chaleureux et enthousiaste fait aux propositions du Comité. Il ne s'en étonne pas. La lutte s'impose, elle est dans les vœux de tous ceux qui ont cœur la prospérité et le bien-être matériel et moral de la Cité. Depuis environ quarante ans, les Libéraux sont l'Admi nistration et ils y sont seuls, sans gène, sans contrainte et saris contrôle. Ils y font ce qu'ils veulent. Ils disposent souve rainement, absolument et arbitrairement de toutes les ressour ces que fournissent la Commune, la Province et l'Etat. Depuis quarante ans ils ont la puissance en mains, qu'ont- ils fait pour la prospérité publique? Le commerce et l'industrie sont plongés dans un marasme déplorable. La population va en diminuant toujours et l'herbe seule grandit le long de nos marchés et de nos rtirs désertes. Tandis que partout autour de nous, Roulers, Comines, Wervicq, Poperinghe, Iseghem, Lichtervelde, Cour trài, partout où il y a des Administrations catholiques, jusque dans les villages, le bien-être s'accroît avre le commerce et des industries de toutes sortes, -a- ici les hranshes anciennes meu rent et aucune nouvelle ne pousse les fabriques grandes et petites disparaissent notre population ouvrière doit émigrer et la jeunesse bourgeoise est dispersée par tout le pays dans les administrations publiques. En dix ans environ, ta ville d'Yprvs a perdu près dedeux mille habitants!!... Quelle est la responsabilité de notre Administration libérale dans cette situation lamentable? Un fait patent, avéré, incontestable, c'est que trop souvent, l'Hôlel-de-Ville, au lieu de favoriser les installations indu strielles nouvelles on les a contrariées. On a découragé au lieu d'encourager les initiatives et les entreprises personnelles; on a suscité des difficultés et des désagréments sous le pas des hommes d'initiative et de dévouement. La presse qui est la dévotion de l'Atninistration, n'a-t-elle pas systématique ment calomniévilipendé, ceux qui faisaient de généreux efforts pour assurer aux ouvriers yprois un travail rémunéra teur et la c'asse bourgeoise tous les profits qu'amène la grande industrie? Ce qui est avéré, patent, incontestable encore c'est que ce sont les influences libérales qui ont entraîné dans les admi nistrations publiques et disséminé sur toute l'étendue du paya une quantité énorme de jeunes gens yprois, les plus vaillants et les plus capables de la bourgeoisie,c-iix-là précisément qui, partout ailleurs, créent, développent, font prospérer le corn* merce et l'industrie. Notre Administration communale o'a-t- elle pis incontestablement imprimé celle direction presque exclusive aux éludes dans notre Collège communal; ne s'est- elle pas constamment évertuée, par ses hommes les plus puis sants, pousser dans les bureaux jusqu'aux meilleurs élèves de notre Ecole communale? Nous le demandons, quel profil nos concitoyens ont ils tiré de cette dispersion de tontes nos forces vives sur toute la face du pays? La généralitcoaucun, 1rs familles fort peu ces bentaines de buralistes el de petits fonctionnaires dépaysés se sont vus assurer peine l'existence, et trop souvent pas de quoi faire le bien-être de leur femme et de leurs enfants? t aiiJ Que le développement normal du èemmercc et de l'indus trie, b Ypres comme partout ailleurs, eût mieux fait l'affaire de tous! Mais le commbrce et l'industrie donnent l'indépen dance, el c'éil ce que nos maîtres, qui, depuis quarante ans, occupent l'Hôlel-de-Ville, ont trop peu voulu c'estreque leur a toujours fait peur!... Electeurs, tenez-vous voir la ville d'Ypies indéfiniment entrainée sur cette pente fatale? Tenez-vous continuer être les aveugles ou tout au moins les dociles instruments de votre propre ruine Tenez-vous continuer voir passer de plus en plus le meilleur de vos ressoui ces alimenter lin Enseigne ment .public qui tourné au détriment de vos intérêts les plus vitaux, au détriment de la prospérité publique, et aussi, vous ne le savez que trop, au détriment des traditions, des mœurs, des habitudes chrétiennes, seuls fondements du bonheur des familles et des particuliers et delà nation? Depuis quarante ans, l'Administration communale qu'a-l-elle fait, avec toutes les ressources dont elle dispose, pour le bien être matériel et moral de la cité? Quelques travaux de con servation, de décoration el d'agrément, que nous ne blâmons pas en eux-mêmes el que nous approuvons en grande partie; quelques travaux d'hygiène quenons louons, quoique tardive ment et incomplètement exécutés. Mais tout le gros du budget a été dépensé el en grande partie gaspillé sur le lerravo de l'en seignement exclusivement libéralgaspillé principalement pour faire une guerre déloyale aux Ecoles catholiques. D'incalculables soinmesont élé dépensées l'école moyenne, surtout au collège communal, où chaque élève riche aussi bien que chaque élève pauvre, coûte atix contribuables envi- ron cinq cent francs par an. Et cependant les'Catholi- ques, leurs seuls frais el sans un centime demjndé aux contribuables, offrent la population un Collège modèle, dont le succès des élèves dans tous les examens et dans toutes les carrières et toutes les positions attestent l'excellence, tant au point de vue des études qu'au point de l'éducation.

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1