Espagne.
Nouvelles locales.
Théâtre d'Ypres.
ainsi que M. Lclièvre, président du tribunal qui
obtient l'éméritat.
M. De Paepe serait nommé procureur général
la cour d appel de Garni,et remplacé par M.Lameere,
substitut du procureur général, qui deviendrait
avocat général.
M. Lameere serait remplacé par M. Hendricx,
substitut du procureur du roi.
M. De Gainond, substitut Bruges, obtiendrait
aussi de ravancemenl. Journal de Bruges.)
Le Moniteur de Lundi matin contient un arrête
royal qui décharge de leurs fonctions MM. les
abbés Corvilain, Cleynhen.s el Lecomte, respecli-
vennnl directeurs des écoles normales de l'Etal
Nivelles, Lierre et Mons. Par le même arrêté sont
nommés, en remplacement de MM.les abbés, MM.
P.-J. Caslbaigne, directeur de l'école moyenne de
l'Etat Soignies, en qualité de directeur de lécole
noimale de Nivelles. M. Genonceaux, professeur
aux sections normales de l'enseignement moyen
Bruxelles, en qualité de directeur de l'école nor
male de Lierre, et M. Gheury, directeur de l'école
moyenne de l'Etat Benaix. en qualité de direc
teur de l'école normale de Mons.
Pourquoi les bêtes cornes sont elles mieux pro
tégées que l'enfance qui fréquente les écoles? Si
la peste bovine éclate quelque part, les lois, les
arrêtés royaux et ministériels, les circulaires, les
poursuites judiciaires, les arrêts de condamnation
se multiplient, et toutes les autorités joignent leurs
efforts, pour empêcher que le fléau ne s'étende
d'un pays l'autre. On se rappelle l'activité et l'é
nergie déployées par M. le ministre Alph. Van den
Peereboom, et les témoignages de reconnaissance
qu'une souscription nationale lui a décernés. La
France nous donne en ce moment un exemple
analogue, el l'on pourrait remplir un gros volume
in-8° de toutes les lois, tous les décrets, tous les
arrêtés qui y ont été publiés contre les épizoolies.
Plusieurs suppléments du journal officiel en
étaient remplis, ces jours derniers.
Mais de mesures contre la propagation dans les
établissements d'instruction de cette peste qui ne se
jette pas sur les animaux, mais sur l'enfance el
la jeunesse, el qui se transmet sous le froc de frè
res, commençant leurs exploits d'un côté de la
frontière el les continuant de l'autre, il n'y a enco
re trace en aucun pays, notre connaissance; du
moins nous ne nous rappelons pas d'avoir jamais
rien rencontré en ce sens, ni dans le Moniteur
belge, ni dans le Journal officiel de la Republi
que, ni dans aucune feuille étrangère. Si au lieu
de corrompre et la santé morale et la sanlé physi
que des jeunes détenus de S'-Huberl, et d'être un
danger pour l'enfance partout où ils se transporte
ront. les frères de la Miséricorde n'étaient un dan
ger que pour la race bovine, peu près comme
lorsqu'on introduit dans un pays des boyaux d'une
provenance où l'épizootic règne, oh alors les fron
tières leurs seraient fermées: aujourd'hui il n'en
est rien. Nous n'avons pas appris qu'on ait jamais
troublé sur notre territoire un religieux condamné
en pays étranger, moins de récidive qui l'ail mis
sous la main de la justice. L'on découvre alors,
mais alors seulement, ses antécédents, si l'on par
vient retrouver le vrai nom de famille, sous le
faux nom de religion.
Un frère échappe-t-il par la fuite la condamna
tion et la prison il enseigne huit jours après
dans un autre établissement, et il faudra un mira
cle pour que jamais M. l'administrateur de la sûre
té le trouble dans son enseignement. Les frères de
la Miséricorde sont chassés sous M. Bara de l'éta
blissement de Saint-Hubert comme ils l'ont élé au
trefois, sous M. Tesch, de l'école d'Alosl: est-il un
d'entre eux. fùl-ce le plus coupable de la bande,
dont on puisse assurer qu'il ait cessé d'enseigner,
qu'il n'enseigne pas en ce moment même pendant
que vous lisez ces lignes, et qu'il ne répande pas
parmi ses élèves la même corruption qu'il propa
geait parmi ceux de Saint-Hubert? Quel malheur
que ces pauvres enfants, ne soient pas des bêles
cornes: combien mieux on les protégerait!
(Flandre Libérale).
On a beaucoup remarqué les paroles que l'hono
rable M. de Crassier, premier président de la Cour
de cassation, a prononcées l'audience royale du
1er janvier, propos des fraudes électorales. Comme
M. de Crassier l'a fort bien dit, les causes électo
rales portées devant la Cour suprême ont révélé
des fraudes variées, contre lesquelles l'intérêt
public réclame un prompt remède.
Ces paroles venant de haut, mettent puissamment
en relief la nécessité de remédier, dans un bref
délai, aux vices de la législation actuelle.
Dans un éloquent discours prononcé l'occasion
de la loi Française du 13 mars 1830, M. de Cor-
menin disait ces belles et généreuses paroles, que
nous sommes heureux de reproduire ici
Tout prêtre dérobe au ciel ce qu'il donne la
terre.
Tout prêtre qui entrerait dans un conseil mu-
nicipal ou général, n'est plus un prêtre entier.
Or, la religion veut des prêtres entiers.
Le peuple veut des prêtres entiers.
La liberté veut des prêtres entiers.
Je demanderai au clergé: Qu'avez-vous juré
au pied des autels?
Vous avez juré que vous ne laisseriez point
les passions du siècle faire tempête dans votre
âme. Vous avez juré de prêcher, du haut de
vos chaires, la parole de Dieu, de visiter les
affligés, de bénir les moribonds.
Vous avez juré de passer en prières, en inslruc-
tions, en méditations le temps que vous ne pas-
seriez point en charités.-
Voilà ce que vous avez .juré.
Nous ne vous demandous que de tenir vos
serments.
Que nos évêques méditent ces paroles.
Exécution d'Oliva iloncasi.
Depuis son entrée en chapelle, Moncasi a accepté
son sort avec résignation. Il a demandé au ministre
de la justice, qui le visitait, si Passanante était
aussi condamné mort
Il dîna peu. Dans la soirée, il a écrit sa famille
plusieurs lettres, dans lesquelles il demande pardon
de son crime, il témoigne un grand repentir et dit
qu'il aura la consolation de mourir en bon catho
lique.
A minuit, il a fait son testament en faveur de sa
femme.
Il a peu dormi le reste de la nuit. Samedi matin,
huit heures, après avoir entendu la messe et
communié. Oliva Moncasi a quitté la prison du
Saladerodans un fiacre ne portant ni numéro, ni
lanternes. Un prêtre, un crucifix la main, précé
dait le condamné.
Douze frères de la Congrégation de la paix et de
charité l'entouraient: leur mission est de l'exhorter
bien mourir el en même temps d'implorer la cha
rité publique pour payér les obsèques non pas du
présent condamné, mais du prochain. Ainsi, les
funérailles de Moncasi seront payées avec la col
lecte faite lors de l'exécution d'Ursua, l'assassin
d'une femme riche qui monta sur l'echafaud, il y a
quelques mois.
Le lieu Je l'exécution, le Praderre de Guardias
est distant d'environ un kilomètre de la prisoii. Il
y avait au moins 30,000 personnes sur tout le par
cours.
L'échafaud est élevé une hauteur de deux
mètres environ; on parvient sur la plateforme
l'aide de quelques inarches. On voit de partout le
petit siège adossé au poteau auquel pend l'anneau
de fer (la garolte) plié en deux et serré par un
écrou, qui sert étrangler le condamné.
Arrivé au pied de l'échafaud, Moncasi écouta
avec résignation la lecture de l'arrêt qui le con
damnait, comme régicide, la peine de mort, puis,
toujours enlourné dis prêtres qui l'aidèrent mon
ter les marches, il parvint sur la plateforme. II
avait annoncé qu'il parlerait au peuple, mais la
force lui a sans doute manqué; il fit quelques pas,
seul, promena un regard tranquille sur la foule et
se dirigea vers la sellette.
Le condamné portait un pantalon clair une
espèce de houppelande noire avec une toque de
même couleur ornée d'une croix blanche.
Les femmes qui se trouvaient près de l'échafaud
poussèrent des cris au moment où le prêtre donnait
l'absolution au condamné alors que le bourreau
assujettissait le corps contre le poleau et passait la
garotte au cou. La maladresse du bourreau était
telle que ces préparatifs atroces el l'étranglement
ont bien demandé dix minutes. Un mouchoir ca
chait la figure du supplicié.
Aussitôt après l'exécution, le mouchoir fut en
levé. la face de Moncasi était violette, la tête était
inclinée sur la poitrine.
Deux bataillons d'infanterie el la gendarmerie
qui faisaient le service quittent la place et la foule
se presse autour de l'échafaud, mais sans aucun
désordre.
Le corps est resté exposé jusqu'à quatre heures.
Le Roi, qui voulait jusqu'au dernier moment
gracier Moncasi. a dù céder l'exigence du conseil
des ministres. Sa Majesté a quitté Madrid, vendredi,
el s'est rendue au Prado, résidence royale.
A la même heure, un caporal el deux soldats,
condamnés mort pour avoir comploté l'assassinat
d'un de leurs officiers, ont été fusillés Ceuta.
Société de la Concorde. Programme des
morceaux qui seront exécutés le Jeudi 9 Janvier 1879,
7 1/2 heures, par la musique du lr régiment de ligne,
sous la direction de M. Ch. Simar.
1. Fatinitza, marche, Von Suppé.
2. Le Poète et le Paysan, ouverture, idem.
3. Polka nouvelle, Ch. D'hont.
4. Les Huguenots, fantaisie, arr. Snel.
5. Le beau Danube bleu, valse, arr. Ed Simar.
Société de Gardes civiques d'ITpre». - 11* tir
de la période d'hiver. - 29 Décembre 1878.
1.
Smeysters, E.,
20 25 25 20 25
115
2.
Maillaert, G.,
25 25 20 20 25
115
3.
Ligy, A.,
25 20 20 20 25
110
4.
Podevyn, A.-,
20 15 25 25 20
105
5.
Gaimanl, A.,
15 20 25 20 20
100
6.
L'gy»
20 20 20 20 20
100
7.
Iweins, G.,
20 20 20 20 20
100
8.
Gaimant, E.,
25 25 10 20 20
100
9.
Iweins, A.,
20 10 20 25 20
95
12" lir de la période
d'hiver. 5 Janvier
1878.
Haut total.
Podevyn, A., 15 25 25 15 20 100
Dumon, A., 5 25 20 20 95 95
Bas total.
Deweerdt, Cb., 1 1 5 5 15 27
Direction Slaveaa et Vandamme Frères.
VENDBEDI 10 Janvier 1879, 6 1/2 heures.
6* REPRÉSENTATION DE L'ABONNEMENT.
SI J'ÉTAIS ROI, opéra comique en 5 actes et 4
tableaux, par JIM. d'ENNEBY el BRESIL. Musique de M. Ad.
ADAM.
LES DEUX TIMIDES, comédie-Vaudeville eu 1
acte, par MM. MARC MICHEL et LABICHE.
Prix des Places
Au Bureau 1"' 2,50. 2m" 1,50. Parterre 0,50 c.
Par Abonnement 1"' 2 frs. Secondes I fr. Mili
taires 2"" 0,75 centimes.